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Printemps de Bourges

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Un printemps de Bourges sans pluie n’en serait pas un selon l’adage populaire. Cette édition 2022 pourrait pourtant bien faire mentir les on dit. Ce mercredi 20 avril 2022, le soleil est d’ailleurs toujours au beau fixe. En ce jour de débat d’entre deux tours, la ville, elle vibre au gré de la musique. Et ce dès 12 heures 30 dans la charmante salle du 22. Qu’importe donc ce que les politiciens pourront dire. C’est dans les salles obscures, sur les planches qu’ont lieu les meilleurs des argumentaires. C’est donc sous le jour de ce thème d’actualité que nous débattrons de cette deuxième journée de festival.

 

Le pouvoir d’achat

Problématique centrale, s’il en est, à Bourges, les possibilités d’achats sont néanmoins nombreuses.  Il suffit de flâner entre le Palais d’Auron et la scène du Berry pour s’en rendre compte.  Les stands s’étendent  jusque dans les hauteurs de la ville. Ils sont également nombreux autour de la cathédrale. Vêtements, friperies, bijoux artisanaux, porte-clés gravés et stands alimentaires en tous genres contemplent des artistes de rue. Ce sont eux l’âme originelle  de l’évènement qui mettait à ses débuts autant en avant jongleurs que chanteurs amateurs. Une idéologie qui perdure alors qu’un homme orchestre, qui joue des tambourins avec ses pieds tout en grattant ses cordes avec les doigts, officie devant la cathédrale.

International

S’il en est une qui met bien tout le monde d’accord c’est bien la performance de GLITCH. Trio à majorité féminine, le groupe créé la surprise dès ses premières notes. Le printemps a changé certaines de ses recettes : fini les tris par genres et catégories pour les Inouïs, place aux découvertes plurielles. Et en matière d’arguments, le groupe en a des beaux. Une première note capte l’attention de la salle incapable de répliquer. Fortement inspiré par la scène cold wave d’Outre Manche, la formation s’ose à brusquer entre riffs à la noirceur viscérale et parti pris pour une voix scandée. Brusque, jusqu’au boutiste aussi élégante que chaotique, la musique de GLITCH frappe fort.

environnement

La musique s’engage pour l’environnement c’est chose connue mais c’est aussi le cas sur le Printemps de Bourges. De nombreux stands issus du commerce responsable artisanal sont éparpillés dans le ville, le tri sélectif y est pratiqué et surtout l’initiative « Demain le Printemps ! », qui a à coeur de mettre en avant les actions de collectivités et de structures en faveur du développement durable, sur le territoire et au-delà.

Côté artistes, le duo Walter Astral excelle à mettre à l’honneur les merveilles de notre planète en composant son set autour des 4 éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu. Inouïs qui se produit ce soir là au 22, le groupe poétique distille de l’électro envolée et particulièrement soignée et convoque la nature avec ses machines !

compétitivité

Les grands moyens sont donnés ce soir là au W, l’immense chapiteau dressé chaque année pour le printemps. Face à une foule qui s’est déplacée en masse, la chanson française a sorti ses plus belles couleurs pour revendiquer ses notes.

On milite en paillettes côté Juliette Armanet. La jolie brunette qui confie d’entrée « avoir peur » face à une aussi grande salle fait mouche grâce à son naturel touchant, sa sincérité troublante et sa grâce indéniable. Elle dévoile son répertoire à fleur de peau, se confie d’abord derrière son piano utilisant chaque touche comme un argument incontournable. Puis, la voilà qui invite l’audience à la suivre dans une danse endiablée. Il y a du France Gall, c’est évident chez la chanteuse. Ne lésinant devant aucun moyen pour faire briller la musique, elle arbore dans un premier temps une chemise à paillettes avant d’en changer pour un costume à faire pâlir Fillon, une combinaison qui brille entièrement de mille feux. Grâce à un jeu de lumières, elle devient elle même une boule de disco qui se réfléchit sur toute l’audience. On pourra dire ce qu’on voudra, mais avec plus de costumes pailletés, il n’y aurait plus de guerres.

Vianney ne compte pas se laisser faire aussi facilement et contre argumente au W toujours. Le musicien se présente armé de sa traditionnelle guitare sèche et ses titres connus de tous. L’assistance de tout âge chante volontiers et profite  du gendre idéal qui s’avance en avant-scène, invite à chanter, bondit dans tous les sens. Vianney a une capacité de showman indéniable qui se prouve à chaque concert. « Pas là », « Dumbo » ou encore « Je m’en vais » sont très vite joués. Pas d’artifices, la recette prend avec naturel et sympathie, le moment est aussi familiale que plaisant alors que le chanteur communique volontiers avec l’audience. Et au costume à paillettes qu’avez vous à répondre Vianney ? Eh bien des  effets de pyrotechnies sur scène qui finissent par former des V, répond le meneur. Un point partout alors.

Jeunesse

Il faut aller à la Halle au Blé pour la trouver. La grande salle y accueille tous les rappeurs français les plus branchés du moment. Parmi eux, le set de JOK’AIR crée la folie. Pour s’assurer de bien chauffer la salle, le chanteur monte d’abord sur scène puis la quitte immédiatement « Je reviendrai quand vous serez chaud ». La foule l’acclame , téléphones sortis, stories prêtent à être filmées. Quand enfin il revient, la fête devient folle. Le musicien ne manque pas de faire la part belle aux nouvelles technologies dans son plaidoyer et la jeunesse vote volontiers pour lui.

La jeunesse elle, se découvre également sur scène avec les Inouïs et ses très belles pépites. Eloi milite pour plus de « Communication » dans ses titres hybrides et énergiques. Si vous aimez Bagarre, ses morceaux au croisement des genres entre électro, rap et rock, vous adorerez ceux d’Eloi, complètement barrés, énervés et construits, une performance qui fait mouche et claque fort. Une belle promesse pour un avenir où les compositions se renouvellent.

A la salle 22 EST, un autre Inouï  convainc par chaos. Les fous furieux de Meule dévoilent un set d’une puissance rare entre électro et rock. Deux batteries se regardent dans les yeux et produisent des ondes de choc musicales. Un véritable séisme aussi travaillé que précis qui chamboule et détruit tout sur son passage. Les codes des courants musicaux, sont pulvérisés pour mieux renaître, les ondes se répercutent et produisent la claque dont nous avions besoin. La jeunesse va reconstruire la scène française.

Question de gouvernance

La ministre de la culture Roselyne Bachelot a fait le déplacement comme chaque année pour défiler entre les stands du Printemps de Bourges, costume bleu sur le dos et masque sur le nez. Elle est suivie d’une foule de photographes et de son entourage. Pour dire quoi néanmoins ? La culture lui serait-elle finalement essentielle ? Le prochain débat scénique demain permettra d’en savoir plus.


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Printemps de bOURGES 2022Le Printemps de Bourges est de retour dans son format traditionnel du 19 au 24 avril 2022 ! Pour cette 46e édition, les organisateurs ont concocté une programmation aux petits oignons mêlant têtes d’affiches et artistes émergeants. C’est avec une thématique forte que revient ce monument de la culture musicale française : reprendre vie maintenant. Et ça après des mois de privation, festivaliers et monde du spectacle vivant en avaient bien besoin. 2020 avait vu son édition annulée, 2021 avait vécu une édition réduite, 2022 sera le moment de renouer avec une édition plus traditionnelle dans toute la ville.

Au programme donc, des grands noms issus en grande majorité de la scène francophone et puis comme toujours le Printemps jouera son rôle de prescripteur en proposant une programmation léchée avec à sa tête ceux qui font la musique d’aujourd’hui et de demain.

Demandez le programme

D’abord à travers les Inouïs dont la sélection complète sera connue le jeudi 24 février mais aussi à travers de nombreux lives sur les scènes de l’évènement. Parmi eux on retrouve : les rockeurs de Last Train, les britanniques de Life, la grande Fishbach, la coqueluche à la voix de velours Olivia Ruiz, l’inénarrable Vianney, le mastodonte Vitalic, les classiques IAM, l’électro chill de Polo & Pan, le rap ivoirien de Jok’Air, la folk envoûtante de Malik Djoudi, les beaux mots de Clara Luciani, les cultes Dutronc & Dutronc, le groove de Deluxe, les riffs libertaires de Lujipeka, le rap tendance de Roméo Elvis, les beats de Kungs, la chanson mélancolique de November Ultra,  Crystal Murray et pleins d’autres à découvrir ici. De belles promesses donc à vivre du 22 à la Halle au Blé, en passant par l’immense chapiteau du W et les spectacle en salle dans le Palais d’Auron et sa vibe digne du Zénith mais aussi dans les bars de la ville et ses scènes extérieures… Des créations, conférences et rencontres peupleront ce Printemps qui devrait on l’espère souffler un vent de renouveau dans le monde de la culture et éclore comme les bourgeons qui nous manquent cruellement.

Les billets seront en vente dès demain à partir de 11h sur le site du festival.


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Aller en festival,  on en  avait perdu l’habitude depuis  plus d’un an et demi. Bien heureusement, cette disette a pris fin cette semaine grâce au Printemps de Bourges. Les organisateurs ont travaillé d’arrache-pied pour prévoir une version « allégée » du mythique évènement : moins de 1000 personnes dans les salles, masques obligatoires sur tout le site et concerts en configuration assise distanciée. Ce ne sont donc pas les meilleures conditions pour profiter d’un concert, mais si c’est pour voir de la musique live, on fera avec.

 

En ce vendredi ensoleillé, c’est sous la tente des (W)inouïs du Printemps de Bourges que l’après-midi commence. Le meilleur des jeunes talents musicaux est là pour faire vibrer les spectateurs confortablement assis à leurs chaises, face à leurs tables… Pirate et son hip hop survolté lancent les hostilités et se donnent à fond tout au long des 30 min qui lui sont accordées. Les textes, en hommage aux banlieues ou sous forme de déclaration d’amour à leur mère prêtent à sourire de temps en temps, mais regorgent de sincérité.

 

 

Après 5 minutes de pause c’est Euteika qui monte sur scène. Dans un registre similaire à son prédécesseur, le jeune homme livre une prestation pleine d’énergie. Est-ce que c’est une mode ou pas, mais il est important de souligner que ces deux premiers Inouïs de la journée sont entrés sur scène cagoulés. Pourquoi ?  On ne sait pas, surement pour donner un style ou bien en hommage au public masqué qui sait ?

 

 

Rien ne ressemble à la vie d’avant dans ce Printemps de Bourges 2021, le site a été largement réduit pour se concentrer en un petit amas de salles proches les unes des autres. Certaines manquent cruellement au décors alors que  les restrictions ont forcé les organisateurs à réinventer et adapter le festival. Pourtant le plaisir de se retrouver, d’écouter enfin de la musique et de se sentir vibrer sous les boom boom incessants des basses est plus fort que tout. Plus fort même que les nombreuses demandes de rester assis. Les concerts debout, ce sera pour le 30 juin, une date si proche qu’on pourrait presque la toucher du doigt. C’est peut-être pour cette raison d’ailleurs que certains artistes osent demander à son public de se lever, de danser devant sa chaise. Il serait aisé de penser, « danser dans le calme » finalement. Sauf que ce calme, plus personne n’en veut et que doucement mais sûrement, le printemps réchauffe les coeurs à mesure que les heures défilent et que les lives gagnent en intensité.

 

À 18h, après une très sympathique entrevue avec L’Impératrice, il est déjà temps de s’enfermer dans l’Auditorium pour le mystérieux concert de S+C+A+R+R. La scénographie du groupe est impressionnante : un énorme totem de projecteurs trône au milieu de la scène, entouré par deux draps blancs servant d’écrans, le tout derrière 3 postes d’instruments habillés avec du matériel informatique.

 

 

L’entrée sur scène du groupe repéré et produit par Dan Levy (The Dø) est aussi surprenante qu’intrigante. Le chanteur arrive en fauteuil roulant, poussé par un autre membre du groupe. Ils sont trois et tournent le dos à l’audience pendant l’entièreté du premier titre. L’ambiance musicale est particulièrement entrainante et le groupe arrive à dégager une aura digne des plus grands. La distance que le trio a réussie à créer ne dure pas bien longtemps. En effet, au début du premier titre, la chute d’un clavier l’oblige à reprendre son morceau, coupant net l’ambiance qu’ils avaient créée.

Dès le deuxième titre, le chanteur se lève de sa chaise roulante pour se mettre face au public. Comme s’il était possédé, il ne s’est pas arrêté une seule fois de danser pendant tout le show.

Ce concert, impressionnant par la musique, la technique et la mise en scène, réussi à mettre tout le monde d’accord.

 

Quelques minutes après c’est au tour de la tête d’affiche de l’Auditorium de faire son apparition. L’Impératrice vient défendre son nouvel album pendant les 50 min qui lui sont accordées. Les six membres ont plaisir à retrouver la scène et communique cette envie au public qui se lève dès le deuxième titre pour danser. La maitrise technique du groupe impressionne et chaque titre est justement interprété. L’Impératrice dégage une énergie solaire tout au long de sa performance. Le sourire de sa chanteuse aux cheveux bleus, Flore Benguigui, y est sûrement pour quelque chose. A moins que la construction réfléchis de son dernier opus « Tako Tsubo » ne soit la clés du succès. Si les six membres du groupe prennent le temps de penser leur projet comme un objet entier et varié sur album, ils en font autant sur scène. Ainsi chaque titre dévoile un univers bienveillant où même ceux qui ne savent pas danser sont invités à le faire. Danser évidement, pour reprendre l’esprit des publicités pour les boissons alcoolisés, en faisant attention à sa santé et dans le plus grand respect des gestes barrières.

 

 

Il est désormais temps de se diriger vers le palais d’Auron pour voir les têtes d’affiches de la journée. Sur le chemin il est possible d’apercevoir J-Silk interprétant sa new soul devant le public du French Vip, petit espace réservé aux professionnels.

J-Silk-Printemps_de_Bourges-2021
Photo : Louis Comar

 

Au même moment Sébastien Tellier fait vibrer les murs d’un palais d’Auron complet et conquis. L’électro pop de l’artiste français semble ravir la foule en particulier au moment de « La Ritournelle », titre phare du musicien.  Reste néanmoins à regretter que le morceau iconique soit interprété dans sa version la plus instrumental avec un seul passage du célèbre couplet.  La scénographie est très travaillée et donne une esthétique sophistiquée au concert.

 

 

Juste avant le concert de Philippe Katerine, le groupe Belge Annabel Lee se présente au (W)Inouïs pour faire une démonstration de son talent. Cela fait du bien de retrouver une formation rock sur cette scène où le genre n’avait pas été très représenté en début de journée. L’esprit punk de ces amoureux des Distillers et de Nofx transparait dans les riffs pourtant power pop qu’ils distillent. La belle bande de pote sait s’entourer d’une atmosphère bon enfant qui cache un beau travail de composition. Audrey Marot, la pétillante chanteuse de la formation pourrait bien marcher sur les traces de son idole Brody Dale grâce à son débit vocal et son jusqu’au boutisme scénique. La comparaison vocale s’arrête néanmoins là, notre Inouï ayant un timbre plus aérien qui confère à une pop accessible.

 

 

Retour au palais d’Auron pour terminer cette journée aux côtés de l’acteur et chanteur Philippe Katerine. L’entrée sur scène de l’artiste, comme tout le concert, est à son image : décalée. Il passe en revu ses meilleurs tubes et les titres de son nouvel album pour le plus grand plaisir du public. Certains diront que ce show comme toujours barré sera le cachet de vitamine C dont ils avaient besoin pour reprendre des forces après les mois de confinement. Comme toujours avec la star c’est une explosion de bonne humeur, d’exubérance qui lui donnent la fougue nécessaire pour que le kitch devienne de bon goût.

 

 

Ce vendredi du Printemps de Bourges marque le retour des festivals en France. Malgré les restriction, qui, il faut l’espérer seront bientôt un mauvais souvenir, ce sont les retrouvailles qui marquent ce retour en festival.  La présence du soleil malgré l’annonce de pluie diluviennes pourrait d’ailleurs bien être un signe. Et si le temps tournait ? Pour les artistes présents aussi émus que leur public de communier à nouveau, on ne peut que le souhaiter de tout coeur. Le Printemps en été a encore deux belles journées à nous offrir.


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Côté pro il y a presque un goût de fin le samedi au Printemps de Bourges. Les visages tirés par la fatigue se sourient malgré tout. Si certains sont déjà partis, le public lui est toujours au rendez-vous. Les plus jeunes qui attendent la Rock’n’Beat comme la soirée pour tout lâcher, les autres pour se répartir dans la ville de Bourges entièrement en fête et profiter de concerts rock, scène française, il y en aura pour tous les goûts.

Salut c’est cool

Le W est en folie ! Normal, sur scène Salut c’est cool fait des siennes. Quelques chaises de jardin servent de décors à ces fous furieux qui semblent ne jamais être redescendus d’un trip sous acide. « Techno toujours pareil boom boom dans les oreilles « scandent-ils. Le boom boom passe bien et ordonne de sauter partout. Le décors cheap, les looks étranges, tout se lie à merveille pour créer un bordel bricolé à l’arrache. Les écrans eux diffusent des fonds crées à l’arrache. Les musiciens finissent même par faire des combats de chaises. Voilà Bourges englouti dans une rave géante. Et qu’importe si la qualité de l’ensemble peut poser questions, le rendu étant si libérateur.

Salut c'est cool printemps de Bourges 2019

Voyou

Sommes nous au Club Med ? Non pourtant ça en a tout l’air. Le soleil est entré dans le 22, la musique sent la saison estivale. Le GO entre en scène, il s’agit de Voyou et son grand sourire benêt. Derrière lui, ses choristes féminines ajoutent une touche musicale variée au décors. Pas besoin de palmiers, on les visualise facilement. Avec son look 80’s, ses compositions modernement ringardes, le chouchou des médias fait danser l’assemblée. Elle est d’ailleurs de plus en plus nombreuse. Comme dans une boom ballades et chansons pêchues s’alternent et se complètent. Bourges sent les tendances, les confirme… le festival sacralise ici un  artiste qui devrait vite remplir des stades.

Voyou printemps de bougres 2019

Corine

20:30 . Le W et l’espace du festival est encore vide. Les musiciens qui accompagne la jolie Corine débarquent. Ils commencent à jouer seuls. En moins de deux minutes, les sons electro-disco propulsé dans l’espace ouvert rameute une foule grandissante et compacte. Le public chauffé, « la fille de ta région » arrive sur scène. Impossible de la louper avec sa tignasse blonde, sa tenue aux manches chauve-souries argenté et son décolleté. Corine assume totalement l’image glamour des années disco qu’elle projète. Ses 30 minutes de show suffiront pour créer une ambiance électrique.

Corine printemps de bourges 2019

Kiddy Smile

Après Corine, changement d’ambiance avec Kiddy Smile. Le dj est caché derrière une Bouche gonflable géante, chorégraphes vêtus à la brésilienne, imprimés leopards  chevelures gonflables géantes. Le prince parisien du voguing, cette danse née à New York dans les années 1970, au sein de clubs gay réservés aux Noirs et aux Latinos propose un show coloré, qui a fait danser les plus timides de l’assemblée.

Kiddy Smile Printemps de bourges 2019

Requin Chagrin

La surprise du jour ! Cela faisait un moment que le groupe faisait parler de lui, mais j’étais passé à côté. La protégée de Nicola Sirkis offre un répertoire aux influences variées et très rock. On est très loin de la chanson de Michel Sardou et Mireille Darc (qui ont chanté la chanson requin chagrin) et plus près de the Cure ou de New order dopé au surf rock. Un groupe à suivre de très près !

Elisapie

Le grand nord canadiens, c’est froid, des grands espaces et une histoire très particulière des autochtones locaux. C’est le tableau que va nous dépeindre Elisapie, cette inuit envoutante. Elle raconte l’histoire de son peuple mais aussi de sa famille. Elle dédie une chanson à sa maman, qui a du la donné, juste après sa naissance, à une cousine qui n’arrivait pas à avoir d’enfant. Elle joue accompagné de son grand frère. Elle narre leur enfance passé dans les pensionnats, le mois d’été où il retrouvaient leur village natale, et comment la musique leur a permis de tenir toutes ces années. « Wolves Don’t Live by the Rules » sera le moment phare de cette représentation sincère et touchante.

Elisapie printemps de bourges 2019

Pigalle

François Hadji-Lazaro, ancien membre des mythiques garçons Boucher, attire toujours attend les foules. La grande scène gratuite déborde. Le chanteur, multi-instrumentiste, qu’il expose derrière lui dans un tourniquet, a perdu un peu en énergie (et en poids !). Cela reste un concert potache comme il sait si bien les faire. Les anciens du rock alternatif français reviennent ses dernières années et François et sa troupe se positionne comme les réels meneurs de cette résurrection.

Texte :Julia Escudero Et Kévin Gombert

Photo : Kévin Gombert

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