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the pirouettes olympia 2018

On ne présente plus Léo et Vickie, iconiques fondateurs, auteurs, compositeurs et chanteurs du groupe The Pirouettes, aujourd’hui considéré comme l’un des acteurs majeurs de la scène électro-pop-variété-française. Leur nouvel album Monopolis est une fois de plus l’occasion de rappeler leur attachement à la variété française qui a rythmé notre enfance. Plus encore : l’intégralité de leur spectacle semble tout droit sorti de la chanson éponyme de Michel Berger. The Pirouettes ont ce je-ne-sais-quoi qui leur donne l’air d’arriver tout droit des années 90 et de fantasmer, comme s’il n’existait pas encore, le monde d’aujourd’hui.
Laissez-vous aller, The Pirouettes ont posé leurs bagages aux confins d’un monde qui n’existe pas et ils vous ouvrent les portes.
Le 29 novembre 2019 c’est un véritable voyage vers Monopolis que The Pirouettes propose aux spectateurs venus à l’Olympia.

La première partie n’à pas pris le même train 

20h, première partie, deux hommes devant le rideau rouge fermé, l’un derrière un clavier, en jogging et haut jaune fluo, l’autre, en jean et veste de blazer trop grande, micro à la main offrent un bouquet de larsens et de paroles absurdes, faussement chantonnées. C’est Dodi El Sherbini.

Alors à ce moment là on se dit tout naturellement que Tes Pirouettes sont des petits rigolos. Timidement, mon voisin et moi nous échangeons un regard interloqué avant de sonder la salle qui semble unanime sur le sort de ce spectacle qui se déroule devant nous. Alors qu’au même moment, un audacieux se laisse aller à crier « Moins fort ! ».

Quarante minutes plus tard, l’homme au micro franchit le rideau rouge, fin du concert, c’est parti aussi vite que c’est arrivé et c’est sûrement mieux comme ça.

En éternels optimistes, nous avons donné à Dodi El Sherbini une seconde chance et découvert, sans être pour autant convaincus, un album de dix titres plus propres et une voix plus sure d’elle toujours avec ce brin de nostalgie.

Quand l’avion se pose sur la piste 

Le public fait un tonnerre d’applaudissement et tape frénétiquement des pieds avant même que Léo et Vickie n’apparaissent sur scène, accompagnés par l’artiste Bumby à la batterie et Vaati du groupe Nusky & Vaati et quelques secondes suffisent que pour la salle (pleine qui plus est) soit sous le charme. Ce n’est pas à Rotterdam ni à Rio que nous débarquons mais bien à Monopolis. Une galaxie ou l’imagination de The Pirouettes semble redynamiser les règles et c’est pour le mieux.

Devant un écran géant, le groupe entonne sagement le titre Si léger. Très vite, Léo investit le clavier, Vaati reprends la basse, Vickie bat la cadence un tambourin à la main. Puis Léo prends le temps de partager son émotion et d’annoncer que cette soirée sera un peu particulière et parce que le public est nombreux, ils joueront aussi bien leurs dernières chansons que celles présente sur les précédents albums.

Instantanément, le public se révèle être composé de grands fans : pas un de mes voisins n’a eu de doute sur les paroles des chansons. D’ailleurs, ce public fait tout autant le grand écart entre les générations que The Pirouettes : une grande majorité est très jeune, mais impossible de ne pas remarquer tous ces parents, visiblement tout aussi entrainés que leurs enfants.

Tu peux compter sur moi, Medina, Un mec en or, L’escalier, Baisers volés, Jouer le jeu, Dernier métro, Ce paradis, Si léger, Héros de la ville… Pas un titre ne manque à l’appel et le temps file à toute allure. Tandis que de ces quatre corps sur cette scène se libère une énergie enivrante et entrainante et que derrière eux, des images colorées, rappelant les univers des chansons et ceux des clips plonge la salle dans une osmose. Pluie d’étoile, la Terre vue du ciel et autres astéroïdes, dégradés de couleurs, formes géométriques. Et puis les mêmes escaliers blancs que ceux du clip vu plus d’un millions de fois sur YouTube. Un titre qu’ils ont réussi à faire chanter presque entièrement au public avant de reprendre le flambeau.

Après une heure trente de concert, il est temps de retrouver les rues de Paris, des souvenirs de Monopolis plein la tête.

affiche siestes acoustiques

Le weekend dernier, alors que la capitale cuisait sous un étonnant soleil brulant d’avril, je suis passée à La Loge, petite salle de spectacle coincée dans une adorable cour cachée du 11e arrondissement de Paris.

Ce dimanche 22 avril à 15h, à l’heure de l’endormissement postprandiale donc, se déroulait une sieste acoustique, concert intimiste où le spectateur est bercé par le son des cordes et des voix mélodieuses des artistes invités.

Les siestes acoustiques de Bastien Lallemant existent à La loge depuis 2010. Ces sessions assoupissantes se déroulent un dimanche par mois. Bastien Lallemant y convie quelques amis et invités pour offrir aux spectateurs un moment de calme et de détente dans une bienveillance apaisante. J’en suis ressorti un peu groggy, mais surtout le cœur plus léger.

 

Oreillers et couvertures sont de mise

 

la chanteuse Pomme couverture album Sieste acoustique

La salle est plongée dans le noir, seules quelques douces ampoules éclairent les musiciens. Des tapis et des coussins éparpillés offrent du confort alors que le public s’allonge histoire de patienter avant de commencer…la sieste. Arrivée à la fermeture des portes, je me replie dans un petit coin, et découvre que je ne suis pas venue assez équipée. Pour les habitués, oreillers et couvertures sont de mise. Qu’importe, je m’installe le plus confortablement possible et me laisse bercer. Les musiciens s’installent le plus silencieusement possible, de ma place je ne vois pas les artistes, mais je devine aisément que je ne suis pas là pour les contempler. Je reconnais tout de même la chanteuse Pomme que j’apprécie particulièrement, avec sa guitare et son autoharpe.

Après un coup de cloche annonçant le début de la sieste, on nous indique la marche à suivre : fermer les yeux et surtout ne pas retenir d’éventuels ronflements. Ça sera l’auteur Antoine Couder qui commencera d’une voix chaude la lecture d’un premier texte sur la musique, la vie, la société. 

A vos marques, prêts? Dormez!

 

affiche la sieste acoustique de Bastien Lallemant

 

J’ai les paupières closes et déjà je m’endors un petit peu. S’en suivra une heure de morceaux acoustiques chantés et susurrés par Bastien Lallemant, JP Nataf, Pomme, Louise Thiolon ou encore Superbravo. Chaque artiste, accompagné ou non par les autres musiciens, reprendra des chansons de son répertoire. Les couplets sont chantés, seuls ou en duo, les refrains sont repris en chœur, et ce mélange de voix murmurées m’emporte sans m’en rendre compte petit à petit dans un état de bien-être.

Entre deux bruits sourds de guitare que l’on dépose à terre, l’heure passe à une allure folle, mes voisins dorment déjà profondément, d’autres somnolent en dodelinant de la tête. Je serais bien incapable de vous énumérer les chansons tant elles se mélangent dans une harmonie bienheureuse. Mon cerveau peine à suivre les lectures, mais les mots savent toucher l’esprit. La cloche finale sonne. Les « siesteurs » se révèlent difficilement, mais le sourire aux lèvres. Jamais le fait de ne pas pouvoir apercevoir les musiciens en concert ne m’aura été si agréable.

Je ressors de la sieste revigorée, les notes de musique et des mots flottant dans ma tête. Je ne me souviens pas de tout, mais l’essentiel est là, je me souviens du partage et de la bienveillance. Le mois prochain, j’apporte mon oreiller.

Envie de découvrir d’autres rendez-vous conceptuels? Va donc découvrir Panic! Reverse  ou le Phonomuseum.

30 seconds to mars 2018 Bercy Hotel Accor Arena

30 Seconds to Mars en voilà un nom qui a traversé mes I-pods et mes playlists. Dans un premier temps, la formation était synonyme de curiosité avec des morceaux rock aboutis et expérimentaux comme « Fallen » et ses sonorités à part.

 

Et puis… le mot s’est répandu. Le leader de notre groupe n’étant autre que l’acteur Jared Leto voilà que nos martiens prenaient rapidement l’image d’un groupe à midinettes. Sauf que ceux qui ont pu voir le MTV Unplugged où le dit beau gosse chante une version symphonique de « The Kill » ne peuvent nier que bien loin d’être un simple groupe à leader charismatique ( vraiment beau diront certains), 30 Seconds to Mars a une véritable aura musicale à offrir au Monde.

Toujours est-il que les commérages ont la vie longue et que ce matin du 14 mars 2018, alors que le culte des frères Leto s’apprête à jouer à l’Accor Hotels Arena ( Bercy un jour, Bercy toujours), les propos tenus par les novices sur les médias comme dans les couloirs sont du type  » Ok le chanteur est beau gosse mais ça donne quoi sur scène?- On s’en fout il est beau on te dit ». Hum oui bof comme analyse.

Que la grande messe commence

« Yes this is a cult ». A ce sujet 30 secondes to Mars ne ment pas, chaque concert aussi différent soit-il est toujours l’occasion de transformer les fans en fidèles adeptes prêts à tout pour transmettre la bonne parole. Cette fois l’église est remplacée par une salle immense à laquelle le combo s’était déjà frotté en y laissant quelques plumes. Qu’importe remplir Bercy, même quand on a été le Joker ( et si tu veux parler de  « Suicide Squad » va ici), n’est pas chose facile. Si une plus petite salle rend plus honneur aux qualités scéniques de notre groupe, un monstre comme celle-ci permettra à Jared de tester ses capacités de GO à grande échelle. Délaissant une configuration scénique trop classique c’est une estrade centrale qu’ont installés les rois de la soirée. Un cadre dénué de tout artifice à l’exception de panneaux lumineux oscillant au-dessus de la scène. Les mêmes qui, amovibles, montent doucement de la scène une heure plus tard que prévu pour laisser entrevoir le trio. Shannon Leto a la part belle avec une batterie lui permettant de se mouvoir debout pour toujours faire face à son audience. Tomo Milicevic, lui, est en retrait, comme d’habitude finalement, hein? Ce n’est pas un frangin Leto, un bon musicien oui, mais un frangin non.

 

Jared a décidé de se vêtir d’une cape (Gucci puisque le chanteur ne jure plus que par cette marque de luxe) et de lunettes de soleil ( Carreira surement puisqu’il en fait aussi la pub donc bon faut pousser à la consommation). A froid, ça balance tout de suite un bon gros « Up in the Air », premier single du précédent opus. Et là quelque chose cloche. C’est léger, invisible même à l’œil d’un newbie mais c’est présent. Le son est plus que moyen, la justesse est peu présente. Ce n’est pas faux mais bien en dessous de performances passées ( coucou le très joli concert de l’Elysée Montmartre pour fêter l’arrivée de « This is War »). Notre prêtre, toujours aussi à l’aise dans ses baskets rouges vernies fait tourner sa cape et campe des positions étranges. Etre un excentrique créatif, ce qu’il a toujours été c’est magnifique, mais de là à devenir sa propre caricature…

 

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Pourtant l’amour du public tient et porte ce show minimaliste dès ses premiers instants. C’est au tour de « Conquistador » puis de « This is War » dont le meilleur passage est tronqué et joué bien trop bas. Tous les fans vous le diront, Jared il oublie ses paroles. D’ailleurs lui-même en joue alors vite, très vite, il laisse l’audience chanter pour lui. L’audience de fidèles, elle, connaît chaque souffle, chaque mot, chaque respiration. C’est ça aussi être fan, dépanner le chanteur de temps à autre à la cool.

Oui mais, mais il est impossible que la soirée stagne. Un show du groupe ça transporte. Il y avait cette phrase dans le film « Presque Célèbre » alors que le chanteur expliquait que son job était de mettre le feu à chaque personne dans la salle, d’aller chercher le mec assis qui ne voulait pas participer et de l’emporter avec lui. Et cette phrase s’est toujours appliquée aux lives du groupe qui nous intéresse ce soir. D’ailleurs…

L’éveil de la force

Voilà enfin notre meneur, désolée de ne parler que de lui c’est à dire que nos deux autres copains eux jouent tranquilou de leurs instruments dans un coin sans déranger, se débarrasse enfin de sa cape et de ses lunette pour commencer à papoter avec la foule.  Et Jared dit que l’osmose soit et l’osmose fut. Moins forte qu’elle n’a pu l’être peut-être mais bien présente. D’ailleurs face à une foule entièrement debout le voilà qui va chercher un mec en chemise dans les gradins en l’incitant à danser. Une tentative de circle pit échoue ( où est le rock?) mais les discussions elles n’échouent pas. « Sortez vos smart phone taguez « #Monolithtour » sur Twitter et on vous fera monter sur scène » promet-il. C’est tout? Non du tout, le voilà qui choisit deux jeunes hommes pour venir danser avec lui sur le saint îlot central. Les deux fans en profitent pour faire monter leurs copines sur scène et hop la fête est repartie. Une vraie fête du type avec des surprises, quelques immenses ballons argentés par exemple. Le type de fête au court de laquelle on peut parler politique en faisant monter un spectateur sur scène pour adresser un tweet au président Macron directement du Twitter de monsieur Leto. Un peu polémique et contre le tweet hein? On est en France après tout alors on polémique et alors on danse ( poupoumpoupoum heu pardon).

« Kings and Queens » et « Do or Die » défilent avant que ne vienne le temps des reprises. « Stay » de Rihanna dans un premier temps et puis un medley « Purple Rain » et « Heroes ». C’est au tour d’« Hurricane ». Ce titre est ici cité pour dire ceci: Jared si tu nous lis, merci de l’avoir chanté de ne pas avoir juste mis le clip, la dernière fois quand tu as fait ça au Zénith c’était gênant rapport que ok t’étais fier de ton court métrage SM mais nous on a tous YouTube, on le regarde de nous-même pas la peine de se la jouer de force hein? Le SM c’est dans la vidéo ( t’aime ça regarder ma grosse vidéo?).

 

Une session acoustique permet de revisiter quelques classiques du groupe enfin surtout leurs refrains parce que si vous avez suivi, le mec peut apprendre pleins de textes pour des films mais de là à se rappeler de toutes ses paroles faut quand même pas déconner. D’ailleurs il n’hésite pas à le dire lui-même, « Je ne me souviens pas de tout mais demandez moi ce que vous voulez et je le joue ». Ok, ça donne « From Yesterday », « The Kill », « Modern Myth », « Attack »… Et puis c’est reparti pour un peu de parlotte. Certains s’en plaignent mais de mon point de vue, c’est au contraire une force, d’amuser, de parler, de divertir et d’interagir. Un live planqué derrière une guitare vaut finalement peu le coup de se déplacer. Nous voilà donc en train de vanter les mérite de Paris, la belle, ville de culture et d’histoire et du plaisir que ça leur fait d’être là. Et pour le coup, même si c’est dit dans tous les pays, l’argumentaire est si soigné qu’on y croit volontiers.

Oui, mais il y avait pas une histoire de nouvel album tout ça?

Si, si d’ailleurs c’est l’un de ses morceaux qui est joué avant le rappel. L’opus sortira en avril et permettra au groupe de repasser « very very soon » et de remercier ses disciples pour leur bonne patience de 5 ans. D’ailleurs un mec dans la salle dont la patience avait atteint ses limites. Un peu comme quand t’en es au millième épisode de « Pretty Little Liars » et que t’en peux plus de pas savoir qui est A (désolée pour la référence maintenant que quelqu’un présente ses excuses pour ce final) a carrément crée une pancarte « Soon is now ». Nous voilà pourtant confronté à un nouveau soon, mais avec quelques nouveaux titres sous la dent.

 

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Avant de quitter ses fidèles, Monsieur Leto prend le temps de dire quelques mots sur le Bataclan. Et quelque part ça fait du bien. La plupart des artistes et même ceux que j’ai vu au Bataclan après cette épouvantable tragédie, n’y ont pas fait référence. Alors oui en tant qu’artiste dire un mot, ne pas faire comme si ça n’était pas arrivé c’est une bonne chose. « Nous sortirons vainqueurs à la fin » promet-il.

 

C’est en faisant monter des fans sur scène (comme le veut la grande tradition/ l’hostie final) que le set est conclut sur « Closer to the Edge ». Et comme disent les paroles « One day (maybe) we’ll meet again ». En espérant que soon veille cette fois dire bientôt.

Le 16 novembre 2017 j’avais RDV devant « les Etoiles », pour retrouver La Piétà.

A l’entrée de la salle de concert on me dit que La Piétà répète dans la voiture juste à côté. Et en effet je vois deux personnes avec des guitares à l’intérieur.
A ce moment là la première porte de la salle de concert s’entrouvre et une vague de riffs de guitares inonde la rue. On m’explique que les « The No Face » font les balances et qu’on ne s’entend pas à l’intérieur, ce que je crois volontier.
La rencontre se fera à l’étage d’un bistrot voisin. Mais le bruit ne nous quitte pas. A l’étage nous partageons le lieu avec une entreprise en réunion, et le moins que l’on puisse dire c’est que leurs débats étaient animés.

Qu’à cela ne tienne, on garde le cap et on enchaine enregistrement de la session acoustique et l’interview. Malgré quelques interruptions, La Piétà répond à toutes mes questions jusqu’au bout.

Après notre session, je suis invité aux balances. Et le parcours reste semé d’embûches. Un câble manque à l’appel puis un 2ème lâche. Il est tard, les magasins ferment et il faut absolument trouver ce matériel.

Ni une ni deux, on va au Studio Bleu juste à côté, qui gentiment cherche partout de quoi dépanner. Au bout d’un quart d’heure il y a tout ce qui faut.

Une préparation avant un concert riche en émotions. Mais avec le caractère trempé de l’artiste, rien ne l’arrêtera dans sa lancée que ce soit ce soir là ou pour la suite de sa carrière.


 

20 heures pétante: La Piétà entre en  scène

Concert de la Piétà aux Etoiles de Paris 2017
Les premières parties, ça captive peu les foules. En moyenne les premières parties, on attend qu’elle finissent. Elle a beau chanter qu’elle est « la moyenne à peine », la Piétà fait mentir ces généralités. La féline chanteuse déboule avant No Face pour tout chambouler et ce dès 20 heures sur les planches des Etoiles. A quoi s’attendre quand on va voir la Piétà en live? A être complètement retourné. Bha oui, on est en 2017 et pourtant, il est encore possible d’être choqués. Choqués dans le bon sens du terme. Un live de la chanteuse, c’est une claque. De celles qui réveillent, de celles qui prouvent que l’art peut encore faire réagir, de celles qui prouvent que la découverte fait du bien.

La voilà arborant son masque de chatte entourée de musiciens également cachés sous des masques de chats. Le sien est blanc, les leurs sont noir. Là voilà maintenant qui fait chanter la salle, des mots sexués et des mots crus. De vrais mots, des textes qui tordent le tripes. Nouveaux chapitre qui s’ajoutent à  l’oeuvre littéraire de la Piétà, le 3 et le 4 promettent d’être aussi fort que le 1 et le 2. Si quelques uns chantent sur « La Moyenne », la salle hyper réactive s’approche de la scène, hypnotisée. « Elle chante vraiment ces mots là? » interrogent les regards. Qui est cette mystérieuse musicienne? T’inquiète en exclusivité la voilà qui fait sauter le masque de chat, découvrant un visage doux derrière des propos durs. « J’aime pas les gens » ose-t-elle chanter. Ah oui mais les gens eux rendent l’inverse.

Sans dessus dessous, ils entrent dans la danse folle qui leur est proposée. Ils vivent le live. Et notre petit chat pas si domestique aussi. A tel point que, et c’est du jamais vu pour une première partie, elle se retrouve en fin de set allongée sur le sol, au milieu de la foule. Elle la prend à partie en se jetant sur les membre de l’audience qui chantent maintenant ses hymnes, elle se roule par terre à bout de souffle. C’est ainsi qu’on finit ce trop court spectacle, sans voix mais le sourire aux lèvres. Alors comme ça, on peut encore innover en 2017?

 

Report: Julia Escudero

Photo, vidéo, montage, interview: Kévin Gombert

 


 

Découvrez notre interview et la session live.