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décembre 2018

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L’espace Gérard Philipe c’est une petite salle comme on les aime : intimiste. Un lieu où la scène et la salle ne font qu’un et où les artistes viennent donner au public tout ce qu’ils ont d’énergie. C’est en tous cas ce qu’ont réussi à nous prouver Inüit et Concrete Knives, invités du festival Les Aventuriers le 19 décembre 2018 pour la septième et avant-dernière journée du festival Fontenaysien.

Sur cette scène, cinq garçons en arc de cercle, chacun derrière leur(s) instrument(s) respectif(s) et une fille derrière un micro. C’est Inüit qui impose un répertoire qui leur ressemble, avec une pointe d’électro justement dosée qui laisse s’épanouir les voix. De la très célèbre We The People à Dodo Mafutsi en passant par leur titre Body Lies, Hush et Anne, Inüit affirme un style qui lui est propre, tropical, pop, et electro à la fois. La promesse de faire danser les aventuriers de la salle ne tarde pas à se concrétiser, et en quelques minutes, les plus courageux reprennent déjà les paroles des chansons du groupe.

Et puis une entracte, l’occasion de faire un tour au bar pour un refill et de découvrir les activités proposées par les associations autour du thème de l’environnement.

Et on y retourne pour voir Concrete Knives qui entame un concert en douceur mais qui cache bien son jeu. Plus rock que Inüit et quelque part plus classique dans son approche, le groupe se compose d’une batterie, de claviers, d’une guitare électrique, d’une basse et d’une chanteuse charismatique. Le groupe fait monter la puissance à chaque titre jusqu’à faire sauter la foule en rythme comme une masse uniforme. La chanteuse opère des allers-retours entre le scène et le public qu’elle invite à chanter avec elle avant de remonter sur scène où elle entame des danses énergiques embellies par cette tenue dorée qui lui confère l’aura d’une enchanteresse venue d’ailleurs.

Le groupe évoque non sans émotion ses débuts sur la scène tremplin du festival, douze ans plus tôt. Inutile de souligner la symbolique de ce concert pour le groupe qui annonçait le 18 décembre dernier leur séparation. Un concert qui sonne donc comme la conclusion d’une carrière au cours de laquelle ils ont fait vibrer des fans dont certains qu’ils remercient chaleureusement pour leur soutien depuis le micro de la scène.

Très vite, il est 23h passé, la soirée touche à sa fin, je suis cette petite blonde qui saute sur ses deux jambes sans relâche depuis plus d’une heure et déjà, je commence à me dire que cette soirée restera dans ma mémoire. Un souvenir que je partage avec un petit nombre de chanceux alors si vous avez l’occasion d’être à Caen le 8 février 2019 pour le dernier concert de Concrete Knives, n’hésitez pas plus longtemps.

Un festival pas comme les autres 

Le gros plus du festival c’est l’organisation respectueuse de l’environnement. Alors sensibilisation ludique, bar et restauration plus-que-locale puisque les bières sont brassées par Outland à quelques mètres, jus de pomme bio, restauration végétale au prix libre proposée par l’Effet Cairn, cantine responsable… Autant d’attentions qui nous séduisent et qui poussent à la bienveillance. Les équipes qui sont incroyablement gentilles et attentives ne font que renforcer ce sentiment de lâcher prise offert par les concerts. On a tellement aimé qu’on vous a glissé les liens directs vers les sites d’Outland et Effet Cairn, pour ceux qui voudraient une séance de rattrapage. Ajoutez à cela une navette gratuite (parce que Fontenay c’est un peu loin) et un vestiaire, tout aussi gratuit et vous obtiendrez un festival que l’on ne veut plus quitter.
Avant de partir on dépose son gobelet consigné à l’association qui se chargera de récupérer les bénéfices, un petit geste qui ne permet aucune excuse.

Le festival Les Aventuriers c’est définitivement un festival pas comme les autres, on attend déjà la prochaine édition avec impatience !

Dirty Deep, fierté françaises aux sonorités blues rock qui sentent bon le Mississippi est de retour avec un nouvel opus « Tillandsia ». Une pépite à écouter d’urgence. La tornade , à voir en live, a déjà fait ses preuves en ouvrant pour Johnny Hallyday et en s’offrant une tournée sudiste outre-atlantique. Ces bêtes de scène ont accepté de répondre aux questions de Pop & Shot , de parler blues, revendication, live et de dévoiler les coulisses de ce dernier opus.  Interview.
dirtydeep boule noire 2018 
Comment décririez-vous votre nouvel album « Tillandsia »?
Cet album c’est le résultat de 3 ans de tournée en Europe et en Amérique, et c’est un disque qu’on a eu le temps de bien préparer ! On s’est mis autour d’une table et chacun a écrit ce qu’il voulait faire pour cette suite. Et on voulait un album qui ratisse assez large dans tout ce qui fait la musique « blues » comme on l’aime et comme on la conçoit, sans s’en éloigner trop non plus. Et on est assez fiers du résultat !
Le premier EP du groupe « Wrong way – I’m Going Home » avait été enregistré dans votre petit studio, le premier album « Back To The Roots  » dans une cave, quel regard portez-vous aujourd’hui sur ces premiers pas ?
On assume tout à fait les débuts du projet, où Victor était tout seul et venait de débuter la musique depuis à peine quelques mois, et qui est beaucoup plus « brut de décoffrage » avec une énergie et une fraîcheur vraiment cool, mais on est quand même très contents d’avoir évolué vers des choses plus diverses et approfondies.
 En comparaison comment s’est passée la création de ce nouvel opus aidé par Deaf Rock Records ?
On peut dire que c’est la première fois qu’on peut faire un disque dans des conditions aussi bonnes, en prenant le temps nécessaire pour l’écrire, le préparer et l’enregistrer… On a pu choisir notre manière de travailler sur des conditions purement esthétiques, en travaillant avec notre ami Rémi Gettliffe dans son studio White Bat Recorders. On a bossé en faisant des prises « live », tous en même temps, et sur bandes magnétiques pour avoir ce côté vivant et chaleureux, et avec Jim Jones à la production qui nous a bien aiguillés avec sa grande culture musicale, et nous a aidés à obtenir le côté un peu « sale » qu’on voulait pour cet album.
Vous avez 300 concerts en France à votre actif. Après toutes ces scènes comment appréhende-t-on le live et surtout comment faire pour garder une touche de spontanéité et ne pas en faire un objet trop rodé ?
Alors le premier point, c’est qu’on est des supers potes, on a une relation très proche voire familiale, et qu’on est toujours super contents de faire de la musique ensemble ! Il y a aussi le fait qu’on ne répète jamais, ce qui aide à rester un peu à l’affût, et nous amène à improviser souvent… Et surtout, SURTOUT, y a le public. On ne fait pas que jouer nos morceaux, on les partage avec des gens, on fait un peu les idiots, on fait le show. On n’est pas que là pour faire de la musique, on est là aussi pour s’amuser et « divertir » les gens qui viennent nous voir et on adore ça. Et quand on voit que les gens passent une bonne soirée avec nous, ça nous booste aussi dans un magnifique cercle vertueux de la fête et du rock’n’roll !
dirty deep boule noire 2018
Parmi ces dates, vous avez fait la première partie de Johnny Hallyday. Comment était cette expérience ? A quoi ressemblaient les coulisses d’un concert de Johnny ? Son décès vous a-t-il donner envie de reprendre ses titres?
Il faut tout d’abord préciser que Geo notre batteur est un gros fan de Johnny depuis son enfance, et que donc ce moment avait une résonance particulière pour lui, et on était très contents de pouvoir partager ça avec lui. Ça s’est super bien passé, en fait. On avait un peu peur que les fans, présents pour certains depuis le matin, n’aient pas trop la patience de nous écouter avant le « patron », mais c’était tout le contraire, ils étaient chauds comme la braise et ont tapé dans les mains dès les premières notes de notre set !
Pour les coulisses, c’est évidemment un dispositif énorme, et même si on n’a pas pu rencontrer Johnny lui même, on a sympathisé avec ses musiciens, notamment Yarol avec qui on s’entend très bien et qu’on a revu plusieurs fois par la suite ! Et on a déjà enregistré une reprise de « toute la musique que j’aime » pour une compilation sortie après son décès, et qui est trouvable sur Youtube.
Avez-vous des rituels avant et après un concert ?
Rien de spécial à part un câlin collectif juste avant de monter sur scène !
Vous avez tourné dans le Mississipi, que retenez-vous de cette expérience ? Est-ce un peu l’illustration visuelle de votre musique ?
C’est en partie l’illustration visuelle de notre musique, oui, mais pas que. On a des influences qui viennent majoritairement des USA, avec le Mississippi, la Louisiane, etc. mais aussi de l’Afrique, l’Angleterre…  En tout cas, tourner dans le Mississippi ça nous a fait énormément de bien, de voir le berceau du blues, de rencontrer les gens de là bas, voir comment on y joue cette musique de nos jours, c’était une belle leçon.
D’ailleurs d’où vous vient cet amour pour le blues / rock ? 
Le rock, on est tombés dedans quand on était petits ! Geo via Johnny quand il était gamin, Adam par les disques du frangin/tonton etc., Victor était un gros fan de Nirvana… Et à partir de là, la curiosité te fait obligatoirement remonter l’arbre généalogique vers le blues. C’est les vraies racines de presque tout ce qui se fait dans la famille élargie du « rock » !
Vous mélangez ces deux styles sans adopter l’aspect traditionaliste du premier, comment cela est-il reçu par les pros et le public ?
Le blues originel n’est au final pas si éloigné de l’aspect révolté et énervé de la plupart des courants qui se sont voulus « alternatifs » depuis lors, comme le rock’n’roll, le punk ou le hip hop, par exemple. Ça reste des gens qui ont envie de crier les choses qu’ils ont sur le cœur en musique. Ce n’est que bien après que la scène blues est devenue aussi codifiée, et elle est peut être un peu trop lisse et polie par rapport à l’image que nous nous faisons du blues. Donc ça coince peut être un peu parfois du côté des « puristes », mais il y a aussi plein de gens qui sont ouverts à ça, que ça soit chez les pros, et encore plus chez le public qui a tendance à moins se poser ces questions d’étiquettes et de tradition.
Le blues, est un courant social avec une très riche histoire, qui permettait à ses musiciens d’exprimer leurs déboires et leurs souffrances. Y-a-t-il aujourd’hui des sujets actuels qui vous touchent particulièrement?
Évidemment, il y a plein de choses qui nous interpellent autour de nous, surtout en ce moment où nous avons le sentiment que tout part un peu en vrille… Les inégalités raciales et sociales déjà à la base du blues sont malheureusement toujours d’actualité, et on peut y rajouter les préoccupations environnementales qui nous touchent particulièrement, nous et les gens qui nous entourent. Mais nous ne sommes pas les mieux placés pour développer ces sujets préoccupants alors on va laisser ça à ceux qui les maîtrisent mieux et essayer de faire ce qu’on peut de notre côté pour ne pas que ça empire, et continuer à apporter humblement un peu de bonheur autour de nous avec notre musique.
Le hip hop prend le pas sur le rock aujourd’hui, pourtant ce dernier garde d’excellents artistes. Quels sont vos derniers coups de cœur rock ?
En vrai on adore le hip hop, ça vient du même arbre (cf question précédente)… En vrac le dernier Bodycount (le bel enfant de Papa Rock et Maman Hip Hop), Quaker City Night Hawks, Reignwolf, Alabama Shakes, et dans nos potes on a Freez (du pur Hip hop de Strasbourg), ou encore T/O… Impossible de tous les nommer !
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Interview Radio Elvis ces garçons là 2018

Radio Elvis : « j’étais ému par ce que j’écrivais parce que je me livrais vraiment », Pierre Guénard (Interview)

Depuis la sortie de leur premier album « Les Conquêtes », leurs chansons restent dans nos têtes…

Pochette Album Dragon Rapide see the big picture 2018

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Merci à Virginie Bellavoir et Deaf Rock Records.

Après avoir été un projet solo, puis un duo, Dirty Deep est à présent un trio, composé de Victor Sbrovazzo (guitariste, harmoniciste et chanteur), de Geoffroy Sourp (batteur) et d’Adam Lanfrey (basse), venu de Strasbourg.

En 2012, Victor sort Back To The Roots un premier album où il est seul homme à bord, puis sa rencontre avec Geoffroy donne en 2014 Shotgun Wedding, disque composé et réalisé à moitié en solo et à moitié en duo.

En 2016, pour son troisième album, What’s Flowin’ In My Veins, Dirty Deep devient un trio avec l’arrivée d’Adam et sa basse. Et un enchaînement de concerts, 300 environ, dans toute la France, mais aussi en République Tchèque ou dans le Mississipi. Tillandsia, le nouvel album, est le fruit d’un groupe soudé par des kilomètres de route, des heures de scène et l’envie commune de ne pas perdre de vue ses racines. Tour à tour poisseux comme une ballade dans le bayou par un soir d’été, rageur comme un blues révolté, brûlant comme un gospel du diable et allie force, mélodie et énergie dans le genre de cocktail qui ne se consomme que sans modération.

A l’occasion de la sortie de ce nouvel Album,T I L L A N D S I A, Dirty Deep fait sa release party le 3 décembre à la Boule Noire, Paris.

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