Grace au Club300 d’Allociné, El Reino, le dernier film de Rodrigo Sorogoyena pu être présenté au Forum des Images, précédé de son succès retentissant aux derniers Goyas (7 trophées pour 13 nominations!). Un thriller politique dans l’Espagne du milieu des années 2000 comme nouveau projet porté par Sorogoyen et de la Torre, respectivement réalisateur et tète d’affiche de l’excellent Que Dieu nous pardonne sorti en 2017 : Pour un même résultat? Critique.
De l’autre coté des Pyrénées, pour peu de s’intéresser un peu à l’actualité, il n’est pas rare depuis plusieurs années d’entendre parler de scandales politico-financiers impliquant tel ou tel grand parti espagnol, au pouvoir ou dans l’opposition. Un peu comme dans notre beau pays en somme. Du coup, le synopsis de El Reino peut interroger sur son originalité, mais il suffit de se rappeler du précédent film de Sorogoyenpour clairement se laisser tenter et accepter de sortir de sa zone de confort.
El Reino : De quoi ça parle ?
Manuel López-Vidal est un homme politique influent dans sa région. Alors qu’il doit entrer à la direction nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption qui menace un de ses amis les plus proches. Pris au piège, il plonge dans un engrenage infernal…
C’est l’un des grands avantages du film de Sorogoyenque de toujours nous faire suivre l’intrigue à travers les yeux de Lopez-Vidal, personnage introduit comme quelqu’un d’important qui se verra bien assez vite tombé dans la nasse d’un scandale politique qui va finir par le dépasser. Instinct de survie ? Volonté de liberté? C’est bien pour la première option que le personnage principal, efficacement interprété par Antonio de la Torre va poursuivre une véritable (en)quête pour découvrir les tenants et les aboutissants du scandale dans lequel il n’était au départ qu’un pion. On est loin des « Hommes du Président » dans « El Reino« , car si on finira par en apprendre un peu plus sur le scandale, ce n’est pas dans une optique de rédemption ou d’un idéalisme quelconque. Non, le personnage de Lopez-Vidal est un politicien pourri, avide de pouvoir, qui veut le garder et cherche juste à sauver, d’abord sa place puis sa peau. A travers cette quête, Sorogoyense charge de nous livrer un portrait au vitriol de l’Espagne contemporaine.
El Reino : Est ce que c’est bien?
Passé la scène d’introduction d’El Reino exposant finement les liens et caractéristiques des principaux personnages au cours d’un repas, les minutes suivantes paraissent bien longues et peuvent laisser perplexes. Va t-on assister tout au long du film, au parcours de Lopez-Vidal, politicien expert en coup bas dénouant intrigues et complications pour le bien de son mentor et de son parti? On se dit alors qu’El Reinova être une sorte de « House of Cards » espagnol et si le quatrième mur ne sera pas brisé, on suivra caméra chevillé au corps du personnage de de la Torreévoluer dans les méandres de la politique espagnole. Musique techno entêtante en fond sonore à chaque franchissement de couloirs, on finit dans un premier temps par se perdre dans ce quotidien mouvementé d’un homme politique ambitieux parlant à mots couverts avec ses interlocuteurs de sujets dont le spectateur ne sait (encore) rien. Et c’est bien là, qu’est le premier coup de maître de Rodrigo Sorogoyen.
Convaincu de ce à quoi il assiste, dans ses petits souliers, le spectateur suit donc le premier tiers du métrage en se croyant en terrain conquis. Jusqu’à ce que … Ses convictions en même temps que celles du personnage principal commencent à vaciller… Et la mise en scène de continuer à entretenir cet état d’incertitude de dont il va être question pour le reste du film. Tentant de se sauver comme il peut, Lopez-Vidal cherche à dissimuler pendant de longues minutes un objet…qui finira par être découvert par la police. Le salut du personnage principal passe par l’enregistrement de la confession d’un de ses amis? Cela ne se passera pas comme prévu… Sorogoyenjoue et déjoue les attentes du spectateur en faisant monter efficacement la tension lors d’une poignée de scènes au suspense palpable et efficace pour mieux les désamorcer en quelques secondes. De l’art du contrepied permanent pour brouiller les attentes du spectateur.
El Reino : La forme au service du fond
D’un point de vue technique, la succession de contrepieds proposés par le metteur en scène madrilène permet de capter et de garder l’attention du spectateur. Il s’agit aussi de tenir un propos, bien sombre au demeurant, sur l’Espagne du début du XXIème siècle. Car si Lopez Vidal semble en mesure de révéler le fin fond du scandale dans lequel il était partiellement impliqué dans les dernières minutes du film, cette attente du spectateur est encore une fois déjoué. Après une scène de course poursuite vraiment prenante et impressionnante dans sa mise en scène toute en tension, Lopez-Vidal se présente à un personnage qui peut révéler la vérité et lui sauver la mise. Sauf que…
Un monologue final va conclure El Reino en prenant pour la dernière fois le spectateur à contrepied. Non, il ne s’agit pas d’une version espagnole de « La Firme« . Non, il ne s’agit pas de rédemption ni de vérité triomphante. Ce à quoi nous a fait assister Sorogoyen, avec son quatrième film, c’est à un véritable cri du cœur désabusé sur l’état de son pays. Un pays dont le système politique est corrompu jusqu’à la moelle, ou aucune solution ne semble poindre à l’horizon ( le personnage principal et son interlocuteur final se renvoient la balle comme s’ils ne se comprenaient pas). Un constat puissamment asséné avec un monologue final qui fait réfléchir bien après le générique de fin…
Grace au Club 300 d’Allociné, quelques semaines avant sa sortie en salles le mercredi 20 février 2019, le Chant du loup était présenté au Forum des Images. L’occasion…
Mercredi 9 janvier 2019 est sorti en salles le deuxième opus de la saga « Creed », spin-off des célébrissimes « Rocky ». Porté par Michael B. Jordan et Sylvester Stallone, ce…
Du 4 au 9 décembre 2018, la huitième édition du PIFFF( Paris International Fantastic Film Festival) s’est déroulée au Max Linder Panorama. Alors que le tumulte des Gilets Jaunes gagnait les Grands Boulevards, les spectateurs n’ont pas manqué l’occasion de pouvoir profiter d’une bonne fournée de films de genre(s).
Paris avait de nouveau droit à son festival de film fantastique pour la huitième année consécutive du PIFFF . Au programme, une compétition de huit films ( Piercing, Tous les dieux du ciel, Await further instructions, Terrified, The unthinkable, Girls with balls, Freaks et Achoura), la plupart étant des premiers ou seconds courts métrages de cinéastes venus des quatre coins du monde. Des vieux classiques à découvrir ou redécouvrir sur grand écran ( L’Homme qui rétrécit, Vorace, Halloween III, Next of kin et Maniac) et de nombreux films hors compétition ( Assassination Nation, Ne coupez pas!, The blood of wolves, In fabric, Punk Samourai Slash Down, Lords of chaos, Puppet Master : The Littlest Reich, The man who feels no pain, What keeps you alive, We et enfin Sorry to bother you).
PIFFF 2018 : Une ouverture de festival en deux temps
Comme le dira un peu plus tard au cours du festival Cyril Despontin, délégué-coordinateur général du PIFFF: » Paris brûle mais on s’en fout, on regarde des films d’horreur!« . Une belle note d’intention. Pour la soirée d’ouverture était prévue deux films « Assassination Nation« , brûlot présenté comme anti Trump et » Ne coupez pas!« , auréolé d’une réputation flatteuse suite à un succès surprise au Japon, grâce uniquement à un bouche à oreille réussi.
« Assassination Nation« , second film de Sam Levinson ( fils de Barry ), bénéficiait d’une certaine « hype » pour son avant première avant sa sortie le lendemain dans les salles françaises. Une hystérie collective à Salem en 2018 suite à une histoire de fuite de données et un groupe de jeunes filles vues par la population comme des sorcières 2.0. De quoi parler réseaux sociaux et vernis social d’une Amérique trumpienne prêt à craquer, à l’instar d’un sympathique « Tragedy Girls« , projeté l’an dernier. Malheureusement, de bonnes intentions ne font pas tout… Surstylisée à l’excès, Assassination Nation se perd un peu en chemin dans sa narration. Le plus grand défaut du film étant son ellipse de ce qui aurait été le plus intéressant à montrer ( la paranoïa et le chaos grandissant dans Salem suite aux révélations faites par la fuite des données).
Doté d’une critique un peu vieillotte d’Internet digne d’un épisode des Experts : Cyber et énonçant ses influences de façon trop éloquentes, au sens propre comme au sens figuré, Assassination Nation déçoit quelque peu. Ce qui est d’autant plus dommage, qu’il comporte des fulgurances comme une scène d’intrusion dans la maison d’une des héroïnes, une scène d’ébat pleine de maladresses entre deux ados ou bien encore un monologue sur la sexualisation supposée et excessive des images. Une petite frustration donc pour commencer le festival qui va être très rapidement effacé par la projection de « Ne coupez pas!« …
Le fameux « Ne coupez pas!« , comme a pu le présenter Fausto Fasulo, coordinateur artistique du festival, ne présentait pourtant pas les atours les plus attrayants : found footage (encore?!), film de zombies (re-encore?!)… Mais passé l’effroi des premières minutes ( « mais qu’est ce que c’est que ça? » pouvait-on entendre chuchoter parmi les spectateurs), le film de Shinichiro Ueda s’avère être une oeuvre généreuse, véritablement hilarante et une véritable déclaration d’amour aux artisans du cinéma. Le film devant être a priori disponible en France au printemps 2019 et sa réussite tenant dans la surprise, rien ne sera dit de plus pour ne pas gâcher le plaisir des futurs spectateurs.
PIFFF 2018 : Une compétition hétérogène avec un vainqueur incontestable !
La compétition a commencé avec la diffusion de l’attendu Piercing, adaptation du roman de Ryu Murakami, auteur d’Audition dont l’adaptation par Takashi Miike il y a une petite vingtaine d’années avait marqué les esprits. La mise en scène est assurée par Nicolas Pesce, le réalisateur du remarqué The Eyes of My Mother, dans une esthétique lorgnant (trop?) sur les 70’s. Cette histoire d’un homme, bien sous tout rapports mais perdant peu à peu pied, la faute à des pulsions meurtrières qu’il ne contrôle presque plus et qui aimerait les défouler sur une call girl a tout d’une histoire que l’on espère délicieusement vicieuse. Extrêmement pertinent dans son exposition et dans la façon dont la mécanique mise en place par Reed ( joué Christopher Abbott) s’enraye progressivement, le film finit par pêcher par quelques longueurs (un comble pour un film de 82 minutes!) quand les rôles commencent à s’inverser et que le personnage de Mia Wasikowska ( très belle performance de cette dernière au demeurant) prend toute son envergure. Las, le film s’arrête même là ou son dernier acte aurait du commencer. Une fin pour prendre le spectateur à contre-pied? Peut être, mais d’une façon laissant drôlement sur sa fin.
Un sentiment bien loin de l’impression laissé par Tous les dieux du ciel, le long métrage de Quarxx, version longue de son court primé dans de nombreux festivals. Bénéficiant d’une ambiance comme on en voit rarement, le film a le mérite d’être original et d’aller au bout de l’histoire qu’il veut raconter, donnant une belle note finale à ce qui reste l’histoire d’un frère et d’une sœur plongée dans une ambiance de fin du monde prenante. Un film qui marque et qui reste assurément en mémoire.
De famille, il est aussi question dans Await further instructions, deuxième long métrage du britannique Johnny Kevorkian. Ou plutôt de famille dysfonctionnelle. On ne peut rater l’occasion de citer Fausto Fasuloqui en présentant le film a dit de lui » qu’il parlait de la pire chose qui soit dans la vie : la famille! ». Chacun pourra méditer là dessus quand il sera coincé sur sa chaise entre les différents plats au réveillon de Noel… Racontant l’histoire d’une famille bloqué sans raison dans son pavillon à l’occasion du réveillon, Await Further Instructions est doté d’une bonne montée en tension en ménageant habilement son suspense, on ne sait véritablement pas ce qui se passe et vers quoi le film veut nous emmener pendant une très grande partie du métrage. Malheureusement, des relations entre membres de la famille animées de ficelles un peu grosses et une certaine confusion vers la fin du film amoindrissent l’impact d’Await Further Instructions. Mais pas de quoi rejeter ce bon effet de style, sorte d’épisode de « Black Mirror » qui aurait été réalisé par Cronenberg. A voir dès qu’il sera disponible.
En contradiction totale avec le titre de cette partie, place maintenant à « Terrified« , clairement le long métrage le plus faible de la compétition, et du PIFFF 2018 par la même occasion. Ce « wannabe Blumhouse Productions » avec son horreur circonscrite dans un bout de pavillon de banlieue de Buenos Aires, des jump scares prévisibles et une interprétation hasardeuse de la part de son casting ne marquera pas franchement les esprits. A voir ce que donnera le remake U.S d’ores et déjà annoncé ! Il est vrai que l’horreur « à la Blumhouse » marche bien, commercialement parlant…
The Unthinkable, premier long métrage du collectif Crazy Pictures, est impressionnant quand on pense que son budget est à peine de 2 millions d’euros. Maîtrisé de bout en bout, notamment visuellement, le film pêche par un personnage principal particulièrement impulsif et égoïste ( sans dépasser celui de John Cusack dans 2012 sur ce point mais presque) auquel on peine clairement à s’attacher et à une menace qui aurait gagné à rester dans le non dit, à l’instar d’un Tomorrow when the war began, sorti il y a quelques années, plutôt que de verser dans une Aube Rouge à la suédoise. Au vu des nombreuses qualités de ce coup d’essai, ce collectif est assurément à suivre pour les prochaines années.
Fun, hystérique et outrancier. Voilà trois adjectifs, voire qualités qu’il est très facile d’apposer au premier long métrage d’Olivier Afonso : Girls with balls , l‘histoire d’une équipe de volleyeuses perdue dans les bois et traquer par des rednecks consanguins. Avec une énergie folle, sans temps mort, ne se prenant jamais, mais alors jamais une seconde au sérieux, agrémenté de caméos savoureux, le film d’Afonso vient percuter le genre à la française en brouillant les pistes entre gore et comédie. Inégal mais rafraîchissant, c’est le moins qu’on puisse dire. Et clairement la palme de la meilleure ambiance dans la salle lors de la projection cette année tout au long du PIFFF.
La grande réussite incontestable de la compétition vient de Freaksdu duo de réalisateurs Lipovsky et Stein, à l’origine du reboot de Leprechaun ou bien encore de l’adaptation du jeu vidéo Dead Rising. Ce film tenant, lui aussi, à la révélation de ce qu’est vraiment la petite Chloé ( Lexy Kolker) protégé plus que de raison par son père ( Emile Hirsch) en étant confiné dans une maison décrépie, pas trop de détails ne sera donné sur ce film. La réalisation du duo Lipovsky-Stein couplé à un script malin et enfin interprété solidement par son casting ( Bruce Dern fait aussi partie de la distribution) met particulièrement bien en valeur son histoire et joue avec des codes déjà vus ailleurs à une toute autre échelle mais apporte une simplicité rafraîchissante à l’ensemble avec des enjeux à hauteur de ses personnages.
Une bien belle réussite enthousiasmante que ne viendra pas contester le dernier film de la compétition Achoura, deuxième film de Talal Selhamipourtant généreux tant dans sa forme que dans son fond. Mais un « development hell » malheureusement parfois visible à l’écran, une interprétation inégale et des influences pas toujours bien digérées ( Stephen King) contrebalancent trop une esthétique toujours impeccable et une créature absolument superbe. De bien belles qualités néanmoins pour ce conte horrifique franco-marocain.
PIFFF 2018 : Le ciné de genre tricolore en a sous la semelle !
Petit focus sur la production tricolore. S’il est bon ton de dire que le cinéma de genre à la française a de grosses difficultés et que les différentes déclarations, de part et d’autre, tout au long du festival viennent confirmer cela, force est de constater que la qualité, elle était au rendez vous! Tout d’abord, dans la compétition internationale avec Tous les dieux du cielet Girls with balls, mentionnés précédemment et qui ont le mérite d’aller jusqu’au bout de leurs idées et d’assumer leurs partis pris, radicalement opposés les concernant d’ailleurs. Achoura, avec une grande partie de l’équipe française peut facilement être inclu dans cette digression.
La compétition de court métrage français cette année était particulièrement relevé. Le coup de cœur de la rédaction aura été pour « Les Appelés » de Mathias Couquet, qui en une petite demi heure parvient parfaitement une ambiance anxiogène, faite de mystères insondables et de reveries dangereuses, lovecraftienne en diable. Clairement, le genre de projet que l’on souhaiterait voir adapté en long métrage ou en mini série, tellement cette histoire a du potentiel. Du potentiel, Thymésisen a avec son histoire de deuil et de voyage mémorielle, doté d’une belle esthétique et d’effets simples mais efficaces. Clairement, il y a là aussi le potentiel pour un développement plus long.
Ce potentiel, dans le fond, on ne le trouve pas forcément dans « Belles à croquer » d’Axel Courtière mais il l’est assurément dans la forme avec son esthétique délicieusement rétro kitsch et son sens de l’absurde particulièrement bien dosé. Par leurs esthétiques soignées, Dégusteet Grainesappellent à réfléchir, de deux façons différentes, sur notre rapport à la nourriture de façon assez surprenante. Enfin mention spéciale aux » Neuf milliards de noms de dieux« , adaptation de la nouvelle d’Arthur C. Clarke qui aura fait fantasmer toute une génération d’adeptes de science fiction avec son ésotérisme particulièrement bien dosé et son final marquant au possible. Un grand bravo à Dominique Filholpour avoir très bien réussi à mettre en images ce court classique. Le signe d’une délégation tricolore cette année au PIFFFqui a su montrer que malgré les difficultés du système français, notre pays avait clairement les moyens de ses ambitions!
PIFFF 2018 : Plaisirs variés pour le reste du festival
Parmi les nombreux autres films projetés au cours de cette huitième édition du PIFFFse trouvait aussi de belles séances cultes avec la projection de Vorace ou bien encore L’Homme qui rétrécit par exemple. Mais aussi d’Halloween III avec son slogan entêtant et son personnage principal de médecin porté sur la gnôle tapant sur les fesses des infirmières qu’on est pas près de revoir dans notre époque post-#meetoo. Bien qu’ayant quelque peu vieilli, le final est vraiment sympa et aura de quoi marquer les esprits. Quel dommage que cette tentative de faire d’Halloween une anthologie de l’horreur chaque année sur un thème différent, près d’un quart de siècle avant American Horror Storyn’ait pas marché en soi, et que la franchise ait du se contenter d’épuiser l’aura de Michael Myers à coup de séquelles ne se prenant pas en compte les uns les autres et de reboots multiples. A noter aussi la projection de Next of kin, un bon petit film d’exploitation australien esthétisant et jouant principalement sur son ambiance avec un final plus qu’explosif. Enfin, quel plaisir de pouvoir découvrir Maniac, le classique de William Lustig sur grand écran! L’ambiance poisseuse du New York de la fin des années 70 y est particulièrement bien retranscrite au diapason avec le mental déséquilibré de Frank Zito brillamment incarné dans toute sa complexité par Joe Spinell( inoubliable Tony Gazzo dans Rocky, entre autre).
La compétition de courts métrages internationaux aura, elle aussi été d’excellente facture. A noter un angoissant The Blue Door, un Laboratory Conditionsqui a tout les atours d’un potentiel futur long métrage (mais tout n’a t-il pas été dit dans ce court?) ou bien encore un techniquement très réussi La Noria. Mais la palme est allée à Baghead, dont le changement de ton, excellemment maîtrisé fait du court métrage d’Alberto Corredor un excellent moment de festival en jouant habilement avec les codes du genre. La séance de minuit détonnait avec un Puppet Master : The Littlest Reich à la générosité gore indéniable mais à la direction d’acteurs déclamant avec un sérieux monacal des dialogues auxquels ils ne semblent pas croire baigné dans une très belle musique de Fabio Frizzidonnant à l’ensemble du film un aspect plus qu’étrange baigné dans une sorte de faux rythme.
In Fabric, le troisième film du réalisateur en vogue Peter Strickland est peut être la plus accessible de ses œuvres après Berberian Studio et The Duke of Burgundy. Malgré son univers bien à lui, toujours ancré dans les années 70 de ses illustres prédécesseurs, Stricklanda réussi à mêler à sa thématique favorite du fétichisme un humour bienvenu et pour le coup, particulièrement réussi, à travers un duo de personnages secondaires amenant une légèreté bienvenue parvenant même à apaiser les éventuelles longueurs d’un deuxième acte répétitif. Punk Samurai Slash Downde Gakuryu Ishiiest un dingue. Vraiment fun et vraiment drôle de par ses situations non sensiques et la jubilation qu’il a de briser les codes, notamment, du film de sabre. Trainant un peu en longueur dans son dernier tiers, le film aurait gagné à être un poil plus court pour garder le même punch qu’il avait dans sa première partie.
Lords of Chaosde Jonas Akerlund est un bon petit film décrivant le fait divers qui a conduit au meurtre du leader du groupe Mayhem dans la paisible Norvège des années 90. Un engrenage malsain et violent entre deux forts caractères très bien interprétés ou admiration et haine vont se mêler pour le pire. La projection de What keeps you alive de Colin Minhian a été l’occasion de voir un bon petit survival bien équilibré et réussissant à tenir en haleine le spectateur malgré quelques décisions de l’héroïne parfois plus que surprenantes… Avec la publicité d’Halloween III, la chanson – prémonitoire- « Roll Demon Roll » interprétée à la guitare par le personnage d’Hannah Emily Anderson aura aussi eu le don de bien rester en tète tout au long du visionnage de cette lune de miel qui tourne au massacre.
« We » est un petit bijou de construction dans sa mise en scène. S’il sera remarqué par ce qu’il montre peut être trop, entre full frontal et prostitution à peine pubère, il marque véritablement par ses non dits et ses zones d’ombre sans réponses dont le mystère viendra hanter le spectateur d’une chronique adolescente comme on en voit peu… Sorry to bother you, avec son monde subtilement décalé mais avec une cohérence interne forte avait tout ce qu’il fallait pour accompagner le public vers la fin du festival qui n’aura été que peu impacté par les événements des Grands Boulevards survenus durant la journée de samedi. Forçant parfois un peu trop le trait pour exposer l’aliénation de notre société actuelle, Sorry to bother youa pour lui d’être particulièrement drôle. Une très belle façon de conclure cette huitième édition du PIFFF!
PIFFF 2018 : Le palmarès complet
Oeil d’or 2018 Long-métrage international : Freaks Oeil d’or 2018 Court-métrage international : Baghead Oeil d’or 2018 Court-métrage Français : Belle à croquer Prix du jury 2018 Court-métrage Français : Déguste Prix des lecteurs de Mad Movies 2018 : Freaks , mention pour Tous les Dieux du Ciel Prix Ciné+ du courts métrages internationaux : Belle à croquer Prix Ciné+ du long-métrage international :Freaks
Lion d’Or de la dernière Mostra de Venise, Roma, le dernier film d’Alfonso Cuaron a fait l’unanimité, tant auprès de la critique que du public, confirmant tout le…
Le 11 octobre 2018, la rédaction AlloCiné a publié aux Editions Alain Ducasse, « Back to the 80’s – Génération Vidéoclub ! », lettre d’amour au cinéma des années 80…
Dans le cadre de la 24ème édition de l’Étrange Festival, au Forum des Images à Paris, était projeté le second film de Panos Cosmatos, Mandyavec en tete d’affiche l’iconoclaste Nicolas Cage. Au programme, un revenge-movie en pleine Amérique des années 80. Et une des plus grandes réussites du festival. Critique.
En 1983, Red Miller, bûcheron taciturne, vit tranquillement avec sa compagne Mandy. Un jour débarque le mystique et charismatique Jeremiah Sand, accompagné d’une bande de hippies fanatiques et de motards inquiétants, qui s’en prend au couple. Ce sera le début d’une vengeance sans pitié. Ainsi est présenté Mandyqui aura fait pratiquement salle comble au cours de ses deux projections à l’Étrange Festival. Revenge movie. Nicolas Cage. Foret isolée. Secte. Bikers. Années 80. Tout est réuni pour venir titiller le fan de ciné de genre. En théorie.
Mandy : Une oeuvre référencée…. Encore?!
L’heure est aux commentaires, références et hommages plus ou moins prononcés et pertinents sur les glorieuses décennies passées du cinéma. Quentin Tarantino et Eli Roth avaient lancé la machine il y a une dizaine d’années avec le projet « Grindhouse« . Depuis, la mode est à la nostalgie. C’était mieux avant. Pour montrer qu’on crée intelligemment, il faudrait cligner de l’œil à intervalles réguliers en direction de la génération d’avant. Tarantinoaura lancé et quasiment épuisé le filon avec ses 70’s fantasmés, délaissés depuis sa période western ( Django Unchained/ The Hateful Eight) mais qu’il devrait se dépêcher de retrouver avec le prochain « Once upon a time in Hollywood« .
La décennie 70 étant réservée, il a fallu se rabattre sur les autres. Il faut bien dire que si David Robert Mitchella su rendre l’opaque Under the silver lake aussi marquant qu’intriguant en rendant un hommage (plus qu’) appuyé aux glorieuses 60’s, la nostalgie des années 80aura été, elle, bien moins fine dans son traitement. Les opportunistes » Super 8 » et « Stranger Things » sont là pour le démontrer, surtout pour le dernier, un projet artistique consistant en un patchwork de références et clins d’œils ne suffisant pas à donner du fond à une oeuvre et à la rendre viable.
L’anecdote est connue : Panos Cosmatos ( dont Mandyest le deuxième film, après Under The Black Rainbow, sorti en 2010) est le fils de George P. Cosmatos, réalisateur, entre autre de Cobraet Rambo II avec Sylvester Stallone ou bien encore de Tombstoneavec Kurt Russell et Val Kilmer. Du cinéma bourré testostérone et stylisé, mais avant tout efficace. Le fils va t-il marcher dans les traces du père en plaçant ainsi l’action de son film dans la décennie ou ont été faites les œuvres les plus marquantes de l’aîné?
« Encore les années 80 ?! « , est-on légitimement en droit de penser à la lecture du synopsis. Va t-on encore manger du môme errant à vélo dans du pavillon de banlieue déballant des dialogues remplies jusqu’à plus soif de références à la pop culture ? Heureusement, pas d’opportunisme Strangerthings-esque dans Mandy. Juste la déclaration d’amour de la part d’un cinéaste débutant, né en 1974, à tout un pan culturel de son enfance.
Mandy : Est ce que c’est bien?
Et des inspirations visuelles, oui il y en a dans Mandy. Mais sont elles là pour illustrer le scénario de Panos Cosmatos et Aaron Stewart-Ahnou bien au contraire sont elles aussi présentes pour cacher, en quelque sorte, la misère? Éternel débat de la forme et le fond. La trame de Mandyest classique. Sans que ce soit un inconvénient, ce n’est pas, pour autant de là que vient l’intérêt du film. On a à faire à un revenge movie, alors oui agression il y aura, détruisant à jamais un cocon idéal(-isé) dans lequel se trouve les protagonistes. Oui la vengeance aura bien lieu. Et oui, les agresseurs paieront et devront répondre de leurs actes. L’air est connu et la trame va se dérouler sans accroc.
Qu’est ce qui fait la particularité de Mandydans ce cas? Sa générosité et son ambiance particulière. Générosité car c’est dans tout un pan de la contre culture des années 80 que Cosmatosfait baigner son odyssée vengeresse. Les motards monstrueux ( à tout point de vue) semblent provenir du même culte bizarroïde qui traînait dans Cobra. On comprend que le personnage de Nicolas Cage est un vétéran, un ancien guerrier à la Ramboet traîne un passé sanguinolent. Sa scène avec le personnage incarné pour Bill Duke, qui jouait dans Predator et Commando, n’est pas innocente et fait la passerelle avec ce cinéma d’action. Là ou certains se seraient contentés de citer explicitement leurs références, Cosmatosfait appel à la cinéphilie du spectateur, à son imaginaire. La notion de réalité devient rapidement trouble dans Mandy, une pellicule composée de personnages qui préfèrent rester dans leurs reveries que d’être dans le monde réel. Ainsi, la fameuse Mandy(hypnotique Andrea Riseborough) s’avère désagréable et gênée dès qu’elle est tirée de la lecture de son roman d’heroic fantasy, de même Red (Nicolas Cage) n’échange pas avec ses collègues de travail et éteint rapidement la radio sur le chemin du retour chez lui, comme pour se couper du monde réel, les deux amants ne semblant s’épanouir que dans une bulle que rien ne doit venir troubler. Le gang de motards est coincé, pour des raisons particulières, dans un monde » à part ». Et le culte à l’origine de l’agression de Mandyuse de drogues pour entretenir leurs croyances. Mandyest donc composé d’une galerie de personnages fuyant une réalité qu’ils préfèrent travestir d’une façon ou d’une autre.
En effet, il n’est pas question de réalisme dans Mandy. Tout y est excessif et saturé, que ce soit dans les actions ou bien sur l’écran. Généreux, Panos Cosmatos fait référence à tout ce qui a du bercer son enfance. L’heroic fantasy, tout d’abord, que ce soit par le biais des lectures de Mandy, les « reliques » du culte mené par Jeremiah Sand ( fadasse Linus Roache) ou bien encore la hache chromée façonnée par Nicolas Cage pour se venger. Le cheminement du héros devant se dépasser pour mettre à bas un à un ses ennemis en progressant dans une quête vengeresse fait écho aux archétypes du genre. A partir du moment ou Nicolas Cage bascule dans sa furia vengeresse, il accumule les punchlines que l’on pourrait croire sorties d’un « Commando » (en moins marquantes certes), comme dans tout bon actioner des 80’s. Les décors finissent par évoquer sur la fin un bon post nuke italien de cette décennie.
S’assumant totalement et ne se prenant guère au sérieux ( la scène Bill Duke- Nicolas Cage fait fi de psychologie et de finesse), Mandyoffre un spectacle entier. Création d’un artisan aimant réellement le genre, il lui rend hommage et lui fait honneur à travers un film excessif et respectueux. Et surtout jamais goguenard ni cynique des genres auquel il rend hommage. Apprécié au cours d’une séance de L’Étrange Festival, Mandyne sera pas distribué en France ( a priori), ce qui est fort dommage pour un film qui mériterait d’être plus qu’une « bête de festival » . Pour les chanceux qui auront l’opportunité de pouvoir le voir, Mandyest un excellent film de genre à savourer sans hésitation!
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Samedi 7 juillet 2018, le festival Terres du Son entame sa deuxième journée. Samedi oblige, l’ambiance est à la fête. Et il y en a eu pour tout les goûts : Amadou et Mariam, The Limiñanas, Romeo Elvis, Lysistrata ou bien encore Yuksek(feat Fatnotronic), tous ils ont donné de leur personne afin de régaler les spectateurs de l’éco-festival. Reportage
C’est le week-end. La différence est visible au premier coup d’œil par rapport à la veille. Le public est déjà là en masse en ce milieu d’après midi, la deuxième journée du festival s’apprête à débuter. Les festivaliers affluent en nombre tant dans l’éco-village que dans la Prairiepour prendre le soleil, plus que présent, et profiter de la programmation préparée par les organisateurs.
Terres du Son : L’ambiance monte tout au long de l’après-midi
Cela commence tout en douceur par L’Impératrice, groupe français aux influences variées balayant quarante ans de scène française qui amène son disco groove sur la scène Ginkgo. Quelques instants auparavant, le krautrock des Britanniques de Snapped Ankles, tout en guitares stridentes et costumes chamaniques avait été remarqué, toutefois leur programmation était trop tôt pour pouvoir pleinement apprécier leur univers singulier. A présent, il est temps de faire un tour du côté de la scène Propul’Son,dont les performances d’hier nous ont laissé une excellente impression, pour voir Birdstone, groupe étiqueté « ritual blues ». Vous voulez comprendre ce que cela signifie ? Et bien imaginez le blues et le rock’n’roll qui auraient pris des potalas et auraient fusionnés. Avec une telle combinaison, vous obtenez Birdstone. D’ailleurs une festivalière croisée sur la Prairie nous parlera d’eux en ces termes » C’est à se demander s’ils n’ont pas été congelés, on dirait du bon vieux rock comme dirait mon père! ». Fusion façon Dragon Ball? Cryogénisation façon Démolition Man? Au final peu importe, tant les bons gros riffs de guitare emballent les spectateurs de la scène sponsorisée par la Région Centre Val de Loire.
Terres du Son : « Est ce que vous que vous voulez un bon vieux rock? » avec The Limiñanas et Lysistrata
« Faire du neuf avec du vieux », tel est le crédo des The Limiñanas. Et au vu de la prestation du groupe hier c’est une très bonne note d’intention! La scène Biloba, alors que le soleil commence lentement à décliner, ne voit pas la température baisser, bien au contraire! Du bon vieux rock teinté d’un zeste de pop : un cocktail idéal pour entamer cette soirée naissante! La reprise de « Gloria » de Patti Smith ne fait que confirmer le bon gout et l’excellente prestation des Limiñanas.
Amadou et Mariam, ce n’est pas que « Le dimanche à Bamako« . Cela peut sembler étrange dit comme ça, mais ne les ayant jamais vu en live, et pour qui s’attendait à une ambiance traditionnelle, le duo malien, entouré d’excellents musiciens a livré une prestation énergique et festive. Le public de la scène Ginkgo ne s’y est pas trompé en se pressant en nombre pour voir l’une des têtes d’affiche de cette deuxième journée du festival Terres du Son.
Les trois garçons de Lysistratasont prometteurs, cela on le sait depuis longtemps (cf ici). Mais hier, ils ont impressionné la scène du Chapit’O par leur capacité à commencer leur set d’entrée de jeu avec une rare énergie. Le rythme endiablé, entêtant au point d’en devenir hypnotique est la marque de futurs grands.
Terres du Son : Romeo Elvis, Django Django et Yuksek mettent le feu à la Prairie !
Romeo Elvis était sur toutes les lèvres des festivaliers depuis la fin de la soirée. Rien d’étonnant à ce que la scène du Biloba soit la plus garnie de la journée au moment de son set. Avec un univers bien à lui, le rappeur belge a multiplié les interventions fédératrices et bienveillantes, appelant les festivaliers à bien s’hydrater et s’amusant de la rivalité franco-belge qui doit se régler prochainement. Décidément, le Mondial compte toujours parmi les invités, alors qu’opportunément, hier, de nombreux spectateurs portaient un maillot Bleu de bon aloi. Les spectateurs étaient conquis et ont passé un excellent moment.
De Mondial, il était encore question quand les Britanniques de Django Django ont proposé à la foule une finale France-Angleterre, sans néanmoins provoquer un grand enthousiasme chez les festivaliers. L’enthousiasme était par contre au rendez vous tout au long de la prestation du groupe de pop-rock psychédélique. Mais les étiqueter de la sorte c’est mettre dans une case un groupe qui en une grosse heure de temps aura embrassé le plus naturellement du monde des influences aussi diverses et variées que le krautrock, la pop mais encore le dancehall ou bien encore l’electro-pop des années 80. Le tout dans une prestation quasi hypnotique qui vous fera inéluctablement perdre les notions de temps et d’espace.
Les festivaliers se seraient-ils trop dépensés devant Roméo Elvis? La Mverte aura harangué la foule du Chapit’O pendant le début de son set pour appeler les spectateurs à se réveiller. Mais c’était principalement un jeu avec les spectateurs, car il aura fallu très peu de temps pour que les spectateurs affluent sous le chapiteau et soient emballés par la prestation électro de La Mverte. Courageuse prestation pour le seul artiste aperçu au festival à être entré sur scène tout seul et à l’avoir plus que tenu pendant une bonne heure. Le public ne s’y est pas trompé en étant plus que réceptif aux sons de l’artiste français. Si son nom évoque la mort, c’est bien des pulsions de vie qu’il aura fait naître autour de sa scène, la nuit étant déjà bien entamée…
A l’autre bout de la Prairie de Terres du Son, sur la scène Biloba, dans une toute autre ambiance, les spectateurs étaient tout aussi euphoriques devant la prestation de Lomepalet de ses textes au verbe riche, en retournant littéralement ce coin de Prairie. Il était tard, pratiquement deux heures, quand les deux publics se sont retrouvés pour le show unique de Yuksek. En effet unique, car friand de collaboration originale, le DJ français s’est associé aux Brésiliens de Fatnotronicpour livrer une prestation colorée et enjouée qui aura bien finit d’ambiancer les festivaliers jusqu’au bout de la nuit sur des rythmes mêlant habilement électro tricolore et rythmes auriverde. La fin d’une excellente deuxième journée de festival Terres du Son!
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