Tag

folk

Browsing

L’actualité est chargée, le monde boue. La politique affole la planète France, épuisée et survoltée, qui passe ses nuits entre angoisses et insomnies se demandant à quoi ressembleront nos vie si  le pire venait au pouvoir (le pire c’est toujours le RN évidemment) … En ce mois de juin, pluvieux, presque hivernal, la grisaille ne nous laisse pas respirer, la planète et le climat rendent les mauvais traitements qu’on leur inflige. Une humidité sans fin s’ajoute à nos angoisses, nos peurs personnelles, nos problématiques. Et tout pourrait faire suffoquer. C’est pourquoi, pour préserver nos santés mentales, entre deux instants de débats et de réflexions, il faut appuyer sur le bouton Stop. Et à la place, appuyer sur Play sur vos plateformes et platines. On pourrait vous conseiller quelques albums politisés mais il faudra surtout prendre le large, et pour ça rien de mieux que ces quelques artistes apaisants à glisser dans vos playlists. On la compose de nouveautés pour en profiter pour faire des découvertes. Inspirez, expirez, soufflez… et allez voter !

La playlist douce pour soigner ses angoisses avant les électionsAngus & Julia Stone – faire un tour à « Cape Forestier »

La fratrie australienne revenait avec son sixième album studio  au mois de mai pour proposer un voyage maritime et intime. L’album permet de voguer en eaux calmes. Calme, quel joli mot. Dès son second titre « Down to the sea », l’album permet une s’échapper à coup de très jolies balades à la construction parfaite. Comme sur des vagues, le duo à l’alliance de voix parfaites, sait créer un rythme naturel dont la beauté ne peut être remise en question. En les découvrant sur scène au Grand Rex le 15 juin dernier, l’évidence venait frapper à nos oreilles : la voix de Julia Stone est de ces trésors qu’on irait déterrer dans les fonds maritimes. Les compères ont été élevés par un père musicien qui avait un groupe de reprises pour mariage , de quoi leur faire croire avant de connaître les grands noms de la musique que papa avait créé des morceaux des Beatles ou encore de Queen ! On pourra en sourire, il n’empêche qu’être biberonné aux classiques permet une discographie de sans faute. Facile d’accès, naturellement belle, cette dernière respire l’osmose entre deux êtres. Cette invitation à voguer, c’est précisément ce qui est aujourd’hui nécessaire. A écouter en boucle.

Leif Vollebekk – une « Revelation » qui fait du bien

Il faudra certes attendre le 27 septembre pour découvrir toutes les « Revelation » – le nom de son nouvel album- que Leif Volbekk a à nous faire. Néanmoins, son premier extrait « Moondog » permet déjà un aperçu bienvenu de la pause que cet opus à la folk parfaite saura nous proposer. L’artiste originaire d’Ottawa qui vit aujourd’hui à Montréal où la scène est d’une densité et d’une pluralité exemplaire rencontrait le succès en 2017 avec son premier album « Twin Solitude ». L’occasion de se replonger dans sa discographie qui sait faire vibrer les guitares acoustiques et évoque comme nul autre l’introspection. Multi-instrumentiste, Leif Vollebekk est l’ami qui vous veut du bien alors que piano, guitare, orgue, harmonica ou encore accordéon viennent peupler les rêveries éveillées de notre hôte à la voix apaisante. Impossible de s’en lasser.

J. Bernardt – souffler « Contigo » (avec toi en espagnol)

Si en France la météo ne nous souri pas, peut-être trouverons-nous quelques rayons de soleil en Espagne. C’est en quelque sorte ce que propose J.Bernardt. La moitié de Balthazar garde en solo son élégance redoutable. S’il y chante en anglais, on y trouve toute la beauté d’un jet teinté de titres épiques. Dramatique dans son approche ? Possible mais surtout une production renversante, une capacité à créer un album à l’harmonie parfaite. Les titres savent prendre leur temps alors que les notes sont placées avec une précision quasi mathématique. Chez Balthazar tout n’est que luxe et beauté sans jamais se rendre inaccessible. On retrouve la même capacité à créer chez J. Bernardt, les couleur chaudes sont présentes, nos têtes envahies d’un bain de lumière et du sentiment que le chaos ne saura jamais nous atteindre. Un album d’utilité publique donc.

Villagers – en attendant « That Golden time »

Pourrait-on seulement un jour dire suffisamment de bien de la musique de Villagers ? Probablement jamais, teintée de velours, elle a la légèreté des ailes de papillon qui habillent la pochette de son opus « That Golden Time » paru le 10 mai dernier. Quelques jours avant la sortie de son opus, il dévoilait le titre « I Want what I don’t need ». Un morceau qu’il expliquait : « Il aborde de façon tragicomique le concept du libre arbitre, de l’humilité intellectuelle et de la marchandisation des choses sacrées. » Il en profite pour remettre en question l’idée souvent portée par Internet que nous avons besoin de la validation d’autrui pour faire nos choix.Un concept qui colle plutôt à l’actualité vous en conviendrez. Sa liberté, Conor O’Brien de son vrai nom,  l’applique tout particulièrement dans cet opus réalisé en solo. Au lieu de simplement vous parler du sous-texte de l’album, il serait encore mieux de vous proposer de mettre l’album, fermer vos yeux et de vous laisser porter par la douceur d’une voix et des arrangements qui touchent droit au cœur, doucement, un battement à la fois.

King Krule – Dire au monde « SHHHHHH! »

Enfin une belle surprise ! King Krule revient le 20 juin avec un EP inattendu intitulé « SHHHHHH! ».  Une sortie qui suit d’un an son dernier album « Space Heavy ». Bien sûr, les 4 titres qui le composent sont bien plus costauds et obscures que les précédents artistes qui peuplent cette playlist où le calme règne en maître. Pour autant, la capacité créative du musicien et son efficacité à se renouveler invitent à un monde complexe qui transporte immédiatement vos pensées. On y retrouve quatre morceaux prisés des fans et jusqu’alors très difficiles à trouver puisque uniquement disponibles sur flexi-discs vendus en édition limités sur la tournée « SHHHHHH! » datant de 2023. Un cadeau donc, sauvage et puissant qui met en lumière la redoutable efficacité de King Krule en matière de compositions. « Whaleshark » sera le moment de douceur attendu avec son rythme ralenti qui permet à la voix grave et inimitable de notre hôte de prendre toute son ampleur. La sortie inattendue dont nous avions besoin pour faire le plein d’ondes positives avant de suivre à nouveau l’actualité.

Fink – Pour trouver un peu de « Beauty in your wake »

Il faudra attendre le 7 juillet pour que Fink nous offre un peu de beauté au réveil. En espérant pouvoir en dire autant le 8 juillet. Pour autant les premiers extraits dévoilés appellent déjà à l’apaisement le plus total. Sur l’album et dès le premier titre « What would you call yourself » on retrouve la grâce créatrice que l’on adore chez Sufjan Stevens et autre José Gonzales. Fin Greenal de son nom complet démarre sa carrière en 1997, sans surprise chez un label synonyme d’excellence : Ninja Tunes. Ses premiers pas se font dans le monde de l’électro avant de devenir folk alternative en trio cette fois, au milieu des années 2000. Cinéma et séries télévisées s’arrachent alors leur titres pour habiller leurs univers ( on les entend notamment dans The Walking Dead ou encore True Detective). Et puis viennent les collaborations : il écrit pour Amy Winehouse, Ben Howard, John Legend … Avec un tel pedigrees, on ne pouvait qu’attendre le meilleur : une folk à pas de velours, douce comme un réveil bercé de soleil qui efface les restes du cauchemar de la nuit. En espérant que le monde prendra bientôt exemple sur cet opus, on peut l’écouter en boucle et laisser un peu de soleil envahir nos esprits embrumés.


Et toi, comment tu fais des découvertes en musique ?

Et toi, comment tu fais des découvertes en musique ? On a demandé à 16 artistes !

Les supports sont variés, du vinyle au streaming, les possibilités infinies. En ce qui concerne…

Adrianne Lenker - Credit : Germaine Dunes

Adrianne Lenker conjugue aimer au futur pour « Bright Future » (chronique)

Aimer Big Thief, c’est faire partie d’une communauté. On y partage un amour de la…

bill ryder jones

Bill Ryder Jones : L’interview très honnête pour « Iechyd Da »

Ce 12 janvier sortait « Iechyd Da », un toast à la bonne santé par l’incroyable Bill…

Geoffrey Le Gouaziou (2) 1920x600 @Célia Le Goaziou
Geoffrey Le Gouaziou @Célia Le Goaziou

Originaire de Nantes, Geoffrey le Goaziou, est un véritable passionné de folk. Sensible aux mélodies travaillées, aux émotions brutes taillées comme du diamant et à la guitare sèche, le prodige ensorcelle avec sa voix de velours et ses accords qui touchent droit au cœur. Membre du collectif la Folk Station, il officie seul en configuration guitare / voix et évoque nostalgie et grands espaces au court de compositions aussi sensibles qu’intimistes.  Le 22 avril il publiera son premier album « Somewhere Quiet ». Pour donner un aperçu de son univers à fleur de peau et enivrant, le chanteur nous a offert une très belle séance acoustique en direct du disquaire de la rédac’ The Mixtape dans le quartier des Abbesses.

Découvrez et laissez vous charmer par les titres « Bili », «  »Somewhere Quiet » et « Shell », un mini concert en ligne tout en douceur.

Découvrez la session acoustique de Geoffrey Le Goaziou

Vidéo et montage : Théophile Le Maitre – Merci beaucoup pour ce beau travail

The Mixtape : 32 rue des Trois Frères 75018 Paris


seyes

Seyes : Découvre en exclu la très belle session acoustique de « Beauty Dies » ( frissons et beauté au programme )

Le 17 janvier 2020, le duo Seyes sortait son tout premier album : « Beauty Dies ».…

I AM STRAMGRAM 2018 album tentacles

I AM STRAMGRAM : « C’est un peu Les « Goonies », t’as trouvé un trésor cool » (Interview et Live)

Gagnant de l’édition 2016 du Prix Ricard, I AM STRAMGRAM a sorti il y a peu…

Naya: Découvrez la très jolie session acoustique de « Girl on the Moon »

  Lorsque l’on rencontre Naya, ce que l’on voit c’est avant tout une jeune fille…


 

Bartleby Delicate Deadly Sadly WhateverBartleby Delicate nous a habitué à la perfection, rien de plus, rien de moins. La talentueux musicien allie toujours raffinement et capacité à composer. Avec ses intonations folk qui côtoient la pop onirique, il touche directement au coeur ceux qui l’écoutent. Dans l’univers de cet artiste entier, la délicatesse est effectivement mot d’ordre, vous étiez prévenu dès le titre.

L’ancien chanteur de Seed to Tree frappe fort à chaque titre et s’installe naturellement dans les têtes et les playlists.  De « Sibling » à « A Little less home » en passant par « Beyond good and evil » ou encore le plus récent « Plastic Flowers », le musicien a su se conférer un univers à part sous forme de cocon qui n’aurait pas à rougir face à des musiciens comme Elliot Smith, Big Thief ou encore Half Moon Run.

Parce qu’il fallait bien apporter un peu de beauté dans ce bas monde, le voici de retour le 14 mai 2021 avec un EP à écouter en mode repeat « Deadly Sadly Wathever ».  En distillant un message de paix, en s’interrogeant sur son droit à s’exprimer en raison de son statut d’homme blanc cis-genre, Bartleby Delicate plonge son auditeur dans un monde où la bienveillance est enfin mot d’ordre. Il n’hésite pourtant pas à user du second degrés expliquant même : « Aussi dramatique que tout puisse paraître parfois, l’humour est une force. »

Le voilà donc de retour avec le titre « Sleeping song », une berceuse onirique qu’il est bon de retrouver. Plus qu’un simple titre, cette pépite s’avère être une expérience essentielle, une forme d’oasis dans un désert de lassitude. Une forme de réponse face à la violence de ce monde qui parfois subjugue. Pour vous faire entrer dans sa bulle , il crée une boucle instrumentale qui se répètera jusqu’aux dernières secondes de ce morceau clairement abouti. Le rêve y est forcément mot d’ordre alors que le clip aux dessins enfantins qui l’accompagne ne fait qu’ajouter une touche de magie à un moment que l’on souhaite garder pour toujours. Appropriez vous ce morceau, il a été construit pour devenir votre meilleur ami la nuit, lorsque l’on regarde la noirceur du ciel en rêvant de toucher les étoiles.

Découvrez le clip de « Sleeping song »


bartleby delicate

Bartleby Delicate : Découvrez en exclusivité le clip à fleur de peau de « Plastic Flowers »

Bartleby Delicate, nous avions eu la chance de le découvrir au Crossroads Festival de Roubaix.…

BLACK LILYS

Sélection découvertes: 7 artistes français d’indie pop dont vous allez être fous

Nos artistes français ont du talent. Si la pluralité musicale se retrouve souvent du côté…

bartleby delicate

Bartleby Delicate: « Le rôle de l’artiste est de remettre en question la routine et les habitudes de notre vie » (Interview)

Révélation folk de l’année, Bartleby Delicate enivre avec ses compositions harmoniques et sublimes. L’ancien leader…

Hugo Barriol la maroquinnerie 2019

Hugo Barriol, vous le connaissez sans doute déjà. Son premier album « Yellow » sorti en février 2019 était une merveille de raffinement folk. Joliment écrit, délicat, nuancé, cette pépite profitait de l’incroyable voix de son compositeur à la fois grave et apaisante.

C’est d’ailleurs en live que le musicien convainc, un passage à la Maroquinerie de Paris avait fini de conquérir nos cœurs alors qu’humour s’enchaînait avec frissons, rêveries éveillées, cocon chaleureux et incapacité de détourner les yeux de la scène.  Si le musicien a une telle capacité à envoûter son audience c’est peut-être aussi parce qu’il a fait ses début face au plus sévère des publics. En effet, cet originaire de Saint-Etienne s’est fait connaitre et repéré par sa maison de disques sur les quais du métro parisien. Un passage qui lui a permis de trouver sa voix, passant de la batterie à la guitare sèche voix pour mieux sublimer ses influences de l’immense Patrick Watson à Bon Iver. Son autre source d’inspiration c’est aussi le voyage : les paysages australiens et londoniens peuplent ses paroles et ses riffs. Ils les habitent à tel point qu’il est possible de prendre les routes, backpack sur le dos, en écoutant simplement son album et ce sans bouger de chez soi (Hugo Barriol aurait dû être la réponse en confinement finalement).

Après un début si prometteur, nous attendions, tous, évidemment, la suite du programme. Et là voici enfin !

Un premier single et un EP à venir !

En novembre, le chanteur revient avec un tout nouvel EP « Hey Love ».  Au programme 4 titres (très joliment) écrits, enregistrés dans l’église où a également été enregistré « Yellow ». Un an plus tard, le musicien espère bien s’être encore bonifié. Pour mettre toutes les chances de son côté, il est d’ailleurs allé vivre à Londres, pour se frotter aux meilleurs compositeurs folk, s’imprégner de cette culture. Un choix logique puisque notre frenchy s’était déjà offert quelques très belles premières parties dont celle de Glen Hansard. En sort une galette sublime où voix aérienne se conjugue avec guitare sèche maîtrisées, riffs entraînants, refrains accrocheurs, douceur sans fin et mélodies à fleur de peau.

Un premier extrait « Stay » vous en donnera d’ailleurs la preuve. Il est accompagné d’un clip qui joue sur les ombres et lumières comme sait si bien le faire le musicien avec ses accords.  Pour tomber follement amoureux de ce nouveau titre, il suffit de cliquer sur lecture. De rien.


Découvrez le clip de « Stay »


3 artistes folk / rock français qui sentent bon l’Amérique fantasmée

Qui a dit que seule l’Amérique était capable de produire des musiciens aux voix aussi…

Chris Garneau dévoile le clip de Little While: pop baroque et folk au programme pour sublimer l’hiver qui s’installe

  « Tu ne peux pas te laisser drainer par la noirceur d’une autre personne .…

Hugo Barriol la maroquinnerie 2019

Hugo Barriol à la Maroquinnerie de paris: voyage inoubliable en terre folk

Vous êtes dans le métro parisien, votre journée à été longue, vous rentrez du travail.…