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Warhaus - L'Olympia Paris 2025 - Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis
Warhaus – L’Olympia Paris 2025 – Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis

Warhaus est des plus prolifiques. Musicien de génie, Maarten Devoldere de son vrai nom n’a de cesse de créer. Presque coupé du monde pour mieux s’approprier son propre spectre musical, il excelle encore et encore. Il y a deux ans, le musicien nous plongeait dans les turpitudes amoureuses avec son « Ha Ha Heartbreak ». Aujourd’hui, il nous propose de toucher la Lune avec « Karaoke Moon » sorti fin 2024, une merveille d’écriture qui l’a conduit à l’Olympia de Paris. Il fallait qu’on vous en parle !

 Houston, c’est un karaoké !

L’élégance. Tout simplement. Un mot, un seul pourrait donner une idée de la musique de Maarten Devoldere, alias Warhaus. Lorsque l’on écoute son groupe Balthazar, cette définition y est tout aussi évidente. Aidé par son acolyte Jinte Deprez , les musiciens à la précision redoutable changent tous les codes du rock belge. Il faut dire que le groupe formé en 2004, profitait du passage par le conservatoire de Gand de son équipe fondatrice. Si les deux musiciens sont autant experts l’un que l’autre, chacun a sa propre marque de fabrique. Sa propre façon de composer. Et pour notre homme, il fallait créer un projet d’expression complet, Warhaus. Un univers qu’il prit d’ailleurs le temps d’installer à pas de velours comme la beauté de son timbre, sobre et hautement séduisant. Écouter l’un de ses albums revient à se glisser dans un boudoir et en déguster l’éminente effluve, obsédante. Quelle surprise donc d’en sortir aujourd’hui pour aller directement toucher la Lune. La minutie de notre musicien s’invite forcément aux festivités et ce dès ses premières notes à la précision tranchante sur « Where the names are real ». Warhaus aurait-il encore fait un chef d’œuvre ? Bien sur que oui. Pour que notre fusée décolle, il aura fallu deux années de travail acharné et neuf mois de studio.

Warhaus, It is rocket science !

C’est donc un beau bébé tout rond et bien plus brillant que l’argent qui vient nous être délivré. Warhaus nous confiait en interview ( à lire ici )  se couper de la nouveauté en musique. Concentré sur ses créations, qui sont elles, pour voler le dicton aux anglophones, rocket science. Les cuivres sont de la partie mais pas seulement. Maître des instruments, Warhaus ose tout. Si bien qu’en milieu de périple, il nous offre le pas léger d’un piano et son raffinement exquis sur un titre entièrement instrumental « Jacky N. » Sur la planète Warhaus il n’y a pas de gravité et nous flottons tous dans les airs. Ses airs si brillamment composés. Pour autant, notre astronaute entoure ce temps suspendu de titres qui lui sont aussi opposés que complémentaires. « Zero One Code », pop tribale est l’occasion d’un nouveau safari sur la Lune, bien différent de celui qu’Air nous proposait mais tout aussi envoûtant. Le temps s’il est différent dans l’espace est une valeur à tordre pour Warhaus. Il s’accélère et se ralentit, se distend alors que les percussions le marquent à l’infini, toujours avec délicatesse. Chaque instrument doit briller à l’exacte précision. Il n’est pas l’heure d’une éruption solaire mais bien d’incantations à la Lune. De fait, les voix de notre homme viennent rejoindre celles de choristes invité.es et parfois prendre des instincts électros, du moins dans leur production. Pour autant ce voyage avait commencé avec une pop dansante, très solaire elle, sur le notes de « No Surprise », peut-être celui qui correspond le mieux aux compositions auxquelles nous avait habitué Maarten Devoldere.

Tribal et obsessionnel, cet album l’est dans son entièreté. « Jim Morrison », clin d’œil évident à l’immense compositeur pourrait bien être celui qui permettra à notre homme de se noyer dans la musique jusqu’à en mourir sur scène. Les chœurs en falsetto y répondent parfaitement, telle un écho hanté des pensées du chanteur. L’occasion de lister, avec humour, ce qui a changé dans le monde depuis la disparition du chanteur de The Doors.  La lumière que l’on voit lorsque l’on regarde les étoiles, n’existe en réalité plus depuis plusieurs millions d’années. Il parait évident de ce fait que dans l’univers Warhaus, les deux musiciens partagent la scène en défiant le temps.

La sensualité, elle ne s’éteindra jamais, titre après titre. Voix grave et piano léger s’alliant pour sceller ce pacte sur « The Winning numbers ».

C’est un petit riff pour l’homme, un grand pas pour la musique

Lorsque Warhaus vient à défendre sa pépite en live sur les planches de l’Olympia de Paris, en mars 2025, il faut évidemment s’attendre à du grandiose. Le musicien s’essaie aux cuivres pour mieux s’entourer. Chaque instant est encore une fois une démonstration de précision et de beauté. Homme orchestre, il n’en oublie pas pour autant de faire décoller le public dans les hauteurs du cosmos, posant une voix inimitable sur chaque composition. L’humour est une des clés de compréhension de « Moon Karaoke » et en ce sens l’interlude avant le rappel sur « Aline » de Christophe prête à sourire. Pour autant, l’excellence est la seule doctrine tolérée ce soir-là. A nous en donner le tournis comme peuvent le faire les « hou hou » répétitifs d’ « Emely » dernière étoile brillante en bout de galette. On y convoque l’obscure pour mieux s’y perdre. Créé en 2015, le projet Warhaus semble se bonifier à la vitesse de la lumière. A chaque seconde des trois albums qui le composent. L’immense « We fucked a flame into being », premier né de cette galaxie machinalement composée, sublimait la voix de sa muse, Sylvie Kreusch, compositrice brillante et étoile filante souvent dans le sillage de notre homme. « Ha Ha Heartbreak », composé en Sicile,  livrait une vision solaire de son Monde. Les saisons ont fait place à l’éclipse. Et à ce « Karaoke Moon », preuve en est que Warhaus peut toucher les étoiles.

Warhaus - L'Olympia Paris 2025 - Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis
Warhaus – L’Olympia Paris 2025 – Crédit photo : Pénélope Bonneau Rouis

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Vivre le live comme une expérience. Et pas n’importe laquelle. L’univers de Fever Ray, immersif, insaisissable, inclassable, pluriel et surtout brillamment écrit s’explore comme si l’on venait de découvrir une nouvelle planète. Il faut s’y plonger radicalement avec le corps et l’esprit pour mieux se laisser porter. Ce nouveau monde est celui de la tolérance et de la liberté de s’affirmer. L’art y excelle. Venez avec nous profiter de la capsule qui nous conduisait à l’Olympia le 4 mars 2024. Le voyage y était saisissant.

Fever Ray – Olympia Paris 2024 – Crédit photo : Louis Comar

Premier contact

Il y a du monde ce soir dans la salle parisienne pour assister au décollage de l’OVNI Fever Ray. Les admirateur.trices de Karin Elisabeth Dreijer sont légion. Il est d’ailleurs d’emblée évident qu’il s’agit d’un public d’expert.es. Pas de fil d’attente des heures à l’avance, pas de besoin d’être au plus proche de l’artiste dans un mouvement de fanatisme. L’armée Fever Ray est là pour la musique.Personnalité queer, non binaire, connu.e pour officier également au chant avec son frère dans le groupe The Knife, l’artiste suédois.e a su fédérer. Ses concerts portent d’ailleurs la lourde responsabilité du moment promis comme mystique – à raison-.

Fever Ray – Olympia Paris 2024 – Crédit photo : Louis Comar

Un breuvage cosmique en main, l’attente du début du show s’est  joué au coude à coude au bar et voilà que les lumières s’éteignent. Pas toutes, l’une d’entre elles, un lampadaire vacille sur scène. Cette dernière se pare d’un voile de brume, aussi inquiétant qu’excitant. L’ombre de l’Exorciste plane-t-elle? L’affiche culte trône dans les esprits. Voilà que les hôte.sses de la soirée entrent en scène. Les tenues hallucinantes sont à l’image de la grandeur du spectacle. Alors que les premières notes de « What they Call Us » résonnent, les musicien.nes dévoilent leur parures : un body aux symboles de planètes, un joueur de synthé qui porte un chapeau nuage sur la tête, à la batterie un chapeau en forme d’auréoles pointe le bout de nez. Et puis vient l’iconoclaste 8ème passager.ère (ou plutôt 6ème ici) Dreijer, son costume blanc et ses cheveux coiffés en forme de cornes.  Il n’en faut pas plus pour être entièrement envoûter. La promesse est faite d’un périple indomptable dont le souvenir ne s’effacera pas. La set list se poursuit avec « New Ustensils » extrait de « Radical Romantics », dernier album de la formation. Alors que les 3 premiers morceaux servent à installer le décors et promettent un décollage sans concession, les basses et percussions frappent forts. Elles se déclinent telle une annonce. Faites sonner trompettes et batteries, l’instant est important. A la suite de quoi Dreijer salue enfin son public.

 

O.S.N.I – objet scénique non identifié

L’album « Plunge » s’invite à la fête avec « Must’t Hurry ». La voix rampe sous la peau. Celle d’un alien qui vous veut du bien. Venue en paix c’est évident. Tout comme le fait que de pareilles montées en puissance n’existent que dans une autre galaxie. Les aigus sont insaisissable, parfois le timbre devient métallique. L’exploration se fait tribale. Après tout, Fever Ray sait varier ses influences pour mieux brouiller ses pistes. Sommes-nous perdus quelque part au milieu d’une jungle dans le cosmos ? La musique devient une langue étrangère. Ici tout le monde la comprend et la parle sans jamais l’avoir apprise. Dreijer appelle à la création de scènes artistiques inclusives, interview après interview et passe du discours à la mise en place concrète ce soir. Chaque titre se forme sur une grande montée en puissance. C’est aussi l’image du concert dans sa plus grande globalité. Il se hisse vers les sommets pour devenir une fête hybride, de plus en plus électro et dansante. La part belle est faite au dernier album, « Shiver », « Kandy », « Even it out » s’enchaînent par exemple avec aisance. L’album « Fever Ray », le premier né paru en 2009 fait plus rarement son apparition et rappelle à son bon souvenir sur « I’m not done ». L’euphorie est son paroxysme alors que l’Olympia devient un dancefloor hors normes loin des frontières créées par tout genre.

Fever Ray contre attaque

Le soin tout particulier porté aux mélodie et à la performance ne peuvent qu’être salués. Tout comme le travail de choristes dont les danses frénétiques sont aussi hypnotisantes que leur soutien vocal sans faille. Les deux derniers signaux retransmis depuis la planète Fever Ray sont aussi un voyage dans le temps : « Now Is The Only Time I Know » offre au Monde sa noirceur stratosphérique qui viendra hanter nos nuits . Puis « If I Had a Heart », souffle apaisant et relaxant, chanté pour tous.tes et pourtant susurré à l’oreille de chacun.e..  Avant les salutations, « Coconut » sert à se dire au revoir. Il faut ensuite retrouver le monde réel, loin de celui idéalisé que propose l’artiste. Celui-ci parait bien plus terne, moins possédé, alors que les batailles à y mener sont encore si nombreuses.

Fever Ray – Olympia Paris 2024 – Crédit photo : Louis Comar

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Dire que le concert de The 1975 en France était attendu de pied ferme reviendrait au doux euphémisme. Le groupe britannique mené par Matthew Healy se produisait le 12 juillet 2023 sur les planches de l’Olympia, salle dont le nom est toujours synonyme de grandeur grâce aux fantômes d’immenses performances passées. Plus qu’une simple prestation, c’est un moment d’adoration rare convoquant les états d’âmes du rock pour leur donner une bienveillance pop auquel il nous fut possible d’assister. On vous raconte.

The 1975 à l'Olympia - Crédit - Louis Comar
The 1975 à l’Olympia – Crédit – Louis Comar

attente ressentie … depuis 1975

A peine deux jours plus tôt, dans la même salle, le concert de l’année, de par son annonce surprise et son attente avait lieu. Lana Del Rey retrouvait en effet son public français, dix ans après son dernier passage le tout balancé seulement quinze jours plus tôt. La folie de la file d’attente en ligne, quelques 400 000 personnes cherchant à voir l’interprète de « Born to Die », avait défrayé les chroniques. Et si le public de Lana Del Rey lui voue un véritable culte, à raison, on ne pourrait dire assez de bien de son tout dernier album, il n’étaient pas les seuls en ce lundi soir, prêt à tout pour leur idole. Les adeptes de The 1975 campaient eux même déjà devant la salle pour se voir assurer le premier rang.

Les voilà donc qui s’élancent enfin pour voir le groupe sur scène. Un groupe à fans donc, de ceux qui déchaînent les passions et les yeux qui brillent, de ceux qui changent des vies. La foule est compacte, des panneaux s’y promènent alors que les balcons se lèvent fièrement dès que les toutes première notes viennent à retentir. « Love Me Tender » d’Elvis Presley ouvre le bal. L’amour tendre, il en est question côté audience. Ce n’est pas la seule comparaison qui pourrait être faite entre le King et Matthew Healy. L’un comme l’autre sait séduire un public qui lui confère une passion presque aussi amoureuse que musicale, l’un comme l’autre profite d’une aura qui sent le rock.

Le retour du roi

Aujourd’hui les shows se doivent d’être carrés, propres, les groupes sur lesquels on mise viennent avec leurs gros décors, jouent un set écrit et calculé minute par minute. Oubliez tout ça ce soir. Une estrade blanche accueille les musiciens de tournées, en dessous la formation de The 1975 avec en son centre, son lead singer qui mène la totalité du bateau. Sur le titre « Frail State Of Mind » , le musicien se confiait sur son anxiété. Elle est palpable dès qu’il entame ses premiers morceaux « Lookin for somebody (to love) », l’un de ses plus gros succès. Matthew ne lâche pas sa flasque, sauf pour la remplacer par une bouteille de rouge qui l’accompagne dans ses déambulations scéniques. Il enchaîne les cigarettes, et derrière ses angéliques boucles brunes, l’âme du rockeur à fleur de peau, d’une conception de la tournée d’une autre époque qui faisait rimer musique, liberté et excès. Dans le public, un panneau demande à partager une cigarette avec le musicien. Comme ce fut le cas du temps d’Elvis, des fleurs sont lancées sur la scène, un accessoire avec lequel notre chanteur n’hésitera pas à jouer. Il prend possession de son espace, se mouvant comme s’il flottait au dessus des planches, d’un bout à l’autre, avec quelques enjambés. Les gorgées sont bues entre chaque titre, parfois chaque couplet et pour autant Matthew Healy ne fait aucun faux pas. La justesse de son timbre clair fait mouche, il en est de même lorsqu’il se met derrière son clavier ou sa guitare et ses interludes acoustiques. On parle de flegme britannique, le frontman en est une belle incarnation, détaché mais précis, intimidé mais amusé, sensible mais professionnel. Le bouillon rock est effervescent, il convainc une assistance qui connait chaque mot de chaque titre et chante en choeur. Point de paresse, s’il laisse à son public le micro, ce n’est que pour quelques brèves secondes.

Cette âme rock, cette liberté, contraste avec la candeur lumineuse du répertoire de The 1975. Plutôt pop avec des percées dans le rock alternatif, les titres ont l’aisance d’entrer efficacement en tête. « Hapiness », « I’m in love with you », « A Change of heart », « About you » se succèdent. Lorsque le son s’arrête et après un temps d’avarice en dialogue, le public se met à chanter les célèbres « Who ho ho hoho ho » de « Seven nation army ». « C’est quoi ce merdier, s’étonne Maty, c’est les White Stripes ça! » le sourire aux lèvres comme décontenancé par la présence d’une entité public qui vibre comme un poumon géant happant l’oxygène que la musique sait lui donner. Les visages de ce poumon sont jeunes et rayonnant en écrasante majorité. Un couple se câline, des hanches ondulent ou dansent fièrement. « Guys », l’un des singles phares du groupe n’est interprété que dans son premier couplet, dommage d’autant plus qu’il a une véritable force tubesque de ceux qui pourraient avoir toujours traîné dans les oreilles et qui passent dans le répertoire collectif comme un précieux acquis. Il profite néanmoins d’un instant à la guitare acoustique pour le sublimer et il faut le dire tout est toujours si beau à la guitare acoustique. « I Always wanna die sometimes » le succède très rapidement. Les musiciens semblent composer avec les humeurs et envies d’un leader qui s’attire toutes les lumières. Quelques pas à la Jack Sparrow subliment son jeu de jambes félin. De ceux qui ont été appris par la force des choses. Il y a une certaine candeur derrière chaque mouvement, comme une découverte de la scène et son approche évidente, pour ceux qui par deux fois se font têtes d’affiches au festival Reading en Angleterre.

Une dernière inspiration

The 1975 à l'Olympia - Crédit - Louis Comar
The 1975 à l’Olympia – Crédit – Louis Comar

Le bal touche à sa fin, mais pas encore tout à fait. « Be My Mistake » résonne et comme c’est bien souvent le cas la formation promet un rapide retour dans la capitale française dans une plus grande salle, pour répondre à la forte demande qui lui ai faite. En Angleterre le groupe s’offre des stades, ici, il distingue encore pleinement les visages qui le scrutent. Encore quelques notes d’oxygène viennent emplir l’Olympia. « Love it if we made it », « Sex », « Give yourself a try » issus des précédents albums du combo servent de clôture à la soirée. Si le Hip Hop avait repris au rock ses pogos, il est bon de retrouver son attitude portée par des instruments et guitares. The 1975 a la grâce de ceux qui deviennent des idoles et dont les notes ensoleillées font échos aux températures extérieures, non sans laisser entrevoir une mélancolie à fleur de peau qui donne au tout la saveur du réel. Le poumon est oxygéné, il irriguera les corps des fans en souvenirs pour le reste de l’été.


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Le moins que l’on puisse dire c’est que le retour de Phoenix sur les planches était des plus attendus. Topo, deux dates parisiennes étaient prévues pour que les plus américains des rockeurs versaillais puissent accueillir leur public venu en nombre. Deux dates dans la salle de l’Olympia, les 28 et 29 novembre, se jouaient sold out. Le combo comptait bien présenter en grand pompe son nouvel opus « Alpha Zulu » avec un décors à faire rougir Louis XIV lui-même. Le 29 novembre, nous y étions. Verdict.

Anoblissement

A Versailles, du temps de la royauté, l’anoblissement se faisait pas le sang. Ce sont donc des fils de qui viennent à ouvrir pour notre groupe vedette. Au sens littérale du terme puisque le duo qui débarque sur scène avec son décors minimaliste n’est autre que Sons of Raphael, venu ce soir présenter son projet pour une dernière fois en première partie de nos oiseaux légendaires. La moindre des choses que l’on peut dire est que la formation est un drôle d’oiseau et un objet qu’il faut apprendre à appréhender. Une longue introduction très indé vient titiller la curiosité et faire froncer les sourcils. Qu’est-ce donc que cela ? La réponse n’est pas si aisée à trouver. Rock c’est certains mais aussi hors cadre, difficile à cerner. Sans décors mais avec une mise en scène calculé les 2 acolytes se disputent un micro, font sonner leurs guitares, semblent se bagarrer, poussent la voix puis invitent un vidéaste à venir les bousculer sur scène. Un temps très arty à ne pas laisser entre toutes les mains tant la proposition confine à l’abstrait.

Le groupe soleil

21 heures. Et la foule se compacte. Au balcon, à l’étage, on retrouve de grands artistes comme il c’était le cas lors des bals jadis, parmi eux : Martin Solveig.Il était de coutume, au temps du roi, de ne pas passer sous les balcons lorsque l’une des favorites, la Montespan, s’y trouvais pour éviter d’être victime de ses railleries. Les choses ont bien changées et maintenant se trouver sous ceux-ci garantit une proximité avec le groupe. A en juger d’ailleurs par le mouvement de foule, qui se lève de son siège dès les premières notes entamées, les salves d’amour ont remplacées les moqueries. Bienveillance et bonne humeur seront au rendez-vous.

Le Phoenix compte bien renaître non pas de ses cendres mais de sa longue absence. Pour cela, point de temps à perdre, l’un de ses plus gros succès, « Lisztomania » est interprété en premier. Usuellement, les artistes réservent ce type de bangers pour la fin de leur set. L’alpha et l’omega auront ainsi leur place dès l’entrée en matière. Le banquet promet d’être copieux. « Entertainment » suit puis c’est au tour de « Lasso ». Mais c’est surtout le jeu d’écran qui s’attire toutes les attentions. Le travail réalisé est incroyable et offre un décors majestueux au périple musicale. Les images défilent et donnent l’impression que les musiciens volent dans les airs parmi les images. Pour rappeler sa ville d’origine, le groupe dévoile même des images de la galerie des glaces, pièce la plus iconique du château de Versailles. Les décors s’enchainent somptueusement et les couleurs pastels se suivent, les statuts y prennent vie,tout est incroyablement calculé. Pour autant pas question pour le groupe de Thomas Mars de se reposer sur ce dispositif pour séduire. La promesse est royale et doit être tenue de bout en bout. Aussi, ce dernier n’hésite pas à communiquer franchement avec le public, l’inviter à se donner mais aussi à lui-même prendre pleinement possession de l’espace scénique. Le son est dosé, les morceaux parfaitement interprétés.

Banquet Royal

Mais Phoenix est aussi là pour présenter son nouvel opus « Alpha Zulu » paru le 4 novembre. Un opus plus électro qui emprunte parfois même aux nuances hip hop au moins en terme de rythmiques pour se renouveler. Le titre éponyme s’invite donc rapidement dans la set list et permet à la foule dense de se déchaîner. Il faut dire qu’il a l’étoffe de ceux qui entrent irrémédiablement en tête.  Venu pour conquérir, il sort de cette quête victorieux « After Midnight » présent sur le même opus fait lui aussi sensation.

La traversé victorieuse a beau ne pas être de tout repos, elle prend le temps d’exister et promet autant de mets raffinés et copieux qu’au temps des festins. Le show se délie une heure 45 durant. A mesure que les titres défilent, les images détaillés de l’écran se font également jeux de couleurs. Aux feux d’artifices au dessus du Grand Canal et autre bassin d’Apollon, Phoenix répond par autant de jets de couleurs et de lumières. Et les anciens titres ne sont pas laissés sur la touche. « Ti Amo » de l’album du même nom ou encore « Love like a sunset » Pt1 & 2 issus de « Wolfgang Amadeus Phoenix » sont de la partie. Pas étonnant d’ailleurs de retrouver le nom de Mozart, musicien chouchou de Louis XV, dans l’ADN de Phoenix. Versailles fut le lieu des plus grands divertissements, la scène versaillaise est aujourd’hui l’une des plus grandes fiertés hexagonale à l’internationale. Ce soir, elle conquiert Paris et sa salle la plus prestigieuse pour la faire vibrer de mille feux.

Fête et réjouissances

L’heure de la fin du set approche doucement. « Le prochain morceau c’est à Philippe Zdar qu’on le doit » annonce Thomas Mars. Le producteur décédé en 2019 a participé à tous les précédents projets du groupe et les a aidé à façonner leur son.  » Tout le concert lui est dédicacé » lance-t-il avant de débuter le très attendu « If I ever feel better ». Instant nostalgie s’il en est, le titre est repris en chœur par une foule qui n’avait que très peu arrêté de chanter. L’instant se finit par un chanteur agenouillé face à la représentation sur écran géant d’une statut et une version forte en effets électros robotiques de « Funky Squaredance ».

Un rappel vient apporter sa touche de réjouissances pour cette fin de soirée. « My Elixir » en guitare / voix résonne d’abord, doucement. Il faut le temps d’une dernière montée en puissance. Et puis « Artefact ». Finalement Thomas n’irait-il pas au plus prêt du soleil, saluer les balcons avant de tirer sa révérence ? Le voilà qui grimpe sur les balcons, en fait le tour, puis descend sur la foule, marche sur elle, micro à la main. L’occasion de se déchaîner une dernière fois ensemble, de rendre à la fête ses grandioses lettres de noblesses. L’écran géant affiche désormais le logo de Phoenix et ses nombreuses couleurs face aux applaudissement fournis entendus par tous les habitants de France et de Navarre.


 

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