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Association à but non lucratif créé en 1989, le Fair accompagne le développement d’artistes émergents dans le but de les professionnaliser.  Une action qui a fait ses preuves puisque nombreux sont les très grands noms de la musique française a y avoir fait leurs premiers pas : de NTM à Louis Attaque en passant par Jain, Eddy De Pretto, Christine and the Queens ou encore Pomme, la liste est édifiante. En 2020, le Fair laçait une nouvelle formule avec non plus une mais deux sélections par an, puis en 2023 deux programmes d’accompagnement différents : émergence et expérience.

Le Fair« C’est venu de deux artistes qui ont fait le Fair et dont la carrière a décollée d’un coup et ils n’avaient plus assez de temps à nous consacrer. » explique Julie Cerizay chargée de communication du Fair « C’était Eddy de Pretto et Jain. On s’est dit il y a des carrière fulgurantes et notre processus annuel est trop long. De Pretto  par exemple, avait peut-être postulé 6 mois plus tôt mais le temps de suivre le processus de sélection, il avait décollé et manquait de temps. Ces artistes ont avancé, fait des Zénith et puis après ils sont revenus nous voir en disant qu’ils avaient loupé les formations mais qu’ils en avaient quand même besoin, qu’ils avaient toujours des déficits dans le milieu de la musique. » L’association leur propose tout de même des formations, les a accompagné mais en a profité pour se questionner et se réinventer.

Ce succès fulgurant Julie Cerizay ne peut l’expliquer par une recette miracle. Pour elle, il n’existe pas de règle permettant de percer dans la musique : « Certains essaient très fort pendant des années sans que ça ne fonctionne. Pour d’autres, il suffit qu’un média important en parle ou d’un élément déclencheur et tout s’enchaine. Aujourd’hui on voit que l’arrivée de Tik Tok change beaucoup de choses. » Le réseau social est d’ailleurs souvent citer dans le profession, ça a été le cas lors de notre interview de La Femme, comme un nouveau moyen de se faire connaître sans pour autant savoir entièrement comment bien utiliser cet outil. Et de poursuivre : « Tu ne peux pas dire à un artiste qui arrive qu’il existe un chemin tout tracé qu’on peut lui montrer. Nous on donne des bases de structuration surtout. » Le but est de questionner sur la place d’auteur / compositeur dans la filière musicale, comprendre comment tout marche, comprendre les métiers, les contrats et leur donner les clés.Pour préciser cette aide, Le Fair a choisi de scinder ses promotions en deux, les émergents et les expériences.

Une association qui se renouvelle

Julie Cerizay Fair
Julie Cerizay du Fair

L’association a aujourd’hui 34 ans. Depuis son lancement les choses ont beaucoup évolué : « On s’est rendu compte que dans la typologie d’artistes éligibles il y avait un éventail très large de profils à qui profite notre suivi. Beaucoup d’artistes qui sont très entourés n’ont pas toutes les clés. D’autres  sont très émergents. » L’envie de l’organisme est de mieux pouvoir les aider. L’idée est d’avoir un tronc commun mais en prenant compte de l’avancée des artistes. Certains sont à leur premier album et d’autres sont très identifiés par la filière, ont déjà fait les Inouïs, les Chantiers mais ont toujours besoin d’aide… »Pour les émergents on dit qu’on travaille à la fois le projet et l’individu . Un artiste avant avait un groupe et faisait toute sa carrière dans le même groupe. Ce n’est plus le cas maintenant. Un artiste peut avoir un groupe  puis fait un projet solo ou un autre groupe. Notre but est de lui permettre d’évoluer au fil des années. »

Cet accompagnement est pertinent autour de la sortie du premier album. Pour être sélectionné, il faut d’abord répondre à l’appel à candidatures via à un dossier en ligne. L’équipe du Fair fait ensuite une pré-sélection administrative et en pré-sélectionne 150 pour le programme émergence et 30 pour celui expérience :  » C’est notre nombre limite, plus c’est compliqué pour le comité à écouter. Si on voit que malgré la pré-sélection administrative il y a trop de dossiers, on regarde les dossiers. » détaille Julie Cerizay, « Il y a des questions importantes : ce qu’ils attendent du Fair, leurs besoins en formations. On regarde s’ils sont compris l’intérêt du Fair et si on va être utile pour eux.  » Un soutien financier s’ajoute au suivi mais n’est en rien le cœur de l’action du Fair pour les artistes. Une fois les dossiers choisis, un comité de 7 personnes va les écouter. Avant chaque membre du jury choisissait un lauréat. Maintenant, les choses ont sensiblement changé, chaque membre du jury arrive le jour de la délibération avec 3 projets coups de cœur, tout le monde les écoute, s’ensuit les délibérations puis le membre du jury après les discussions choisit le projet qu’il ou elle parrainera et accompagnera.  C’est ainsi que sont choisis les émergents alors que les expériences eux font l’objet d’une discussion et d’un accord global.

Fair un jour, Fair toujours

Plus qu’un simple passage, la relation entre artistes sélectionnés et le Fair ne s’arrête jamais : « Il y a des artistes qu’on a eu il 10 ans, 15 ans qui reviennent nous voir pour nous demander des conseils. Pendant le parcours on leur offre un gros focus et suivi mais la relation se poursuit bien au delà. On leur dit Fair un jour, Fair toujours. »

La notoriété de l’artiste ne l’empêche d’ailleurs en rien de venir à nouveau solliciter l’association avec laquelle il ou elle faisait ses premiers pas. Une notion qu’illustre Julie : « On a commencé à faire des vidéos avec d’anciens lauréats du Fair qui viennent témoigner de ce que c’était pour eux cette expérience. Pomme a été la première a jouer le jeu alors qu’elle était avec nous en 2017. Même si elle est moins dans nos bureaux aujourd’hui, elle vient régulièrement nous demander des conseils, contacts… elle est loin d’être la seule. »

En pratique, l’accompagnement se fait dans les bureaux de l’association. Cette dernière est gérée par une petite équipe de trois personnes qui se donne au maximum pour répondre aux besoins de leurs lauréat.es.  Pour les épauler, un grand nombre de partenaires intervient à leur côté. Pour la formation, un séminaire est organisé. « C’est une sorte de colonie de vacances pendant une semaine. » Évoque avec le sourire Julie. « La journée ils ont des cours dont ils ont besoin et le soir et midi ils ont des moments d’échanges. Ça leur permet de se rencontrer et s’entre-aider. »

Ces moments sont d’autant plus importants qu’aujourd’hui on en demande de plus en plus aux artistes. L’explosion des réseaux sociaux, la gestion de leur image, la photographie, le marketing digital sont autant de nouveaux enjeux pour elles et eux. De plus les contrats dans les maisons de disques sont plus compliqués à obtenir puisqu’il y a de plus en plus de nouveaux artistes sur le marché. Il leur faut souvent apprendre à monter une boite, gérer leurs contrats, découvrir la distribution.

Pour aider à toutes ces démarches le Fair dote les émergents d’une somme allant jusqu’à 6000 euros. Cette association à but non lucratif n’a aucune ressource propre, le ministère de la culture les finance en grande partie. Puis d’autres subventions viennent s’ajouter ainsi que du mécénat. Si la pandémie a comme toujours dans la culture laissé sa trace sur les capacités de l’association, elle arrive néanmoins à s’en sortir et ajuster son budget.

Un chemin qui intéresse grandement les artistes. Depuis octobre 2022,850 candidatures y ont été déposées. Une tendance qui pourrait se poursuivre alors qu’un nouvel appel a été lancé. Si vous souhaitez profiter de ce savoir faire, il est déjà possible de postuler. Pour déposer sa candidature, c’est par ici.

Pour découvrir ces artistes qui marqueront sans aucun doute le paysage culturel français, il faudra attendre le concert organisé au Café de la Danse de Paris dont la date sera communiqué en fin de session d’accompagnement.

Découvrez la sélection du Fair début 2023

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Miles Kane
Miles Kane – DR

L’automne est là ! Et qui dit retour de vacances dit également rentrée musicale chargée. On vous propose une sélection à mettre dans vos oreilles pour concocter la parfaite playlist musicale de la rentrée 2021. Au programme : du très bon et de l’excellence à écouter en regardant les feuilles tomber !

Baptiste W. Hamon & Barbagallo – le Split

Sept titres pour prolonger l’été, c’est bien ce que proposent Baptiste W. Hamon en duo avec Barbagallo. C’est en 2019 que l’idée de collaborer ensemble naît dans la tête des musicien. Le second prend alors les routes pour suivre Tame Impala en tournée australienne. C’est pourtant enfermés chez eux, en distanciel comme le veut la tradition de 2020 que le projet prend forme. L’envie de rêver d’un ailleurs ensoleillé les pousse peut-être, alors que le soleil lui tape fort sur les murs, seul témoins de rues désertées. « Ils fument » et « Nous nous reverrons » sont les bases de cette épopée chanson française aux belles couleurs country. Les instruments portés à quatre mains prennent alors des notes rondes entre douceur et riffs aériens. La voix romantique de Baptiste W. Hamon prend des assonances entre années 70 et 80 alors que la modernité s’invite dans ce trip rétro chic. « Maria » promet une promenade amoureuse près de l’eau alors que « Le bleu du ciel » conclut cette galette sur une voix féminine et une urgence à vivre entre positivité et bienveillance. Un moment délicat construit comme un souvenir estival, à conserver alors que l’automne pointe le bout de son nez.

H-Burns & the stranger quartet- Burns on the wire

La folk sensible de Léonard Cohen traverse les générations, s’invite dans tous les foyers et ne quitte jamais ceux qui y touchent. H-Burn ne pourra pas dire le contraire. Alors que l’immense musicien avait déjà à son actif l’une des plus belles reprises du monde de la musique grâce au culte « Hallelujah » de Jeff Buckley, le musicien tente de relever le pari et d’offrir un album hommage digne de ce monument. Un défi difficile mais pas impossible et finalement relevé haut la main. Il faut dire que pour H-Burn, Cohen est une histoire d’amour qui débute dès son enfance. Son père lui jouait « Suzanne » lors de soirées magiques au coin du feu. Plus tard, en vacances à Montréal, il s’offre un pèlerinage sur les traces de son idole sur le plateau du Mont-Royal. Pour réaliser « Burns on the Wire », le musicien fait appel aux premiers albums de Cohen mais aussi aux meilleurs musiciens du moment. Pomme, sa voix douce, et sa guitare s’offre une reprise à fleur de peau de « Suzanne », Lou Doillon et son timbre suave s’invitent à pas de velours sur « Goodbye » et « So Long, Marianne » alors que l’époustouflant Kevin Morby offre son lot de frissons sur l’édifiant « The partisan ». La relecture est là, poétique, respectueuse, construite, enivrante. H-Burns n’oublie pas de reprendre « Who by fire » l’un des plus beaux morceaux des années 70. Au court de ses douze titres, le chanteur fait de l’ombre à Buckley, convoque l’esprit de l’immense songwriter qui manque cruellement au monde musical actuel. Une ballade entre passé et présent, simplement grandiose.

Miles Kane- Don’t Let It Get You Down

La bonne nouvelle de cette rentrée 2021, c’est bien le retour de Miles Kane. Le membre de The Last Shadow Puppets et de The Jaded Heart Club sera en effet de nouveau dans les bacs le 21 janvier avec un nouvel opus baptisé « Change the Show ».  La chanteur profite de la fin de l’été pour teaser comme il se doit ce jet avec un premier extrait intitulé « Don’t Let is get you down », un titre pêchu aux sonorités soul, pop et diaboliquement efficaces. Il y prend des allures de crooner, joue d’une voix en retenue, de rythmiques soutenues, et d’une énergie communicative. Ce quatrième opus a pris forme à la suite d’une collaboration avec le groupe de pyscho-rock Sunglasses for Jaws. A cela s’ajoute une longue période de vide pour le Monde entier qui a permis au musicien de prendre le temps de composer l’album solaire qu’il souhaitait proposer. Un moment haut en couleurs, travaillé et soigné, et un Must Have à pré-commander tout en découvrant au compte goutte les extraits qui en seront proposés.

Sweet Gum Tree- Lifelines

L’automne sera folk ou ne sera pas ! Et ça tombe bien puisque quel courant musical pourrait mieux représenter les feuilles qui tombent, la nostalgie et la joie d’un nouveau départ que ce dernier ? -on évitera de parler de la météo qui elle n’a pas changé quelque soit la saison- Dans le registre, « Sweet Gum Tree » promet un très beau moment. Il faut dire qu’Arno Sojo, de son vrai nom profite d’une très belle discographie et a su s’entourer des plus grands. De Tindersticks à The Church en passant par Isobel Campbell (Belle and Sebastian), la liste de ses collaborations procure quelques frissons d’émerveillement. C’est donc sans grande surprise que « Lifelines », extrait de l’album « Silvatica » à paraitre en novembre soit une telle réussite. Une intro au riff entraînant et lumineux, une voix grave et envoûtante, un couplet qui s’invite naturellement en tête, un refrain savamment orchestré : tous les ingrédients sont réunis pour créer la parfaite recette folk. Douceur et bienveillance sont de la partie alors que les aigus acoustiques s’ajoutent à une rythmique présente et des montées en puissance qui parlent au coeur. Un titre qui pourrait bien être la bande originale d’une vie, à écouter en boucle pour mieux s’approprier l’album, une fois les dernières feuilles au sol, en espérant que le Monde puisse avoir la même promesse de liberté que ce que les notes ici jouées évoquent.

Eyedress – MULHOLLAnD DRIVE

Et de cinq albums au compteur pour le producteur et chanteur Idris Vicuña aka Eyedress. Le 27 août, le prodige de la pop électronique aux accents psychés est de retour avec un album au nom aussi évocateur que ses compositions : « Mullolhand Drive ». Si l’on pense à Lynch lorsque ce nom est prononcé, le musicien prodige partage son génie et sa capacité à créer hors des sentiers battus. Alors qu’il publiait l’été dernier l’ébouriffant « Let’s Skip to the Wedding », le musicien s’est rapidement entouré d’artistes pointus pour les inviter à collaborer sur son nouvel essai. Parmi eux, on retrouve l’iconique King Krule qui apporte sa pierre à cet édifice aérien, puissant et enivrant. Le ton est donné dès le premier titre qui donne d’ailleurs son nom à l’album. Une petite merveille de 2 minutes 16 parfaitement construite en ascension entre voix planante et riffs dream pop. Une fois écouté, impossible de ne pas tomber follement amoureux de l’univers d’Eyedress. La suite prend la route de montées vertigineuses et lumineuses (« Somethin about you »), d’accents rock obscure et aspirés comme inspirés (« Long night at the 711 »), d’introduction iconique et de montée en tension pour mieux frapper fort ( le sombre tourbillon « Spit on your Grave ») ou  de jazz romantique (« You Know Me »). Chaque titre propose son panel d’émotions et d’inspirations musicales, chaque morceau est unique et pourtant le tout prend une forme aussi cohérente qu’envoûtante. Un moment entre beauté et intensité dont vous ne devriez surtout pas vous passer. Vous me remercierez plus tard.


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Victoires de la musique 2020 avec la selection des révélations : Hoshi, Suzane, Maelle, Pomme, Aloise Sauvage et Malik Djoudji

Lundi 13 janvier l’attente touchait à sa fin ! Les Victoires de la Musique avaient en effet réuni la presse et quelques spectateurs pour découvrir la liste des artistes nommés qui ont marqué, selon les experts, l’année 2019 mais aussi pour assister au concert des artistes nommés dans les deux catégories révélation de l’année.

Cette année, et à l’occasion des 35 ans de la célèbre remise de prix, les changements sont nombreux. Alors que les artistes sont habituellement en compétition dans 13 catégories, ces dernières se retrouvent au nombre de 8. Cinq d’entre elles, celles basées sur le genre musical ont disparus.

De plus alors qu’habituellement seuls les professionnels de la musique étaient invités à voter, le public les rejoint aujourd’hui dans l’idée de créer une sélection au plus près des coups de cœur des français. Autre enjeux de taille et respecté haut la main pour cette édition : la parité chez les votant.

Enfin pour cet anniversaire particulier la scénographie a été repensée ainsi que le décors.

Il faudra attendre le 14 février 2020 à 21 h05 pour découvrir en direct sur France 2 la cérémonie présidée par Florent Pagny. Présents lors de la conférence de presse donnée au Casino de Paris, Pop&Shot vous dévoile la liste des artistes en lisse aux Victoires de la Musique 2020 et fait le point sur les six artistes nommés dans les deux catégories révélation de l’année.

Sans plus attendre, découvrez la liste des artistes nommés aux Victoires de la Musique 2020.

Et les nommés dans chaque catégorie sont :

Artiste masculin :
Philippe Katerine
Lomepal
Alain Souchon
Artiste féminine :
Angèle
Clara Luciani
Catherine Ringer
Album :
« Âmes fifties » – Alain Souchon
« Confessions » – Philippe Katerine
« Jeanine » – Lomepal
« Les étoiles vagabondes : expansion » – Nekfeu
« Panorama » – Vincent Delerm
La nouveauté c’est aussi le 3ème tour de vote ouvert au grand public, qui, cette année concernera 3 catégories, et plus uniquement celle de la « chanson originale ». Ce vote se déroulera sur Internet, du 13 janvier au 14 février, et concernera :
La « Chanson originale » :
« Allez reste » – Boulevard des Airs feat. Vianney – Auteurs / Compositeurs : F.Dasque – J-N. Dasque – S.Duthu – J.Plante
« Ca va ça vient » – Vitaa & Slimane – Auteurs : Vitaa – Slimane / Compositeurs : Vitaa – Slimane – Renaud Rebillaud
« Nue » – Clara Luciani – Auteur : Clara Luciani  / Compositeurs : Ambroise Willaume – Rémi Lacroix
« Presque » – Alain Souchon – Auteurs : Alain Souchon – Edouard Baer  / Compositeurs : Ours – Pierre Souchon
« Stone avec toi » Philippe Katerine – Auteurs : Philippe Katerine – Arnaud Aymard / Compositeur : Philippe Katerine
Le « Concert » :
« Both sides » – Jeanne Added – Production : Wart
« Brol Tour » – Angèle – Production : Auguri Productions & Angèle VL
« Le grand petit Concert » – M – Production : Labo M / L Productions
 Création audiovisuelle :
« Au DD » – PNL – Réalisateur : QLF
« Balance ton quoi » – Angèle – Réalisatrice : Charlotte Abramow
« Live Les Vieilles Canailles » – Les Vieilles Canailles – Réalisateur : Serge Khalfon
Révélation Scène :
Hoshi – Production : Caramba
Aloïse Sauvage – Production : Initial Artist Services
Suzane – Production : W spectacle
Album révélation :
« Les failles »  – Pomme
« Maëlle »  – Maëlle
« Tempéraments »  – Malik Djoudi

Concert des artistes Révélations de l’année

La soirée du 13 janvier a aussi été l’occasion pour les révélations de l’année de proposer un show filmé, diffusé sur France 2 et à retrouver en radio sur France Inter. Chacun des artistes avait entre 3 et 5 morceaux pour convaincre public et professionnels de sa faculté à remporter le précieux sésame. On vous raconte.

Nous sommes au Casino de Paris, salle à deux étages, aux fauteuils rouges confortables propres au théâtre et à l’immense entrée qui abrite sièges et bar. Il est 20 heures 30. Si la première partie de soirée se déroule sans public, ce dernier, gagnant d’un concours lui permettant d’obtenir ses places, se positionne rapidement dans la salle parisienne au positionnement assis. Diffusion télévisée oblige les premières minutes permettent de briefer l’assistance sur le positionnement à adopter pendant les concert et à l’inviter à être le plus participatif possible tout en profitant au maximum du spectacle. Chaque artiste sera ensuite présenté à l’aide d’une courte biographie avant de monter sur scène.

C’est Hoshi qui est la première à se jeter dans l’arène. Ce soir la femme est à l’honneur puisque sur 6 artistes nommés seul l’un d’entre eux est un homme. Présentée comme une artiste aux morceaux non genrés, celle à qui l’on doit le célèbre titre La Marinière offre un show vitaminé et énergique où tenue scénique elle aussi non genrée et dans l’air du temps se confronte à une performance dansée. Le public y est réactif, il faut dire que les titres proposés, faciles d’accès et populaires ont la fougue qu’il faut pour parler à une jeunesse avide de titres entraînants. De plus Hoshi, dans sa conception du live, ses revendications et même par certains aspects, sa voix n’est pas sans rappeler une certaine Zaz. Deux de ses clips sont ensuite dévoilés avant que Pomme ne prenne sa place.

La jolie chanteuse au carré ondulant et au pantalon de velours côtelé avait déjà obtenu sa place dans notre sélection des 100 meilleurs titres de la décennie. Découverte par notre rédaction lors de son concert à la Boule Noire, elle avait immédiatement su piquer notre curiosité. Il faut dire que Pomme parle au cœur et murmure avec douceur des titres aux paroles savamment écrites. Promenade sans fin dans une France d’autrefois, elle a tous les âge et sait ajouter à sa savoureuse recette une touche de modernité bien venue. Sensible et émouvante, elle sent bon la sincérité et garde sur scène un naturel bienvenu. Sa chanson française est intemporelle, elle est indémodable, elle est le reflet d’une personne et non d’une époque. Si les années 80 ou 90 occupent aujourd’hui le devant de la scène, Pomme leur préfère des titres aux saveurs variées, tant nostalgiques que doux-amers. Sa voix atypique, sa capacité à composer en font une candidate idéale pour le poste de révélation de l’année. Si elle invite l’assistance à  » Ne pas danser  » puisque le titre de son morceau est  « Je ne sais pas danser », elle n’hésite pas à lui proposer de chanter avec elle. Apprenez vite ses morceaux par cœur, il n’y a nul doute qu’elle s’inscrira durablement dans le paysage musical français.

C’est ensuite à l’homme de la soirée de se présenter sur scène. S’il a pour lui l’originalité du genre, il est également le patriarche de la soirée. A 41 ans, ( ce qui est jeune entendons-nous) Malik Djoudi est un battant. Il y a bien longtemps qu’il entretient et attise son rêve de vivre de sa musique. Une rêve qu’il mérite amplement de réaliser puisqu’il a su prendre le meilleur de la pop aérienne anglo-saxonne pour nous l’apporter ici, en France et prouver à nos voisins d’Outre-Manche qu’on n’a rien à leur envier (sauf s’il y avait une réunion d’Oasis, mais ceci est un autre débat ). Ses titres aussi envoûtants que dansants ont su séduire un public pointu et devraient également convaincre le plus grand nombre. A cela s’ajoute, la personnalité du chanteur, naturel, un brin réservé qui remercie chaleureusement les Victoires de la Musique de l’avoir sélectionné avec une humilité toute à son honneur. Sobrement, il dévoile sa voix androgyne, ses textes comme un périple au cœur de ses rêves, ses compositions envoûtantes. Elles appellent immédiatement à tendre l’oreille, deviennent des alliées naturelles de nos rêveries, portent nos pensées. Si la télévision ne sait retransmettre la beauté d’un live, si les circonstances ici ne lui rendent pas une justice intégrale, il est vous ai fortement conseiller de découvrir Malik Djoudi lors de l’un de ses concerts. Il avait laissé un souvenir ému à notre équipe lors de son passage au festival les Nuits Secrètes. En espérant qu’il interprétera pour vous Au Cinéma, un titre brillant laissé de côté ce soir au Casino de Paris.

Les révélations s’enchaînent et ne se ressemblent pas puisque c’est maintenant au tour de la douce Maëlle de se présenter sur les planches. Plus sobre dans sa tenue jean taille haute, chemise que ses comparses féminines du soir, la chanteuse propose des titres de chanson française tout en douceur. Estampillée The Voice où elle s’est d’ailleurs faite connaître, la musicienne profite d’une jolie voix et sait gérer son plateau. Incroyablement à l’aise sur scène, elle séduit grâce à sa candeur et son charme. S’il ne serait pas surprenant de la voir remporter le prix, elle propose néanmoins des compositions plus classiques aux couleurs des candidats habituels des télé-crochets.

Moins intemporelle et plus dans l’air du temps, Suzane pourrait assurer la succession de la belge Angèle. Il faut reconnaître à la jeune femme au carré tendance et à la combinaison bleue sa capacité incroyable à créer de la chorégraphie. Son CV de danseuse, anciennement classique, ne laisse d’ailleurs aucun doute sur le sujet. Lookée jusqu’au bout des ongles, énergique à souhaits, la musicienne est le reflet d’une génération engagée et portée par deux thématiques fortes : l’écologie et le féminisme. Au point peut-être de marteler via ses titres un message largement repris sur les réseaux sociaux tout comme avait pu l’être le célèbre Balance ton quoi d’Angèle. A l’instar du titre de la sœur de Roméo Elvis, les morceaux de Suzane ont la capacité de devenir des singles immédiats, ils rentrent facilement en tête, s’y nichent délicatement. La comparaison s’arrête ici puisque la nommée aux révélations des Victoires de la Musique 2020 s’offre un set bien plus dansant et énergique que celle qui est aujourd’hui en tête des charts. Véritable tornade pop, elle va chercher jusqu’au plus réticent spectateur de la soirée pour l’inviter à se déhancher sur ses compositions. Une expérience à vivre en live dans son intégralité à voir comme à écouter et qui on en est certains se glissera rapidement dans les playlists de vos soirées festives. En martelant les paroles qu’elle y chante, ses titres pourraient même facilement prendre le statut d’hymnes générationnels.

Dernière candidate en liste et véritable coup de fouet avant de comme elle le dit « Rentrer dormir » voilà que débarque sur scène le tourbillon Aloïse Sauvage. Si le décors d’un plateau de télévision peut pousser un artiste à se transformer, à jouer un jeu de séduction avec la caméra et fausser la partie, il n’en est rien pour cette dernière. Femme énergique, virtuose et sans concession, la chanteuse avait déjà fait l’unanimité au Printemps de Bourges en avril dernier alors que toute la sphère professionnelle ne parlait que de son incroyable performance. Les bruits de couloirs la désignait même comme le meilleur live de cette édition 2019. Ainsi la retrouver dans la liste des révélations de l’année n’est pas si surprenant puisque la musicienne qui croise l’urbain, la pop comme la chanson a su se créer un univers complet. Sur scène, elle n’hésite pas à décoller dans les airs, littéralement, offrir des chorégraphies bluffantes, faire chanter les foules. Ses morceaux imprègnent naturellement une assistance qu’elle sait challenger sans se compromettre. Aloïse Sauvage porte bien son nom: c’est une force de la nature indomptable. Une boule d’énergie créatrice, un raz-de-marée, à voir, écouter et revoir.

Reste à attendre le 14 février pour départager cette jolie sélection.

 

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