C’est une configuration particulière qui attendait les fans de Calum Scott ce 18 avril à l’Olympia de Paris. Le musicien à fleur de peau y proposait un véritable spectacle qui mettait autant en scène une narration soutenue que son envie de pousser les pulsions lacrymales des spectateurs. Assis, ces derniers ont pu se laisser complètement prendre dans cette bulle hors temps, concert en journal intime, proposé ce soir-là. On vous raconte.
Calum Scott: au commencement était la musique
Ce soir, la fosse de l’Olympia, traditionnellement debout, se vivra en configuration assise. Les sièges ont été installés face à la scène comme une promesse : le concert de Calum Scott se vivra comme un grand spectacle. De prime abord, le concept peut mettre une certaine distance entre l’artiste et le public. Un concert debout, dans le mouvement, ne se vit pas de la même façon que celui, assis, qui revoie au rôle de spectateur. C’est un fait mais aussi un positionnement qui correspond à la démarche artistique de Calum Scott sur scène. Le musicien se présente en effet, veste à strass greffé sur les épaules, comme un véritable showman au set très écrit. Vous le savez sûrement, le chanteur a fait ses débuts grâce à Britain’s got Talent. La façon particulière qu’a une émission télévisée de construire une performance live, elle se sent dans la mise en place du concert de ce soir. Autant dans son déroulé très travaillé, construit que dans sa montée en puissance et sa capacité à captiver les foules. Si le concept fonctionne sur des téléspectateurs, installés chez eux, forcément, il prend bien plus de force en live. Nombreux.ses sont les musicie.nnes à accompagner le chanteur sur scène ce soir. En plus des traditionnelles guitares and co on retrouve un piano, un violon, un violoncelle. Le tout donne du corps aux compositions. Le bal s’ouvre sur la dernière sortie de l’artiste : « Lighthouse » et puis les titres s’enchainent. Le moment se vivra d’ailleurs en trois temps, un premier qui met en avant les morceau sans pause, le second, bien plus intime, qui laissera la place à Calum Scott de se raconter et enfin le dernier qui transformera l’Olympia en dancefloor. Ainsi « Need to know », » Rise », « Biblical » s’enchaînent et transportent le public dans l’univers grandiose du chanteur. Le tout repose aussi sur la voix de Calum Scott, maître de cérémonie aguerri qui joue des escaliers de son décors pour ajouter du mouvement à sa mise en scène. Il monte en puissance titre après titre, tient ses notes et offre des prouesses vocales qui sans nul doute inciteraient chaque membre de l’audience, jury d’un soir, à retourner sa chaise en lui disant : « Je te veux dans mon équipe ».
Cher journal,
Le show se construit donc en plusieurs chapitre. Si le premier, plus hermétique, avait une véritable théâtralité, laissant scène et public en deux espaces distincts, le second vient à casser ces codes. C’est sur « Boys in the Street », cover de Greg Holden, que les choses changent. Le chanteur installe un petit coin plus intime sur scène, proche des violons, assis, il se confie. Tout d’abord sur son envie de chanter un morceau qui changerait le monde et aurait un véritable impact sur les gens. En ça, son titre, explique-t-il, a aidé à des nombreuses personnes à faire leur coming out. L’occasion de se dévoiler aussi sur sa vie sentimentale et les difficultés rencontrées avec son père lors de son propre coming out. Ce petit coin sur scène, c’est celui de l’audience, celui où le musicien communie avec son public. Ses confidences, sorte de journal intime, elles résonnent dans l’existence de nombreuses personnes présentes. Les rythmes des morceaux sont ralentis, à fleur de peau. « Flaws » est l’occasion d’évoquer la mauvaise image que l’on peut avoir de soit-même. Ou de comment les réseaux sociaux faussent la perception et mentent. Calum Scott en profite pour évoquer sa soeur, qui ne se trouve jamais à la hauteur et rassurer quant à la beauté de chacun.e. Enfin « Father », lui permet de faire le point sur sa relation avec son père. Le temps leur a permis d’assainir leurs relations. Le musicien en profite d’ailleurs pour rappeler qu’il préfère avoir eu cette relation compliquée que de n’avoir jamais eu de père. Les paroles du musiciens, très audibles tiennent une place central dans son fil narratif. A l’image d’une comédie musicale, elles servent à sublimer des propos et racontent une histoire. L’histoire de la vie de notre hôte qui se raconte autant en échanges avec l’audience qu’en musique.
Calum Scott s’amuse par la suite à rappeler qu’il aime faire des chansons pour faire pleurer. Grand fan des musique poignantes, il n’a de cesse de chercher à émouvoir. Mais la vie est pleine de surprises. Ainsi, l’un de ses titres phares est bien loin d’être son plus triste. En effet, « Where are you know » doit son succès à une collaboration avec Lost Frequencies. Il est donc temps de se sécher les yeux et de changer radicalement d’atmosphère. La foule se lève de son siège en un moment de danse cathartique. Voilà que le concert prend son troisième et dernier visage, celui d’une grande fête. « Whistle », l’un de ses plus grands tubes suit d’ailleurs le mouvement. Calum Scott s’offrira ce soir un rappel, comme tous les plus grands showmen avant de conclure sur une reprise de l’une des plus grandes artistes de sa génération : « I Wanna dance with somebody (Who Loves Me) » de Whitney Houston. Il laissera au public le souvenir d’un moment hors temps, entre écriture et sincérité qui a su changer de visage à mesure des minutes qui défilent. De quoi permettre au public de quitter l’Olympia en ayant pu passer par toutes les émotions, allégé de ses larmes et groggy de ses pas de danse.
Lulu Van Trapp dévoilait le 19 avril son nouvel album « LOVECITY ». Un album qui se laisse aller à une dominante clairement pop sans pour autant perdre son esprit…
Ce printemps est riche en sorties ! Les singles d’artistes confirmés ou de nouveaux venus fleurissent et laissent rêveurs quant auxla sortie d’albums à venir. Sommes-nous à l’aube…
Fabricant de larmes a fraîchement débarqué sur Netflix et voilà déjà que le film se situe dans les premières places des visionnages de la plateforme. Le métrage italien réalisé par Alessandro Genovesi et adapté du roman d’Erin Doom avait d’ailleurs tout pour séduire : une histoire d’amour torturée, des adolescents super beaux gosses, un sombre passé … la recette des histoires qui font toujours plaisir qu’on les prenne au sérieux ou non. Le fait est qu’on y prend facilement goût. Mais le drame a frappé. Le film n’est pas seulement mauvais, il est si mauvais qu’il ferait passer « 50 shades of Grey », cette douce comédie involontaire, pour un chef d’oeuvre. Après avoir autant rit que grincé des dents devant, on vous propose un tour des nombreux problèmes que l’on rencontre au cours de 103 longues minutes de visionnage. Promis, c’est pépite. Attention on spoile absolument tout !
Fabricant de larmes de quoi ça parle ?
Lors d’un accident de voiture, Nica (Caterina Ferioli) est blessée et ses parents tués sur le coup. Elle sera alors placée dans un orphelinat, le Grave tenu par la terrible Margaret Stoker (Sabrina Paravicini) qui inflige aux pensionnaires de son institut des sévices psychologiques et physiques. Parmi les enfants se trouvent à la fois Adeline, une orpheline en attente de futurs parents comme elle mais aussi Rigel (Simone Baldasseroni) , un petit garçon qui semble être le protégé de Margaret, le seul à être épargné par la directrice. Quelques années plus tard, Nica et Rigel sont tous deux adoptés par le même couple. Si dans un premier temps, leur relation semble particulièrement toxique, leurs sentiments se révèlent au fil du temps jusqu’à les consumer peu à peu.
Le Fabricant de gêne
Tout commence bien mal. La petite Nica perd ses parents dans un tragique accident de voiture… qui a bien peu de sens. Un camion qui roulait au milieu de la route et que le père n’esquive pas parce que euh il ne l’esquive pas. Sa mère a pourtant le temps de lui donner une dernière directive de vie « le loup n’est le méchant de l’histoire que parce qu’on lui laisse cette place », ça laisse songeur. Le loup c’est un clin d’oeil super fin à Nigel, le méchant de l’histoire au coeur tendre. Mais voilà qui viendra plus tard. Pour l’instant, aidée par une réalisation à la lourdeur rare et aux gros filtres plus sombres que ceux de Twilight, notre petite Nica se retrouve orpheline et sans une égratignure. Dans son orphelinat, tout est triste. Margaret, l’horrible tenancière de ce lieu maudit qui apparemment n’a absolument aucun personnel, veut faire vivre l’enfer aux enfants qu’elle héberge et qui ont évidemment tous les même âge. Elle lui fait d’ailleurs confisquer son collier, seule souvenir de sa maman. Un collier en forme de papillon, parce que Nica veut dire papillon, parce qu’elle est belle et fragile comme un papillon – les indices sur la qualité du métrage interviennent immédiatement, on peut au moins lui reconnaître de ne pas mentir.
C’est là qu’elle rencontre sa meilleure amie, Adeline (Eco Andriolo Ranzi), qui a tous les critères de la meilleure amie : comprendre insipide, gentille, sans personnalité et moins belle que l’héroïne. Les années de souffrance passent sans adoption. Et notre héroïne, comme Bella nous fait la narration de son histoire avec des phrases toutes faites récitées sur un ton inspiré. Mais voilà que Nica a un rêve, comme Raiponse, c’est d’être adoptée. Elle a en réalité, et ça va surement en surprendre plus d’un.e , toujours voulu avoir une famille ! Enfin à ses 16 ans, son voeu est exaucé. Des gentils parents la choisissent. Certes, elle aura une période d’essai mais tout de même, quelle chance ! En sortant de l’orphelinat quelle n’est pas leur surprise en entendant quelqu’un jouer du piano. Et la surprise est d’autant plus de taille que c’est un super beau gosse qui se cache derrière l’instrument. Ni une ni deux, comme si c’était promo sur les pulls, ils décident d’adopter les deux enfants et tout le monde monte en voiture. Sauf que Nica et Rigel ne s’entendent pas et doivent faire bonne figure pour rester adoptés. Et puis s’ils disent être comme frère et soeur, une tension (sexuelle) existe entre eux.
Nica elle est plutôt frustrée, ça se voit avec finesse au fait qu’elle porte toujours une queue de cheval. Rigel, lui, est torturé, ça se voit avec finesse quand il joue du piano avec l’air pensif et triste. Leurs premiers échanges dans la maison sont d’emblée problématiques. Il l’appelle « Papillon » comme si c’était une sorte d’insulte, s’auto qualifie de loup ( il n’y a pas à faire ça) et lui dit de ne pas venir dans sa chambre. Alors qu’elle n’essaie pas d’y aller de toute façon. En plus, il la menace en se collant très fort à elle et en lui tournant autour, comme un bon gros prédateur sexuel. Christian Grey est en admiration, même lui envoyait un peu moins chier Anastasia pour la draguer. Mais bon, qui resiste à se faire mal parler et maltraiter par un beau gosse ? Pas Nica, qui d’ailleurs profitera rapidement d’un Rigel torse nu pour montrer ses beaux abdos. Lui c’est un prédateur, un homme brisé par la vie. Elle, c’est une fille merveilleuse. Vous vous souvenez quand Bella tombait tout le temps dans Twilight parce qu’elle est maladroite ? Que c’était SON trait de personnalité ? Cette fois-ci Nica aime les animaux. Du coup, elle a de petits pansements au bout des doigts parce qu’elle adopte tous les animaux pour les soigner et qu’apparemment ils lui rongent le bout des doigts en continu. (Pourquoi le bout des doigts ? Pourquoi cette idée ? ). Cette passion de gentille pour les animaux donne lieu à deux scènes qui ont de quoi devenir culte. Puisque Nica se trouve son Jacob en la personne de Lionel (Alessandro bedetti). Un lycéen qui va tomber furieusement amoureux d’elle au point de la stalker, l’agresser sexuellement aussi mais tout ça est raconté comme si c’était de la drague et de l’amour passion pour que ça passe.
Le fabricant de PLS
Pour qu’on comprenne que la protagoniste aime les animaux, il est important de créer un échange explicite sur le sujet, tout bon scénariste vous le dira. Dans les faits, ça donne ceci. Lionel se présente et Nica lui retire un escargot sur la pull. Ce n’est jamais arrivé à personne. Si quelqu’un a déjà eu un escargot accroché au pull qu’il portait sur lui au lycée, pitié qu’il me contacte pour m’expliquer comment ça a pu arriver sur son épaule. Le dialogue qui suit se ressent un peu comme ça :
Nica : Ho Lionel attention tu as un escargot sur le pull. Je te l’enlève et je t’explique ce qu’est un escargot parce que je connais bien les animaux. En fait ils ont une carapace mais si on l’écrase ils peuvent mourir. Ce qui est leur moyen de défense peut aussi les condamner. Clin d’oeil sur le fait que je suis aussi un être fragile.
Lionel : Tu viens de me sauver la vie ! Merci. En plus c’est si intelligent ce que tu dis, je vois que tu as une grande expertise du monde animal. Tu m’expliqueras ce qu’est une girafe un jour ?
Nica : C’est un chien avec une jambe à la place du cou. Et je voulais surtout sauver l’escargot.
Mais une fois ne suffit pas. Dans un second échange plus tard avec Lionel, Nica décide de garder une cuillère en bois au lieu de la jeter. Ca peut toujours servir dit-elle si elle trouvait un oiseau avec une aile brisée et qu’elle devait la réparer. Mais de quel oiseau elle parle ? Pourquoi ? Combien de cuillères à usage unique léchée a-t-elle chez elle ? Est-ce pour ça que les animaux lui bouffent les doigts ? Lionel est évidemment charmé et décide donc de lui proposer un date.
Tout naturellement pour Rigel, l’affaire passe crème. Le mec qui n’est pas abusif va donc aller péter la gueule de Lionel salement parce que Nica, elle doit être à lui pour qu’il puisse se refuser à elle. Certes, elle a rien demandé mais il doit dire non et se frotter à elle avec des phrases du type » Si tu te colles à moi tu vas brûler les ailes papillon. Je suis le loup, et ne m’approche pas pendant que je te tripote en te disant de partir. » Et voilà que pendant le combat qu’il a initié, le pauvre Rigel est blessé. La tension sexuelle qui était palpable bien que les protagonistes ne se disent jamais rien devient explicite. Tout en lui disant de rester loin de lui, il se frotte à son ventre et lui touche la poitrine. Il se frotte d’ailleurs très souvent à son ventre en ayant l’air de souffrir le martyr, gros regard mélodramatique. Que ce ventre lui fait du mal … L’amour passion est là, elle ne peut s’éloigner du « loup » et il voudrait bien lui montrer son « loup » mais ne veut pas faire mal au papillon…
Le fabricant de cringe
Chaque scène respire le cringe. Les pensées de Nica en trame narrative ne font que renforcer cette sensation de ne pas trop comprendre ce que l’on voit et de quel fantasme étrange est tirée cette histoire. Tout est très explicité au cas où le public serait très très bête. Quand Rigel joue du piano, il attrape d’ailleurs un papillon dans sa main. L’écrasera-t-il ? Nica qui l’observe en a le souffle coupé. Eh non, il le libère, il a le coeur tendre on vous dit. A chaque dialogue s’ajoute l’idée qu’ils doivent être frère et soeur. Même sans lien sanguin, quand même ils ont été adoptés ensemble à 16 ans.
L’héroïne se fait aussi des amies. Que des filles. Celle qui l’accueille le premier jour au lycée, Billie et devient immédiatement sa pote. On ne sait pas trop pourquoi puisqu’on ne les voit être complices à aucun moment. Du coup, c’est pas mal qu’Anna, la mère adoptive de Nica l’explicite un peu pour nous : « C’est bien tu as des amies dès le premier jour »
Nica : « Non je t’ai dit que j’ai parlé à la meuf qui faisait le comité d’accueil au lycée même si personne ne fait ça dans la vraie vie. »
Anna : « Si, tu as une nouvelle amie insipide pour montrer que tu es un personnage que tout le monde apprécie grâce à ta beauté et ton expertise du monde animal. »
Et puis, il y a aussi la pote de sa pote : Miki. Elle est au début très désagréable et ne dit même pas bonjour (alors que les yeux c’est le reflet de l’âme). Puis sans transition, l’invite dans sa grande maison. Elle est riche et ça se souligne de cette façon : « Rentrez les filles, je finis de brosser mon cheval et je demande aux serviteurs de nous faire à manger. » Vraiment. Même si Miki n’aime pas parler de son argent et que ça n’a absolument aucun interêt pour l’histoire. Toujours est-il qu’il existe une tradition au lycée : glisser dans le casier des filles une rose un jour spécial sans révéler qui a posé la dite rose. Chaque année Billie en reçoit une sans savoir de qui ça provient. C’est en fait sa meilleure pote qui lui laisse parce qu’elle est amoureuse d’elle. Ouf, on pensait que le film jouait d’un sexisme et d’une hétéronormativité malsaine et voilà que non en fait. Bon si, puisque l’histoire de révéler ses sentiments à sa meilleure amie sera bien vite oubliée. Ou la scène a été coupée au montage ou le scénariste a zappé cette histoire dont de toute évidence il se tapait.
Nica elle, reçoit une rose noire. La preuve d’une amour dévorant et malsain, c’est explicité- c’est vraiment dit clairement, presque lentement au cas où vous seriez trop stupides pour comprendre. Mais qui a mis la rose noire dans le casier ? Le suspens est insoutenable. Pendant ce temps, Nica et Rigel continuent de se frotter et de mal se parler sous le regard jaloux de Lionel. Ce dernier finit par emmener Nica à la soirée du lycée et la coince dans une salle de classe. Là il l’embrasse de force et tente d’abuser d’elle. Mais bon tout va bien puisque Rigel débarque et pète la gueule du mec. Trop de tension sexuelle, ça y est c’est LE moment : nos frères et soeurs s’avouent leur passion dévorante l’un pour l’autre et couchent ensemble. L’amour c’est beau.
Le fabricant de fin expédiée après plus d’une heure de vide
Visiblement au montage, ils se sont dit que cette histoire de merde avait déjà beaucoup trop trainé. Il est donc temps d’envoyer du bon gros mélo et d’en finir pour le plus grand bien de toutes et tous. Lionel, toujours aussi jaloux agit comme quelqu’un de raisonnable comme tout l’entourage de Nica. Il coince les tourtereaux sur un pont avec sa voiture en parlant avec mépris de leur relation « incestueuse » qui pour rappel n’est absolument pas incestueuse. Il les menace, tente de les tuer en leur fonçant droit dessus avec sa voiture. Non pas parce que le mec a sa place derrière les barreaux et qu’il se fait une fixette sur une meuf qui ne veut pas de lui. Mais parce que comme le suggèrent dialogues et réalisation, il a toutes les raisons d’être choqué par cette relation si complexe et malsaine. Aussi, il s’inquiète un peu pour Nica parce que Rigel il est quand même étrange. Donc d’inquiétude le voilà qui essaie de la renverser pour la faire reprendre ses esprits et se mettre enfin avec lui. Oui, le film donne une jolie image du féminicide. Nos amoureux sautent donc naturellement dans la rivière pour se sauver.
Si jusque là tout n’était pas horriblement lourd, qu’on ne trouvait pas assez que ça en faisait des caisses, voilà qu’arrive le sommet des mauvais soaps, ce que seuls les pires séries osent. Le jumeau diabolique me demanderez-vous ? Non ça c’était dans 365 DNi, film lui aussi en dessous de toute attente. Cette fois, c’est donc… le coup du coma ! Bingo. Rigel est dans le coma mais ce n’est pas le seul problème. Seulement un petit coma n’aurait pas été assez dramatique. Il fallait continuer d’en faire des tonnes et des tonnes. Voilà donc qu’en fait Rigel se sentant trop « loup » et ne voulant pas compromettre l’avenir de Nica a refusé son adoption. C’est la méchante Margaret qui a récupéré sa garde ! Et comme elle est vraiment super méchante elle interdit à Nica d’entrer dans sa chambre, à l’hôpital où elle ne peut le voir qu’à travers une fenêtre sans le toucher. Ce moment de l’histoire oblige forcément à faire une recherche rapide sur l’autrice du roman pour savoir si par hasard elle aurait moins de 15 ans et abusé de « Pretty Little Liars ». Ca pourrait expliquer des choses. Mais même pas.
En parallèle, les enfants de l’orphelinat aujourd’hui tous âgés de 16 à 18 ans lancent leur procès contre leur bourreau. Nica accepte finalement dans un non retournement de situation que tout le monde a vu venir même le mec qui s’était endormi devant le film, de témoigner. La voilà à la barre :
L’avocate de la méchante : Nous sommes ici pour faire le procès de Margaret la méchante donc tout à fait normalement à la place je vais te balancer des trucs bizarres sur ton histoire d’amour dont je sais pas comment je les sais pour te mettre dans le malaise même si c’est sans rapport.
Avocat de la défense : objection votre honneur même si ça se dit pas en Italie !
Son honneur : Répondez à toutes les questions harcelantes et hors sujet Nica, je veux le potin.
Avocate de la méchante : Vous êtes amoureuse de Rigel et il a préféré plutôt que de sortir avec vous retourner à l’orphelinat parce que personne ne vous aime. C’est vous la méchante, jamais vous resterez avec ce super BG.
Nica : Heu l’histoire est plus complexe.
Avocate de la méchante : Oui ou oui il a choisi son retour à l’orphelinat ?
Nica : oui mais …
La voilà qui part aux toilettes, pleure, se fait réconforter par sa nouvelle mère aimante et enfin nous offre le pire monologue de l’histoire du cinéma. Si les frères Lumière avaient su …
Nica : Je vais pas parler de la maltraitance que j’ai subit même si c’est le sujet. A la place, je vais parler de Rigel et dire que c’est lui la victime. Comme Margaret le préférait, elle ne le maltraitait pas mais le faisait assister aux abus. Du coup, il a pensé qu’il était le loup, un monstre alors que non c’est un gentil. Les loups en fait se sont des chiens mais plus gros. Rigel c’est un gentil chien, je l’aime, il m’aime, l’amour c’est beau. Même les méchants ne peuvent nous séparer !
La salle d’audience : applaudissements, pleurs, se roulent sur le dos
.
Le spectateur chez lui : Mais putain c’est quoi cette merde ? Pourquoi je me fais subir ça ?
Et donc, en moins de quelques minutes d’écran, la méchante va en prison, Rigel se réveille du coma et dans le future il a une fille avec Nica. Il n’y pas plus de point à cette phrase que de transitions dans cette fin d’histoire.
Il faut savoir que le tome 1 de ce livre problématique a une suite. Aurons-nous la chance de subir ça au court d’un nouveau métrage ? Ou ce « happy end » de 10 secondes suffira-t-il ? Voilà qui laisse rêveur. En attendant, si ce n’est déjà fait n’hésitez pas à regarder ce film comme l’hilarant « 50 Shades of Grey » ou même « After ». Mais dans tous les cas il faudra garder en tête qu’en matière de féminisme et d’entretient de la culture du viol, du féminicide, et des abus divers, ces films font l’apologie de tout ce qui ne va pas. Et non être maltraitée, ce n’est jamais romantique.
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Julia Holter est une artiste à part dans l’univers musical actuel. Chanteuse rêveuse aux compositions travaillées, structurées et denses, elle crée des mélodies hors cases. Son dernier né « Somehting in the room she moves » sortait le 22 mars 2014. Là encore, il fallait s’attendre à un album à ne pas mettre entre toutes les oreilles – l’incroyable « Sun Girl » et ses presque 6 minutes en introduction en est la preuve – mais surtout d’une grande poésie. Au programme un opus aquatique, centré sur le corps, écrit entre sa grossesse et le Covid, qui parle d’amour. Elle a accepté de répondre aux questions de Pop&Shot et de nous parler de musique mais surtout de maternité, du ressenti interne qu’est le fait de porter un enfant, de composition, de perte d’inspiration et des Beatles. A lire après avoir écouter ce monument de musique.
P&S : Comment décrirais-tu ton nouvel album à quelqu’un qui ne l’aurait pas encore écouté ?
Julia Holter : J’ai commencé à le décrire comme une sorte de voyage à travers toutes les facettes de l’amour. Une exploration à travers les côtés les plus sombres et les plus extatiques de l’amour. Dans mon album précédent j’avais le sentiment de le vivre comme en dehors de mon corps et celui-ci je l’ai vécu à l’intérieur de mon corps. J’essaie de personnifier les émotions de manière viscérale et d’une façon sur laquelle je ne m’étais pas focalisée dans le passé. L’amour romantique, l’amour médiévale, espérer l’amour, aimer dans le passé, se souvenir de l’amour. Cet album me fait me sentir dans le présent et il parle du travail qu’est l’amour, ce qu’il te prend et la manière dont il te change. L’amour le plus profond se vit au présent.
le corps est central dans mon album
P&S : Tu parles d’un album conçu à l’intérieur du corps. La musique y sonne d’ailleurs comme particulièrement aquatique. Le corps étant principalement composé d’eau. As-tu voulu parler du cœur face à la science ? Les sentiments vus de façon scientifiques ?
Julia Holter : J’ai pensé au corps comme étant quelque chose d’aquatique, de liquide. Il y a beaucoup d’eau et de sang et des choses dégoutantes (rires). C’est parce qu’effectivement le corps est central dedans. J’y parle de l’humain et de ses sensations et j’essaie de les capturer.
P&S : Pourquoi as-tu voulu parler du corps au présent sur cet album ?
Julia Holter : J’ai eu un enfant dans les dernières années. C’est mon premier album depuis que je l’ai eu. Tout ne parle pas de ça mais ça en fait partie. Il y a tellement de demandes constantes à vivre dans le présent quand on a un enfant. Ils sont toujours en demande et tu dois toujours faire attention à tout ce qui se passe. Un enfant interrompt souvent le cours de tes pensées. C’est un retour constant au présent. C’était d’autant plus vrai quand elle venait de naître. Je devais me lever et prendre soin d’elle. C’est ce qui m’a amenée à vivre dans le présent. Ma personnalité avant ça c’était d’être plus dans mes rêveries. Et puis il n’y a pas eu que la grossesse. Le Covid aussi est passé par là puisque j’ai commencé à écrire en 2020. Et je pense qu’il y a eu beaucoup à dire sur le corps pendant la pandémie. Il ne fallait pas se toucher, les gens étaient isolés. C’est pour ça que je fais autant de connections sur cet opus entre les gens et leurs corps. Je cherchais les connexions avec les autres et je cherchais l’inspiration que j’avais perdu. La pandémie était si déprimante que je n’étais plus motivée. En plus le premier trimestre de ma grossesse a été très intense pour moi. C’était nouveau pour moi, les hormones étaient folles. Le fait d’être isolée a exacerbé ça. Tout ça a rendu les choses encore plus étranges. Je cherchais ma créativité. Il y a une démo sur laquelle je baille parce que j’étais tout le temps si fatiguée, tout le temps. Je cherchais l’espace où je me rends d’habitude pour être créative. Là où les paroles me viennent naturellement et au lieu de ça, j’éprouvais le besoin de prendre soin de mon corps tout le temps. C’était tout ce qui m’intéressait. J’avais l’impression de m’être transformée en une autre personne. Je n’ai pas pu lire pendant un an. C’était une drôle d’expérience pour moi. J’étais coincée dans mon corps.
Je cherchais les connexions avec les autres et je cherchais l’inspiration que j’avais perdu.
P&S : Tu parles de communication. Dans une précédente interview tu disais que tu n’aimes pas tellement la communication mais que tu aimes la musique qui elle est un langage. Cet album a-t-il été un moyen pour toi de retrouver la communication ?
Julia Holter : Oui je pense. Il y a une sorte de communication qui passe aussi par le toucher, le fait de toucher les mains de quelqu’un. Il y a une chose dont je parle beaucoup sur l’album c’est de l’ocytocine, l’hormone de l’amour, qu’on a pour tout ce qu’on aime, même l’amitié, ou accoucher. J’en ai pris conscience en étant enceinte même si cette hormone a toujours été là. Je voulais capturer ce sentiment chaleureux, qui est une forme de connexion humaine.
P&S : C’est bien que tu parles d’amour dans un spectre large, l’amitié, la maternité, la famille. Souvent la musique parle d’amour romantique …
Julia Holter : C’est vrai qu’il faut parler de toutes ces formes.
Il y a des éléments sombres dans l’amour.
P&S : Tu parles aussi de dualité. Comment l’amour peut être bon et mauvais. Ton précédent album « Aviary », parlait des douleurs de l’amour, cette fois-ci de son meilleur aspect. Pourquoi ce besoin d’évoquer ces différents spectres ?
Julia Holter : Il y a des éléments sombres dans l’amour. Quand on aime vraiment quelqu’un ça fait peur parce qu’on a tellement à perdre. Mais c’est aussi pour ça que les gens ont peur dans les relations amoureuses et ont des problèmes de pouvoir. C’est parce qu’on se protège. Quand on a un enfant par exemple, on ne peut pas contrôler ça. Il y a cette personne que tu aimes tellement et c’est terrifiant parce que tu sais que tu pourrais perdre quelque chose de tellement crucial. J’ai connu ça quand mon neveux est mort. J’ai eu ma fille et il mort un an ou deux plus tard. C’était le pire des cauchemars pour ma sœur. Ces deux évènements ont pu révéler l’intensité de l’amour. C’est tellement important et puissant et tu peux le perdre. C’est fou. Sur mon album je dis que l’amour peut être bouleversant. C’était ma manière de parler de tout ça. C’est la partie sombre de l’album, ce qui suit est extatique. C’est quelque chose de spirituel.
P&S : Le nom de l’album « Something in the room she moves » vient des Beatles. Qu’est ce que ce groupe représente pour toi ?
Julia Holter : C’est un peu difficile à expliquer parce que ce n’est pas une référence claire. L’album n’est pas à propos d’eux. C’est quelque chose qui m’est venu sur le moment et est resté avec moi. Je les aime depuis que je suis enfant. Et la plupart de leurs chansons faisaient partie de moi. Je connais toutes les paroles. Quand j’ai eu ma fille et qu’elle était bébé, je lui chantais beaucoup de leurs chansons. C’était les seules chansons dont je connaissais toutes les paroles. Je ne lui chantais pas mes chansons, parce qu’elles sont trop bizarres. Et c’était juste après que j’ai écrit le titre de l’album. En 2020, j’ai écrit des chansons sur un fichier et pour l’enregistrer je l’ai nommé « Something in the room she moves ». Je ne pensais pas le garder comme titre mais ça m’est venu dans l’instant. J’ai eu envie de le garder, ça m’a amusée que ce soit le nom qui me vienne pour unir toutes les paroles. Je m’y suis attachée. Le fait de bercer ma fille avec ces morceaux a renforcé mon amour pour ce titre. Je suis aussi tombée amoureuse du documentaire « Get Back » au sujet des Beatles. Je ne sais pas si c’est une forme de nostalgie qui vient quand on a un enfant. Je pensais que la nostalgie était une idée ennuyeuse pour la créativité. Mais j’aime les Beatles comme j’aime Yoko Ono, le rôle qu’elle a joué dans ce documentaire. J’ai trouvé beaucoup de choses inspirante.
le fait d’avoir un enfant fait perdre de l’espace.
P&S : C’était également une façon de mettre la femme au cœur de l’action. Est-ce une façon de donner du pouvoir aux femmes ?
Julia Holter : Le fait que la femme fasse l’action ? Oui complètement. Mais ça m’est venu en une seconde. Je n’ai pas chercher pendant des heures à avoir une vision féministe. Ça m’est venu dans l’instant avec un certain humour. On m’a parlé aussi d’un livre de Virginia Wolf en interview et c’est assez pertinent puisque ça parle d’une femme mais, et comme toute personne, qui a besoin d’espace pour écrire. Je pense que ce soit pour mon partenaire ou moi, le fait d’avoir un enfant fait perdre de l’espace. Tu dois utiliser beaucoup de temps et d’espace pour que les choses fonctionnent. Je trouve ça normal et saint de vivre ça mais c’est aussi un challenge. Tu dois te redéfinir un espace pour toi. Quand j’enregistrais la voix, j’avais beaucoup de mal à me concentrer sur l’écriture des paroles. Et ça s’est débloqué à l’entrée en studio. Je suis tombée malade, j’ai perdu ma voix et j’allais enregistrer à la maison. Je n’enregistre jamais la voix en studio parce que je préfère le faire à la maison. Mais cette fois, en studio, avec une journée pour moi, les paroles me sont venues très vite.
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Vivre le live comme une expérience. Et pas n’importe laquelle. L’univers de Fever Ray, immersif, insaisissable, inclassable, pluriel et surtout brillamment écrit s’explore comme si l’on venait de découvrir une nouvelle planète. Il faut s’y plonger radicalement avec le corps et l’esprit pour mieux se laisser porter. Ce nouveau monde est celui de la tolérance et de la liberté de s’affirmer. L’art y excelle. Venez avec nous profiter de la capsule qui nous conduisait à l’Olympia le 4 mars 2024. Le voyage y était saisissant.
Premier contact
Il y a du monde ce soir dans la salle parisienne pour assister au décollage de l’OVNI Fever Ray. Les admirateur.trices de Karin Elisabeth Dreijer sont légion. Il est d’ailleurs d’emblée évident qu’il s’agit d’un public d’expert.es. Pas de fil d’attente des heures à l’avance, pas de besoin d’être au plus proche de l’artiste dans un mouvement de fanatisme. L’armée Fever Ray est là pour la musique.Personnalité queer, non binaire, connu.e pour officier également au chant avec son frère dans le groupe The Knife, l’artiste suédois.e a su fédérer. Ses concerts portent d’ailleurs la lourde responsabilité du moment promis comme mystique – à raison-.
Un breuvage cosmique en main, l’attente du début du show s’est joué au coude à coude au bar et voilà que les lumières s’éteignent. Pas toutes, l’une d’entre elles, un lampadaire vacille sur scène. Cette dernière se pare d’un voile de brume, aussi inquiétant qu’excitant. L’ombre de l’Exorciste plane-t-elle? L’affiche culte trône dans les esprits. Voilà que les hôte.sses de la soirée entrent en scène. Les tenues hallucinantes sont à l’image de la grandeur du spectacle. Alors que les premières notes de « What they Call Us » résonnent, les musicien.nes dévoilent leur parures : un body aux symboles de planètes, un joueur de synthé qui porte un chapeau nuage sur la tête, à la batterie un chapeau en forme d’auréoles pointe le bout de nez. Et puis vient l’iconoclaste 8ème passager.ère (ou plutôt 6ème ici) Dreijer, son costume blanc et ses cheveux coiffés en forme de cornes. Il n’en faut pas plus pour être entièrement envoûter. La promesse est faite d’un périple indomptable dont le souvenir ne s’effacera pas. La set list se poursuit avec « New Ustensils » extrait de « Radical Romantics », dernier album de la formation. Alors que les 3 premiers morceaux servent à installer le décors et promettent un décollage sans concession, les basses et percussions frappent forts. Elles se déclinent telle une annonce. Faites sonner trompettes et batteries, l’instant est important. A la suite de quoi Dreijer salue enfin son public.
O.S.N.I – objet scénique non identifié
L’album « Plunge » s’invite à la fête avec « Must’t Hurry ». La voix rampe sous la peau. Celle d’un alien qui vous veut du bien. Venue en paix c’est évident. Tout comme le fait que de pareilles montées en puissance n’existent que dans une autre galaxie. Les aigus sont insaisissable, parfois le timbre devient métallique. L’exploration se fait tribale. Après tout, Fever Ray sait varier ses influences pour mieux brouiller ses pistes. Sommes-nous perdus quelque part au milieu d’une jungle dans le cosmos ? La musique devient une langue étrangère. Ici tout le monde la comprend et la parle sans jamais l’avoir apprise. Dreijer appelle à la création de scènes artistiques inclusives, interview après interview et passe du discours à la mise en place concrète ce soir. Chaque titre se forme sur une grande montée en puissance. C’est aussi l’image du concert dans sa plus grande globalité. Il se hisse vers les sommets pour devenir une fête hybride, de plus en plus électro et dansante. La part belle est faite au dernier album, « Shiver », « Kandy », « Even it out » s’enchaînent par exemple avec aisance. L’album « Fever Ray », le premier né paru en 2009 fait plus rarement son apparition et rappelle à son bon souvenir sur « I’m not done ». L’euphorie est son paroxysme alors que l’Olympia devient un dancefloor hors normes loin des frontières créées par tout genre.
Fever Ray contre attaque
Le soin tout particulier porté aux mélodie et à la performance ne peuvent qu’être salués. Tout comme le travail de choristes dont les danses frénétiques sont aussi hypnotisantes que leur soutien vocal sans faille. Les deux derniers signaux retransmis depuis la planète Fever Ray sont aussi un voyage dans le temps : « Now Is The Only Time I Know » offre au Monde sa noirceur stratosphérique qui viendra hanter nos nuits . Puis « If I Had a Heart », souffle apaisant et relaxant, chanté pour tous.tes et pourtant susurré à l’oreille de chacun.e.. Avant les salutations, « Coconut » sert à se dire au revoir. Il faut ensuite retrouver le monde réel, loin de celui idéalisé que propose l’artiste. Celui-ci parait bien plus terne, moins possédé, alors que les batailles à y mener sont encore si nombreuses.
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