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Ricard live music 2018 MNNQNS

Jeudi 12 avril 2018, un anniversaire, on fête les 30 ans d’investissement pour la musique de la Société Ricard SA Live Music. Le concert à lieu à la Gaîté Lyrique à Paris mais pas de panique, ce n’est que la première date des 10 concerts de la tournée prévue pour l’occasion. 

Ils nous ont fait danser plus d’une fois à la fête de la musique avec des groupes emblématiques et c’est sans surprise que leur boom d’anniversaire rivalise avec toutes celles de tes meilleurs potes. La Société Ricard Live Music fonce, musique à fond, Ricard à la main, aucune crise de la trentaine à l’horizon.

Ricard live music 2018 MNNQNS

La société Ricard SA live music c’est aussi un tremplin pour les jeunes artistes. A l’occasion de leurs 30 ans, ils nous présentent les protégés de la promo 2018 : MNNQNS. C’est avec un rock british et détonnant que les 4 musiciens ont convaincu le Prix Ricard SA Live Music de leur faire confiance.

Le groupe enchaîne les morceaux de leur premier EP « Advertisement » qui sort ce vendredi 13 avril 2018, joue avec la réverbération et des phrases parfois criées, parfois lues langoureusement mais pas avec le public. Ils performent entre eux, pour eux et tant pis pour toi qui aurait voulu laisser s’exprimer ton côté rock’n’roll au rythme de leur musique.

Du coup, MNNQNS laisse à Moodoïd une foule stoïque quasi inanimée qui s’applique à boire son Ricard en attendant la suite.

Sourires candides et paillettes sur visages d’anges. Très vite, Moodoïd investit la scène et brille de mille feux avec des sons rock et des textes psychédéliques auxquels viennent se mêler des percussions qui invoquent la chaleur et la sensualité d’un soleil brulant. Le rythme est parfait pour entamer un déhanché au rythme de ceux offerts par le groupe sur scène.

Invitations à la fessée à foison balancées de manières détachée par un Pablo Padovani à la voix presque innocente, une chose est sûre, Moodoïd n’à pas froid aux yeux et nous on commence à avoir très chaud. Le moment idéal pour accueillir Catherine Ringer.

Du haut de mes 21 ans, les Rita Mitsouko c’est deux choses : les voyages dans la voiture familiale, le volume que l’on monte quand passe Andy et des heures de chorégraphie que tu connais maintenant par coeur sur Marcia Baila devant Just Dance.

Mais aujourd’hui, si la musique cherche un dieu, elle est une femme et elle s’appelle Catherine Ringer. Quand elle parle, tout le monde se tait pour ne rien rater.

Catherine livre un spectacle aux allures de roman musical qui se prolonge sur 11 morceaux. L’histoire débute dans un studio d’enregistrement à Essaouira que l’on quitte en moto pour rencontrer une jeune adolescente amoureuse pour la première fois, pour se rappeler que tout va mieux mais que ce sentiment n’est pas éternel, pour converser avec les couleurs avec un passage obligé par un hommage (poignant) à Fred Chichin.

Le public, bouche bée et sourire en coin reste ahuri face à cette tornade d’énergie qui garde la tête haute, qui virevolte et qui n’à aucun complexe quand elle s’assure qu’elle peut enlever ses chaussettes.

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Cette prestation à des allures de prophétie quand sont lancées les premières notes de la très célèbre chanson Andy que l’on accompagne à tue-tête depuis 32 années en félicitant Andy de n’avoir toujours pas dit oui juste pour l’écouter une fois de plus.

Et pour faire durer le plaisir, on se laisse rêver à une chance d’entendre à nouveau du Rita Mitsouko dans une salle de concert le 29 novembre 2018 à l’Olympia avec Dernier Métro de The Pirouettes (qui sait ?).

Si vous avez raté cette soirée, vous pouvez toujours vous rattraper avec les concerts à Nancy, Caen, Grenoble, Poitiers et Montpellier avec MNNQNS, Moodoid et Isaac Delusion pour lesquels il reste des places.
The Killers 2018 DR
The Killers 2018 DR

Les fans des américains de The Killers ont eu chaud. Le groupe en tournée européenne avait en effet annulé sa date au Luxembourg le 1er mars sur ordre du médecin de Brandon Flowers.  Quelques incantations magiques plus tard faites par un Zénith plein à ras bord et voilà notre chanteur sur pieds. Ouf!
 

Malgré la grisaille et la pluie, les accrocs de The Killers se sont donc donné rendez-vous de bon matin ce samedi 3 mars 2018 devant le Zénith de Paris. Preuve en est: les couvertures de survies et autres restes alimentaires laissés devant les portes alors que les spectateurs sont invités à entrer dans la grande salle de spectacle.

 
En attendant le début des festivités, la foule compacte et constituée d’un bon paquet d’anglo-saxons, se presse autours des bars. En quelques années le Zénith a peaufiné son offre passant du traditionnel « bière/ soda ou piquette? » à quelque chose de plus élaborer incluant hot dogs, chips et même champagne. Hot dogs dans une main, bière dans une autre, les spectateurs prennent doucement place autours de la scène. Pas de doute, c’est un spectacle, un véritable show que l’on s’apprête à voir par opposition à un concert instruments/ voix. The Killers vient de Las Vegas et dans cette ville démentielle (qu’il faut vraiment visiter si vous en avez l’occasion) l’entertainement coule dans les veines.
 
21 heures, le rideau noir  tombe laissant apparaître le décors fait de néons et d’écrans. A la droite de la scène des flèches lumineuses géantes pointent le sol. A gauche, un podium est installé pour les choristes avec , toujours en lumière le signe représentant la femme. Brandon Flower entre en scène et se place derrière un podium décoré par le signe représentant l’homme. Dans la salle, les cris sont nombreux, les applaudissements fournis et le Zénith est déjà debout. Sur scène, le chanteur porte une veste à sequins. Le show prend forme tant grandiloquent que grandiose, à l’image des clips de The Killers.
 
A peine le temps de jouer un premier titre « Run for cover » que la formation enchaîne bien décidée à faire vibrer l’audience sur « Somebody Told me » son premier succès. La sauce prend rapidement. 5 minutes c’est le temps qu’il faut au groupe pour faire chanter un Zénith entier. C’est suffisamment énorme pour être souligné.  Parfaitement orchestré, la suite est une leçon de performance à la sauce USA. Les écrans diffusent des créations vidéos pour coller au live, les lumières respectent à la seconde les sonorités du groupe, s’emballant avec la guitare, marquant les pauses. Les titres s’enchaînent « Spaceman » et « The Way it is » laissent place à « Miss Atomic Bomb » et « Human ».
 
Brandon Flower, notre frontman survolté n’oublie pas qu’il est à Paris. Déjà parce que c’est écrit sur un château d’eau  dans son décors mais aussi parce qu’il tente quelques bref mots dans la langue de Molière. « C’est merveilleux » certes, mais on est là pour jouer, pas pour papoter, alors voici notre combo qui enchaine les titres vitesse grand V sans prendre le temps de souffler. « Romeo and Juliet » un cover de Dire Strait met tout le monde d’accord.
 
The Killers Zenith 2018

 

  • The Killers: où ça un groupe?

 

Si le chanteur investit particulièrement son espace scénique. Une question se pose néanmoins: que font ses musiciens sur scène? Attention, sans rien remettre en question quant à leur qualités face à un instrument, leur mise en avant scénique est proche du zéro. Et non, diffuser leurs visages quelques minutes sur grands écrans ne change rien. En véritables figurants, qui font toujours plus joli qu’un CD en fond sonore, nos compères sont entièrement vêtus de noir, comme ça on ne les voit pas trop. Pour faire semblant que le batteur, Ronnie Vannucci Jr existe scéniquement parlant il  été placé sur des escaliers lumineux qui lui piquent la vedette. Vous savez? Les même qu’on trouve dans les émissions américaines type « La Roue de la fortune ». Le guitariste est vaguement mieux servi, pouvant profiter de quelques moments derrière son instrument pour faire crier ses adeptes.  C’est bien noté: The Killers c’est un one man show mais avec du monde dans l’ombre. Sauf que c’est bien dommage, quelques mots de leur part, un petit jeu les mettant en avant aurait pu être les bienvenus. Après tout, ces mecs assurent leurs partitions avec une énergie sans faute.

 

  •  Le spectacle spectaculaire

 
Oui mais. Mais, la température continue de grimper dans la salle parisienne qui debout d’un coup, sous le pouvoir des notes rock de la formation, parait beaucoup plus petite et conviviale. Plus personne n’est assis maintenant, et tout le monde répond à chaque demande du maître de cérémonie avec le plus grand soin. Les mains en l’air (Olé!) et on chante!
 
Un premier lancé de confettis roses vient récompenser la foule. qui s’amuse à essayer d’attraper les petits papiers volant dans les airs.

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Un lancer de confettis, c’est bien, c’est beau. Mais The Killers c’est mieux. Avant de quitter la scène, le combo régale son audience d’un petit jeu pyrotechnique, type rideau de feu d’artifices en fond de scène et offre un deuxième lancé de confettis, bleus, blancs, rouges cette fois et sous forme de bandes qui viennent s’accrocher au plafond du Zénith. La salle ressemble maintenant à une énorme salle de bal. Quand le groupe la quitte quelques instants, on se croirait un lendemain de soirée. Le lendemain d’une très très grosse soirée.
 

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Voilà pourtant nos compères qui reviennent bien vite, le temps de trois morceaux mais surtout du très attendu « Mr Brightside ». Cette fois l’assistance est complètement déchaînée. Là voilà transportée dans la cité la plus folle des Etats-Unis. Aussi grandioses que les casinos qui les ont vu naître, The Killers ont offert à leur nouveau né « Wonderful Wonderful » un lancement colossal. Et il n’y a absolument rien à en redire tant l’objectif fixé a été atteint. Rien du moins, si c’est un spectacle que vous vouliez voir et non un concert.


 

Dans le cadre de la présentation de son projet «  The Glitter Manifesto » , Lorène Aldabra était à la Scène du Canal dans le 10ème arrondissement à Paris les 23, 24 et 25 novembre 2017. Étaient convoqués pour cette soirée électro, pop, de cabaret, concert-spectacle, paillettes et… André Breton ! Quoi ?! Pop&Shot y était… Reportage !

DR Lorène Aldabra

Parfois, c’est rafraîchissant de se rendre à un concert sans se renseigner sur l’artiste qui va jouer. Bien sur, Youtube est ton ami et tu peux te faire une idée. Mais ne connaître que quelques minutes du répertoire d’un artiste, ne pas se laisser influencer et lâcher prise pour se plonger dans un nouvel univers, cela a quelque chose de cathartique…

Bienvenue à l’Amour Fou ! 

En pénétrant dans la Scène du Canal, je ne savais pas à quoi m’attendre. Une discussion, surprise à la volée, entre deux spectateurs venant se saluer me met dans le bain : «  Je suis venue avant hier et c’était totalement différent de ce qu’il s’est passé hier à ce qu’on m’a dit. C’est à ça qu’on reconnaît les grands artistes. ». Voilà de quoi susciter l’intérêt…  Dans quel univers Lorène Aldabra va t-elle faire plonger la salle ? Une projection vidéo a tôt fait de nous répondre … Ou pas. Car le Manifeste de la Paillette proposé par Lorène Aldabra est plus complexe qu’il n’y paraît…

Bienvenue à l’Amour Fou, la boite de nuit située à l’intérieur de votre cœur ! Dans un costume tout de strass et de paillettes, Lorène Aldabra nous prend par la main et nous entraîne dans son univers bien à elle. Et autant dire que son univers est vaste, ses références et ses influences balayant un large spectre. Alternant projections vidéo (dont l’esthétique n’a rien à envier à des clips de « professionnels ») et morceaux chantés, Aldabra déploie une énergie aussi impressionnante que convaincante.

Quand Lorène Aldabra fait se rencontrer André Breton et Kylie Minogue…

Les reprises et les morceaux de son « Glitter Manifesto » nous plongent dans un « Studio 54 » revisité à un point tel que la question finit par se poser de l’endroit ou le spectateur se trouve. Avec des rythmes rappelant tour à tour les années 70, 80 et 90, la sonorité des morceaux est tel que parfois on se demande si Lorène Aldabra nous chante une reprise ou bien un de ses morceaux. C’est dire la qualité de l’interprétation ses textes qui n’ont rien à envier aux standards des années 80-90.

DR Lorène Aldabra

Beaucoup d’illustres prédécesseures viennent à l’esprit en voyant la chanteuse : Madonna, Dolly Parton, Kylie Minogue, Mylène Farmer… Mais surtout, Lorène Aldabra a ce talent de pouvoir nous faire prendre conscience que ce à quoi elle fait avant tout penser c’est à elle même. Elle nous offre la chance, assez rare, d’assister au spectacle d’une artiste unique, aux références multiples certes, mais qui offre quelque chose de profondément authentique et intéressant. En effet, sous un apparat d’Euro Pop, Aldabra, sous une fausse candeur, nous offre des textes fouillés, dont le fabuleux « Dors mon ange » autant dans le fond que dans la forme ( voix puissante qui n’a rien à envier aux plus grandes, ambiance piano-bar intemporelle et instantanée) qui ne finira pas de nous trotter dans la tête… Play it again Lorène !

Enfin quand la chanteuse, inspirée par André Breton, nous « souhaite à tous d’être follement aimé » en guise d’au revoir, il y a la conviction profonde que le public de la Scène du Canal que le public l’a, elle, follement aimé le temps d’une soirée.

Si tu as envie de te plonger dans d’autres concerts, Pop&Shot te propose celui de BB Brunes ou bien encore celui de Lola Marsh

A l’occasion de la sortie de son album, Romain Pinsolle et son label Soleil Oblique Records, avaient invités, le 28 septembre 2017 au Point Ephémère, un panel de qualité de la scène française actuelle : Talisco, Adrienne Pauly, Xavi Polycarpe ( Gush), Raoul Chichin ( Minuit), Vanille, Azadee Faline ( La Femme) ou bien encore Charles Berling. Excusez du peu. Retour de Pop&Shot sur une soirée plus que bien!

Romain Pinsolle à la soirée du Hibou #3
DR Aurélie Ramirez

« Tu savais que le rock est mort, qu’en 2017 les Clash c’est ringard ? » annonce malicieusement la représentante de Soleil Oblique quelques minutes avant le concert. Face à une telle annonce, la salle du Point Ephémère, qui s’est progressivement remplie d’invités et spectateurs généreusement servis en champagne et charcuterie, pourrait se vexer. Pourtant, il n’en est rien. Peu importe après tout, la salle est là pour Romain Pinsolle, l’ancien chanteur de « Hangar« , et d’elle même, elle se tait quand Charles Berling arrive au micro. « Ma femme est morte, je suis libre!« . En une poignée de minutes, l’acteur ( mais aussi chanteur) rappelle à l’assemblée le talent qui est le sien en déclamant les vers du « Vin de l’assassin » de Baudelaire.

Charles Berling à la soirée du Hibou #3 avec Romain Pinsolle
DR Aurélie Ramirez

Bercé par la poésie baudelairienne, le Point Éphémère pour la troisième soirée du Hibou, va se réveiller brusquement avec l’entrée en scène de la tete d’affiche de la soirée et qui fête la sortie de son premier album solo. En nous livrant sa propre version du « Vin de l’assassin », Pinsolle nous montre quelle sera l’ambiance de la soirée : des textes de qualité seront illustrés par une musique endiablée. Tout au long de la soirée, les invités défileront, la trop rare Adrienne PaulyTaliscoVanilleAzadée Faline… Et si les mots sont toujours aussi bien choisis, le rythme commence à s’accélérer. L’ambiance poétique amorcée avec l’entrée en scène baudelairienne de Berling succombe à un rock n’roll des plus olds schools qui achève d’enflammer le public du Point Éphémère. Le paroxysme est atteint avec le morceau final, une reprise de « Lucille » de Little Richard.

Soirée du Hibou #3 avec Romain Pinsolle
DR Aurélie Ramirez

Comme plongés soixante ans auparavant, PinsolleChichin et Polycarpe s’en donnent à cœur joie en se laissant aller à coup d’harmonica et de solo de guitare plus que jouissif. « Est ce que vous voulez un bon vieux rock? » demandait Marty Mc Fly en 1985. En 2017, le Point Éphémère aurait pu lui répondre que ce n’était pas la peine. Romain Pinsolle est bel et bien là.

Si après ça, vous voulez juger sur pièce, voici ce que ça donne du Romain Pinsolle ! 

 

Et enfin, retrouvez notre sélection d’images de la soirée prises par notre photographe Aurélie

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