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Jérémie Velu

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DR Warner Bros


Alors que Blade Runner 2049 va sortir sur les écrans des salles obscurs ce mercredi, je vous propose un retour nostalgique sur le premier film, Blade Runner, rentré aujourd’hui dans les références absolues du cinéma de science-fiction alors qu’au moment de sa sortie, le film fût sévèrement critiqué.

 

Il faut dire que la version originale du film (difficilement trouvable aujourd’hui) sortie en 1982 est loin de la version voulue par Ridley Scott, notamment sur la conclusion. Les producteurs imposent une modification du film au réalisateur, le rendant moins critique et plus « bien-pensant » sur l’avenir de l’humanité avec une classique « happy end. » Mais ce produit final édulcoré ne plait guerre au public et le film est un échec commercial. Ce n’est que plus tard qu’une version « final cut » sortira, l’œuvre retrouvant son aspect originel avec une fin totalement ouverte laissant le spectateur choisir son interprétation.

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Cette fin ouverte, nous laissant sur le doute concernant l’identité de Rick Deckard (Harrison Ford), réplicant ou non, est à l’image du film. L’univers créé est suffisamment détaillé pour nous permettre d’y trouver un réalisme froid, avec des éléments visuels absolument magnifique, mais il est également suffisamment vague pour laisser l’imaginaire du spectateur vagabonder et lui permettre ainsi d’étendre dans les moindres détails ce qu’est ce monde futuriste de 2019 en dehors du simple champ de la caméra qui nous est proposé. Et c’est par ce processus qu’on se retrouve impliqué directement dans le film, décuplant l’immersion instantanée que provoque l’esthétique visuelle (fortement repompée par Luc Besson pour le cinquième élément) elle-même déjà fantastiquement accentuée par la bande son envoûtante de Vangelis.

Mais au-delà de l’envoûtement absolu dans lequel nous plonge le long-métrage de Ridley Scott, c’est avant tout les questions philosophiques et morales qui sont posées par le scénario qui font de ce film un chef-d’œuvre du cinéma. L’avenir de l’humanité, la recherche technologique sans limite, l’intelligence artificielle, la révolte des machines, la négligence de l’écologie, autant de sujet qui sont abordés et nous poussent à nous questionner.

Tant de sujets qui sont devenus des sources d’inspiration pour de nombreux cinéastes comme Guy- Roger Duvert et son Virtual Revolution.

 

 

Et que dire de l’ambiance émotionnelle absolument fantastique nous poussant dans l’empathie, avec une mélancolie permanente et omniprésente, la solitude de Deckard face à l’immensité de ce Los Angeles du futur, le désespoir intense que provoque cet univers laid, décadent et pollué sans la moindre de trace de nature. Blade Runner c’est une expérience sensorielle et émotionnelle extrêmement proche de la poésie. Pour moi, c’est l’œuvre cinématographique qui représente le mieux le spleen de Baudelaire, avec ce mal de vivre permanent et cette tristesse profonde.

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Bref, Blade Runner est un film culte, une pierre angulaire du cinéma de science-fiction avec son ambiance pesante, ses plans iconiques, son esthétique d’une hideuse beauté, ses monologues philosophiques, le tout sublimé par des acteurs à l’interprétation plus que convaincante. La crainte est par conséquent forte en moi quand à la sortie imminente d’une suite, surtout lorsque l’on voit ce qu’a fait Ridley Scott de la saga Alien avec un Prometheus qui n’est rien de plus qu’une coquille vide, et un Alien Covenant qui en tourne presque au comique tant le ton est incohérent et à des années-lumière de ce qu’était la saga à l’origine. Mais on ne sait jamais. J’irai le voir quand même avec un fol espoir de vivre de nouveau quelque chose de vraiment particulier…

Pour plus de films cultes, retrouvez notre ode à Rocky ici.

Envie de se faire un cinéma cette semaine?  Découvrez notre critique de  It, qu’on vous conseil fortement.

 

Dragon Ball c’est la vie ! C’est l’apprentissage des coups durs, de l’abnégation, de savoir rebondir malgré les difficultés,  de savoir se surpasser pour toujours continuer à avancer. Mais c’est aussi savoir rigoler, profiter des instants avec nos proches. Et après 20 ans d’arrêt, voilà que Dragon Ball revient en 2015 avec Dragon Ball Super, la suite officielle de son auteur, contrairement à Dragon Ball GT. Au cas où certains d’entre vous débarqueraient de la planète Namek après une absence de plusieurs décennies, je vais quand même faire un léger résumé de ce qu’est Dragon Ball.

 

 

Dragon Ball est un manga d’Akira Toriyama publié d’abord dans le magasine « weekly shonen jump » à partir de 1984 avant de sortir sous forme d’album en 1985. On y suit les aventures d’un jeune garçon,  Son Goku, sur une planète similaire à la terre dans un univers fantastique. Il part à plusieurs reprises à la recherche de boules de cristal magiques, les fameuses Dragon Ball qui permettent à celui qui les réunit de se voir exaucer un vœu. On le voit ainsi grandir jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge adulte, affrontant des ennemis les plus variés grâce à sa maîtrise des arts martiaux. L’œuvre est adaptée en animé qui lui est divisé en deux parties : Dragon Ball quand San Goku n’est encore qu’un enfant et jeune adulte, puis Dragon Ball Z quand il est véritablement adulte.

« Dragon Ball ce n’est pas un Nekketsu, c’est LE Nekketsu »

J’entends souvent de la part d’une population plus jeune que Dragon Ball n’est qu’un Nekketsu comme un autre (on ne dit pas shonen ! Shonen désigne une cible commerciale, en l’occurrence garçon adolescent pour ce terme). Que ça n’apporte rien à d’autres œuvres du même genre comme Naruto, etc etc. Sauf qu’on oublie la chronologie, l’inspiration, en disant cela. Dragon Ball ce n’est pas un Nekketsu, c’est LE Nekketsu, celui qui a créé le genre auprès du grand public. Si Dragon Ball n’avait pas existé avec un tel succès, les autres mangas de ce type n’auraient sans doute pas existé.

Dragon Ball Super:  Vaut-il le coup?

Bref ! Revenons-en à nos moutons avec la question qu’on va se poser : Dragon Ball Super est-elle une suite qui vaut la peine d’être regardée ? Et bien sans l’ombre d’un doute oui. Cette suite n’est pas parfaite mais elle est véritablement digne de l’œuvre originale. En plus, elle arrive à marier assez habilement l’humour et la candeur de Dragon Ball avec le côté plus sérieux et dramatique de Dragon Ball Z. Même si le début semble manquer de véritable danger effrayant, comme ont pu l’être Freezer, Cell ou Majin Buu, je vous conseille fortement d’avancer car vous ferez alors la connaissance de Zamasu, un ennemi des plus redoutables et des plus intéressant car fort bien pensé. Enfin un ennemi qui n’est pas méchant pour être méchant, qui a sa propre idéologie, façon de penser, et pense sincèrement faire le bien.

 

C’est d’ailleurs sur ce point que Dragon Ball Super se distingue des précédents opus. Les  personnages y sont bien plus développés, à commencer principalement par Vegeta. La part qui lui est dédiée est bien plus importante et son évolution est passionnante. Surtout que très vite, on se dit qu’il n’a jamais été aussi proche d’atteindre son but ultime : dépasser Goku. D’une manière générale, plus de temps est consacré au côté humain des personnages et les combats ne sont plus à rallonge entrecoupés de multiples dialogues comme avant. Ils sont courts, intenses et beaucoup plus développés au niveau des techniques d’arts martiaux. Bon nombre d’entre eux ne dureront qu’un ou deux épisodes et seul quelques-uns capitaux pour l’histoire de nos héros dépassent cette longueur.

 

Enfin, Akira Toriyama fait tout pour ravir ses fans. En effet, quasiment chaque personnage a, soit un épisode qui lui est dédié, soit un moment de gloire. Que votre chouchou soit Buu, Vegeta, Krilin ou un autre, vous serez servi. Et je ne vous parle même pas de la folie qui m’a envahi lorsque l’on revoit Trunks du futur ! Seuls les fans de Gohan comme moi devront se montrer patient car il est mis longtemps de côté avant de revenir sur le devant de la scène. Mais malgré ça, j’ai passé de super moment devant cette suite que je vous recommande donc fortement !

 

Sur ce, n’oubliez jamais la réponse la plus importante. Qui c’est qui meurt ? C’est Krilin !!! 😀