Dans le cadre de la onzième édition du Champs Elysées Film Festival était projeté le premier long métrage de Max Walker-Silverman, A Love Song, porté par Dale Dickey et Wes Studi. Passé par Sundance en début d’année, quel écho ce film prenant place en plein Colorado a t-il réussi à émettre ?
A LOVE SONG : De quoi ça parle ?
Dans un camping de l’Ouest rural, une femme attend seule l’arrivée d’un amour de jeunesse, peu sûre des intentions de celui-ci et intimidée par les siennes. Avec Dale Dickey et Wes Studi, lauréat d’un Academy Award (prix honorifique de l’Academy, 2019), A Love Song est un long métrage lyrique qui signe les débuts du scénariste et réalisateur Max Walker-Silverman.
A LOVE SONG : EST CE QUE C’EST BIEN ?
Un paysage désertique. Une caravane. Son occupante au visage buriné. Une litanie faite de pêche, décorticage et dégustation d’écrevisses, d’observation des étoiles et d’écoute attentive du chant des oiseaux. Durant une bonne partie de A Love Song, il n’y a presque rien d’autre que Faye (excellente Dale Dickey, Winter’s bone, True Blood) à l’écran. Le monde extérieur n’existe pas sauf à travers des fulgurances absurdes comme un facteur qui n’a pas de courrier à apporter ou bien encore une famille de cow boys laconiques faisant passer leurs messages par l’intermédiaire de leur petite sœur. Le silence n’est rompu que par le chant des oiseaux ou bien encore ce poste de radio qu’elle tourne tous les matins et dont la chanson qui en émerge est censée lui apporter du répondant, un message pour la journée. Sinon, à part ça Faye attend. A en perdre la notion du temps. Qu’attend elle ? On ne l’apprend qu’au moment d’une invitation d’un couple de campeuses voisines. Faye attend l’arrivée de Lito ( Wes Studi, Danse avec les loups, Le dernier des Mohicans, Hostiles), un amour de jeunesse censée la retrouver au bord de ce lac ou ils partirent en excursion scolaire il y a de cela presque un demi siècle…
C’est bien sur à ce moment là qu’A Love Song révèle tout son propos, fait de non dits, de silences, de délicatesse, de regards, de sentiments, de souvenirs… Il y a quelques chose de véritablement touchant à voir les personnages de Dale Dickey et Wes Studi arpenter les abords de ce lac du Colorado, en cherchant leurs mots et en se réapprivoisant. Ne sachant pas quoi se dire car il y aurait trop de choses à dire. Les deux personnages sont veufs et ont essayé de vivre avec leurs deuils respectifs, avec plus ou moins de réussite. Peu importe ce qu’il peut advenir de ce séjour au bord du lac, les personnages en ressortiront grandis, que ce soit à l’évocation des réminiscences d’un passé bien révolu ou encore en s’appropriant de nouveau son image. A Love Song est un film sensible, émouvant, authentique sur deux vieilles âmes renouant ensemble, loin, très loin des standards des romances proposées par le cinéma US. Pour un premier long métrage, Max Walker-Silverman dévoile un réel talent pour filmer les sentiments et annonce une suite de carrière prometteuse. Un vrai plaisir de cinéma tout en émotions !
Le 24 Juin dernier, Bertrand Bonello a présenté son dernier film Coma en avant-première lors du Champs-Elysées Film Festival. Louise Labeck y joue le rôle d’une adolescente confinée…
Le deuxième jour de Solidays s’accompagne d’un petit crachin qui mouille les premiers festivaliers arrivés à l’hippodrome de Lonchamp. Mais ce n’est pas ce petit détail météorologique…
Après trois ans d’absence, Solidays, l’emblématique et attendu festival francilien, fait son grand retour : “Love is back”. Artistes, bénévoles et festivaliers répondent présent à l’appel.
Belle programmation aux têtes d’affiches foisonnantes : Orelsan, Black Eye Peas, Justice, Damso, Eddy de Pretto, PLK et bien d’autres. Ce n’est pas moins de 80 concerts que se partageront les 8 scènes du festival ce weekend.
Promenons-nous dans les bois
Pour se rendre sur le site, il faut le mériter. Depuis sa création en 1999, les mythiques scènes du festival s’installent sur les pelouses de l’hippodrome de Longchamp, séparé de la ville de Paris par le Bois de Boulogne. Les festivaliers venant de la porte Maillot se pressent pour sauter dans une des navettes du festival qui les emmènera vers une soirée de musique, de danse et de joie. Cependant, heure de pointe oblige, la file d’attente devant les navettes ne semblent pas avoir de fin. Les spectateurs prennent alors leur motivation à deux mains et traversent le bois pour rejoindre le lieu des festivités. 250 000 personnes sont attendues ce weekend, soit 22000 de plus que la dernière qu’en 2019. Une nouvelle année record pour Solidays.
La bonne humeur et l’excitation sont au rendez-vous. Dès les premières minutes de marche, le son du concert de Feu ! Chaterton se fait ressentir.
Qu’il est agréable de retrouver ce cadre idyllique, signe du début de l’été et de 3 jours de déconnection. Sous un beau coucher de soleil, le public assis dans l’herbe une bière ou une pinte de cidre à la main profite de ce début de soirée.
Entre deux passages au village des associations, la foule se presse devant la scène Paris. Les festivaliers se hâtent afin de ne pas rater le début du concert de 47Ter. Deux des trois rappeurs du groupe rentrent sur scène sous les applaudissements du public, très vite suivie de l’arrivée du troisième qui provoque les cris de la foule. Les chemisettes à fleur des trois artistes soufflent un air estival sur le festival qui danse, saute et chante encouragé par les chanteurs. Ces derniers séparent le public en 3 parties, chacune guidée par l’un des membres du groupe. La compétition est lancée, qui chantera, ou criera, le mieux ?
Le groupe interprète enchaîne les titres, dont L’adresse, un drapeau LGBT à la main, symbole qui répond au message porté par le festival : un désir d’éveiller les consciences, de créer du lien social et de prôner la différence.
Alors que les spectateurs assoiffés et affamés se dirigent vers les multiples bars et stands de nourriture, le duo Polo & Pan enflamme la scène Bagatelle. Située à l’extrémité du site, en hauteur, elle domine le reste du festival. On peut y voir, depuis la fosse, des milliers de festivaliers fourmiller sur ce terrain immense aux multiples activités : de scène en scène bien sûr tout en s’arrêtant au village des associations ou en passant faire un petit saut à l’élastique du haut d’une grue.
Il fait beau à Solidays
Au premier rang de la scène principale, nombreux sont les fans d’Orelsan. Il est attendu comme la tête d’affiche de la soirée. Après avoir rempli 5 Accor Arena plus tôt dans l’année, le normand est de retour en terre franciliennes.
Vêtu d’un sweet brillant, Aurélien est acclamé par la foule sur chacun de ses titres. L’Odeur de l’essence, La Pluie, la Terre est Ronde ou encore Basique, font de ce Show un moment marquant de cette première journée de festival. Le public chante sur chaque titre, de quoi répondre à la demande de Luc Barruet, le directeur du festival, de faire de ce concert le meilleur de la tournée estivale d’Orelsan.
Fuck the Republican !
C’est sur ces paroles que Marc Rebillet fait son entrée sur la scène Dome. L’artiste, habillé simplement d’un caleçon et d’un peignoir est particulièrement remonté contre son pays d’origine. Le texan est contre l’interdiction récente du droit à l’avortement aux USA et le fait savoir avec un set revendicateur. Dans l’audience, nombreux sont ceux à s’être apprêtés comme le musicien : les peignoirs sont nombreux au premier rang.
Au fond de la foule les lumières du manège illuminent de mille feux la pelouse. Les pas se font pressant pour retrouver les DJ français de Justice. Sur la scène Paris, le duo français, accompagné de ses impressionnantes lumières, fait danser le public parisien. Ceux qui s’attendaient à danser sont servis, le DJ set proposé ce soir est moins « hard » que ce qu’ont pu proposer les deux compères sur leur tournée précédente.
Bien que l’heure de concert arrive à sa fin, la fête ne fait que commencer et se prolongera jusqu’au bout de la nuit au son du marseillais Soso Maness ou des beats de NTO.
Cette première journée de festival, au rythme effréné, marque les retrouvailles de Solidays et de son public. Des retrouvailles qui dureront jusqu’à dimanche.
Les Francos de Montréal ont un seul mot d’ordre : prouver la pluralité et la richesse de la scène francophone de par le Monde. Pour ça, Laurent Saulnier,…
Trois ans après sa mort, Olivier Maillet monte sur la petite scène de l’Essaïon pour présenter ce qu’il aime appeler « son autobiographie posthume ». Après avoir survécu à un arrêt cardiaque en 2019, le comédien se confie avec humour et légèreté sur le jour où il a vu la mort en face. Il présentera de nouveau son spectacle lors du Festival OFF d’Avignon à partir du 7 Juillet 2022 dans la salle de la Luna.
Olivier Maillet est mort, vive Olivier Maillet.
Olivier Maillet est comédien, auteur, chanteur, prof de théâtre, metteur en scène. Bref, il est plein de choses. Mais ce qui le singularise un peu, je dis bien un peu, c’est qu’il a claqué une bise à la mort et en est revenu. Vivant.
Le 4 Juin 2019, à 50 ans, le comédien se retrouve à l’Hôpital Bichat en service réanimation. Victime d’un arrêt cardio-respiratoire, son cœur s’arrête pendant 35 minutes. Les médecins, disons-le, ne sont pas spécialement optimistes pour son cas. Même s’il revient, ce sera dans quel état? Seul 0,1% des victimes de ce genre d’attaques en ressortent indemnes. Et lui, il fait partie de ce petit pourcentage. Après des mois de réanimation, d’hallucinations, de coma, de rééducation, Olivier Maillet – Super Maillet comme il aimait se présenter enfant – sort de l’hôpital. Relativement indemne, il décide de raconter son plus long voyage dans un spectacle, 35 Minutes.
Rendez-vous en terre inconnue
Il est 19h quand on entre dans la petite salle de l’Essaïon située en plein cœur du Marais, dans le 4ème arrondissement. Cette cave aménagée en théâtre est pittoresque. Les vieilles pierres, typiques du 4ème, se croisent, s’empilent, entourent la scène et le public. Le peu de luminosité rend le cadre encore plus intimiste, l’odeur d’humidité aussi.
Olivier Maillet arrive sur scène. Il n’y monte pas puisque la scène n’a pas d’estrade, à hauteur du public. Les bruitages d’hôpitaux, de bips-bips incessants, de pas précipités, de voix alarmées et d’appels téléphoniques catastrophés rythment son entrée. Illusion comique plutôt tragique.
Aède accordéonné
Il récite ensuite – non, il vit- son texte, savamment écrit. Cette expérience est une épopée et il l’a rédigée comme telle. Cette épopée mêle comédie, tragédie et burlesque d’une manière touchante, émouvante. L’auto-dérision et le recul dont fait preuve le comédien à l’égard d’un sujet aussi lourd sont admirables, pouvant sûrement choquer certains spectateurs peu sûrs de ce qu’ils étaient venus voir.
Mais comme le dira lui-même l’auteur à la sortie du spectacle, dans la brasserie du Chat Zen, rue Saint-Merri: « J’aime le mélange des genres, surtout des mauvais genres ».
Son spectacle se termine en musique, avec une chanson de Jacques Higelin, jouée à l’accordéon.
En dire plus sur le contenu de la pièce serait gâcher le plaisir de la découverte de futurs spectateurs. Olivier Maillet se produit tous les lundis et les mardis à l’Essaïon, jusqu’au 28 Juin et à partir du 7 Juillet au Festival d’Avignon OFF.
Deux ans après sa dernière tournée, Tamino revient pour un concert intimiste au Café de la Danse. Pendant 50 minutes, accompagné de sa guitare ou d’un oud, le jeune flamand…
Le 22 juillet 2022, après quatre ans d’absence, The Kooks reviendront avec un sixième album, 10 Tracks To Echo In The Dark. Si le titre évoque une certaine…
Big Thief. Deux mots qui s’installent dans les esprits pour ne plus jamais en sortir. Il faut, il est vrai, rentrer dans un univers dense qui touche autant à la lumière qu’à l’obscurité pour se perdre entièrement dans le pays des rêves dessiné par Adrianne Lenker et ses trois compères. Un Monde peuplé de dragons et de montagnes, de folk, de rock et de country. Et c’est bien dans ce parfait pays qu’invitaient nos inséparables les 5 et 6 juin à la Cigale de Paris après un périple où rodaient des trôles sous forme de reports et d’embuches. Conte d’un moment magique.
Le quatuor et la Cigale
Il était une fois, la Cigale de Paris. En ce 6 juin, c’est la seconde fois que Big Thief prend d’assaut la salle parisienne. La veille, tout n’avait pas été rose. Buck Meek, guitare et chœur du groupe manquait à l’appel. Un problème d’avion avait contraint le cœur de la formation à ne pas pouvoir rejoindre son public parisien. Cette absence s’était lourdement fait sentir. Adrianne Lenker, perdue sans l’un des siens, dessinait alors un concert à consonance acoustique, d’une timidité palpable. Les traits étaient alors beaux mais la composition sentait l’absence, le manque. 1 heure 10 de set avait alors été interprété pour un moment qui, pour tout autre groupe aurait déjà touché les étoiles. Sauf que le groupe qui volait bien plus hauts, là où trainent les « U.F.O.F » de son brillant album folk du même nom, pouvait mieux faire. En cette deuxième journée, il suffit donc d’une note, une seule pour se retrouver couvert de poussière de fée et savoir qu’enfin le meilleur concert de l’année, la claque qui devait transporter avait été donné.
Les portes du paradis
C’est le très mélancolique « Terminal Paradise » qui ouvre le bal. La veille celui-ci clôturait le débat. L’occasion de reprendre l’affaire où elle avait été laissée ? Composition d’Adrianne Lenker en solo, chef d’œuvre à fleur de peau également présent sur « U.F.O.F », le bijou a d’emblée la grâce des plus grands. Le son grandiose, parfaitement maîtrisé, touche droit à l’âme. Le voyage paradisiaque débute enfin, reste à se laisser prendre par la main. « Flower of blood » suit. En live, la formation prend un accent rock, ses guitares se font acides, elles sonnent. La voix elle, touche au sublime. De l’apaisement qui masse les esprits est crée une armée. La salle d’ailleurs s’éveille. La veille, le silence y était religieux, personne ne voulait déranger notre héroïne, plongée dans l’envie de bien faire malgré les circonstances. Quelques mots seulement avaient d’ailleurs été adressés à l’assemblée un « Merci » timide, bien longtemps après l’entrée au pays imaginaire et un vague « Buck ne peut pas être là ». Et puis rien.
La chanteuse avait déjà prévenu sur son Instagram, chaque concert ne peut être identique, il s’agit d’un art vêtu des humeurs de celui qui le crée. Cette fois-ci, le monde a tourné. Buck, plus bavard que sa comparse, ose s’adresser à la foule qui réagit à chaque note et leur précision. En musique, bien souvent, l’émotion prime. Ce qui fait les plus grands n’est pas tant la maitrise mathématique d’un instrument mais bien une sensibilité à fleur de peau. En ça, chaque album de Big Thief est magistral. Une montagne de sentiments taillés dans une pierre précieuse. La mélancolie est certes là mais elle affronte une lumière sauvage et percutante. Alors pour mieux chasser ses démons, pour mieux croire au pays des dragons, Adrianne Lenker donne de la voix, elle la pousse avec précision. Quelque part dans l’assistance, on évoque Porridge Radio. Et si l’autre formation excelle aussi, si ses musiciennes transportent aussi, Big Thief, eux empruntent plus de faisceaux. La troupe change de peau, des écailles d’un dragon rock, du planant d’un vaisseau spatial à la chaleur country d’une montagne idéalisée. Porridge Radio touche aux douleurs, parle aux angoisses. Big Thief apaise et dès « Black Diamonds » que l’on retrouve sur « Capacity », la salle semble partager un moment bienveillant, autour d’un feu de camp qui sait, avec quatre amis.
S’envoler dans les hauteurs
Ce soir, il ne faut pas attendre longtemps pour découvrir en live l’immense « Masterpiece » qui porte si bien son nom. Suave et délicat, le titre sublime ses guitares, ses changements de rythmes, ses couplets aux allures d’hymne. Un chef d’œuvre ne ressemblerait-il pas tout particulièrement à ce moment ? Dans ses paroles, Lenker promet de nous garder à ses côtés et c’est bien le vœu que chacun fait ce soir, à sa bonne marraine.
C’est chose connue, la formation profite d’une amitié fusionnelle. Elle cultive d’ailleurs l’image de ce lien à part, loin de toute sûr-exposition. C’est dans son cocon que se poursuit le trajet avec des titres comme le virevoltant « Sparrow » et le bienveillant « Certainly » issu de son dernier joyau.
Pas besoin de décors, un simple rideau noir peuple l’univers du groupe. Sur scène d’ailleurs tous se répartissent en arc de cercle, personne ne prend l’avant-scène. Pourtant le charisme de la chanteuse porte, ses « Merci » sont plus fréquents. Moins statique que la veille, elle se déplace dans l’espace qu’elle s’approprie, ose s’approcher, se colle aux enceintes pour faire sonner des guitares qu’elle change régulièrement. La voix de Buck plus sucré, gagne en osmose. « From » permet de mettre une lumière dorée sur notre magicienne alors que Noah, son frère, la rejoint pour quelques notes sur « Not a lot, just forever ». Ce pour toujours est aussi une promesse à la candeur de l’enfance. Ce n’est pas pour rien que des animaux magiques peuplent les couvertures de Big Thief. Dinosaure et oiseau sont aussi bien présents sur la pochette de Masterpiece que sur celle de Dragon new warm montain I believe in you. Un nounours, celui que possédait la chanteuse dans son enfance est aussi de la partie. Ce bien-être naïf, s’invite dans les notes alors que le son lui, est aussi parfait que le monde imaginaire d’un jeune enfant.
Enfin, celui qui manquait à l’appel est interprété. « Simulation Swarm » résonne dans l’assistance. Sur album, le titre a la beauté d’une berceuse, d’une promesse profonde, celle d’une renaissance, de fratrie de cœur qui se crée. Dans le ventre de la nuit épaisse et chaude parisienne, il se fait plus rock en live, il se danse presque.
Perfection « Not » après « Not »
Si le concert n’offre que des temps forts, voilà que son apogée arrive avec le titre « Not » issu de Two Hands. Ce n’est pas seulement pour sa voix, ni pour ses guitares, ni pour sa structure, ni pour sa batterie qu’il est si facile de l’aimer. Sa construction démente en fait un objet unique et un tourbillon puissant. D’ailleurs, le groupe offre un solo d’instruments puissant, calibré et construit en fin de titre. Sourire sur ses timides lèvres, la musicienne s’assied en avant-scène, pour mieux sonner. La tornade est foudroyante, le moment grandiose.
Une version heavy du titre éponyme du dernier album s’invite à la soirée avant de retourner dans les étoile pour un dernier « Contact ». Ce morceau, l’un des meilleurs de Big Thief permet à sa chanteuse de pousser trois cris magistraux, plus libérateurs qu’écorchés. Quelle merveille sommes-nous en train de regarder ? Est-il encore possible de créer à ce point en live ?
Un dernier tour au pays des rêves
Le rappel est court et attendu. Sans trop en faire, la formation revient pour deux titres. « Mary » d’abord puis finalement « Cattails », hymne présent sur U.F.O.F, touche de lumière et ode à la joie sur la pointe des pieds. Si les paroles confient ne pas savoir parfois pourquoi on pleure, ce soir, Big Thief est la cause de tous les sourires. La troupe quitte la scène, moins précipitamment que la veille, elle prend même le temps de distribuer les setlists. Lorsque les lumières de la Cigale se rallument, le retour la réalité semble presque violent. Sur le morceau qui a inspiré le titre de son dernier jet, la troupe demandait au dragon s’il croyait en elle. Ce soir, une chose est certaine, toute une salle croit au pouvoir magique de Big Thief et de la musique live.
En salle le 15 juin prochain, le nouveau film de Quentin Dupieux, Incroyable mais vrai, promet de vous mettre la tête à l’envers. Notre équipe s’est rendue il y a…
Pour clore ce week-end de l’Ascension, rien de mieux que de se rendre à un festival féministe et inclusif. La première édition de Burning Womxn a eu lieu…