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octobre 2017

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Affiche film Halloween
Trêve de blabla, pour un bon film d’horreur, il faut bien trop souvent se matter 20 navets. Les listings conseillent régulièrement les traditionnels « Conjuring » et « Halloween » et même si la qualité est effectivement largement au rendez-vous dans ces oeuvres, lorsque vous êtes férus du genre, vous les avez déjà vu. Voilà pourquoi, nous vous proposons cette liste qui n’a pas la prétention de vous faire découvrir toutes les oeuvres sélectionnées ( ni d’être exhaustive d’ailleurs) mais qui essaiera de vous proposer quelques perles et quelques sueurs froides. A regarder pour Halloween et en toutes autres occasions. Sans plus de chichis, go!

Occulus

de: Mike Flanagan
année: 2013
pays: Etats-Unis
Un premier métrage sans acun budget, « Absentia », laissait présager de l’immense talent de conteur de Mike Flanagan. Seulement voilà, les bonnes idées sans budget sont toujours plus compliquées à porter à l’écran. Avec « Occulus », Flanagan peut enfin laisser libre court à son imagination pour créer une véritable perle. Angoissant, « The Mirror », en français, retourne le cerveau de son spectateur qui ne sait plus quoi croire. Plongez dans l’histoire de cette fratrie brisée par un miroir hanté (mais l’est-il?) alors que la soeur devenue adulte tente de prouver que la tragédie étant arrivée à ses parents dans son enfance est le fait d’un objet maudit et non d’un frère fou. Une merveille.

Extraterrestrial

Extraterrestrial film halloween
de: Colin Minihan
année: 2014
pays: Etats-Unis
Les extra-terrestres à Hollywood débarquent souvent pour tout faire péter. Et si, cette fois au lieu de foutre le feu à la maison blanche, on se concentrait sur les enlèvement aliens à travers une joyeuse bande de potes. Ce serait l’occasion de créer un film barré, à base de ploucs, de sondes anales, de références à « X-Files » et d’une scène absolument sublime dans le genre à base de pluie ne tombant pas sous le vaisseau ennemi. Entre second degrès et frissons.


Frankenstein

de: Bernard Rose
année: 2015
pays: Etats-Unis
Tout le monde connait le classique Frankenstein, pas besoin donc de présenter sa trame. Seulement cette fois, l’intrigue est contemporaine, la créature, crée dans un laboratoire est d’une grande beauté, d’une grande force mais a l’esprit d’un enfant en bas âge. Alors qu’une dégénérécense, une erreur en somme provoque sa lente décomposition, la voilà, tel un animal qui lutte pour sa survie. Dehors, incomprise, rejetée, aidée d’une narration et d’un esprit incroyabement pure, confrontée à la méchanceté du monde, elle devient dangeureuse. En sort un film d’une poésie brute qui fait réfléchir  sur la signification d’être humain, de filiation et l’importance du regard de l’autre.

Mr Babadook

de: Jennifer Kent
année: 2014
pays: australo-canadien
Rendre un livre pour enfants effrayant c’est possible! Et tout ça en parlant des difficultés de la maternité, du deuil, des démons intérieurs. En suivant l’histoire de cette mère démunie face à son fils turbulent, profondément détruite par la perte de son mari la jour de son accouchement, « Babadook » crée une histoire fine et efficace. Son grand plus? Des jump scares qui fonctionnent. Son très gros plus? Son ambiance sombre et sa jolie sensibilité.

Clown

affiche Clown film halloween
de: Jon Watts
année: 2014
pays: USA/ Canada
Depuis la sortie de son remake « Ca », est sur toutes les lèvres. Et c’est à raison, ce film est une réussite ( d’ailleurs on vous dit pourquoi ici). Pourtant, il n’est pas le seul à avoir fait d’un clown son grand méchant. Présenté au festival de Gérardmer 2017, « Clown » suit les déboire d’un père de famille qui se retrouve possédé par un déguisement de clown impossible à retirer. Un simple déguisement? Ou plutôt une peau de démon. En comparaison Pennywise fait mumuse avec les enfants. Après tout flotter ou se faire dévorer, à vous de choisir. Glauque, éprouvant, voilà un véritable conte d’épouvante ponctué de scènes véritablement choquantes.

Dark Touch

de: Marina de Van
année: 2013
pays: France/ Irlande/ Suède
Impossible de sortir intacte de l’immense « Dark Touch ». Son premier visionnage m’avait tellement laissé en PLS qu’il m’a fallu un temps pour pouvoir dire l’avoir adoré. Et pourtant, le métrage traite des dégâts de l’inceste sans concessions, sans cadeaux alors que la jeune Neve, victime de ses parents se découvre un don de télékinésie. Impossible pour elle de sortir de son shéma d’abus ou même d’expliquer ses traumatismes et impossible donc pour sa famille adoptive de ne pas agir à contre-sens de ses intentions. Des scènes profondément éprouvantes découlent de ce drame qui utilise l’horreur  pour pointer du doigts une monstruosité bien réelle. N’en déplaise à certains, la violence sert parfois à exprimer des idées fortes, à appuyer un propos, à la marquer au fer rouge dans les esprits. En voici la preuve. ( Toute impression de réponse à une critique dénonçant la violence de « Dark Touch » est érronée. Ce ne serait que pure coïncidence- Et puis qui s’amuserait à critiquer un genre qu’il déteste pour avancer dans son argumentaire qu’il n’aime pas la violence à l’écran? Ce serait comme dire « je deteste l’avocat, je vais critiquer une recette de guacamole et vous dire pourquoi ce n’est pas bon: parce que je n’aime pas l’avocat » ha- c’était constructif)

La Secte sans nom

de: Jaume Balaguero
année: 1999
pays: Espagne
On aurait pu citer « Rec » de Javier Barden mais tout le monde connait « Rec ». Bien avant ce film culte, Balaguero traumatisait ses adeptes avec « La Secte sans nom » et cette notion de souffrance ultime. Un film d’une grande violence psychologique qui a cette sensibilité propre au cinéma de genre espagnol. Un pays sorti tard d’une dictature et qui en garde en mémoire ses séquelles et ses traumatismes…
A noter que cette année j’ai vu Jaume Balaguero de mes yeux ( tralala), lors de l’Etrange Festival à Paris où il présentait ses premiers court-métrages. Pour ceux qui sont difficiles à choquer, pour les curieux, je vous conseille de jeter un oeil au déroutant « Alice », comme ça hein pour dire que vous connaissez.

Triangle

de: Christopher Smith
année: 2009
pays: Australie/ Grande-Bretagne
On vous dit « Triangle », on vous dit dans le résumé que l’action se déroule dans le triangle des bermudes et voilà, vous imaginez déjà un film banal de créatures marines ou d’esprits. Que neni, Triangle donne le tourni, perd son spectateur, le fait cogiter, le surprend, est inimitable. Difficile de dévoiler son plot sans risquer le spoil. Parlons donc d’une boucle temporaile, d’une mère désespérée aux prises avec ses démons et d’une torture infernale qui gonfle et gonfle et gonfle encore. Un ovni du cinéma en somme qu’il faut avoir vu.

The End

de: Jorge Torregrossa
année: 2012
pays: Espagne
On vous parlait de cinéma espagnol avec « La Secte sans nom » et nous y voilà encore avec l’injustement méconnu « The End ». Plus proche d’une oeuvre fantastique que d’horreur brute, et alors? L’angoisse n’a pas toujours la couleur rouge de tripes et boyaux, le métrage pousse à la réflexion. Il dépeint les retrouvailles de vieux amis, leurs tensions, leurs aventures oubliées. Seulement voilà que d’un coup, ils se mettent à disparaitre un à un. Un peu comme s’ils s’évaporaient. Et si ici le sujet profond était simplement de se poser cette question qui nous tracasse tous qu’est-ce qu’être seul? Comment peut-on être seul au milieu d’un groupe? Une oeuvre bourrée de questions, à voir quand on aime réfléchir sans que les réponses ne soient apportées sur un plateau. ( Mais pas non plus comme dans « Yellow Brick road » hein, j’ai une âme- je ne vais pas vous conseiller de devenir dingue à force de vous demander ‘mais de quoi il parlait ce film?’)

 

We Are Still here

We Are Still here film halloween
de: Ted Geoghegan
année: 2015
pays: USA
Ah enfin un bon vieux film de maisons hantées dans ce palmarès. Mais pourquoi celui-ci en particulier? Pour son final complètement barré et hyper sanglant, pour son ambiance old school, pour avoir su s’éloigner des clichés de cette catégorie du genre sans pour autant y perdre en atmosphère lourde. Un petit bijou, qui loin du chef d’oeuvre reste un moment relativement jouissif.

Pet

De: Carles Torrens
année: 2016
pays: USA/ Espagne
D’entrée « Pet » ressemble à un banal film de stalker, avec son grand méchant obsédé par une fille au point de la kidnapper et de la mettre en cage. Et puis, voilà qu’il se transforme devenant doucement autre chose. Un thriller psychologique, un jeu du chat et de la souris, une descente aux enfers. « Pet » n’est pas celui que vous croyez et à travers quelques scènes très dures saura sans aucun doute contenter les amateurs d’horreur.

 


Starry Eyes

Starry Eyes film halloween

De:  Kevin Kolsh/ Denis Widmyer
année: 2014
pays: USA
Hollywood est un monstre qui broie ceux qui s’y risquent. L’affaire Harvey Wenstein en est la preuve criante. « Starry Eyes » donne de la poésie à ce constat. On y suit la descente aux enfers d’une jeune actrice obligée de faire la serveuse pour survivre. Une très jolie fille qui finit par tomber sur un producteur prêt à faire d’elle une star, ou autre chose… Avec un petit budget et l’envie de dire énormément de choses, cet oeuvre ne manquera pas de réfléchir. Et vous, jusqu’où irirez-vous pour réaliser votre rêve?

Neon Demon

De: Nicolas Winding Refn
année: 2016
pays:  USA/ Danemark/ France
Quit à parler de « Starry Eyes », poursuivons avec l’excellent « Neon Demon » qui a beaucoup fait parler de lui. Bien que, je vous l’accorde cette fable contemporaine ne soit pas à proprement parler un « film d’horreur », certaines de ses scènes lui valent néanmoins sa place dans ce classement. Après tout, l’horreur doit déranger autant que faire peur. Avec une photographie absulement sublime, une mise en scène magistrale, un sens du luxe et de l’esthétiqme rarement vu, « Neon Demon » n’en oublie pas de déranger et d’interpeller. Le film a en plus l’avantage de sublimer Ella Fanning, la rendant belle à croquer et chose rare, donnant une véritable crédibilité à cette femme parfaite et ce sans avoir besoin pour autant de le faire dire en continue par ses personnages. Une réussite savamment orchestrée et bourrée de pistes de réflexion. A voir plusieurs fois.

Honeymoon

Honeymoon film halloween

De: Leight Janiak
année: 2014
pays: USA
Qu’il est dommage que le début de ce film prenne trop son temps. Par envie de présenter ses personnages, le métrage traîne et s’attarde à nous faire aimer et comprendre ce jeune couple à peine marié. Pourtant lorsque la trame horrifique se met en route, « Honeymoon » devient un véritable métrage flippant et bien ficelé. Aidé par une montée en tension qui prend aux tripes et par un final cauchemardesque, cette lune de miel pas féerique pour un sous vaut le détours et promet quelques nuits d’insomnies. D’ailleurs j’en ai eu, quelque part au milieu d’un champs dans les montagnes corses à la fin de son visionnage. Je le dis parce que ça m’arrive trop rarement…

The Secret

De: Pascal Laugier
année: France/ Canada
pays: 2012
J’aurai pu parler de « Martyrs »‘, le chef d’oeuvre ultime de Pascal Laugier. J’aurai pu parler de cette oeuvre violente, jusqu’au boutiste, finement réalisée. Simplement mieux vaut laisser place à la découverte que de vous dire d’aller voir « Martyrs » qui tient déjà une belle place de classique. A tel point d’ailleurs qu’il a subit un mauvais remake américain n’ayant pas les c**** de faire le quart de ce que Laugier se permettait dans l’original. Là viendrait cette grande discussion du à quoi bon reprendre une oeuvre forte pour l’édulcolorer?  Mais au lieu de parler de tout ça, revenons à « The Secret » signé donc par le même réalisteur et avec Jessic Biel. L’un des meilleurs films de genre qui soit dans sa façon habile de placer son propos et dans son superbe twist inattendu. Après tout, un film d’horreur peut facilement cacher un drame…. Et le boogeyman qui enlève les enfants n’est pas forcément ce qu’il semble être.

La Dame en Noir

de: James Watkins
année: 2012
pays: Royaume-Unis/ Canada/ Suède
En voilà un plus risqué, puisque plus coté, dans notre sélection. Un film d’épouvante aux traits classiques avec à son affiche un Daniel Radcliff prêt à tout pour ne plus être Harry Potter. Et pourtant en situant son intrigue au début du vingtième siècle, Watkins réussi à créer une atmosphère particulièrement angoissante et à créer de véritables jump scares.Sans être pour autant inoubliable, « La Dame en Noir » reste un très bon moment de cinéma d’épouvante.

House of 1000 corpses

de: Rob Zombie
année: 2003
pays: Etats-Unis
Impossible de faire un top horrifique sans y inclure le cinéma de Rob Zombie, amoureux du genre et puriste par excellence. Là où son « Salem » était un poil trop barré, là où « 31 » son dernier née n’était pas exempt de défauts ( dommage avec un thème si prometteur), sa « Maison des 1000 morts » était quand à lui un classique instanné bourré de scènes profondément dérengentes et de personnages mythiques. Une horreur brute et sans concession très 70’s qui pourrait faire pâlir d’envie et d’éffroit « Massacre à la Tronçonneuse », l’original hein?

House of 1000 corpses film halloween


Horns

de: Alexandre Aja
année: 2013
pays: USA/ Canada
Impossible également de faire un top horreur sans citer notre fierté nationale aka Alexandre Aja. Passionné de genre, celui qui a commencé avec le culte « Haute Tension » gâché par un final tout pourri ne mentons pas à ce sujet, a su prouver son incroyable talent dans le genre. « Horns » est probablement la plus belle pièce de sa filmographie. Ce conte sombre adapté du roman de Joe Hill -à savoir Stephen King junior – transporte par son humour comme par sa noirceur. On y retrouve Daniel Radcliff, accusé du meurtre de sa fiancée et qui muni de cornes diaboliques crée le chaos en forçant tout le monde à dire la vérité grâce aux pouvoir de ses mystérieux attribus. Qu’est-il vraiment arrivé la nuit de la mort de sa dulciné? C’est ce qu’il faudra découvrir le temps de cette fable épique servi par une bande son qui décoiffe et de scènes évoquant l’enfance comme seul Stephen King en a le secret. Un secret de famille apparemment…

Piranhas 3D

Piranhas 3D film halloween

de: Alexandre Aja
année: 2010
pays: Etats-Unis
Mais Alexandre Aja c’est aussi du bon cinéma d’horreur gore saupoudré de marrades, de tripes et de boyaux. Voilà pourquoi son remake de « Pirannahs » est absolument à voir et de préférence entre potes avec des bières. Puisque le thème est des plus simple un spring break, des adolescents en bikinis et… des pirannah préhistoriques qui débarquent en masse pour dévorer toute cette petite troupe de fêtards. Sa suite, encore plus barrée pourra vous permttre de poursuivre votre soirée bain de sang. Attention néanmoins, ce second volet n’en est pas moins un gros nanar à l’humour douteux. Vous voilà prévenus.

Catacombes

de: Jonh Eric Dowdle
année: 2014
pays: France/ USA
Les catacombes parisiennes, lieu de mort dans une ville vivante. Logique donc, de choisir d’en faire le centre d’un film d’horreur. Et contrairement au très mauvais « Pyramide », ça fonctionne. Notamment parce que bien loin d’exploiter un lieu dans sa simplicité pour le rendre horrifique, « Catacombes » exploite ses personnages et leurs failles pour induire son horreur. En sort un film claustrophobe joliment foutu et suffisement original pour être loin du nanard redouté.

Emprise

de: Bill Paxton
année: 2001
pays: USA
Croire ou ne pas croire? L’influence de la foi en Dieu, l’influence d’un père, d’une frère, l’emprise du Père, tant de thématiques justement abordés dans « Emprise » qui plus proche du thriller psychologique que du film d’horreur laisse une empreinte indélébile sur son spectateur. Alors que le Texas vit dans la terreur d’un tueur en série qui se fait appeler la Main de Dieu, Fenton Meiks se rend au poste de police pour livrer le meurtrier, son frère Adam qui se serait suicidé. Pour expliquer ses crimes, Fenton raconte alors à l’inspecteur comment son père, veuf, leur a un jour raconté qu’un ange lui était apparu pour lui confier une mission divine… Folie ou réalité, voilà la question qui divise la fraterie, tout comme le spectateur. Un classique qui s’offre en plus la présence de Bill Paxton et de Matthew McConaughey à son affiche.

The Descent

The Descent film halloween
de: Neil Marshall
année: 2006
pays: USA
Lorsque la question « quel est ton film d’horreur préféré? » m’est posée, The Descent fait toujours partie de ma sélection (on ne vas quand même pas en citer un seul). Et pour cause à son premier visionnage au cinéma, j’avais le souffle coupé comme toute la salle d’ailleurs, bien incapable de souffler tant l’ambiance était tendue. Alors certes, loin d’être une petite pépite méconnue, The Descent mérite d’être encore cité pour ceux qui sont passés à côté. Tant pour son premier act claustrophobe, que pour son second parfaitement violent. Si vraiment vous n’en avez jamais entendu parlé, évitez-vous tout résumé, c’est encore mieux quand comme nos héroïnes, on n’a pas la moindre idée de ce qui se cache dans les grottes qu’elles visitent. Néanmoins, évitez-vous le second chapitre, qui détruit réellement le mythe de son prédécesseur.

Dead Snow ( 1 et 2)

de: Tommy Wirkola
année: 2009
pays: Norvège
ZOMBIES. NAZIS!!! zombies nazis, scénar délirant, des tripes partout, tout ce qu’on peut faire avec des tripes et même plus. Voilà, pas la peine de faire des phrases, si vous n’êtes pas convaincus avec ces quelques mots, sans doute n’avez vous pas d’âme. A noter que le second volet est bien plus drôle et second degrès que l’original. D’autant plus que cette suite pourrait se résumer ainsi: ZOMBIES NAZIS vs ZOMBIES COMMUNISTES. Je ne vois vraiment pas quoi dire de plus, ou à la limite le dire en sautillant partout peut-être.

Game of Death 

Game of Death film hallowween
de: Sebastien Landry/ Laurence Morais- Lagace
année: 2017
pays: France/ Canada/ USA
Une belle journée d’été. Un groupe de jeunes fait la fête, picole, baise, fume… le tout sur un ton entre amertume et désenchantement, vous y êtes? Voilà qu’ils tombent sur ce jeu, le game of death. Le but est simple: tuer le nombre de personnes indiqué par la curseur avant que tous les participants ne meurent. Un fake vous pensez? Ho que non. « Game of death » part dans tous les sens, livre son litre de ketchup et joue même la carte de la fratrie incestueuse. Un délire immoral et un super moment de cinéma donc.

Mayhem

de: Joe Lynch
année: 2017
pays: USA
Projeté en ouverture de L’Etrange Festival 2017, « Mayhem » a de quoi vous faire sauter sur votre siège. Le film suit le périple de Dereck, viré de la super grosse boite qui l’emploie pour une faute qui n’est pas la sienne. Seulement voilà, un virus enlevant toute inibition contamine toute la structure qui se retrouve placée en quarantaine le temps que l’antidote fasse son effet. Décidé à récupéré son poste et prêt à tout, même à tuer, pour avoir la chance de s’expliquer, le voilà qui se lance dans un périple façon jeux vidéos où hémoglobine et humour font alliance.
Vous pouvez en retrouver la critique intégrale ici d’ailleurs.

The Bay

The Bay film halloween
de: Michael Wallach
année: 2012
pays: USA
Il en fallait un non? De film de contamination et de faux documentaire à base de found footage tant qu’on y est. Et bien ce sera « The Bay ». Le petit film dont on n’attend rien, si ce nest une énième déception et qui finalement te fout bien les pétoches. Un univers assez glauque et plutôt réaliste qui donne son lot de sueurs froides.

Jusqu’en enfer

de: Sam Raimi
année: 2009
pays: USA
Est-ce vraiment une pépite méconnue? J’en doute. Pourtant en entendant peu parler, je le glisse ici au cas où. Petite merveille que l’on doit au papa d' »Evil Dead »,  « Jusqu’en enfer » fera à la fois sourire et angoisser son spectateur. Fable noire dont la morale pourrait ressembler à celle d’un conte, le film ne manque pas de jump scares bien sentis, de rebondissements et surtout maîtrise suffisemment ses codes pour pouvoir en jouer. Si vous ne l’avez jamais vu, courrez réparer cette grosse erreur.

Hidden

de: Matt et Ross Duffer
année: 2015
pays: USA
Une famille isolée dans un bunker. Dehors un épidémie, dedans, le besoin de rester en vie. En vie, ensemble et de faire comme si cet espace clôt pouvait être un cadre de vie normal. Oui mais dehors, les vivants rôdent… franchement plaisant dans la construction de ses personnages, « Hidden » promet un très agréable moment de cinéma et de jolis moments d’angoisses. A voir en évitant les spoilers.

Truth or Dare

de: Robert Heath
année: 2012
pays: Royaume-Unis
Un petit jeu de massacre sur fond d’action ou vérité pour rappeler combien les adolescents peuvent être cruels. Rien de si radicalement original en soit et pourtant, la mise en scène, la montée en tension sont suffisemment présents pour promettre de passer un moment agréable et ce malgré l’évident petit budget de cette oeuvre. Sans basculer dans le torture porn à deux balles mais tout en jouant sur quelques scènes difficiles, « Truth or Dare » s’avère être un honnête divertissement. Côté pitch, l’action se situe un an après que Félix, un jeune garçon timide, se soit fait humilié à la fête des 5 jeunes les plus populaires du lycée. Voilà nos anti-héros à nouveau réunis suite à une invitation de Félix pour son anniversaire. Seulement sur place seul son frère aîné, Justin est sur place, prêt à tout pour comprendre ce qui est arrivé à son cadet et pourquoi a-t-il décidé de prendre une décision si dramatique à la suite de cette fameuse soirée…

Phénomènes paranormaux

de: Olantunde Osunsamni
année: 2010
pays: Grande-Bretagne/ USA
Sorti alors que les vrais faux documentaires étaient des plus tendances, « Phénomènes paranormaux » a su tirer son épingle du jeu. A tel point qu’il s’offre en tête d’affiche Mila Jovovich et une sortie sur grands écrans en France. Et le mieux étant que, pour un film qui parle d’enlèvements extra-terrestre, ça fonctionne. Quelques scènes promettent d’ailleurs de jolis moments de peur. A voir donc.

Tucker and Dale fightent le mal

de: Eli Craig
année: 2010
pays: USA
L’horreur peut aussi faire rire et d’ailleurs avoir du recul sur elle-même. Là où « Funny Games » était condescendant ( spectateur de ce cinéma, tu as un problème semblait dire l’oeuve qui pourtant était une franche réussite), là où « La Cabane dans les bois » regardait aussi le genre avec un certain mépris pour des codes trop faciles d’accès, « Tucker and Dale » lui, lui donne tout son amour pour le caricaturer fièrement sans jamais prendre son spectateur de haut. S’en suivent des blagues cocasses et des moments gores bien foutus. A voir absolument et de préférence entre potes.

Jessie

de: Mike Flanagan
année: 2017
pays: USA
Terminons ce top par un film récent et sorti grâce sur Netflix: l’adaptation (encore une?) du roman de Stephen King, « Jessie ». Un pari risqué tant le roman était complexe, blindé de réflexions sur le consentement ( on est en plein dans l’actualité) et de quêtes intérieures. Topo, le résultat est très fidèle à l’esprit de sa source d’inspiration et évite tous les pièges qui lui étaient tendus. Un thriller psychologique qui comporte pourtant une scène d’une grande violence….

 


« Tu vas au MaMA Festival, tu vas écouter de la musique de bobo » lâchait un ami alors qu’il était question de faire un saut au célèbre festival parisien pour l’équipe de Pop&Shot. Qu’est-ce que la musique de bobo? Je ne sais pas vraiment mais si le MaMA en est, alors la musique de bobo c’est la découverte et un éclectisme sans limites. Le festival qui prend d’assaut toutes les salles de Pigalle 3 jours durant est l’événement de l’année pour qui est friand de multiplier les coups de coeur.

 


Outre 40 concerts programmés par jour et ce, issus de toutes les formes et de tous les genres, le MaMA festival offre également aux professionnels de la musique de nombreuses conférences et rencontres. De quoi vivre donc des journées hyper remplies.

 

Le 18 octobre pour son jour 1, c’est une programmation spectaculaire qui attend les très nombreux festivaliers. Difficile même de faire un choix sans sacrifier de trop nombreuses pépites. Pourtant, ce choix il faut le faire et courir d’une salle à l’autre oblige à faire des concessions. Dehors, il fait incroyablement doux pour la saison. Les terrasses des bars alentours sont donc prises d’assaut par de nombreux détenteurs de pass pros pendus au cou mais aussi de mélomanes avertis. L’énergie est là et Montmartre, à deux pas, longtemps connu pour abriter tout le gratin artistique de la capitale retrouve ses lettres de noblesses. Nous voilà plongés dans l’univers de cet événement au court duquel la quête de découverte fait loi.
Les premières heures de la soirée sont occupées par des rencontres au Trianon et à l’Elysée Montmatre. On y discute musique autour d’un verre, d’un thé bio ou d’une huître ( oui une huître). Vient enfin l’heure tant attendu des concerts. A vos marques….

 

Trois coups de coeurs en cette première journée du MaMA festival:

 

« Il faut voir Eddy De Pretto en live, il est extraordinaire. » C’est ce qui se dit absolument partout. Le lauréat des Inouïs du Printemps de Bourges remporte une fière unanimité chez les festivaliers. Alors, sans trop réfléchir, hop hop on y va. Le Backstage du Sullivan fait patienter la foule en extérieur, la queue est longue, dense, prête à se précipiter à l’intérieur. L’occasion d’entendre encore du bien du musicien: « J’ai assisté à ses balances, lance le régisseur de la salle, c’est vraiment top! », nous voilà prévenus.
Et nous ne sommes pas les seuls a avoir été informés des qualités de l’artiste à en juger par la salle, pleine, très pleine, trop pleine qui attend les spectateurs. A l’intérieur, pas un millimètre d’espace, tout le monde est coude à coude tourné vers la scène. Topo la chaleur monte… beaucoup. Heureusement, le set est à la hauteur de sa réputation. Petit génie des mots plein de sensibilité, il entraîne la foule dans ses rêves ainsi qu’à Créteil, de là où il est originaire. Aidé d’un acolyte à la batterie, notre nouveau talent qui fait déjà le buzz profite d’un débit hallucinant. Pas timide, ce débutant habite pleinement la salle de ses textes. Dans l’assemblée ça murmure « C’est superbe non? » et aussi « Holala, il fait chaud » mais ça finalement c’est une autre histoire.

Eddy de Pretto Mama festival 2017 Eddy de Pretto Mama festival 2017

 

Cette histoire là pousse néanmoins la foule à sortir massivement prendre l’air à la fin de la performance. Direction la Boule Noire pour y voir l’Inspector Cluzo. Ne parlons pas de découverte pour un groupe qui a 10 ans d’existence et a, selon ses dires, tourné dans 45 pays. Là encore, la salle parisienne est pleine, mais pas à ras bord. Tant mieux, les riffs rock’n’roll de cette formation géniale donne envie de se défouler. « Ça fait plaisir d’être là, lance le chanteur barbu, mais la sono c’est de la merde. C’est pas de la faute des techniciens, ils sont adorables mais franchement ça n’envoie pas assez pour faire du rock. On se croirait à Rock en Seine! » Le ton est donné, la guitare balance, le batteur se déchaîne et c’est vraiment bon. On en profite pour « emmerder » avec le chanteur les gros groupes anglais comme Royal Blood et pour écouter cet avis «  On mange du foie gras. Si vous voulez être écolo faut quitter la grande ville sinon ça ne veut rien dire. Nous on cultive nos patates! » Sans concession donc comme du vrai rock. Du vrai rock avec un vrai final à base de batterie renversée et de musicos qui continue à taper dessus. De la vraie musique de bobo comme je vous le disais au début donc.

Inspector Cluzo mama festival 2017

Inspector Cluzo mama festival 2017

C’est au théâtre du lycée J. Decour qu’il faut maintenant se rendre. Comme ce doit être cool d’ailleurs que son lycée se transforme en salle de concert, le temps d’un festival… Là Cabadzi devenu pour l’occasion Cabadzi X Blier monte sur scène pour ce qui sera certainement la plus grosse claque de la soirée. Le duo est venu équipé d’un décor, des rideaux qui se déplacent fait de petits fils pour jouer sur leur transparence. Dessus, sont projetées des scènes sous forme de dessins-animés graphiques proche de la bande dessiné. Les scènes et les paroles sont crues, la composition musicale est extra-ordinaire. On pense à Fauve parfois sur certains couplets mais à un Fauve acide qui aurait bouffé du Virginie Despentes. Et puis pas tant que ça, Cabadzi qui existait bien avant les début de la carrière éphémère de Fauve a sa propre pâte et cet univers hypnotisant, bouleversant. « Vous voulez chanter? lance le chanteur à la foule avant de murmurer « Elle est fatiguée, elle a trop baisé. » L’audience reprend doucement en chœur comme si elle murmurait quelques incantations sacrées au court d’une grande messe. Cette initiative artistique, ce sublime mélange de la création musicale et du cinéma de Bertrand Blier vaut absolument toutes les éloges. A vivre sans réfléchir si l’occasion vous en est donnée.

Cabadzi X Blier Mama festival 2017 Cabadzi X Blier Mama festival 2017 Cabadzi X Blier Mama festival 2017
Le seul regret qu’on puisse avoir au MaMA c’est de savoir d’avance qu’on ne pourra pas tout voir. C’est le cas pour Adam Naas au Carmen, complet de chez complet et rendant impossible l’entrée à un bon paquet de spectateurs. Spectateurs qui n’hésitent d’ailleurs pas à doubler la file d’attente pour maximiser leurs chances de rentrer et minimiser leurs chances d’être polis. Qu’à cela ne tienne, on (re)verra Adam Naas, découvert au festival des Inrocks, au Chorus des Hauts-de-Seine. Quant au MaMA, demain est un nouveau jour riche en découvertes…

Bonus, quand deux photos coïncident parfaitement:

Inspector Cluzo mama festival 2017

 

DR Photos: Kévin Gombert

Alors que la nouvelle saison de Supernatural pointera le bout de son nez le 12 octobre 2017 sur la CW pour la treizième fois, ce qui en fait l’un des shows les plus anciens en cours sur les networks US avec les inamovibles NCIS, Simpsons, South Park, Grey’s Anatomy ou autres New York Unité Spéciale. Retour sur cinq épisodes ayant marqués les aventures des frères Winchester.

Sam ( Jared Padalecki:Vendredi 13 , Gilmore Girls) et Dean Winchester (Jensen Ackles : Massacre

L'affiche de la saison 13 " Dawn of the Darkness" de Supernatural avec Sam, Dean et Castiel
L’affiche promotionnelle de la saison 13 de Supernatural

à la Saint Valentin, Dark Angel) sont frères et sont ce qu’on appelle des « Chasseurs ». A bord de l’Impala 1967 noire du second, ils arpentent les routes américaines pour contrer les menaces surnaturelles… Et au bout de treize ans, ils en ont vu ! Vampires, sorcières, loups garous, démons, fantômes, métamorphes, Lucifer himself, frangine de Dieu herself (sisi on ne juge pas), nazis, dieux antiques… Ils ont tout vu et le spectateur avec… Alors que la saison 13 commence dans quelques jours et que les frères devront y affronter le fils de Lucifer, né au cours du dernier Season Finale, Pop&Shot revient sur cinq épisodes sortant du lot parmi les 264 déjà diffusés.

Un jour sans fin – Saison 3 Épisode 11- Par Kim Manners

Une des nombreuses fois ou Sam essaie d’empêcher Dean de mourir
DR The CW

Enquêtant sur une énième affaire en lien avec le surnaturel, Sam se réveille dans une énième chambre d’hôtel et après une énième taquinerie de son frère… assiste à la surprenante mort de Dean ! Stupeur. Jusqu’à ce que le lendemain… Sam se réveille avec Dean bien vivant dans la chambre d’hôtel et recommence la même journée. S’il évite la mort de son frère dans les circonstances vues la première fois, ce dernier finit par mourir. Stupeur. Jusqu’à ce que le lendemain… Le titre français marque clairement l’inspiration du scénario de cet épisode. Tel Bill Murray coincé pendant le Jour de la Marmotte dans Un jour sans fin, Sam Winchester assiste encore et encore à la mort de son frère, sans parvenir à l’empêcher, encore et encore… Comme souvent dans Supernatural, on sait sourire des situations et les morts de Dean prennent rapidement un aspect gaguesque grâce au comique de répétition. C’est aussi l’occasion du retour de l’Embrouilleur, personnage manipulant la réalité, qui finit par révéler à Sam les raisons de cette boucle temporelle, en lien avec l’échéance pesant sur l’un des frères Winchester…

Swan Song – Saison 5 Épisode 22 – Par Steve Boyum

Sam (possédé par Lucifer), Dean et Adam (possédé par Michael) se retrouvent réunis lors du grand dénouement de la saison 5 de Supernatural
Réunion des trois frères Winchester
DR The CW

Le meilleur épisode de Supernatural qui soit. Celui qui résolvait toutes les intrigues mises en place depuis le début et qui amenait une conclusion faisant sens. Logique, quand on sait que le showrunner d’origine Eric Kripke, avait prévu un plan en 5 saisons et tirait sa révérence à ce poste à l’issue de cet épisode. L’Impala, véritable personnage à part entière de la série, ayant accompagné les frères depuis leur enfance, se révèle déterminante dans la résolution de l’histoire de Sam (possédé par Lucifer) et d’Adam Winchester ( troisième frère Winchester!), possédé par l’Archange Michael sous fond d’apocalypse à venir. Chaque personnage va au bout de la logique de sa propre raison d’être, Dean est prêt à tout pour sauver son frère, l’ange Castiel pour éradiquer Lucifer, le chasseur Bobby pour qu’il arrive le moins de casse possible aux frères Winchester. La fin a un goût doux amer, alors que SPOILERS l’Apocalypse est évité mais qu’une porte reste ouverte pour une éventuelle suite puisse voir le jour. La série aurait-elle du s’arrêter à ce moment là ? Quand on aime, on ne compte pas, et le show a réservé un paquet de bons épisodes durant les saisons à venir, mais le fait est qu’avec cet épisode et le run de 5 ans de Kripke, la série aurait pu trouver une très bonne conclusion et serait probablement considéré à l’heure actuelle, avec le recul, comme une des meilleures, dans son genre, des années 2000. Sept ans plus tard, le show continue…

L’un des moments bad-ass de Supernatural dont seul Dean Winchester a le secret !

Arrêt sur image – Saison 6 Épisode 15 – Par Charles Beeson

Sam et Dean face à Misha Collins de la série Supernatural
Sam et Dean propulsés dans un univers ou Castiel n’est pas vraiment Castiel
DR The CW

Afin de protéger Sam ( Jared Padalecki) et Dean (Jensen Ackles), Balthazar les envoie dans une dimension parallèle ou ils se retrouvent dans la peau de … Jared Padalecki et Jensen Ackles sur le plateau de tournage d’un show nommé « Supernatural ». La série n’est jamais aussi bonne que quand elle se moque d’elle même. Avec cet épisode, elle y parvient parfaitement ! L’épisode n’est qu’une succession de gros clins d’œil : Misha Collins, l’interprète de Castiel y apparaît comme un tweeteur fou quasi hystérique à l’idée de parler avec ses collègues, les JJ, alors que le personnage angélique se caractérise par un sérieux et un premier degré à toute épreuve. Les deux frères se vannent sur leurs carrières respectives ( «  La honte tu as joué dans un soap », balance Sam-Padalecki à Dean-Ackles) et ont des sueurs froides en retrouvant un ancien ennemi, Ruby, qui s’avère être la compagne de Jared Padalecki ( ce que l’actrice Geneviève Cortese est dans la « vraie vie »). Jouant de ce qu’est un tournage et d’eux même, l’épisode n’hésite pas à se moquer de lui même ( « Tous sur le plateau ! On tourne la scène ou ils sont dans la voiture et parlent de leurs sentiments »). Enfin, pour retourner dans leur dimension, les frères Winchester doivent avoir une relique se trouvant à plusieurs milliers de kilomètres. L’occasion d’un road trip ? Plutôt l’occasion de faire chauffer la carte bleue des acteurs hollywoodiens Padalecki et Ackles pour se la faire livrer directement ! L’épisode est même l’occasion de régler-indirectement- les comptes avec l’ancien showrunner Eric Kripke (parti la saison précédente), qui se retrouve, incarné par un acteur jouant son rôle, au centre d’une scène digne d’un western. Bref, un épisode « mise en abîmes » des plus sympathiques !

Fan Fiction – Saison 10 Épisode 5 – Par Philip Sgriccia

Dean Winchester face à des versions juvéniles de lui même , Castiel et... sa mère!
Dean Winchester face à des versions juvéniles de lui et ses proches
DR The CW

Sam et Dean sont sur une affaire les menant dans un lycée. Jusque là rien de nouveau. Sauf qu’ils se retrouvent dans les coulisses d’un spectacle de fin d’année, une comédie musicale, adaptée de… Supernatural ! Pour le 200ème épisode, les auteurs du show ont décidé de faire plaisir aux fans et encore une fois, en se moquant (gentiment) d’eux même ! En effet, dans les premières saisons, les deux frères rencontraient un auteur de romans, accessoirement aussi Prophète, qui écrivait les aventures des Winchester quasiment en simultané de ce qui leur arrivaient. Se servant de ce clin d’œil méta, voici donc les deux frères confrontés à des acteurs juvéniles jouant leurs personnages en poussant la chansonnette ! Alors que Dean échange avec l’ado metteure en scène de la comédie musicale sur ce qui a pu arriver aux frères depuis l’histoire avec Lucifer et lui révèle les nombreuses storylines de ces cinq dernières saisons ( les ennuyeux Léviathans par exemple), celle ci le regarde avec dédain en lui répondant ( « Pfff pire fan fiction que j’ai jamais entendue de ma vie ! »). Encore une fois, Supernatural se moque de lui même et c’est un régal pour le spectateur.

Une intrigue de Supernatural qui se résout en chanson ça n’a pas de prix!

Baby – Saison 11 Épisode 4 – Par Thomas J. Wright

Dean trouvant des ressources insoupçonnés dans « Baby »
DR The CW

Les deux frères sont sur la route, tachant de résoudre une nouvelle affaire liée au surnaturel. Comme d’habitude, en somme. L’originalité de Baby vient de deux choses : son ton et sa mise en scène. Le ton, car l’espace d’un épisode et deux centaines d’épisodes après les débuts en 2005, il nous est donné de retrouver ce qui avait fini par se perdre un peu en route. Les deux frères complices sur les routes, écumant les bars et les aventures sans lendemains, tachant de mettre de coté leurs doutes tout en tentant d’accomplir leur mission sans fin. Enfin, la mise en scène, car tout l’épisode, classique dans sa trame scénaristique, est tourné… Depuis l’intérieur de l’Impala, la fameuse « Baby » de Dean ! Véritable tour de force au niveau de la mise en scène, l’épisode est considéré par de nombreux fans comme un des meilleurs de toute la série !

Après tout ça vous a donnés envie de (re)plonger dans les aventures des frères Winchester? Place à la bande annonce de la saison 13 de Supernatural qui commencera le 12 octobre sur la CW

DR Warner Bros


Alors que Blade Runner 2049 va sortir sur les écrans des salles obscurs ce mercredi, je vous propose un retour nostalgique sur le premier film, Blade Runner, rentré aujourd’hui dans les références absolues du cinéma de science-fiction alors qu’au moment de sa sortie, le film fût sévèrement critiqué.

 

Il faut dire que la version originale du film (difficilement trouvable aujourd’hui) sortie en 1982 est loin de la version voulue par Ridley Scott, notamment sur la conclusion. Les producteurs imposent une modification du film au réalisateur, le rendant moins critique et plus « bien-pensant » sur l’avenir de l’humanité avec une classique « happy end. » Mais ce produit final édulcoré ne plait guerre au public et le film est un échec commercial. Ce n’est que plus tard qu’une version « final cut » sortira, l’œuvre retrouvant son aspect originel avec une fin totalement ouverte laissant le spectateur choisir son interprétation.

DR Warner Bros

Cette fin ouverte, nous laissant sur le doute concernant l’identité de Rick Deckard (Harrison Ford), réplicant ou non, est à l’image du film. L’univers créé est suffisamment détaillé pour nous permettre d’y trouver un réalisme froid, avec des éléments visuels absolument magnifique, mais il est également suffisamment vague pour laisser l’imaginaire du spectateur vagabonder et lui permettre ainsi d’étendre dans les moindres détails ce qu’est ce monde futuriste de 2019 en dehors du simple champ de la caméra qui nous est proposé. Et c’est par ce processus qu’on se retrouve impliqué directement dans le film, décuplant l’immersion instantanée que provoque l’esthétique visuelle (fortement repompée par Luc Besson pour le cinquième élément) elle-même déjà fantastiquement accentuée par la bande son envoûtante de Vangelis.

Mais au-delà de l’envoûtement absolu dans lequel nous plonge le long-métrage de Ridley Scott, c’est avant tout les questions philosophiques et morales qui sont posées par le scénario qui font de ce film un chef-d’œuvre du cinéma. L’avenir de l’humanité, la recherche technologique sans limite, l’intelligence artificielle, la révolte des machines, la négligence de l’écologie, autant de sujet qui sont abordés et nous poussent à nous questionner.

Tant de sujets qui sont devenus des sources d’inspiration pour de nombreux cinéastes comme Guy- Roger Duvert et son Virtual Revolution.

 

 

Et que dire de l’ambiance émotionnelle absolument fantastique nous poussant dans l’empathie, avec une mélancolie permanente et omniprésente, la solitude de Deckard face à l’immensité de ce Los Angeles du futur, le désespoir intense que provoque cet univers laid, décadent et pollué sans la moindre de trace de nature. Blade Runner c’est une expérience sensorielle et émotionnelle extrêmement proche de la poésie. Pour moi, c’est l’œuvre cinématographique qui représente le mieux le spleen de Baudelaire, avec ce mal de vivre permanent et cette tristesse profonde.

DR Warner Bros

Bref, Blade Runner est un film culte, une pierre angulaire du cinéma de science-fiction avec son ambiance pesante, ses plans iconiques, son esthétique d’une hideuse beauté, ses monologues philosophiques, le tout sublimé par des acteurs à l’interprétation plus que convaincante. La crainte est par conséquent forte en moi quand à la sortie imminente d’une suite, surtout lorsque l’on voit ce qu’a fait Ridley Scott de la saga Alien avec un Prometheus qui n’est rien de plus qu’une coquille vide, et un Alien Covenant qui en tourne presque au comique tant le ton est incohérent et à des années-lumière de ce qu’était la saga à l’origine. Mais on ne sait jamais. J’irai le voir quand même avec un fol espoir de vivre de nouveau quelque chose de vraiment particulier…

Pour plus de films cultes, retrouvez notre ode à Rocky ici.

Envie de se faire un cinéma cette semaine?  Découvrez notre critique de  It, qu’on vous conseil fortement.