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Julia Escudero

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CAESARIA

Fan des grosses guitares et de rythmiques rock énergiques et déchaînées ?  CAESARIA est fait pour toi ! En effet les musiciens reviennent dans les bacs avec un troisième EP au mois de mars 2020 produit par Brett Shaw qui a notamment travaillé avec Foal et Mark Ronson ( rien que ça ). Voilà qui donne le ton. Au programme selon les principaux intéressés, deux mots d’ordre club et rock. Et pourquoi pas ? L’amour pour une scène britannique pêchue qui n’hésite pas à transcender les courants du rock pour les mélanger se fait sentir et ce dès le premier extrait de ce nouvel EP.

Intitulé « I Become a Beast », ce nouveau titre est, selon le groupe, un manifeste pour l’affranchissement, contre la soumission. Et voilà qui s’entend dans les notes tantôt acides, tantôt explosives de ce titre jusqu’au-boutiste. Obsédant et hypnotisant, porté par une ligne rythmique entêtante et calibrée, il s’immisce immédiatement en tête, évoque la liberté, l’envie de fuir les conventions, de pogoter, d’abandonner les apparences pour se laisser subjuguer. Un rock puissant qui manque au paysage musical actuel et aurait pu (dû ?) figurer sur la bande originale du Joker avec Joaquim Phoenix tant ses notes appellent à l’engrenage dans la folie.  On en sort grisé et si l’EP est fait du même bois il sera bien long d’attendre jusqu’à mars pour l’écouter dans son intégralité.

D’ici là il est possible de patienter en regardant en boucle le clip qui l’accompagne, ode survoltée à la folie sur fond noir. Une vidéo puissante à regarder sans plus attendre.

 

Premières annonces de dates – à vos agendas

 

Jeudi 9 avril au 1988 Live Club (Rennes)
Lundi 30 avril au Ferrailleur (Nantes)
… more to come …

 

 

Découvrez le clip d’ « I Become a Beast »

 

 

C’est souvent dans les lieux underground que se jouent les prochaines révélations musicales des années à venir. La Boule Noire fait partie de ces salles à l’atmosphère atypique, baignée dans la pénombre et l’intimité. Collée à la Cigale, elle est son côté démon, son penchant vers le vice et le sulfureux. Pendant que l’accès à la première se fait en montant, celle de la seconde nous entraîne vers les bas-fonds d’un nouveau monde.

N’exagérons tout de même pas, la Boule Noire n’est pas si vétuste ni secrète ! Nous ne sommes pas à New York. La salle est même plutôt en bonne forme, et toujours prête à accueillir les jeunes artistes au talent encore peu reconnu. Le groupe auquel elle a ouvert ses portes jeudi dernier se nomme SÜEÜR. Nous essayerons d’éviter tout jeu de mot que pourrait nous inspirer ce nom évocateur, d’ailleurs extrêmement bien trouvé. En pleine montée discrète, ce jeune groupe parisien est venu faire ses preuves lors d’une release party flamboyante. Leur premier projet, une mixtape de 9 titres, est aujourd’hui disponible. Une très belle réussite. A trois, ils redéfinissent les limites entre rock et rap, et participent à l’émergence d’un style frais, qui s’en balance des étiquettes, et qui n’a pas la patience d’essayer de plaire. C’est soit t’accroches, soit tu dégages.

CEYLON convaincant

Avant eux se produisait CEYLON, en première partie, un groupe toulousain formé par Louise Holt et Tristan Chevalier, mais composé en tout de cinq membres, et dont le premier album (LP) s’apprêtait à sortir le lendemain. Pour l’occasion, ils étaient invités à conquérir le public de la Boule Noire, venu pour un groupe au style relativement éloigné du leur. Ils s’en sont plutôt bien sortis. Passionnée, leur musique s’adonne à une diversité sonore maîtrisée. La chanteuse à la présence charismatique nous prend rapidement en otage, et partage avec nous sa fièvre corporelle. Les morceaux en deviennent entraînants. Un moment aussi bien plaisant que bienvenue avant l’intensité de SÜEÜR.

SÜEÜR en pleine forme

Sueur boule noire 2020

C’est maintenant au tour des trois garçons, qui font leur entrée sans se faire remarquer. Il faut dire qu’ils ne sont pas du genre à en faire des caisses pour se montrer. Obscurité, mystère et modestie, voilà leur ligne directrice. Le concert commence avec le premier morceau du projet « Quand la logique », un démarrage clair et suffisant pour nous donner le ton : une claque certaine nous attend. Théo Cholbi (le chanteur) est déjà au maximum de son envoûtement, avec une voix et un phrasé des plus percutants. Les musiciens derrière lui (Florian Serrain à la basse et Léo Goizet à la batterie) assurent tout autant, SÜEÜR se veut efficacement précis et impactant. L’art de leur musique réside dans leur capacité à défier les genres, sans s’inscrire dans aucun. Leurs textes nous confrontent à une poésie crachée avec plus ou moins d’élégance (cela dépend des chansons). Rien n’est jamais vain et inutile. L’impression première, celle d’un groupe sauvage à l’élan pulsionnel et bestial, dont le corps et la voix du chanteur serve de bouclier, laisse place à une image davantage intime et personnelle, encore plus pénétrante. Les variations de ton donnent force à la prestation. « Petit Jack » mise sur la retenue avant que « MTM (sur ma vie) » ne déverse sa folle puissance.

Une musique protéiforme impressionnante

Scotchés par le jeu de scène du chanteur, jamais dans l’excès, et toujours dans la sincérité, nous n’avons pas décroché une seule seconde. L’impossibilité de se saisir de l’identité de cette musique protéiforme joue en leur faveur, car la sensation de brouillard s’en voit décupler. On a du mal à poser des mots sur ce à quoi l’on assiste. On navigue parmi la modernité, influencée par les époques antérieures, et toujours dans la démonstration d’une singularité. Le ton grave de la voix, basculant du slam au chant puis au rap, constitue l’essence même de ce groupe dont la force réside dans cette particularité à enfreindre les règles tout en les respectant. Ainsi, SÜEÜR ne ressemble à rien d’autre autant qu’il nous rappelle beaucoup de choses. Les influences sont nombreuses, en particulier dans la sphère française, de Leo Ferré à Noir Désir, et participent au développement de cette musique passionnée.

Une reprise du premier rappeur français avant l’heure

Le groupe nous fait découvrir progressivement les morceaux de son premier album, sans baisse de régime. Tout bénéficie d’une force unique dégagée par la scène. Au milieu, ils interprètent leur reprise : « Thank you Satan » de Léo Ferré, le premier et meilleur rappeur français selon eux, ironisent-t-ils à moitié. En effet, le texte est d’une beauté fatale et facilement arrangeable façon rap. SÜEÜR en fait une puissante tirade énergique aux élans ténébreux, où le texte, mis en avant par la tenue en main d’un épais livre, s’en trouve revigoré et modernisé. Le refrain, appuyé par une basse rugueuse, est terriblement efficace. Non pas que cette version prétende dépasser la version de Ferré (ce n’est pas le but d’une reprise d’ailleurs), elle emmène le texte sur des terrains aventureux, et non moins intéressants. Un bel hommage. Comme quoi, SÜEÜR a plusieurs cordes à son arc pour nous séduire.

Le reste du concert est impeccablement maitrisé, avec un chanteur mis torse nu après que la chaleur étouffante ainsi que la sueur (désolé, promesse rompue…) dégagées se soient répandues dans toute la salle. « MTM (sur ma vie) » revient en rappel pour ne pas nous laisser partir sans avoir reçu un dernier coup de poing. Et quel coup ! SÜEÜR dans toute sa splendeur.

Marie-Pierre Arthur
credit_philippe_richelet

Le Québec sait dénicher les talents aux timbres éblouissants et aux textes joliment écrits.  Marie-Pierre Arthur est de ceux-là. Avec une voix puissante et cristalline, ainsi que des mélodies chansons aux accents jazzy rythmés, cette artiste signe en 2020 son grand retour en France.  Il aura fallu 5 ans d’attente suite à la sortie de son dernier opus « Si l’Aurore » pour découvrir son nouvel album « Des feux pour voir » à paraître le 17 avril 2020.

Cette native de la magnifique Gaspésie a déjà à son actif trois albums pour lesquels elle a parcouru les routes de la francophonie. Elle y a livré des interprétations à fleur de peau issues d’un répertoire terriblement attachant.

De retour avec deux nouveaux titres

Si avril semble encore être bien loin, il est déjà possible de découvrir non pas un mais deux extraits de cet album. « La Guerre » s’ouvre tout en douceur. Elle y met en valeur sa voix aérienne, y parle de déception amoureuse et n’hésite pas à s’aventurer sur les contrées de la pop, mélangeant les genres pour un résultat qui devrait séduire un (très) large public. Envolées lyriques et mise en abyme viennent sublimer le tableau.

De son côté « Tiens-moi mon cœur » propose une approche bien plus pêchue. Entraînant à souhait, le titre s’appuie sur une rythmique répétitive pour séduire et entrer naturellement en tête. Novateur et délicieusement rétro, cet extrait reflète à merveille une certaine scène francophone canadienne et son amour pour la chanson en français.

Puisqu’un morceau vaut mieux que mille mots, découvrez-les sans plus attendre:

 

Co-réalisé avec François Lafontaine (Galaxie) et Samuel Joly, ce nouvel album promet d’être un vent aussi frais que les hivers canadiens sur la chanson actuelle. Elle y abordera des thèmes personnels comme la famille, l’amour, la musique, l’amitié et le temps qui passe. En tournée canadienne jusqu’à l’été 2020, elle jouera notamment aux Francos de Montréal au mois de juin. En attendant une (on l’espère) tournée française.

 

 

Telegraph release party

 

Jeu Concours ! Le 7 février est à noter dans ton agenda. En effet, c’est le jour où les rockeurs de Telegraph se produiront au Nouveau Casino de Paris. Le groupe composé des cousins et amis Julien, Matthieu et Maxime présentera son premier EP en préparation. Avec des morceaux pop rock aux influences variées, la formation enregistre avec ses 3 premiers titres 1,8 millions de streamings. Une réussie méritée quand on voit la qualité des morceaux proposés, leur production à couper le souffle et les clips sous forme de court-métrages qui les accompagnent. On y retrouve toute la force indie folk rock de nos voisins anglo-saxons à qui nous n’avons définitivement rien à envier.

D’ailleurs, si tu veux découvrir le nouveau single de Telegraph, « Single Drive », cadeau c’est pas ici que ça se passe. 

En première partie le groupe invitera à le rejoindre Jody, Jody, découverte dans The Voice et sa soul pop.

Tu n’as pas tes places mais tu aimerais assister au concert ? Bonne nouvelle, on va te les offrir !

 

Gagne tes places pour le concert de Telegraph

Pour tenter de gagner tes places pour toi et la personne de ton choix pour le concert de Telegraph le 7 février 2020 à Paris, rien de plus simple. Il te suffit de laisser un commentaire ci-dessous. Bonne chance à tous !

Découvrez le clip de Down in the River