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ANANDA 2020
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Artiste accompli et multi-facettes, Ananda vous invite à avancer et rester créatif malgré tout. Et mine de rien, en cette période exceptionnelle alors qu’un premier concert à la Laiterie de Strasbourg a prouvé par l’image combien rassemblement musical et distanciation sociale vont mal ensemble, le message de « Carry on » paraît plus pertinent que jamais.

Il faut dire que le confinement a permis à l’artiste d’être particulièrement prolifique : ce nouveau titre a été enregistré et mixé dans son studio aménagé dans son grenier ( voilà une installation fort pratique par les temps qui courent) . Co-mixé avec Tom Plé et masterisé par Alex Gopher, il s’appuie sur un électro qualitatif, moderne, bien écrit, envoûtant et aérien. Difficile de ne pas s’arrêter sur ce morceau qui invite tant à danser qu’à l’introspection et au refrain incroyablement accrocheur.  Ananda a l’esthétique de l’art moderne, lorsque clip et morceau s’additionnent, le résultat pourrait bien trouver sa place dans les plus grands musées du Monde, du centre Pompidou au Moma de New-York. L’art comme méthode d’expression pour dévoiler un cheminement personnel alors que le Monde s’est effrité ? C’est une piste de réponse (bienvenue) que nous propose ici Ananda.

Entièrement indépendant, il profite d’une incroyable capacité à se renouveler. Un tour d’écoute de ses précédentes pépites suffit à prouver de façon indéniable l’incroyable talent qui habite cet homme à la voix aussi grave qu’apaisante. Le titre « Daddy », magnifique promenade pop folk sortie en 2015, vaut toujours le détour et devrait enchanter votre oreille.

La musique n’est pas statique, elle se renouvelle et est le miroir de nos sentiments. Les artistes en sont les traducteurs. Ananda l’a bien compris. Il sortira d’ailleurs un nouvel album à l’automne 2020 au cour duquel il questionnera notre rapport au temps et à l’environnement. Qu’il est bon de rester en perpétuel questionnement.


Découvrez le clip de « Carry On »


Bonus (re) découvrez le titre « Daddy » d’Ananda

 


Paris, la boule noire, 3 novembre 2019.

Nina June: pop d’Amsterdam

 « Cette chanson rappelle qu’il faut toujours être en mouvement » voilà qui va bien à Nina June qui ouvre pour The Franklin Electric ce soir. Avec une voix claire et aidée d’un simple clavier,  la belle hollandaise envoûte une Boule Noire bien trop vide pour la qualité du spectacle qui y est proposée ce soir. Ce soir d’ailleurs, le Canada et les Pays-Bas se rencontrent. C’est sûrement parce qu’on ne connaît pas assez les merveilles musicales qui sortent de ces beaux pays que le mot est trop peu passé. Le plus on est de fous dit le proverbe. Et bien il ment. Religieusement à l’écoute, ceux qui ont fait le choix judicieux de se déplacer ce soir se délectent des notes merveilleuses qui émanent de la scène. En grande prêtresse, la blonde à la combinaison pantalon rose prend le temps de communiquer entre chaque morceaux et transperce les cœurs. Les mélodies touchent la pop aériennes, se font une place dans les têtes, chantent avec douceur le mouvement et l’hiver. Il fait noir dehors, l’automne sent la mélancolie. Elle est ici sublimée. On pense à Agnes Obel évidemment alors que la chanteuse monte dans les aigus sans jamais surjouer ni se contenter d’imiter. Et lorsque la pop se fait plus entêtante, on pense volontiers à Sia et autres Kathy Perry. Un moment intime, sincèrement beau qui transforme la boule noire en un foyer chaleureux propre à l’introspection.

The Franklin Electric: concert folk et live amical

 


The Franklin Electric commencent fort. La salle se lève d’un bon alors qu’un premier titre énergique fait immédiatement danser ses adeptes. Le chanteur prend d’ailleurs la température: « Ça va ?» balance-t-il dès son premier essai. Communiquant comme on sait l’être outre Atlantique, voila notre chanteur qui se place au clavier pour interpréter un titre issu de son premier album. Surprise ( ou pas c’était attendu) la magie opère. Franklin Electric crée de ces musiques d’espace qui massent votre cerveau, appellent votre cœur à manquer un battement le temps de mieux écouter une note. Les lumières roses et tamisées illuminent notre quatuor folk.

« On n’est pas venu depuis longtemps mais Paris est le dernier arrêt de notre marathon à travers l’Europe. » avant de poursuivre « Nous étions dans le 11 ème arrondissement le soir où il y a eu l’attaque au Bataclan, nous avons une véritable histoire d’amour avec votre ville. » Le temps de souhaiter un bon anniversaire à Sandra, une de ces amies que l’on se fait sur la route et voilà que le groupe enchaîne sur « I’ve been here before » bande originale idéale s’il en est pour enchanter vos road trips. Sur ces nouveaux morceaux, le groupe qui prend le temps de demander au public s’il souhaite lui poser une question, se fait plus pop que sur sa dernière galette « Blue cellings ». Moins folk, moins arien mais également plus abordable à un large public. Pas le temps de se reposer avec nos showmen. D’ailleurs chanteur et guitariste descendent dans la foule pour interpréter en son centre le titre « In your heart, In your mind ». La foule l’encercle, se délecte de chaque seconde.

La voilà dans son salon et les visages inconnus deviennent à présent des visages amis unis par la force de mélodies puissantes et savamment portées par nos canadiens. Et il est enfin l’heure d’écouter « Just like you », extrait de « Blue cellings », parfait album folk qui s’offre le luxe d’être spectaculaire de bout en bout. Les titres de cette opus manquent d’ailleurs cruellement à ce show, seul ombre au tableau d’une performance particulièrement calibrée et rudement menée par ces sympathiques musiciens. Avec la force de ses titres, The Franklin Electric méritent une Boule Noire pleine à craquer, il ne serait que justice que lors de leur prochain concert parisien, le show se joue à guichets fermés. Si justice doit être prochainement rendue, on ne peut que se réjouir d’avoir pu profiter de ce trésor en petit comité, entre amis en se murmurant les paroles comme un secret que l’on partagerait.