playlist octobre
Braxe + Falcon et Phoenix : UFOs playlist octobre
C’est la très jolie surprise de cette rentrée ! Les icônes de la French touch forment une superbe alliance, un peu comme les ligues de super-héros, pour créer un titre aérien à la douceur infinie. Baptisé « Ufo » et paru le 23 septembre, il est le premier né d’ «UFOs» dont on attend impatiemment les écoutes. Les cousins Alain et Stéphane Quême, copains de toujours des compères de Phoenix viennent célébrer cette amitié de longue date avec la sortie de ce premier single conjoint. D’ailleurs cette franche camaraderie vient s’afficher sous nos yeux émus grâce au clip de Warren Fu qui signe le clip mettant en scène les souvenirs communs de nos 6 amis. Et côté morceau ? On retrouve la touche élégante de Phoenix, sa capacité à osciller entre électro et rock avec une délicatesse folle. Mais aussi la précision créative de Braxe et Falcon. La répétition est maitresse alors que la mélodie s’invite à pas de velours dans nos esprits. Pouvions-nous seulement en attendre moins de ceux qui faisaient leurs premiers pas aux côtés de Bangalter (Daft Punk) et de ceux qui clôturaient les JO ? Pour couronner le tout, le projet sort sur le label de l’excellence : Domino Records. Le titre scande ne pas croire aux miracles, plutôt aux OVNIS. En l’écoutant, on serait plutôt tenté de croire aux deux… au moins en matière de compositions.
Geese : Getting Killed playlist octobre
Est-ce que Geese a sorti l’un des meilleurs albums de l’année ? Mais très certainement ! Et dans le top 3 d’ailleurs. « Getting Killed » porte divinement son nom tant l’opus est une tuerie. Il est élégant, raffiné, costaud mais accessible, n’allons pas jusqu’à dire mainstream, se serait un odieux mensonge. Ce nouveau Geese est un voyage, une odyssée plurielle qui se vit dans son absolue totalité, qu’importe le nombre de claques qui peuplent le périple. Le rock s’y fait sauvage, brut, honnête et si moderne qu’il retourne toutes les cartes. La légende dit qu’il a pris en forme en seulement dix journées de sessions enflammées. Cette pure merveille, qui nous vient tout droit de Los Angeles est empli de chaos. Nietzch disait qu’il fallait beaucoup de chaos en soit pour accoucher d’une étoile qui danse. Celle-ci danse et brille de mille feux. Rarement pluralité et cohérence n’avaient autant résonné conjointement dans une galette. Chaque titre est une surprise et un émerveillement. Le quatuor new-yorkais mené par Cameron Winter ( et sa voix si bouleversante) signe ici son meilleur album. Non que la barre n’avait jusque là était placée très haut. Simplement la prouesse de « Getting Killed », sa capacité à se redéfinir, en font un objet sonore tout simplement parfait. Attention pourtant, cette prouesse ne s’adresse pas à toutes les oreilles, il saura satisfaire le public averti et demande de s’y plonger à plusieurs reprises pour pleinement s’y épanouir. Il n’empêche qu’une fois embarqués dans le wagon, la beauté des paysages ne pourra que couper le souffle. Jusqu’à un immense dernier morceau : « Long Island City Here I Come », proposition de plus de 6 minutes qui ne se donne aucune limite. C’est puissant, viscérale, bordélique, logique, onirique, profondément magique. Kenneth Blume à la production magnifie l’album d’une décennie. On lâche l’écrit pour reprendre notre voyage psyché-punk, vous venez voir du pays ?
Fred Again + Amyl and the Sniffers : You’re a Star playlist octobre
Fred Again est-il en train de s’offrir un tournant résolument punk ? Et dire qu’on nous disait le rock mort. Prends ça dans tes dents, le oui dire ! L’une des plus grandes stars de l’électro du moment invite ainsi sur le premier extrait de son nouvel album, le groupe le plus punk et libre de ces dernières années. Avec en son centre l’ébouriffante Amy Taylor, le groupe originaire de Melbourne est profondément électrique, résolument féministe et indomptable. Evidemment l’alliance des deux est une machine de guerre. Parfaitement rodée, puissante, indomptable, obsédante. Nul doute que ce titre marquera les générations et que les sirènes sonores qui le peuplent feront longuement transpirer tout.es celles et ceux qui se déhancherons dessus. Concrètement ce titre est le premier extrait de la série USB002. Ce nom est celui d’un album infini alimenté par Fred Again depuis la sortie de « USB » paru en 2022. Le musicien en profitera pour dévoiler un nouveau titre chaque semaine sur une période de dix semaines. Et puis pour fêter cette sortie comme il se doit une rave surprise sera également organisée chaque semaine dans des villes différentes. Faire la fête est politique, dit-on. Comme le punk, la rave est une prise de liberté, une révolte. Tout fait parfaitement sens. Et l’album ? Il sortira en vinyle le 12 décembre.
Better Joy : At dusk playlist octobre

Le coup de coeur indie pop de ce mois s’appelle Better Joy et mérite d’y prêter l’oreille. Si les influences ne sont pas toujours gages de qualité, celles de la musicienne résonnent tout particulièrement et viennent hanter ses compositions. On y retrouve aussi bien les riffs hantés de The Cure que l’excellence rock de Mazzy Star ou encore la douceur de Phoebe Bridgers. Le tout peut parfaitement cohabiter dans une cohérence portée par une voix de velours. Bria Keely, de son véritable nom, y pose une guitare à fleur de peau. Celle qui débutait la musique par le chant et le piano s’est mise à la guitare à l’université et n’a depuis plus lâché l’instrument. Les titres frapperont forts chez les amateurs de pop bien écrite à la précision millimétrée. D’autant plus qu’aujourd’hui, c’est la scène pop qui est la plus vectrice d’émotion. Et dans la catégorie, ce second EP, qui fait suite à « Heading Into Blue », place la barre très haut. Chacun des 6 morceaux qui prennent place sur l’EP résonnent comme une nouvelle forme d’affirmation de soit. Les titres y sont lumineux et pourtant, leurs messages puissants les dessinent en clair-obscure. La promenade y est douce, évidente et intemporelle. Il n’est d’ailleurs pas surprenant de retrouver la chanteuse en première partie dAmy Macdonald. Les deux musiciennes partagent l’évidence tubesque, la faculté à émerveiller avec une guitare et une voix. Point de fioriture, juste l’excellence. Et puis l’un des titres sur l’EP s’appelle « Big Thief », parce que l’art est le plus grand des valeurs et collecte nos âmes. Rendez-vous le 31 octobre, pour un Halloween peuplé de titres qui tuent et de morceaux hantés.
Good Neighbours : Blue sky Mentality playlist octobre
La nouvelle sensation rock nous vient, sans surprise il faut l’admettre, d’Angleterre. Nos meilleurs voisins d’Outre-Manche n’ont eu besoin que d’un seul titre : « Home » pour devenir viraux et gravir toutes les étapes du succès. En cause, un rock accessible, hyper solaire, accrocheur, aux refrains qui fricotent sérieusement avec la pop. Les compères Scott et Oli qui étaient voisins de studios à Londres citent volontiers MGMT et Passion Pit comme source d’inspiration. Une folle envie de faire revivre une scène des années 2000 et de s’éloigner des balades douces qui habitent traditionnellement leur quartier les a poussés à la composition. Pari réussi avec ce premier album de 14 titres où chaque morceau résonne comme un énorme banger. On y retrouve en ouverture « Keep it Up » qui cartonnait lors de son interprétation à Rock en Seine. Cette mise en bouche à la vibe rétro évoque la bonne humeur des années 90 (et même le classique S Club 7 pour celles et ceux qu’il l’ont en mémoire). Le chemin entamé, et voilà que la route est belle ! La production puissante va s’ajouter pour faire de ce premier jet un classique et une arme de séduction massive. Accessible, elle sort l’artillerie lourde et invite chacun.e dans la danse. Les gimmicks en intro de « Walk walk walk » par exemple et leurs répétitions sulfureuses accrochent immédiatement les esprits. Sous leur ciel bleu, les garçons ont le sens du refrain qui tape fort. Ecrit sur la route, loin du boulot qu’ils ne pouvaient plus supporter, l’album sent bon la liberté. On s’y amuse franchement, jusqu’à « Wonderful Life », avant dernier titre de l’opus, porté par un clavier aérien. La vie peut être belle en musique, reprendre des couleurs qu’on lui oublie trop souvent. Finalement la fête des voisins, c’est aussi de la créativité.




































