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Lulu Van Trapp

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Et toi, comment tu fais des découvertes en musique ?Les supports sont variés, du vinyle au streaming, les possibilités infinies. En ce qui concerne la musique, il est impossible de tout découvrir et écouter. Et pourtant la curiosité est présente, l’envie d’en connaitre d’avantage est bien là. La musique se partage comme un cadeau, se vit collectivement. Comment faire pour toujours en découvrir plus ? D’artistes actuels, aux anciennes pépites, de morceaux cachés aux génies oubliés, il fallait une méthode. On a demande à 16 artistes leurs trucs et astuces pour rester curieux et tomber sous le charme de musique qu’ils n’avaient jamais encore entendues. En espérant que leurs conseils vous aidera à faire de très belles découvertes et à toujours les partager.

Et toi, comment tu découvres de nouveaux morceaux ?

 Fontaines D.C, Carlos O’Connell, guitariste

C’est difficile de penser à autre chose qu’au plus évident mais… j’ai tendance à laisser Spotify le faire un peu pour moi. J’ai l’impression que mon algorithme est bien entrainé. Quand je finis une écoute d’album sur Spotify, j’écoute les chansons recommandées qui suivent et j’en fais des playlists. Mais je fais des playlists pour toutes mes humeurs et j’ajoute les nouveaux morceaux là-dessus ensuite. Et une fois que j’ai plus de temps, je creuse un peu plus. Les gens vont plus trop dans les disquaires pour acheter un vinyle sans l’avoir écouté aujourd’hui. En tout cas, moi non. J’adore les disquaires mais je n’y vais jamais sans savoir ce que je vais y acheter. Je le fais avec les livres par contre. On voyage tellement avec les tournées que je vais toujours dans les petites librairies pour demander l’avis du libraire. Je devrais peut-être le faire avec les vinyles.

FONTAINES D.C. / La Route du Rock 2022 / Crédit : Théophile Le Maitre

Sprints, Karla Shubb, chanteuse

Je galère un peu à vrai dire. Quand j’étais petite, j’achetais des magazines, j’écoutais la radio et je découvrais de nouveaux artistes comme ça. Maintenant, même si tu as les plateformes et les algorithmes, il faut quand même que tu fasses le choix d’aller chercher de nouvelles choses. Donc je continue de regarder dans les magazines ou en ligne. Et c’est un peu pour ça qu’on est très influencés pas le rock 90s où c’était plus facile de découvrir des artistes finalement.

Bagarre

Maître Clap : Spotify, Soundcloud

La Bête : Moi les trends Tiktok. C’est des artistes qui vont dans tous les sens mais avec les morceaux identifiés, tu peux aller les chopper et aller plus loin. Ça m’a amener beaucoup de morceaux, des choses inconnues parfois même anciennes.

Mus : Sinon surfer, se laisser porter par les plateformes, surfer sur le net avec Lycos quoi (rires)

Bagarre au Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Tout album a toujours quelque chose à apporter. –  Asha Lorenz

Sorry

Asha Lorenz : J’aime prendre un album que je ne connais pas chez un disquaire. Et même s’il n’est pas si bon, tout album a toujours quelque chose à apporter. Et si tu t’impliques dans le travail de l’artiste, tu y trouveras toujours quelque chose et c’est satisfaisant. Donc impliquez vous à un artiste.

Louis O’Brien : J’en trouve beaucoup dans des films et des séries.

Le groupe Sorry pendant leur concert au Popup
Sorry – Crédit photo : Louis Comar

Vitalic

Il y a beaucoup de musique qui se transmet avec tes amis, il y a aussi les réseaux sociaux. Comme je fais des DJ sets, je dig, je vais acheter des morceaux sur des distributeurs indépendants et puis aussi j’en découvre en festival et en soirées.

Vitalic - Fnac Live - 2022
Vitalic au Fnac Live 2022 – Crédit photo : Louis Comar

Je pense qu’il y a une forme d’écoute passive de la musique qu’encourage les applications. – Alex Bleacher

Real Estate

Alex Bleecher : Je pense que la meilleure façon de faire est de demander à tes amis ce qu’ils écoutent en ce moment. Aussi en tournée avec des groupes j’écoute toujours ce qu’ils écoutent dans le van. J’en trouve aussi beaucoup aussi sur Spotify. Ca semble être une méthode courante de nos jours. Je mets quelque chose que je veux écouter et je laisse le flow se faire. L’algorithme est assez intelligent sur ce sujet. Mais ce qui est triste c’est que souvent je me souviens pas des noms de ces albums ou des morceaux. Mais si quelqu’un me demande tu écoutes quoi en ce moment ? Je me dirai je connais ce titre, je l’ai écouté en boucle la semaine dernière mais je ne me rappelle pas le nom du groupe. Je pourrai mieux m’engager sur ce sujet mais je pense qu’il y a une forme d’écoute passive de la musique qu’encourage les applications. Sinon pour éviter ça il faut acheter des albums. Je continue d’acheter des albums récents ou pas parce que ça crée un lien. C’est la meilleure façon de faire. Je vais chez le disquaire. Je l’ai fait récemment à Londres, prendre un album que je ne connaissais pas du tout et l’acheter. Comme ça je n’oublie pas le nom.

Martin : J’ai une réponse un peu similaire. Demander à des amis. J’en ai qui font beaucoup de playlists et les postent. Je ne demande rien, je regarde directement. J’ai fait aussi une tournée solo il y a quelques années et on avait fait une énorme playlist participative. Il y avait tellement de choses que ne connaissais pas dessus. Je peux en trouver aléatoirement sur les plateformes et si ça me plait j’irai me renseigner sur les artistes et m’immerger dans leur univers. C’est amusant de découvrir le catalogue de quelqu’un et avoir l’impression de le posséder. Et acheter de la musique c’est bien. Vous devriez le faire aussi. Ce qu’on possède finalement c’est ce qu’on veut le plus écouter. La gratuité c’est cool mais finalement ce n’est pas ce à quoi on tient le plus.  C’est un engagement même si c’est un bon argument pour le capitalisme (rires).

Alex : Finalement les playlists des plateformes nous font nous demander qui choisit mes goûts en musique ? Moi ou une machine ?

Real Estate - showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Real Estate – showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis

 En Attendant Ana, Margaux, chanteuse

Je ne vais pas parler au nom des autres. On a tous des modes et des rythmes de consommation de la musique super différents mais je dirais quand même que de tourner, et donc de voir des concerts tous les soirs, c’est le meilleur moyens de découvrir des groupes. Et puis on peut leur acheter du merch, ça reste le moyen le plus direct de les soutenir !

Julia Holter

Souvent c’est grâce à mon mari parce qu’il trouve toujours des nouveautés. Et je n’en trouve pas tellement par moi-même parce que je ne suis pas dans une période de recherche de ma vie. J’y reviendrai, en ce moment je suis trop occupée. Il prend le temps pour moi. Il achète des albums tout le temps. C’est ma réponse honnête. Parfois j’en trouve quand même en lisant, des amis me donnent des conseils, j’écoute aussi la radio. J’ai aussi trouvé quelques nouveautés dans un disquaire au Japon. J’ai hâte de les écouter.

Spotify, même si on trouve extrêmement injuste la façon dont ils rémunèrent les artistes, qui étouffe la musique émergente. – Rebecca Baby

Lulu Van Trapp, Rebecca, chanteuse

Malheureusement pas mal encore a travers Spotify, même si on trouve extrêmement injuste la façon dont ils rémunèrent les artistes, qui étouffe la musique émergente. En vérité, la plateforme est facile et c’est cool pour faire des playlists et écouter des artistes que tu connais déjà, mais pas trop pour digger. On essaie de s’en détacher. On est la génération YouTube, et en vrai ça reste notre plateforme numéro 1 aussi bien pour la découverte que pour les raretés. Juste marre des pubs quoi. Mais ça reste l’endroit d’internet ou tu peux te perdre pendant des heures dans les clips et trouver de vraies sources d’inspiration. Sinon on va voir énormément de concerts, parfois plusieurs fois par semaine. On a la chance d’être résidents au Point Éphémère et du coup on a juste à sortir de notre studio pour aller voir des artistes géni.ales.aux. Il y a des salles dont on aime particulièrement la programmation, la Boule Noire, la Mécanique Ondulatoire, la Maroquinerie, le Trabendo,… le Tony Collectif aussi, qui est la plus petite et la plus stylée et pointue en terme de prog de tout Paris!

Lulu Van Trapp - Olympia - 2022
Lulu Van Trapp à l’Olympia – Crédit photo : Louis Comar

Warhaus

Je ne suis pas tellement un connaisseur de musique. Quand j’écris un album, je fais justement en sorte de ne rien écouter autours pour rester focaliser sur la musique. Je pense donc que mon conseil serait assez classique : utiliser Internet (rires). Je ne suis pas le genre de personne qui va constamment digger, ça vient directement à moi. Je suis inspiré par la musique, mais parfois je suis gêné de pas assez chercher. Pour moi si tu connais trois bons albums de genres différents tu as assez d’informations pour être créatif en musique. Pour moi, il faut au moins connaitre un album de Bob Dylan et un de Nina Simone !

J’écoute des radio classiques ou en ligne. – Greg Ahee

Protomartyr

Joe Casey : Même si certains ne découvrent pas de nouveautés, il y a tellement de nouveautés en musique que c’est difficile de savoir comment s’y prendre. Je n’ai pas de Spotify and co donc je compte sur mes amis pour me dire ce qui est bien. En tournant aussi dans différents pays on peut demander aux gens s’ils ont des recommandations. Parfois dans d’autres langues.

Greg Ahee : J’ai Spotify et parfois je découvre des choses via cette plateforme mais je trouve toujours ça dégoutant parce que ça se base sur ce que j’aime mais je trouve que c’est trop structuré grosses entreprises. Je me dis que ces immenses boites vole ma data. J’essaie d’éviter ça. Du coup pour éviter ça j’écoute des radio classiques ou en ligne. Les stations locales à Détroit ont pas mal de belles choses. NTS sur internet a de très belles choses.

Fakear

En ce moment c’est Spotify qui me guide. Après c’est Youtube parce que je vais souvent y chercher de la matière et en tombant sur la musique traditionnelle, ça m’oriente vers pas mal de choses. Mon algorithme est vraiment à part maintenant parce que je l’utilise autant pour regarder des vidéos de gamers que pour faire des découvertes. Du coup, il me suggère des choses supers et très diverses. J’ai beaucoup d’heureux accidents, j’utilise aussi beaucoup Spotify : les tracks favoris de certains artistes. Myd par exemple a une super playlist et c’est intéressant de voir ce qu’ils ajoutent. Si je suis un mega fan de Bonobo par exemple, je sais que je vais découvrir de belles choses. Caribou fait ça, et tu peux écouter ce qu’il écoute.  Et c’est plutôt pas mal.

Spotify… chiant. Je préfère demander aux gens qui m’entourent – Lias Saoudi

Lias Saoudi, Fat White Family

J’avais l’habitude de découvrir des choses grâce à Saul. Mon algorithme perso a perdu en qualité depuis qu’il n’est plus dans ma vie [les deux compères ont pris des chemins séparés]. Je ne consacre pas beaucoup de temps à découvrir des nouvelles choses en musique. Spotify… chiant. Je préfère demander aux gens qui m’entourent; avec qui je travaille. Mais je suis en ce moment et depuis longtemps dans une période livre. Quand je veux me relaxer, je lis un livre. Je ne veux rien écouter quand je suis dans cette période là, concentré seulement sur la littérature. Et puis quand je retourne dans mes périodes musicales, je vais réécouter et découvrir de nouvelles choses. Parfois, j’ai l’impression que la musique est responsable de toute ma souffrance donc je préfère m’en éloigner. J’ai l’impression de la détester parfois. Ça n’est pas le cas, mais c’est une impression. C’est un peu comme si tu travaillais dans un restaurant de saucisses, et bien tu n’as pas forcément envie de saucisse au petit déjeuner (rires)

THE FAT WHITE FAMILY CIGALE 2024
©KEVIN GOMBERT

Thérèse

Je découvre des nouveaux sons tout le temps. Mon premier canal, c’est insta, que je digge en masse haha. En fait, j’ai une playlist Spotify qui s’appelle « French Turfu » où je mets mes pépites made in France et que je partage… À force, des artistes se sont passés le mot et me proposent des tracks où viennent me suivre sur insta et je regarde par curiosité… Sinon je suis plein de webzines / pages de magazines / comptes qui ont des sélections super chouettes ! Je demande à ma communauté ce qu’elle écoute, je suis l’actualité des tremplins (Inouïs, Ricard, Zebrock, Francos etc.). Puis of course, à travers ce que mes potes artistes ou non, en France ou à l’inter partagent. Et ils sont d’horizons socio-culturels tellement différents que c’est super riche ! En dehors des réseaux, je checke souvent ce que l’algo Spotify me propose (c’est plus ou moins pertinent). Et sinon, je shazame volontiers au restau, ciné même quand je ne capte pas haha… Je mate les affiches dans la rue, dans les chiottes de bars haha ! Franchement il suffit d’ouvrir les yeux à Paname pour découvrir des nouveaux sons…! Le plus dur c’est de ne pas être frustrée par l’incapacité de tout écouter !

Thérèse
crédit : Pénélope Bonneau Rouis

Jai, Tora

Personnellement j’utilise beaucoup Bandcamp et c’est une bonne façon de faire des découvertes en dehors de la bulle de l’algorithme streaming. Ceci dit, les suggestions d’algorithme et des radios fonctionnent très bien de nos jours et tu peux y trouver une quantité sans fin de musique brillante. J’aime toujours visiter les disquaires quand je suis à l’étranger car ils sont généralement de bons conseils et que tu trouveras des choses très différentes de ce que tu as chez toi. L’uatre chose à faire c’est d’aller en clubs, concerts et festivals. Comme ça en plus de faire des découvertes tu défends la musique live.

St Graal


 

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Lulu Van Trapp - Maroquinerie - 2022
Lulu Van Trapp à la Maroquinerie – Crédit photo : Louis Comar

Reportée à deux reprises, le 7 avril 2022 avait enfin lieu la release party à la Maroquinerie de Paris du premier album des Lulu Van Trapp : I’m not here to save the world. Véritable pépite pop-rock et baroque, le charismatique quartet n’a pas cessé de tourner l’année passée jusqu’à jouer en premier partie de Last Train à l’Olympia le mois dernier. Ce « Bal de l’Amour » dans la mythique salle parisienne s’annonçait comme une consécration absolue pour les Lulu. Alors, près d’un an après la sortie d’un  bouillon musical prodigieux, de teasings et de tournée, débrief d’une soirée très attendue.

Lulu au Far West

20h, la salle s’éteint, il n’y a qu’une vingtaine de personnes puis une batterie, une basse et deux guitares sur le par-terre de la fosse. La mise en scène prévue par Lulu Van Trapp mène les Agamemnonz, groupe instrumental de surf-rock western (rien que ça), à jouer dans la fosse. Vêtus de leurs plus belles robes, les quatre rouennais offrent un set vitaminé et solaire apprécié d’un public grandissant. Après 40 minutes de chorégraphies endiablées, les Agamemnonz laissent une Maroquinerie pleine à craquer, chauffée à bloc pour accueillir les stars de la soirée.

Que le bal commence

Les membres du public acclament leurs rockeurs préférés alors qu’aux grilles entourant la scène a été ajoutée une avancée dans la fosse. Enfin, Lulu Van Trapp investit le plateau sous une pluie d’applaudissements. Début de set calme derrière ces barreaux de désir bestial. Rebecca, la chanteuse, débute ses danses aphrodisiaques et le public parisien chante à tue tête. Puis, lorsque les grilles, finalement peu exploitées (à notre grand regret), disparaissent, le quartet enchaîne ses titres les plus rock et énergiques. Lulu, Valley of Love et Brazil s’enchaînent et mettent le feu à la Maroquinerie. À l’image des quatre copains qui mettent toute leur âme dans leur prestation de ce soir, la salle parisienne brûle de désir.

STRIP – TEASE SURPRISE

Aux grandes occasions, de grands moyens ! Les Lulu Van Trapp ont réservé à leurs fans de nombreuses surprises pour le Bal de l’Amour. De ce magnifique moment acoustique exécuté dans un silence d’or aux deux nouveautés interprétées ce soir, le public de la Maroquinerie a été régalé. Puis comment ne pas évoquer la performance de Love on the Brain (cover de Rihanna) qui restera longtemps dans la tête des spectateurs. En effet, après avoir dédicacé cette chanson à la France Insoumise, six danseur.ses nu.es ont débarqué sur scène pour se mouvoir au rythme de la sensualité du titre. Moment suspendu, parfait pour préparer le terrain au morceau phare du jeune groupe: Les Mots d’Amour. Ce titre aux allures de tube des années 80 finit de mettre tout le monde d’accord et amorce la fin du concert.

AMOUR, TOUJOURS ?

Ce soir, les Lulu Van Trapp avaient mis les petits plats dans les grands et s’étaient préparés d’arrache-pied pour leur Maroquinerie à guichets fermés. Ce moment tellement attendu par les musiciens ne leur a peut-être pas laissé le temps de profiter pleinement de leur soirée. Une pression pas tout à fait redescendue s’est laissée ressentir et quelques bémols ressortent de ce show bien huilé. Rien de grave, la sympathie, la joie et l’abnégation totale du groupe à sa musique sont venimeuses. Bien qu’un peu jeune dans sa globalité, le Bal de l’Amour était une superbe réussite.

Lulu Van Trapp a entièrement conquis la Maroquinerie, sous le charme après un set chargé en surprises et marqué de moments fascinants. La prestance du groupe français est indéniable et leur talent scénique évident. De plus, les titres sont tous aussi réussis les uns que les autres. Les quatre copains auraient surement gagné à en mettre un peu moins dans un tout déjà bien fourni, mais ce n’est pas grave. Les Lulu sont doués, c’est certain. Et s’ils n’étaient pas là pour sauver le monde, ils ont bien réussi à sauver l’amour et la Maroquinerie le temps d’un bal tellement spécial.


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Sur la Vague (Rock En Seine) – MNNQNS, Lulu Van Trapp, November Ultra et Oracle Sisters enflamment cette deuxième soirée de festival

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A défaut d’avoir pu organiser une édition classique du prisé festival parisien Rock en Seine, les organisateurs se sont débrouillés pour permettre à ceux à qui le rock avait trop manqué de pouvoir vivre de belles soirées aux côtés des talents émergents du club Avant Seine. Complet en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’évènement a même été déplacé dans une salle à plus grande capacité (Le Bridge) que prévu initialement (Le Flow) afin de satisfaire le grand nombre. Nous étions présent pour cette deuxième soirée à la programmation plus que prometteuse.

November Ultra, un show intimiste et poétique

19h30, les lumières s’éteignent, le public parti en quête d’une bière se rapproche de la scène tandis que November Ultra entre sous les applaudissements. La jeune chanteuse salue son audience, émue de cet accueil chaleureux et débute son set seule avec son clavier et sa guitare. Dès les première notes, le public comprend pourquoi November Ultra est un talent émergent: sa sublime voix envoute et enchante le Bridge en un instant. Sa pop douce et personnelle conquit autant que les moments que prend la musicienne pour interagir avec son audience. Elle est très fière et surtout très émue d’être présente ici ce soir. Malgré quelques petits problèmes techniques, November Ultra ne perd pas pied et propose même une interprétation a capella imprévue d’une belle chanson espagnole. Après des derniers remerciements chaleureux et sincères, l’attachante musicienne termine son passage avec son titre far « Soft and Tender » que le public reprend en cœur. November Ultra est si émue qu’elle n’en parvient presque plus à chanter et annonce qu’elle se sent « comme Ariana Grande ». Elle quitte un Bridge conquis et attendri sous un tonnerre d’applaudissements pour laisser la place aux Oracle Sisters.

Une sympathique parenthèse folk avec les Oracle Sisters

Place maintenant au trio franco/finlandais (et autre ?) de folk Oracle Sisters. Les musiciens accompagnés d’une claviériste et d’un bassiste proposent une musique plaisante et rythmée, parfaite pour clôturer les grandes vacances. Des titres ensoleillés se suivent et ravissent une audience attentive qui commence à danser. Le set des Oracle Sisters est ponctué des titres de leurs deux EP (Paris I et Paris II) ainsi que d’une de leurs dernière sortie. Le groupe fait monter la température d’un cran bien que leur performance s’essouffle légèrement en fin de set. Les Oracle Sisters ont été appréciés par l’audience et laissent la scène après 40 min agréables en leur compagnie.

Puis « Sur la Vague » se transforme en tsunami avec Lulu Van Trapp

Il n’y a pas à dire, le groupe de pop-rock Lulu Van Trapp était vraiment très attendu ce soir. Et cela se comprend pleinement. La fosse est déjà plus dense alors que les dernières notes de « Walk Away » des Franz Ferdinand résonnent dans la salle. Les Lulu entrent sur scène et débute leur set par Brazil, une pépite rock 80’s de leur superbe LP I’m not here to save the world. Les premiers pogos se dessinent dans la foule et les titres du groupe sont repris en cœur par une bonne partie de l’audience. Les membres de Lulu Van Trapp ont une prestance scénique exceptionnel à laquelle le public du Bridge est tout à fait réceptif. Les différents morceaux de leur album sont accueillis à bras grands ouverts et les Lulu n’hésitent pas à faire chanter le public sur leur génial single Les mots d’amour. Sur la Vague a très chaud et l’audience est ravie. Les musiciens le sont aussi: Rebecca la chanteuse s’invitent dans les premiers rangs sur l’énergique Lulu et participe avec entrain aux pogos. Le jeu de scène de la frontwoman fait effet mais ses acolytes ne sont pas en manque, tous assurent le show à merveille. Lulu Van Trapp termine son set par la très belle Prom Night qui prend une ampleur bien plus conséquente en live. Le public est survolté et est définitivement tombé sous le charme de cette performance et des musiciens de Lulu Van Trapp. Le Bridge est plus qu’échauffé, il est temps d’accueillir la tête d’affiche de la soirée.

 

MNNQNS et son punk rock clôturent avec brio cette deuxième soirée de Sur la Vague

Le groupe français n’est plus a présenté. La preuve, certains membres du public portent leur merchandising. Membre du Club Avant Seine il y a quelques années, c’est une chance que nous avons de les avoir pour le clap de fin de cette soirée. Vous l’aurez compris, MNNQNS est très attendu ce soir. Les rockeurs sont à peine rentrés sur scène que les disto et les gros riffs de basse se font déjà entendre. Une petite troupe d’irréductible pogoteur dans les premiers rangs prennent plaisir à danser au rythme des titres du groupe. If only they could, interprétée dès la deuxième position met définitivement le feu à la fosse, et cela ne s’arrêtera d’ailleurs pas. Les musiciens sont habitués à la scène et proposent une performance des plus punk. Lorsque les riffs énervés n’habillent pas le concert des MNNQNS, se sont des interludes noisy/psychés qui viennent élever cette leçon de rock. Sur Idle Threat (composé avec leurs amis des Psychotic Monks) les musiciens sont déchainés mais il faut attendre l’ultime titre de leur set pour qu’Adrian (chant et guitare) traverse la foule pour débuter un voyage déchaîné. Pogos, puis slam pour finir par terre devant la scène tandis qu’un homme du premier rang s’est pris un coup malencontreux du guitariste et que le bassiste s’est hissé en haut des enceintes. Sueur, sang, bière et rock’n’roll ; qu’attendre de plus venant de MNNQNS ?

Une belle réussite pour Sur la Vague et ses talents émergents

Cette soirée fut sans surprise, très réussie. Les talents émergents du club Avant Seine portent bien leurs noms et méritent davantage de visibilité. Ils ont chacun su conquérir une audience en soif de musique et de rock. La soirée organisée par Rock en Seine était un parfait substitut à l’absence du festival parisien et a permis la découverte en live (ou la découverte tout simplement) de musiciens talentueux et de leurs univers. Nous sommes impatients de pouvoir les retrouver à l’occasion d’autres concerts mais aussi de voir ce que Rock en Seine nous propose pour sa prochaine édition, qui sera nous l’espérons aussi bonne qu’étaient les musiciens ce soir.


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