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Interview

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kosmosuna
crédit photo: Janine Kuehn

Attention, coup de coeur, découverts au Crossroads Festival de Roubaix 2019, KosmoSuna débarquent avec un premier EP atypique « Théiaphée part 1 ». Les sympathiques frangins Alexis et Lucien y déversent une pop solaire, riche en influences arty et complètement novatrice. Sur scène, le duo offre un show visuel très fort, aux accents haute couture et donc fascinant. Impossible de résister à l’envie de les rencontrer et d’en apprendre plus sur leur univers hors normes. De passage à Paris, ces lillois d’origine ont accepté de rencontrer l’équipe de Popnshot pour une interview décontractée au court de laquelle ils reviennent sur leur vision de leur musique, en perpétuelle évolution. A fleur de peau, sensibles, mélangeant les arts, ceux qui ont fait l’école du cirque parlent créativité, dépeignent avec brio un monde ultra-connecté, reviennent sur leurs tenues home-made, leur utilisation de l’expression corporelle et la création de ce projet qui n’hésite pas à s’associer à de nombreux artistes pour enrichir ses perspectives.

Une discussion fascinante autour d’un projet qui vaut le coup. A découvrir pour s’offrir un voyage cosmique et toucher les étoiles.

Interview kosmoSuna

KosmoSuna - Interview - Pop & Shot
Alexandr
Astrid Karoual

Les plus britanniques des rockeurs français, Alexandr, seront de retour le 25 octobre avec un nouvel EP 4 titres blindé de singles en puissance: « Surrender ». Le rock peut encore s’inventer sous bien des formes et ce deuxième EP, qui suit « You won’t get another chance » paru en 2016, en est la preuve. En attendant leur concert au Supersonic de Paris du 26 novembre, le groupe répond à nos questions et nous plonge dans son univers 90’s à la fois moderne et référencé. Interview.

Votre nouvel EP, Surrender, sort le 25 octobre, comment le décririez-vous ?

« Surrender », c’est un 4 titres très compact avec des chansons qu’on considère toutes comme des singles. Un peu comme si on avait sorti un album, puis qu’on avait regroupé les quatre
singles de l’album sur un disque à part. C’est un concentré de ce qu’on aime et de ce qu’on sait faire.

C’est votre second EP comment avez-vous évolué depuis le premier ?

Le premier EP, « You Won’t Get Another Chance », était à la fois plus électronique et plus brut. Sur ce deuxième EP, on a mis plus de feeling rock et on a pris plus de temps sur le travail
sonore, 100% analogique, pour obtenir un son plus large, et une palette plus riche. Notre co-producteur, Antoine (Antoine Poyeton, collaborateur du studio Motorbass), nous a aussi fait bosser différemment, il y a eu beaucoup, beaucoup d’étapes entre les premières maquettes et le produit fini.

Pourquoi avoir intitulé l’EP « Surrender » ?

On voulait un titre simple et c’était la première chanson de l’EP, ça s’est décidé en deux secondes !

Comment travaillez-vous en tant que groupe ? Quel est le rôle de chacun dans la composition ?

On est trois multi-instrumentistes et on compose tous les trois dans nos home studios, donc chacun amène des idées plus ou moins abouties. Ensuite, on fait circuler les démos entre nous
et chacun apporte sa touche, qui peut parfois être un changement radical. Par exemple, transformer un pont en refrain ou ajouter une partie !

Votre musique est empreinte de sonorités britanniques, les musiciens de ce pays vous ont-ils beaucoup inspirés ?

Notre culture musicale est très anglo-saxonne et notamment très anglaise, avec des scènes qui sont nos références comme la Britpop dans les 90s, la new wave dans les 80s, ou la scène dite « Madchester » entre les deux décennies. Et plus en arrière, le rock 60s des Beatles, des Kinks et des Who. En fait, parmi nous trois, Stephen et Nick sont tous les deux franco-anglais, et Nicolas est anglophile depuis l’enfance, l’influence anglaise est donc très profonde chez nous.

 

ALEXANDR_@Dominique Ott1
@Dominique Ott1

Antoine Poyeton vous a assisté sur la production de cet EP, quel a été son rôle ?

Antoine devait au départ simplement mixer l’EP, mais il a eu très vite des propositions super intéressantes pour certains sons ou certains arrangements. Du coup, il a eu un rôle de production a posteriori, qui s’est fait naturellement.

Vous avez utilisé des boites à rythmes vintages pour la composition de cet opus dont les sonorités rappellent les années 90. Pourquoi ce choix? Trouvez-vous de nombreuses sources d’inspirations dans cette époque ?

Utiliser des boîtes à rythmes et des synthés des 90s, pour nous c’était comme un retour à nos sources, quand on était gamins. Mais l’enjeu était d’utiliser ces sons vintages pour créer un son
nouveau et actuel… pas pour sonner vintage. C’est un clin d’œil à notre adolescence tout en étant bien conscient de ce qui se fait aujourd’hui !

Vos clips aussi ont des connotations années 90’s, le clip d’ «Acid Girl » pourrait être l’un des clips d’Oasis alors que le morceau n’est pas sans rappeler Blur. Quelle esthétique vous évoque la pop de cette époque ? Êtes-vous nostalgiques de cette époque plus prospère ?

On baigne aujourd’hui dans la nostalgie des 90s avec le retour de l’euro dance, des sneakers, des vestes fluo, etc., et en tant que trentenaires, forcément cela nous parle. Mais on n’est pas
pour autant nostalgiques des pantalons larges et des t-shirts Tie-Dye ! Ce qu’on a gardé de cette époque, c’est sans doute l’importance pour nous de montrer le groupe, ses membres,
d’apprécier les bonnes dégaines, un peu comme dans le clip de « Surrender » ou sur la pochette de notre EP. Quant à l’époque actuelle, on n’est pas certain qu’elle soit plus ou moins prospère… c’est plutôt l’industrie qui a changé !

Si l’époque a changé pour tous, c’est aussi le cas pour les musiciens, aujourd’hui obligés d’endosser plusieurs casquettes de métiers pour se faire connaître dans le milieu. Concrètement, à quoi ressemble la vie d’un groupe indé en 2019 ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette époque moderne (et le rôle d’internet) ?

L’avantage c’est qu’aujourd’hui les musiciens sont plus libres dans la façon dont ils fonctionnent et maîtrisent davantage tout ce qui entoure leur musique, que ce soit la prod, l’image, la
distribution ou encore les vidéos. Nous, par exemple, on réalise nos clips nous-mêmes et ça nous plait beaucoup. L’inconvénient, bien sûr, est que tu as moins de temps pour la création et
surtout moins de moyens, en contrepartie : c’est toi qui décides.

D’ailleurs, l’éternel débat, vous êtes plutôt team Blur ou Oasis ?

Oasis est clairement le groupe qui nous a donné envie de faire la musique et qui restera une de nos grandes influences. À l’époque, Blur avait moins de tubes et une image de gentils garçons,
mais on les a redécouverts plus tard et les aime bien aussi. Mais la vraie question aujourd’hui devrait être « plutôt Liam ou Noel ? » LOL

Si le rock est moins dans l’air du temps, ses adeptes restent nombreux, avez-vous des artistes actuels dans le genre à recommander ?

C’est vrai qu’on est un peu dans le creux de la vague au niveau du rock, mais il revient toujours sous de nouvelles formes, par exemple en ce moment on aime beaucoup des groupes comme
DMA’s, Fat White Family, Diiv, Los Porcos ou IvoryWave, un petit groupe de Birmingham qui monte. Et puis on écoute aussi des tonnes d’autres choses dans d’autres genres… si t’as
l’attitude ou les mélodies qu’il faut y’a de bonnes chances qu’on te kiffe !

Vous avez joué en Angleterre comme en France, ressent-on une différence de public dans ces deux pays ?

Le public anglais réagit plus à l’énergie et s’attend moins à avoir des interactions avec le groupe, c’est plus “Straight to the point”. En Angleterre, on a souvent eu l’impression que l’ingénieur du son mettait simplement tout à fond ! Nan, en fait c’est ne pas qu’une impression

À quoi ressemble un live d’ALEXANDR ? À quoi peut-on s’attendre pour le concert du Supersonic du 16 novembre ?

Ce sont des moments où tout le monde peut s’éclater, danser au premier rang ou se dandiner la pinte à la main à l’arrière. Nous on se donne du mal, mais sur scène on ne se prend jamais
trop au sérieux et c’est toujours assez imprévisible, mais bon… on ne casse pas nos instrus ou des trucs clichés comme ça ! Le mieux c’est de venir voir par soi-même !

Quel morceau (de n’importe quel artiste) évoquerait le mieux votre état d’esprit actuel alors que le nouvel EP sera bientôt disponible ?

Allez… « 24 Hour Party People » des Happy Mondays ! Groupe et single mythique de la scène Manchester de la fin des années 80, qui est la bande-son parfaite pour faire la fête après notre concert du 16 novembre au Supersonic !

Depuis la sortie de leur premier album « Les Conquêtes », leurs chansons restent dans nos têtes et nous fredonnons inlassablement. Le 9 novembre 2018 sortira leur second album, « Ces Garçons-là« , soit 11 nouvelles chansons de plus à chantonner !

Nous avons rencontré Pierre Guénard, Colin Russeil et Manu Ralambo, les trois membres du groupe pour percer les secrets qui se cachent derrière ce nouvel album.
Une entrevue au milieu des Gibsons ou se sont entremêlés confidences et leçons philosophique sur la musique. Plus que des artistes, nous avons rencontré des garçons devenus adultes sans avoir perdu de leur générosité.

On vous laisse découvrir en image ces échanges riches au cours desquelles nous leur avons fait lire un poème d’Yves Simon et parler des perspectives et des influences de ce nouvel album.

Interview Radio Elvis - Sortie de l'album Ces Garçons Là - Pop & Shot

On retiendra surtout la déclaration de Pierre Guénard : « On à voulu faire quelque chose de jouissif à jouer sur scène« , une raison de plus de ne par rater la carte blanche de Radio Elvis à l’occasion de la [PIAS] Nites qui aura lieu le 15 novembre 2018 à La Maroquinerie.

I Me Mine, si ce nom ne vous est pas encore familier, il va très bientôt l’être. Le trio toulousain vient de publier son second opus « Elipsis » le 30 mars 2018. Véritable déclaration d’amour à la pop et au rock, cet opus inoubliable traite en mélodies de thèmes variés allant de la perte d’un être cher à la joie d’élever un enfant sans oublier de s’intéresser au monde qui les entoure en abordant les tueries de masse américaines comme les montées des extrêmes.

I Me Mine 2018 Album elipsis
crédit Nöt Pixbynot

Pop & Shot a profité de la présence du combo sur Paris pour les rencontrer dans un café de la capitale. L’occasion de parler des Beatles, de leur album, de leurs clips auxquels ils prêtent un intérêt tout particulier, du featuring avec General Elektriks et de la vente d’armes aux Etats-Unis sans oublier de se faire un petit selfie. A découvrir maintenant histoire d’être prescripteur puisque, tenez le vous pour dit, I Me Mine va bientôt remplir des stades. Vidéo

 

Interview I ME MINE - Album ELIPSIS - Pop & Sot

Journalistes: Julia Escudero/ Philippine Berda/ Kévin Gombert