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Voilà plus de 20 ans que le groupe  The Kills, mené par Alison Mosshart et Jamie Hince, aka le duo le plus cool du monde, rythme notre vie. Chaque album paru, de Keep on your main side à Ash & Ice, est devenu un « instant classic ».  Encore l’année dernière, ils publiaient God Games, leur 6e album, nouvel acte de foi envers ce rock si classe et rugueux, non pour autant dénué de tendresse. Le duo était sur la scène de l’Olympia le 3 mai dernier pour défendre ce nouvel opus. On vous raconte.

Ils sont à l’heure, 21h, apparaissant sur la scène devant un décor de bal de promo américain, style Carrie au bal du diable. Avec cette grande carrière, ils ont eu le temps de s’en faire, des aficionados (mais aussi avec la cover de leur dernier album). Car oui, ce sont de véritables stars. On ressent instantanément l’émerveillement du public à leur égard.The Kills Olympia 2024

The Kills, Premières surprises

Contre toute attente, le duo démarre le concert avec une belle surprise : un morceau relativement calme de leur tout premier album « Kissy Kissy ». Calme certes, mais bien électrique comme il faut, et intense sur sa longueur et dans sa répétition. « It’s been a long time coming ». C’est d’abord Jamie qui chante timidement cette phrase, presque unique parole du morceau, avant qu’Alison prenne la relève et fasse hurler la foule. Ce qu’elle dégage est dingue. Son micro est réglé au max, pour que sa voix nous cloue sur place, car c’est surement, outre l’incroyable danse de la guitare, le meilleur atout du groupe. Puissante, ravageuse. Le morceau doit bien durer six ou sept minutes, faisant grimper l’attente puisque tout le monde sait pertinemment que la suite sera explosive.

Et c’est le cas, avec la deuxième surprise de la soirée, puisque le duo enchaine sur « U.R.A Fever », morceau d’ouverture de leur mythique album Midnight Boom (2008). C’est l’un des plus forts du groupe et, en live, dès que retentit le bruit de téléphone qui l’introduit, il fait l’effet d’une bombe. Le show peut commencer !

 

Le Nouvel album parsemé de tubes

Place à leur nouvel opus, ensuite mis à l’honneur. Celui-ci sonne comme toujours avec les Kills : serpent métallique qui se répand à travers la salle pour poser son venin sur chacun.e d’entre nous, nous faisant tomber instantanément love, même si nous le sommes déjà depuis 20 ans. La recette fonctionne toujours, avec cette formule on ne peut plus duo, avec une rythmique entièrement enregistrée. Jamie assure à la guitare et Alison au chant. Parfois, les kicks sont un peu bourrins, mais les deux maitrisent tellement leur art qu’on se laisse prendre par l’intensité des versions. Deux chœurs féminins rejoignent la partie sur trois titres, dont « DNA » issu du 4e album Blood Pressures (2010), auquel elles apportent une ampleur jubilatoire. De ce même album, nous aurons le droit à la fin avant le rappel à l’incroyable « Future Starts Slow », le plus gros « tube » de leur carrière. Scotchés, cela nous rappelle à quel point ce morceau est grand, même 15 ans après sa sortie.

Parmi les morceaux ayant réuni le plus d’applaudissements dès l’esquisse de leur première note, on compte aussi « Doing it to death », issu de leur 5e album Ash & Ice (2016). Celui-ci est un mastodonte qui ravage tout sur son passage. Impressionnant !

Manger rock équilibré !

Equilibrée, la setlist ne se sera malheureusement pas attardé sur l’album No Wow (2005), que nous adorons de tout notre cœur. Tant pis, car nous savons qu’avec une carrière de cette taille, les concessions sont obligatoires. On quitte l’Olympia suite à un joli rappel de 4 morceaux, concentré sur le dernier album, mais avec comme surprise finale « Sour Cherry », un morceau bien rentre dedans issu de Midnight Boom ! Que pouvait-on attendre de mieux ?


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Declan Mckenna – Paris 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Declan McKenna publiait son premier album « What do you think about the car ? »  en 2017 à tout juste 19 ans. Une belle prouesse pour le petit génie de l’indie-rock anglais qui a su se fédérer un public d’adeptes dès ses premières heures. Aujourd’hui le musicien s’apprête à publier son troisième album studio « What happened to the beach » le 9 février 2024.

Une pépite pop rock aboutie, colorée et pleine de bonne humeur. A la réalisation de cet opus très attendu on retrouve Gianlucca Buccellati, connu pour avoir travaillé avec Arlo Parks et Lana Del rey, un gage de qualité s’il en est. Plus d’un milliard de streams, quelques 200 000 albums vendus dans le Monde à presque 25 ans, le musicien sait qu’un public de fans l’attend avec impatience. C’est d’ailleurs sur elles et eux qu’il a pu compter pour le retrouver dans la très intimiste Mezzanine des Trois Baudets à Paris. Cet espace bar a permis à Declan McKenna d’offrir un set acoustique à la foule compacte. Assisté d’une guitariste, il a joué quelques titres en exclusivité de ce dernier jet histoire d’en donner un avant-goût. Multi-instrumentiste et en grande forme, c’est à la guitare qu’il débute son set endiablé, pas besoin d’artifices pour plaire quand on sait créer des mélodies entêtantes et bien faites. Plus tard, en fin de concert le voilà qui se retrouve propulsé derrière le piano de la salle. Derrière lui un cercle de fans qui lui laisse l’espace de chanter, l’encourageant en chantant eux aussi  mais du bout des lèvres pour ne pas troubler le moment.  Il y a toujours une grande beauté à vivre ces instants privilégiés de communion entre artistes et fans dévoués. La preuve indiscutable que la musique marque les cœurs, les esprits et unie toujours. La magie n’a pas manqué d’opérer en cette soirée du 29 novembre. La chaleur humaine palpable faisait oublier le froid glacial extérieur qui a trop vite pris d’assaut la capitale. Côté public, alors que l’espace lui-même cassait la fameuse distance que peut créer la scène, impossible de rater une seule note distillée. Même les traditionnels murmures étaient proscrits.  Plus bavard, le chanteur s’est laissé aller à des nombreuses blagues face à une vue imprenable sur le boulevard Pigalle, ses néons, son bouillon de fêtes et ses immenses lofts qui font rêver.  Voilà qui promet un bel album, entraînant, entêtant et dont la version live en set intégral sera un must de l’année 2024.

Pour celles et ceux qui ont raté ce passage, le rendez-vous est déjà conné à la Cigale de Paris le 3 mai mais aussi le 29 avril au Tranbordeur de Lyon , 30 avril au Barbey de Bordeaux et le 2 mai au Mem de Rennes.

En attendant, on invite à (re) vivre le showcase de Declan McKenna grâce à une galerie photos signée Louis Comar.

(Re) vivez ce moment en photos

 

Declan Mckenna – Paris 2023 – Crédit photo : Louis Comar

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Royal Republic - Olympia Paris 2023
Crédit photo : Louis Comar

Ce samedi 28 janvier, les suédois de Royal Republic amenaient leurs paillettes et leur rock à l’Olympia pour conclure une tournée européenne de près de deux mois. C’est à guichet fermé que le groupe s’est produit à l’occasion de leur RATA-TATA TOUR, mettant en avant, comme vous ne vous en doutiez pas, l’un des derniers single en date du groupe: RATA-TATA. Retour sur une soirée en demi-teinte en dépit des paillettes étincelantes et de l’humour royal.

 

 

 

KO KO MOuai…

Ce sont les nantais de KO KO MO qui ont ouvert la piste de la discothèque rock, et ce comme sur le reste de la tournée de Royal Republic. Il n’y a pas à dire, le duo français a un grand sens de la scène: lightshow impressionnant, complicité avec le public, solos endiablés… ; le public est conquis, en redemande, notamment les multiples fans arborant un t-shirt de la formation. Cela fonctionne – en première partie… Parce que mince, quel manque de saveur et d’originalité. Les compositions sont d’un banal à n’en plus finir, le jeu de scène – bien que maîtrisé – tend vers la prestance d’un (bon) groupe de reprise d’AC/DC pour une fête municipale et n’en finit plus de faire taper son public des mains. Plusieurs fois par chansons, sur toutes les chansons ! C’est trop, vraiment trop. Outre ce courant qui n’est clairement pas passé de notre côté, les nantais ont mis le feu au public de l’Olympia comme demandé.

Ko Ko Mo - Olympia Paris 2023
Crédit photo : Louis Comar

UN SET… PEU SETISFAISANT

Sans nouvel album, les suédois ont misé sur leurs trois derniers single pour cette nouvelle tournée. Autant dire que la différence avec celle célébrant Club Majesty était  de zéro. Il y a bien sûr toujours le plaisir d’apprécier ces boules d’humour et d’énergie mais le majeur problème est là: cette tournée n’était pas utile. Sur dix-sept morceaux, de nombreux hits du groupe passent à la trappe et la part belle est faite aux reprises et aux single, si bien qu’aucun des quatre albums du quatuor n’est représenté à sa juste valeur ce soir. La setlist est en effet le bémol majeur de cette soirée, d’autant plus que le « tube » RATA-TATA – entonné par le public durant chaque (!) silence de la soirée – a le don de nous agacer, dommage pour cette fois.

MATES PAILLETTES

Bien sûr l’humour des quatre grands gaillards fonctionnent toujours aussi bien et leur énergie est forte mais… mais quelque chose manque. Peut-être ce public qui semble n’être venu que pour se sauter dessus et non pas écouter de la bonne musique. Sûrement aussi les balances atroces (merci l’Olympia) – que le chanteur redoutait et qui masquent les voix et empêchent de reconnaître les intros de certaines chansons. Les paillettes brillent moins ce soir avec Royal Republic. Les artistes sont pourtant dévoués, originaux – comme avec ces deux chansons en acoustique au plus proche du public, ou ce cover de Are you gonna go my way avec KO KO MO – mais chaque raté additionné fait que l’ensemble peine à prendre de l’ampleur pour nous.

Soirée donc en demi-teinte de notre côté malgré le superbe accueil du public et le dévouement du groupe à sa musique et à mettre le feu au dance floor. Attention ce n’est cependant pas une fin de règne, entendons-nous. Seulement certaines réformes sont à envisager ; la préparation d’un nouvel album annoncé à la fin de la prestation par Adam Grahn le permettra probablement. Ce n’est pas un grand oui pour nous cette fois, mais la dynastie républicaine suédoise la plus rock aura, espérons le, de quoi satisfaire ses vassaux avec son prochain effort.

Royal Republic - Olympia Paris 2023
Crédit photo : Louis Comar

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Les concerts de ce dernier quart de l’année 2022 nous appâtent progressivement. Septembre a commencé fort avec les australiens de Tropical Fuck Storm comme appât, et maintenant qu’on y est plongés, il continue de dévoiler l’ensemble de son jeu. Même s’il est difficile pour lui de se confronter à ses voisins encore en gestation octobre et novembre, pour le moins chauds bouillants vu les coups de pieds qu’ils assènent, septembre a ses ressources. L’une d’elle a été révélée mardi dernier au Trianon de Paris. Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit du chanteur américain Kurt Vile.

Il est le co-fondateur de The War on drugs, groupe qu’il a quitté en 2009 pour se lancer en solo. Six albums forment aujourd’hui sa méticuleuse et agile carrière, dont un enregistré en 2015 avec l’australienne désormais ultra reconnue Courtney Barnett. Cette dernière se produira d’ailleurs en concert début novembre prochain dans la même salle.

Le dernier album en date de Kurt Vile, (watch my moves), est sorti cette année même. Un nouvel opus pas meilleur que les autres, d’ailleurs toujours aussi à rallonge avec de longs morceaux (l’ensemble fait plus d’une heure), mais qui a la qualité de compléter fidèlement l’œuvre du musicien. On retrouve ce qu’on aime tant chez lui : d’abord sa petite voix familière, ensuite sa patte de composition, entre simplicité, tradition et originalité. Les deux agissent comme une pommade.

 

Une salle PARFAITEMENt adaptée

Venu donc présenter ce nouvel album avec son groupe The Violators, Kurt Vile donnait ce soir-là le dernier concert européen de sa tournée. La salle du Trianon, manifestement complète, était de convenance idéale de par sa taille moyenne, sa belle architecture et sa très bonne acoustique. Nous imaginions difficilement la musique de Kurt Vile, toute en classe et raffinement, sonner meilleure quelque part ailleurs.

 

UN DéBUT DE CONCERT onirique

Le début du concert est tout de suite prenant, après une entrée sur scène chaleureusement applaudie. On se demandait à quel point ce genre d’artiste parvenait à fédérer autour de leur musique. Nul doute désormais sur le fait que Kurt Vile est très respecté dans le milieu et compte de nombreux fans aguerris. « Palace of OKV Reverse », morceau de son dernier album, se charge d’introduire le set. Tout est déjà en place. Il y a dans cette chanson un sublime parfum onirique, grâce à un riff dont seul le chanteur a la recette. Comme en apesanteur, quelque chose d’à la fois lent, doux et soutenu, « Palace of OKV Reverse » déploie déjà l’immense talent de son interprète. Kurt Vile envoute par sa voix et sa manière d’être en symbiose avec ses sons aériens. L’humeur est paisible, et loin de tout ennui.

 

rytme et Pulsation

La section rythmique s’impose petit à petit, et donne une pulsation bienvenue. Le concert bat très rapidement son plein. Sur « Check Baby », issu de l’album précédent Bottle It In, l’ensemble donne un résultat captivant. C’est électrique, à la fois tendre et tendu. Si vous pensiez que la musique de Kurt Vile était peut-être trop molle pour être correctement reçue en live, alors vous vous méprenez. Sur scène, encore plus qu’en studio, cette musique à la souplesse manifeste est transportée par une belle dynamique. Les morceaux sont habités. La force de composition est certes un atout majeur. Celle d’interprétation les  emmène encore ailleurs.

Ce seront principalement les morceaux des deux derniers albums en date qui seront entendus ce soir-là. De temps à autre, Kurt Vile s’équipe de sa guitare acoustique, et seul sur scène, il dénude ses compositions. Le son n’est pas lisse. On dirait presque une guitare électrique. Par-dessus ce son qui nous bouscule, sa voix se charge du reste. Les instants sont beaux, sincères. Kurt Vile est un très bon chanteur.

 

 TRIO GAGNANT

Sur « Hunchback », un des grands morceaux électriques de sa période plus ancienne (il date de 2009 et figure sur l’album Childish Prodigy), la tension est à son comble. C’est brut, et toujours classe. Avec ses deux prédécesseurs « Wakin on a pretty day », « Pretty Pimpim », ils forment le trio gagnant du concert. Kurt Vile sait varier les ambiances avec brio, en faisant honneur à cette musique américaine à la fois baignée dans la tradition et modernisé au travers d’un style reconnaissable parmi des milliers. En rappel, deux morceaux du dernier album : la fameuse et géniale « Like Exploding Stone » et la un peu plus ennuyante « Cool Water ». Peut-être pas la meilleure note de fin mais rien qui puisse nous désenchanter de ce merveilleux concert auquel nous venons d’assister.


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