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Artiste complète, Agnes Obel sublime tout ce qu’elle touche. Elle invoque les éléments dans chacune de ses compositions, fait chanter la pluie, fait vibrer la mélancolie, parle aux oreilles et touche le cœur. C’est pour cette bonne raison que l’annonce de son nouvel album  » Myopia » prévu pour 21 février 2020 a été accueilli comme la première bonne nouvelle de cette nouvelle décennie par la rédac’. Au programme dix titres empreints d’une sensibilité à fleur de peau. Enregistré à Berlin, on y retrouve les forces de la musicienne, le piano, le violon, la douceur, la voix aérienne. De quoi satisfaire tous ses fans et donner à la rigueur de l’hiver, une touche de bien être et de sens. Nous avons déjà eu la chance de l’écouter et vous ne risquez pas d’être déçus.

Découvrez « Island of Doom », premier extrait de « Myopia »

Pour vous faire patienter, la très talentueuse chanteuse propose de découvrir dès le mois d’octobre un tout premier extrait aussi précieux et unique qu’un flocon de neige. Au programme

un piano léger qui entre en scène sur la pointe des pieds, un violon qui s’invite, des notes mesurées, savamment posées qui viennent sublimer la voix incomparable d’Agnes Obel. Toujours en douceur, avec raffinement, la musicienne accompagne son titre d’un clip lui aussi tout en simplicité. Proche des éléments, elle le place en milieu aquatique. Loin d’être tape à l’œil, il met en valeur les éléments et conte le morceau en mettant à l’image les sensations qu’il évoque. Découvrez-le sans plus attendre.

 

Un concert parisien!

Et puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, sachez qu’Agnes Obel s’offrira une tournée pour fêter la sortie de son nouvel opus. En France, elle passera par la région parisienne et se produira à la Seine Musicale de Saint-Cloud le 20 mars 2020.  Si vous ne pouvez pas vous rendre sur Paris, sachez que de nombreuses dates sont programmées:

tournée agnes obel

 

 

A peine l’année 2019 avait-elle débuté que tomba l’heureuse nouvelle : Patti Smith de retour dans la capitale à la fin de l’été ! Ce n’est pas tous les jours que nos idoles (encore vivantes) viennent nous dire bonjour. Et autant dire que c’est le genre de bonjour qu’il est bête de manquer. Ni une ni deux, ma place était prise.

Huit mois me séparait du Jour J. Pour patienter, je n’avais plus qu’à écouter en boucle ses albums monstres, gravés à jamais dans l’histoire : Horses et Easter. Quel plaisir se fut. Radio Ethiopia, Wave ou encore Twelve, son album de reprise sorti plus récemment (mais il y a tout de même déjà plus de 10 ans !), sans être aussi puissants que les deux albums précédemment cités, n’ont pas pour autant été abandonnés à l’écoute. Il fallait être prêt pour le concert.

Puis, au retour des vacances, il était enfin temps. Les albums allaient prendre vie.

Un départ fort en émotion

   Lundi 26 août. Le rendez-vous est à l’Olympia. Salle mythique parisienne pour une chanteuse encore plus mythique. Pas d’apéritif, le concert commence sans première partie. Cela aurait enlevé le côté divin de l’évènement. A 19h se forme déjà une foule devant la scène. Encore une heure et demi d’attente. Quand 20h30 sonne, Patti Smith arrive sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. Quelques saluts de la main en signe de bonjour, et un grand sourire. Elle semble contente d’être ici. C’est une reine que le public vénère. S’il pouvait se mettre à genoux, il le ferait. Comme une statue, son aura continue de faire autant d’effet.

Elle fait signe à son groupe de démarrer et voilà que retentit déjà son hymne : People Have the Power. Les premières paroles me font comprendre que sa voix n’a pas perdu grand-chose : toujours aussi envoutante et combattive. Dieu merci, le micro est bien réglé ! Pas le droit à l’erreur avec des voix comme celle-ci. Voilà qui arrive le refrain, où tout le monde en profite pour porter son combat dans un moment d’euphorie. Le peuple a le pouvoir, et la foule nous le fait bien comprendre. Cet instant est tellement intense et honnête que je m’en trouve retourné. L’engouement que l’artiste a su créer en quelques secondes ne connait d’équivalent nulle part ailleurs. L’émotion est décuplée, et la joie de participer à cela me submerge. Je sens que je pourrais pleurer à tout moment, car il est très rare de se sentir aussi fort, presque invincible, dû à l’excitation qui nous entoure, au discours de la musique, et à la force abrupte d’une présence solide et convoitée. Un début de concert comme celui-ci forge les goûts et les attentes pour plus tard, autant qu’il répond de la plus belle des manières à une demande que le public se doit de faire à l’artiste lors de prestations live : donner du partage et de la conviction. People Have the Power a su révéler quelque chose enfoui profondément en moi, qui est le profond amour du rock, l’un des rares genres capables d’atteindre des sommets. Cette soirée, j’ai vécu quelque chose d’extraordinaire, et il m’est quasi impossible de retranscrire cette extase à l’écrit, sinon parler d’une impressionnante intensité, ce qui n’est pas suffisant pour qualifier la grandeur de ce que Patti nous a offert. Je ne m’embêterais donc pas à faire un compte rendu des chansons qu’elle a joué, car la puissance se dissimulait dans l’atmosphère ce soir-là, mais j’aimerais plutôt vous parler d’elle.

 

Patti Smith 2019

 

Le voyage fascinant d’une rockeuse engagée

   Patti est venue, a joué, nous a envoutés, et ne nous a pas vaincus. Non, elle nous a emmenés quelque part ailleurs, sans jamais monter sur une marche plus haute que la nôtre. Son royaume n’a pas d’étage, même s’il est composé des meilleurs : Jimi Hendrix, Neil Young, Lou Reed, Bob Dylan, Sky (and the Family Stone)… Evidemment. Ce n’était pas une surprise, encore moins un étonnement. Elle porte le rock au plus profond d’elle. Elle est la porte d’entrée vers le splendide, et parvient à unir le public autant que son être scintille.

Elle rend hommage à ses amis, avec des chansons comme Are you experienced? ou After the Gold Rush, dans de sublimes versions que sa voix ne cesse de porter vers le haut. « Look at Mother Nature ». Neil Young lui permet de défendre ce qui lui tient le plus à cœur, à savoir Mère Nature. En tant que grande activiste, Patti Smith ne cesse de se battre pour protéger la planète de toutes les ordures qui la parsème (et autant dire qu’il y en a beaucoup), aussi bien matérielles qu’humaines. Car oui, elle nous le rappelle, ce n’est pas facile de se lever tous les jours avec un déchet à la présidence de son pays. Par maladresse probablement, et sûrement un peu d’ignorance, elle nous dit envier notre président qui lui, se soucierait apparemment de l’environnement. Autant dire que ce n’est pas vraiment le cas et qu’elle fait fausse route en avançant de pareilles choses, car moins pire ne veut pas dire meilleur, mais on lui excusera rapidement cette boulette qui, somme toute, ne change rien à son combat ni à sa personne, probablement mal ou trop peu informée sur le programme et les directives de notre gouvernement actuel et… on la comprend. Qui en a quelque chose à foutre de tous ces guignols en réalité ? Si les politiques pouvaient changer le monde, on le saurait déjà…

Le rock, lui, a le pouvoir de la portée symbolique. Il crée sa propre politique, et n’a nullement besoin de tous les hypocrites en costard pour prouver sa valeur et sa détermination. Le rock est un combat à lui seul, éloigné des mirages et des tromperies, prônant un monde ouvert, sans barrières, où tout découle du partage et du respect de l’environnement. Voilà les valeurs maîtresses. On construit le monde autour de cela. Point barre. Le rock est et ne peut-être que de gauche. Un groupe de droite ne fait pas du rock, il fait de la pisse… Patti Smith est une évidence pour cela. Patti Smith est grande. Patti Smith est un modèle. Ses concerts sont un moment de vie. Sa musique est une ode à la beauté et à la bienveillance.

 

   Vive le rock. Vive Gloria. Vive la nature. Vive le peuple.

La chaleur est toujours de la partie en ce samedi 6 juillet 2019 sur le domaine de Valmy. Après les concerts de La Piétà et de Zaz, c’est au tours de Patrick Bruel d’investir la scène Mer des Déferlantes. Et c’est bien le géant de la chanson française que l’écrasante majorité des festivaliers est venu saluer. le spectacle sera-t-il à la hauteur des espérances? Réponse dans 4, 3, 2, 1 comme dit la chanson…

A peine entré en scène, et le public se lève déjà en masse abandonnant leurs pique-niques et serviettes pour faire des collines du domaine une immense marée humaine habitée de sourires. 

Il salut la foule d’un sympathique « Salut ça va? c’est à Argelès que ça se passe ! » tout en mélodie.  L’idole prend lors de cette entrée en matière un ton plus rock qu’à l’accoutumée, un brun moins chanson.

Un titre plus tard et voilà que «Alors Regarde» met déjà d’accord toute l’assemblée qui chante en chœur. Et c’est bien ce qu’elle fera une heure trente durant, se laissant aller sur les classiques qui les ont, il n’y a nul doute, accompagné leurs vies durant. Elles sont aujourd’hui tant entrées dans le répertoire commun qu’elles en deviennent les témoins des grands et mauvais moments de chacun, ayant accompagné les mariages, et les mauvaises nouvelles ayant été murmurées aux enfants de celles et ceux qui dansaient dessus voilà des années. C’est bien la force d’artistes comme ça, qui laissent une trace indélébile dans le paysage musical d’un pays. Et c’est en ça que de le passage d’un artiste comme Patrick Bruel en festival est un véritable cadeau fait à la foule. 

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DR Déferlantes, Boris Allin

Le chanteur est généreux, accessible, et communique franchement avec son audience. Du coup, les festivaliers l’interpellent en masse « On a néanmoins un temps limité » s’amuse t-il  avant de poursuivre « Et même s’il y a encore du soleil ce serait bien que ce soit vous qui fassiez cette chanson et que vous allumiez vos briquets.»  La foule s’exécute et voilà qu’il lance « Qui a le droit de faire ça a un enfant » face à un parterre de fans toujours aussi réactif. 

Patrick  Bruel pourrait lâcher le micro, les sacro saintes paroles sont reprises par tous, criées comme un hymne. Un fait qui se vérifie très tôt sur « La Place des Grands hommes » sur lequel le parc entier chante. 

13 novembre, Harcèlement scolaire : on parle des sujets sensibles

Le festival prend ensuite un accent de bal musette sur « Les amants de saint-Jean ».  Plus sérieux, le musicien vêtu de noir s’ose à différents sujets, laissant aller ses pensées. Il aborde notamment le thème du harcèlement des plus jeunes, le harcèlement scolaire, mais aussi celui sur Internet, le jeu du foulard, le Momo,  tant de choses qu’on peine à comprendre et qui « Nous vole nos enfants et les pousse au suicide, elle s’appelait Louise, elle avait 15 ans… »  lâche-t-il ému avant de reprendre son morceau.

Toujours grave le voilà qui reprend  plus tard « On à tous notre histoire du 13 novembre comme du 11 septembre. On sait tous où on était.  J’avais mes enfants au Stade de France. » puis de reprendre: « Alors qu’aujourd’hui toutes les différences sont stigmatisées,  j’ai envie de dire ouvrez les terrasses des cafés, les salles de concert. Sortez, riez, soyez tolérants, ne faites d’amalgames » et face à un public ému il lance le titre « Ce soir on sort».  Le temps d’un tour « Au café des délices » et même les bénévoles entrent dans la danse. Voilà qu’ils tapent fort sur leurs comptoirs en metal face à la scène. Les visages pailletés défilent et se réjouissent, les plus vieux chantent, nostalgiques, conquis, de l’amour dans chaque mot. Les jeunes ne sont pas en reste, bercés par ces titres sans doute chantés par leur mères avant eux. 

Les au revoirs arrivent et là où parfois le temps s’étire en concert, il passe ici en une poignée de secondes. Pourtant loin d’être aphone il conclut sur « Casser la voix ». Et inclut dans ses paroles un « Merci pour ça ». On se dit à bientôt? On se donne rendez-vous dans dix ans? Non point encore promet la foule. Face à la clameur et malgré les strictes consignes du festival, Bruel accepte de continuer « Si le festival est d’accord, on m’a dit une heure et demie mais je vis un si beau moment. Si on arrête de brancher les guitares sur la scène d’à côté alors j’en joue une dernière. »  La chose est validée et voilà que les briquets se lèvent à la demande du maître de cérémonie le temps d’un hommage à Johnny Hallyday. « J’ai oublié de vivre » résonne alors dans le parc de Valmy. Un sentiment peu partagé par les festivaliers qui eux, ont vécu ce moment pleinement.

Texte : Maud Ferrari

Ty Segall cocnert paris 2019

Préparez-vous ! La billetterie du concert le plus bouillant de l’année ouvre ses portes ce lundi.
C’est en octobre prochain que l’un des artistes les plus prolifiques de cette décennie, Ty Segall, viendra placer ses amplis au plus près de vos oreilles, ne manquant pas de les faire exploser en l’espace de quelques minutes. La fameuse salle parisienne La Cigale, accueille le rockeur
accompagné de son groupe de scène depuis l’année dernière : The Freedom Band, avec lequel il a sorti l’excellent album «Freedom’s Goblin» en 2018. Environ un an après leur passage au bataclan, ils reviennent en mettre une couche, comme si leur dernier concert n’avait pas déjà suffi à nous rendre totalement
cinglés.

Pour notre plus grand plaisir, le musicien s’est lancé le pari fou de jouer un album de sa discographie par concert (sachant qu’il sort un projet par an depuis une dizaine d’années), de la même manière que l’avait fait Kraftwerk lors de leur passage en France. Cependant, Ty Segall n’a bien évidemment pas la notoriété de Kraftwerk, et ne se produira donc malheureusement pas huit fois sur scène à Paris. Seulement deux. Mais croyez-moi, ce sera amplement suffisant pour que vous en ressortiez dans un état second. Si vous avez des doutes, je vous conseille d’aller écouter leur fulgurant nouvel album live «Deforming Lobes», sorti il y a seulement quelques semaines et qui vous fera certainement transpirer depuis votre lieu d’écoute. Un conseil : ne le faîte pas dans le métro.

Deux dates signifient deux albums !

Et heureusement pour nous, ce sont l’incroyable «Melted» (2010)et le puissant «Manipulator» (2014) qui seront présentés ici à la Cigale. Les deux font partie de ses meilleurs projets, et ont chacun joué un certain rôle vis-à-vis de la reconnaissance critique du jeune rockeur californien dans le milieu de la musique. De plus, le Freedom Band, réputé pour leur folle énergie, risque bien d’ajouter du piment à tout cela !

En concert, Ty Segall est un monstre. Ce serait faute grave de le manquer, lui qui, depuis plus de dix ans, continue de donner au rock toute sa puissance et sa splendeur.
N’hésitez plus. Précipitez-vous !

Informations :

le 09 octobre, album « Melted ».

Le 10 octobre, album« Manipulator ».

Ouverture de la billetterie le 29 avril à 11h.