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Penelope Bonneau Rouis

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CMAT - Trabendo 2025 - Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis
CMAT – Trabendo 2025 – Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis

Le 9 février, CMAT était de retour à Paris, quelques mois à peine après son passage à Solidays. L’ampleur n’a fait que grandir depuis ce fameux concert de juin et ce soir, le Trabendo affiche complet pour l’ultime date de sa tournée européenne. Une soirée riche aux parfums d’Irlande et de comté. 

En seulement deux albums, CMAT a déjà rassemblé une communauté solide, dévouée et… très bien sapée. Quand on arrive au Trabendo, un peu avant 20h, c’est la première chose que l’on remarque : collants rouges, jupes ballons, vestes à pois et beaucoup de tee shirts floqués à l’effigie de la chanteuse. I wanna be a cowboy baby! certains lisent, d’autres sont plus directs : CMAT is a silly bitch. Quelques rousses artificielles peuplent le public,  à l’instar d’un concert  de Mylène Farmer ou de Florence + The Machine… En à peine quelques minutes sur place, on sait déjà que la soirée va être une réussite.

Supernova! (Ou Flash Gordon ?)

À 20h, Mickey Callisto monte sur scène, vêtu d’une tenue de survet’ qui n’est pas sans rappeler le look 90s d’un Damon Albarn et autres figures de la Britpop. C’est pourtant un tout autre type de voix qui sort. Alors que les synthé (un poil excessifs) vont à font de train, Mickey Callisto semble s’être inspiré de Freddie Mercury pour concevoir sa musique. Sa pop 80s ressemble fortement aux années Hot Space de Queen. C’est hallucinant au début, tant la voix, la gestuelle et les productions sont similaires, et progressivement… ça lasse. Parce que tous les morceaux du jeune artiste peuvent être rattachés sans exception à un morceau préexistant de l’illustre quatuor britannique. Le moment reste cependant fédérateur, tant le public semble conquis par sa présence scénique. Et finalement, n’est-ce pas tout ce que l’on demande d’un concert? On lui souhaite de trouver sa propre direction, car sa voie, elle, est déjà toute tracée.

Mickey Callisto - Trabendo 2025 - Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis
Mickey Callisto – Trabendo 2025 – Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis

Excited to see Paris, Huh!

À 21h, sur les notes de « Nashville », CMAT débarque sur scène sous les clameurs d’un public majoritairement anglais et irlandais. Pour le public parisien, l’ambiance est presque folklorique tant les accents chantants se succèdent les uns aux autres. Et chanter, la foule sait y faire ! Pendant l’heure et demie de concert qui suit, toute la salle accompagne CMAT au chant. Car, ce qui est frappant lors d’un concert de CMAT, c’est la bonne humeur qui semble déborder de partout : du premier au rang au fond de la salle. Tout le monde a l’air de vraiment passer un bon moment. C’est complètement cathartique ce qu’il se passe.

S’il est chose récurrente pour un artiste que de dire que la foule du soir est leur préférée, CMAT n’y dérogera pas ; « J’ai au moins 15 chansons dans mon catalogue qui parlent de Paris, c’est pas une blague j’adore cette ville! » annonce-t-elle d’ailleurs solennelle, dans la langue d’Oscar Wilde (après tout, autant citer un irlandais). Et c’est sur cette note, qu’elle présente « Oh Shoot », dernier single en date, écrit et composé dans « un appart bizarre dans le Marais ». Et autre moment fort du concert ? Les chorégraphies de CMAT avec son claviériste Pucà.

OFFrandes tous Azimuts

Comme tout bon concert de rock qui se respecte, des objets en tout genre volent vers la scène. Un soutien-gorge, d’abord. Un deuxième. Puis, du comté. Et enfin, un béret orange. CMAT le ramasse, prête à le porter, avant de s’arrêter net. « Si la personne qui l’a lancé n’est pas française, on va être virés de la salle ! » plaisante-t-elle. Rires dans l’assemblée, moment de suspense… et le propriétaire du béret se dévoile : il vient de Wicklow, en Irlande.

Le concert n’a pas cessé de grimper en intensité, c’est vraiment le rappel qui a marqué son apogée. En chantant pas moins de quatre chansons, dont « Rent » seule à la guitare, CMAT nous a rappelé pourquoi on l’aimait tant. Ce sont ses paroles toujours tranchantes, drôles et sincères qui font d’elle une artiste profondément singulière. Elle boucle cette soirée avec « Stay For Something », pénultième morceau de Crazymad, For Me (2023).  Elle a offert un dernier moment de grâce, laissant le public conquis et déjà impatient de la revoir. Et, bonne nouvelle, CMAT sera en première partie de Sam Fender le 4 mars prochain à l’Olympia !


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Sylvie Kreusch - La Maroquinerie - Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis
Sylvie Kreusch – La Maroquinerie – Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis

Étrange et magnétique artiste que Sylvie Kreusch. Encore relativement anonyme, elle cultive déjà une jolie petite aura. Sa pop aussi colorée que poétique, offre un vent de fraicheur au monde de la musique européenne. Ses inspirations à la croisée de l’enfance, du western et de la bande-dessinée, constituent un univers aussi charmant qu’enchanteur. Elle se produisait ce mercredi 4 décembre à la Maroquinerie.

Sylvie Kreusch : Une Voix familière

Son nom ne vous dit peut-être rien (pour l’instant) mais, si vous lisez Pop’n’Shot, vous avez très certainement déjà entendu sa voix. Ancienne amoureuse de Warhaus, elle a collaboré à de nombreuses reprises sur ses albums. Leur premier projet en duo We Fucked a Flame Into Being est une merveille de romantisme à la Belge. Et la voix gracile et douce de Sylvie apporte à la voix Leonard-Cohen-esque de Warhaus tous les ingrédients nécessaires à une petite pépite musicale. Le pelage doux d’un chat qui ondule contre nos chevilles qui sortirait, sans prévenir, les dents. Voilà le contraste de leur voix.

Deux ans après Montbray, un album de rupture, elle revient avec Comic Trip, infiniment plus joyeux et coloré. La chanteuse belge troque ici le chagrin pour une bonne humeur contagieuse. Près de deux ans après son dernier concert à Paris, il nous tardait de découvrir ce nouveau projet en live.

Findlay, Oiseau de nuit

Lorsque l’on passe les portes de la Maroquinerie un peu avant 20h, toutes les tables de la terrasse sont prises. Malgré le froid qui commence à mordre, lui aussi, nos extrémités, les gens se sont déplacés en nombre pour voir Sylvie Kreusch. Un public hétérogène à l’image de l’artiste caméléon que l’on s’apprête à voir sur scène : des jeunes, des moins jeunes, des franges (très) courtes et de longs manteaux de couleur. La grande dame belge n’a qu’à bien se tenir, la foule, elle, ne tient plus en place.

20h sonnent! Il faut descendre parce que Findlay monte sur scène. La première partie de Sylvie Kreusch était déjà venue quelque fois à La Maroquinerie en tête d’affiche. Anglaise, en duo avec son frère, elle offre une pop rock habitée portée par une voix puissante. Sa reprise de « Seabird » des Alessi Brothers met tout le monde d’accord, réchauffant au passage nos mains et nos cœurs. Une bien jolie découverte.

A trip to the moon

À 21h, sans se faire attendre, Sylvie Kreusch apparaît, accompagnée de six musiciens. Salle comble, donc, sur la scène de la Maroquinerie. Elle démarre le set avec « Ding Dong » et ce n’est qu’une montée en puissance à partir de là. Vêtue d’une veste de costume couverte de boutons et de breloques, de bottes de cuirs à talons et cheveux rouges, Sylvie Kreusch fait preuve d’une énergie débordante tout le long du concert.

Cette image féline mentionnée précédemment s’applique aussi à Sylvie Kreusch seule, qui dès son arrivée sur scène, bondit, toutes dents dehors. Cette énergie animale, comme un lion en cage, un chien fou ou, encore, un chat qui ferait le dos rond, l’accompagnera tout le temps du concert. Son attitude quasi punk et sa voix qui évoquerait presque Lana Del Rey créent ce contraste pendant toute la soirée, et ce n’est pas pour nous déplaire. La beauté de l’instant réside dans sa fugacité. Ce concert s’impose à nous, humbles spectateurs, comme une flamme aux reflets bleutés que l’on a envie de capturer pour mieux la regarder danser, encore et encore, bien après la fin du spectacle.

The french (and belgian) connection

Effort viscéral que celui de la création. Quand un artiste chante, peint, écrit ou danse, iel met ses tripes sur la table. Et le moins que l’on puisse faire en tant que spectateur.rice, c’est de lui rendre, tripes, cœur, et cordes vocales comprises. S’oublier pour mieux se retrouver. Dans la salle, ça ne fait pas exception, les yeux brillent et les franges courtes, si bien coiffées en début de soirée, se retrouvent complètement en pagaille. Ça saute, ça chante, ça crie et ça s’étreint. Malgré cette folie constante, la chanteuse n’hésite pas à offrir des moments de redescente en milieu de set avec « Wild Love », titre aux allures fantasmagoriques et du Velvet Underground.

Le concert se finit en apothéose, atteignant son acmé avec « Walk Walk », l’un de ses morceaux phares. Prise d’euphorie, elle ira jusqu’à finir le prochain morceau « Comic Trip » dans la foule, sautant partout (ce qui, avec des talons, est très impressionnant). « Falling High » issu de Montbray, dans lequel elle évoque Notre Dame de Paris, vient boucler ce concert. Et quel final, en ce jour de réouverture de la Cathédrale. Une chose est sûre, Esmeralda n’aura pas dansé seule ce soir.


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L’excitation était palpable ce 12 octobre 2024 derrière les portes de l’Alhambra. Et pour cause! Joe Jonas y donnait un concert privé et exceptionnel, à la veille du show des Jonas Brothers à l’Accor Arena avec ses deux confrères, Kevin et Nick. 

Joe-Jonas-AlhambraL’information de ce concert était confidentielle. Le lieu tenu secret à quelques jours de la date. Cela n’a pas empêché certain.e.s fans émérites de se réunir devant la salle, espérant obtenir une place tant convoitée. Ce sont des yeux pleins d’espoir qui nous accueillent ce soir devant l’Alhambra, des yeux tristes pour certain.es, des yeux brillants pour d’autres. Il faut le dire, cette soirée a quelque chose d’exceptionnel : cela fait douze ans que Joe Jonas n’avait pas donné de concert en solo. Un événement, en somme.

L’ancienne star Disney, celui qui a fait battre nos cœurs au diapason de ses morceaux dans Camp Rock, avec Demi Lovato au milieu des années 2000, a bien grandi. Et nous aussi, on a grandi. Avec lui. Loin des yeux peut-être, ce genre d’artistes reste toujours près du cœur. Relation parasociale, peut-être, il est difficile de se défaire des souvenirs d’enfance et d’adolescence. C’est ce que l’on remarque quand on entre dans la salle. Le public est jeune, essentiellement féminin, particulièrement ravi d’assister à ce concert.

Des étoiles et des surprises

 

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Joe Jonas arrive avec quelques minutes de retard sur scène, vêtu d’une chemise rouge, qui semble être en velours côtelé, de là où nous nous tenons dans la salle. À la simple vision de son idole, le public se masse au plus proche de la scène, espérant pouvoir s’approcher de Joe et de sa chemise rouge. Les téléphones se brandissent, symbole lumineux d’une génération Z aux aguets. La première chanson est connue de tous.tes puisqu’il s’agit de Work it out. Ce sera le seul moment qui permettra au musicien et ses fans de communier en musique. Le reste de la soirée est placée sous le signe de la découverte.

Joe Jonas venait en effet présenter ce soir en exclusivité au public parisien son dernier album Music for People Who Believe In Love. Surprise de la soirée ? Il y en a eu deux. Ou sept finalement, si l’on compte les sept nouveaux morceaux. Sur les huit morceaux chantés, sept étaient complètement inédits.

Mais la grosse surprise de la soirée réside dans l’arrivée impromptue de Louane sur scène. « Please welcome to the stage, my dear friend Louane! » déclare Joe Jonas. Les deux artistes partagent alors un duo sur « Hey, Beautiful », nouveau morceau à paraître.  Leur deux voix s’y répondent à merveille. Peut-être autant que leur parcours d’enfants stars, propulsé.es au sommet par le petit écran. La musique reste le point d’encrage de nos compères qui se répondent dans la langue de Shakespeare.  S’en suit  le titre « Constellation »,  une nouveauté lui aussi dont le refrain fluide mérite d’être relevé. Joe Jonas a le don, en solo également, pour créer des morceaux à l’évidence pop, qui entre dans les esprits pour mieux y  poser leurs valises et y dresser des monuments. Très vite, le public s’invite à fredonner ses morceaux, toujours téléphone en main pour mieux pouvoir créer du souvenir.

Faire des rêves une réalité

Joe-Jonas-Alhambra-ParisAssister à ce concert si confidentiel, c’est le rêve de beaucoup. Joe Jonas a habitué son public aux plus grands stades, loin de l’intimité de l’Alhambra. Alors que certain.es font le pied de grue devant la salle, espérant l’intervention d’une bonne fée qui voudrait bien réaliser leur vœux, d’autres font des visios avec leur proches. Ainsi sur un écran de téléphone on peut voir six visages écouter religieusement la performance à laquelle ils n’ont pas pu assister.

Les petites lumières des téléphones dessinent des constellations d’étoiles dans la salle. « What This Could Be » vient s’ajouter  à la set list. C’est aussi le moment pour notre hôte de sortir sa guitare et de rendre ce moment encore plus intimiste.  Il enchaîne avec « Velvet Sunshine », autre avant goût de la future galette à paraître. Les titres y promettent des nuances de romantisme et peut-être une pointe de nostalgie. A moins qu’elle ne se soit invitée dans nos esprits ce soir.

Au bout de 35 minutes, Joe Jonas tire sa révérence. Ce n’est l’affaire de quelques instants, puisqu’il réapparait bien vite pour de nouvelles surprises. Les musiciens se remettent en place et on semble reconnaître un air familier, un hymne en réalité. Il s’agit de « Dreams », repris des Cranberries. Titre au combien indémodable et peuplé d’espoir. Un choix sensible qui met tout l’Alhambra d’accord. Il permet de repenser à Dolores O’Riordan aujourd’hui disparue mais aussi à la foule de chanter, à nouveau,  avec son idole. La voix, Joe la partage avec ses chœurs. D’autant que le titre s’offre de belles montées en puissance. Les rêves, le chanteur en aura réalisé plusieurs ce soir pour celles et ceux qui ont eu la chance d’assister à ce showcase et de pouvoir le saluer lors de sa sortie de salle. Un moment qui semble être passé en un claquement de doigts. Joe Jonas aurait-il le pouvoir magique d’accélérer le temps ? Il sait aussi l’arrêter alors qu’en l’écoutant, l’adolescence, ses émois et ses émotions exacerbées semblent éternels. En attendant un Accor Arena le lendemain, il ne restera plus qu’à rêver cette nuit d’étoiles aussi pourpres que sa chemise.


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Björk dans The Juniper Tree
Björk dans The Juniper Tree de Nietzchka Greene (1986)

Cette année, le Champs-Élysées Film Festival met les Tueuses à l’honneur. Si l’an dernier, le thème était Girl Power, le pouvoir des femmes est monté d’un cran. Sorcières, vampires, meurtrières et fantômes, voici le thème de cette année : Les Tueuses. Dans le cadre du Gaze Ciné Club, le Champs-Élysées Film Festival a projeté le petit bijou oublié du cinéma islandais : The Juniper Tree de Nietzchka Keene, sorti en 1990. 

Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas brûlées

« Pourquoi il y a ce cimetière de cinéastes féminines ? » déplore Rebecca Zlotowski, réalisatrice, en ce premier jour du Champs-Élysées Film Festival. La réponse est tacite. Comme dans de nombreux domaines artistiques, la place de la femme, est reléguée au second plan dans le meilleur des cas, et complètement ignorée et oubliée dans les pires. Il est facile de penser que si on parle si peu d’artistes féminines, c’est parce qu’il n’y en a pas, ou peu. Ce phénomène n’est pas nouveau, il perdure à travers les époques.

Cette année donc, le Champs Elysées Film Festival met le gore et l’horreur à l’honneur. Avec sa programmation 100% féminines (en protagonistes seulement, mais c’est un beau début), le CEFF projetait des classiques angoissants sur un thème commun « Les Tueuses. » Parmi cette sélection, on a pu revoir Possession, Ginger Snaps, Drop Dead Gorgeous et encore The Juniper Tree. 

The JUNIPER TREE

Quand nous étions sorcières était donc la première projection de cette catégorie. Tourné en 1986 mais sorti en 1990, ce film de Nietzchka Greene a récemment était redécouvert et remasterisé.  Si le film a un cast 100% islandais, les dialogues sont en anglais, difficile donc de le rendre plus accessible! Dans ce film, on peut y voir une jeune Björk d’à peine vingt ans, à l’aube de sa reconnaissance internationale.

The Juniper Tree s’inspire d’un conte des frères Grimm, le Génévrier. Deux soeurs sorcières en fuite après la condamnation à mort de leur mère pour sorcellerie. L’une connait les plantes, l’autre voit les morts. L’univers médiéval est ésotérique, aussi angoissant qu’attirant. La première soeur séduit un veuf et le fils de celui-ci se méfie d’elle. Il crée tout de même un lien fort avec la deuxième soeur (jouée par Björk), l’entrainant jusque sur la tombe de sa mère, sous le genévrier.

CulT CLASSic

Si le rythme du film est lent et peut présenter quelques longueurs, son atmosphère  lui donne assez facilement le titre du cult classic. En à peine 1h20 et quelques dialogues épars, le film aborde de nombreux thèmes : le deuil, la sororité, la sorcellerie, la séduction, la solitude, la mort… Très évocateur que ce petit film oublié donc.

Les performances sobres de ce cast réduit sont puissantes et tragiques. Les dialogues murmurés par la voix inimitable de Björk offre au film une qualité poétique indéniable. Un film à découvrir ou à redécouvrir.


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