Rachel Geffroy et Simon Vouland forment le duo Dalhia, petite révolution électro made in France dont vous auriez tord de vous priver. Originaires du Havres, les acolytes distillent un électro sombre, jusqu’au-boutiste et soigné. En les écoutant, il n’est absolument pas surprenant de les retrouver parmi la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges 2020. Il faut dire que le jeune groupe, qui s’était formé un peu moins d’an an avant les auditions pour des Inouïs, multiplie les registres et les sublime ajoutant ça et là du post punk et du rock psyché à ses mélodies écorchées et à fleur de peau.
Impossible donc de rester indifférent face à ce duo vibrant qui dévoile le 25 septembre son premier clip « Hide My Face ». Un morceaux puissant porté par des paroles acérées qui dénoncent la dépersonnalisation que provoquent les violences conjugales. Hip hop, cold wave et pop garage s’y côtoient et s’y tordent noyant l’auditeur dans un flot de bile noire. Ces violences sont parfaitement illustrées par le riff macabre qui habille le titre alors que la voix féminine se répète et se développe fixant ainsi la rage et l’impuissance des victimes qu’elle conte. Rachel Geffroy devient leur voix, donne à ses phrases la force d’un slogan scandé en manifestation et réadapte le titre « Girls just wanna have fun » en lui apportant une connotation viscérale.
Les cris se mêlent à la partie donnant la chair de poule à un auditeur qui ne peut que se laisser porter par la tornade folle d' »Hide My Face ».
En noir et blanc son clip réalisé par Kristie tord et déforme un corps nu sans visage, sans identité. Une mise en image sublime, pertinente, rétro et marquante qui vient renforcer ce message important.
Le premier EP de la formation devrait arriver dans les bacs fin octobre.
Ancien membre de Carbon Airways qu’il avait fondé avec sa sœur, Fontiac propose ses compositions rock et pleines de vitalité en solo. Bonne humeur, guitare rythmée et mélodies…
Dès sa découverte au Printemps de Bourges 2019, une certitude s’est installée : We Hate You Please Die allait devenir un incontournable de la scène indé rock française.…
La vie repart doucement, timidement, avec de nombreuses craintes et contraintes. Mais elle repart tout de même et offre enfin la possibilité fragile de revoir des artistes en concerts et de faire de belles découvertes.
Les Hauts-de-Seine ne sont pas en reste puisque leur festival de jazz se tient actuellement gratuitement et en extérieur sur le parvis de la Défense du 21 au 27 septembre. La semaine qui suit, on ne perd pas le rythme puisque le Chorus qui devait initialement se tenir fin mars profitera de sa mini-édition.
C’est une version allégée qui aura finalement lieu sur deux jours à la Seine Musicale de Boulogne le 30 septembre et le 1er octobre. Version allégée et particulière d’ailleurs, le premier jour place à la jeunesse, à l’enfance même, avec 4 spectacles qui profiteront de 6 représentations. Tatie Jambon avec Marianne James, Pick’o’Rama du groupe Mamoot, Little Rock Story de Claude Whipple et Olivier Prou et Echoes de Ladylike Lily peupleront cette journée du mercredi pour rappeler que la musique est primordiale dès le plus jeune âge contrairement à ce que peut laisser penser cette période actuelle. Eveil et bienveillance seront les maîtres mots de ce moment évidemment aménagé pour coller aux contraintes sanitaires en vigueur.
Le jeudi place aux spectateurs de tout âge mais surtout aux belles découvertes et nouveautés. Le prix Chorus fêtera ses dix ans. Si chaque année un lauréat remporte l’édition, cette fois les six groupes en lisse remporteront tous le fameux trophée et l’aide professionnelle de 3000 euros qui l’accompagne. Un geste de solidarité bienvenu par les temps qui courent mais aussi une belle initiative lorsque l’on voit la qualité des artistes programmés ce soir là qui offriront de plus une performance live au public.
Et les artistes distingués sont…
Fils Cara : entre éléctro, Hip Hop, chanson française et modernité, ce touche à tout publiais en septembre un premier opus « Fiction ». Porté sur les arts, variés, avec un parlé entre poésie et dialogue brut, le musicien va faire des ravages.
Global Network : Dansant avec son rythme groovie et sa voix maîtrisée, le musicien offre un électro solaire dopé à la bonne humeur contagieuse.
Nyoko Bokbae: Boys band nouvelle génération qui met à l’affiche un trio atypique et n’hésite pas à questionner le genre, le groupe mélange les genres entre afro beat et r’n’b. Issu du label Boukan Records, le combo promet des titres et des tenues hauts en couleurs.
Taxi Kebab : Psychédélique et obsédant, Inouïs du Printemps de Bourges 2019 dans la catégorie « crossover », Taxi Kebab est une expérience musicale à découvrir d’urgence. Le duo y mélange l’électro analogique avec une guitare rock influencée par le chaâbi et la musique arabe. Un pari audacieux qui paye.
Terrier : Présent dans la liste des Inouïs du Printemps de Bourges 2020, l’OVNI Terrier débarquait avec son premier titre à l’automne 2019. Lui aussi mélange les styles avec virtuose entre poésie, chanson urbaine, rock-slam et post/punk.
We Hate You Please Die: Encore un Inouïs 2019, une édition aux grands crus. Les rockeurs fous de ce groupe à part déchainent les guitares et y ajoutent une touche de pop et de fuzz bienvenue. Déchaînés et vibrants, les musiciens n’ont pas fini de faire parler d’eux.
Du 2 au 13 septembre 2020 s’est tenue la 26ème édition de L’Étrange Festival au Forum des Images à Paris. Malgré la COVID et le climat anxiogène environnant,…
Si l’Étrange festival qui touche à sa fin dimanche 13 septembre a vécu nombre de temps forts, la diffusion du dernier film de Gaspar Noé était sans équivoque…
Pour cette 26ème édition mais aussi sa plus particulière, L’Etrange Festival a dû travailler dans la précipitation. La certitude que l’événement pourrait bien avoir lieu n’a pu être acquise que tardivement. Et puis nombre de films n’ont pu être finalisés ou présentés pour cause de Covid-19. Tout cela aurait pu excuser une programmation tiède, au lieu de quoi, cela ne fait que renforcer l’admiration que l’on éprouve pour le festival qui malgré les contrainte a su proposer une programmation léchée, travaillée et riche en très belles découvertes. Parmi les films les plus attendus, on retrouvait, évidement le dernier Gaspard Noé « Lux AETERNA », qui sera présenté samedi 12 septembre en présence du réalisateur. Décris par l’équipe de l’Etrange festival comme un membre de la famille bien aimé de l’événement, il se partage le titre du fils chouchou avec un réalisateur belge , Vincent Patronnaud. C’est d’ailleurs son très attendu nouveau métrage « Hunted » qui était dévoilé le 8 septembre. Un thriller aux nombreuses couches qu’on vous raconte.
Hunted de quoi ça parle ?
Un serial killer, c’est déjà beaucoup. Mais lorsque ce sont deux maniaques qui laissent des cadavres de jeunes femmes derrière eux, le pire est à craindre. Eve leur a survécu mais les meurtriers ne vont pas en rester là. Elle fuit à travers les bois avec la nature comme seule alliée…
Hunted, est-ce que c’est bien ?
Avec à son affiche la belge Lucie Debay, Hunted cherche a transcender le genre du slasher en lui ajoutant une touche de survival et en s’évertuant à écrire un film aux nombreux messages. Si la réalisation du film est bien belge, il n’en est pas moins réalisé en anglais aidé comme il se doit par une équipe irlandaise. On le sait bien, les anglo-saxons sont plus enclins à créer du cinéma de genre. Un détail qui n’empêche pas notre traditionnelle héroïne, Eve, de parler avec son léger accent français. C’est son calvaire auquel assistera pendant plus d’une heure et demie un spectateur féru d’horreur qui pourrait bien y prendre beaucoup de plaisir. Puisque Hunted a le mérite de tenter d’induire plusieurs sous-titres sociétaux, d’utiliser son cadre avec brio, de créer des montées en tension efficaces et de montrer avec détails fournis les blessures de ses personnages.
Pourtant c’est surtout sur la superposition de couches que s’appuie ici ce récit en plusieurs temps. D’entrée de jeu, à travers une fable conté au joli graphisme, le film de Vincent Paronnaud s’évertue à vanter la nature – représentée par la forêt- comme étant protectrice et bienveillante. Protectrice oui mais de la femme surtout, l’homme y étant montré comme un prédateur impitoyable. Dès lors que l’on rencontre Eve, elle n’a de cesse d’être maltraitée par l’homme, professionnellement mais aussi dans ses rencontres où drague lourde et harcèlement flirtent beaucoup trop ensemble. L’homme n’est-il qu’un prédateur selon notre réalisateur ? Non, il ne faut pas non plus étendre le propos dans sa caricature, mais l’home qui détruit mère nature tout comme il cherche à détruire la femme est ici diabolisé. Diabolisé comme dans un conte inversé d’ailleurs puisque le clin d’œil au Petit Chaperon Rouge sonne comme une évidence : capuche rouge pour la jolie Eve, pourchassé dans les bois sauf qu’ici le grand gentil loup s’oppose au méchant chasseur.
La quête de nos serial killers avec en chef de meute l’excellent Arieh Worthalter conduit tout ce beau monde vers une traque sans pitié en forêt. Celle-ci se révèle être le véritable personnage principale de notre histoire, bienveillante envers une héroïne pourchassée. Les incestes et animaux y sont filmés avec amour tout comme la vie sauvage belle et mystérieuse. Pour pousser le propos sur l’écologie Paronnaud s’offre même une séquence incluant un papier jeté dans la nature, amusant stratagème pour souligner ses dires.
Si ces deux points semblent défendus avec ferveur offrant au détour de cette quête quelques scène gores et une tension bien maîtrisée, le film change étrangement de ton dans son dernier chapitre.
Si celui-ci qui fait irruption dans l’oeuvre à coup de peinture bleue, il surprend profondément. Graphisme poussé et humour se mêlent alors à la partie dans une série de scènes fascinantes et d’un déferlement de rage si bien géré qu’il finit par faire écho dans la chaire de son spectateur. Oui mais cette série de plans visuels, et bien faits, semblent s’additionner sans logique si l’on se réfère à la première partie. Ils sont pour autant un beau moment de plaisir pour les adeptes des survivals et autres slashers mais manquent de fluidités avec l’ensemble et donne l’étrange impression qu’on a changé de film ou bien peut-être que les idées proliféraient au moment de l’écriture et qu’il a fallu tout additionner ensemble. Ce ton trouvé pourtant en dernière partie de métrage est probablement le plus jouissif, celui qui marque le plus l’esprit et appuie en quelque sorte le propos jusqu’alors énoncé en le submergeant d’émotions fortes.
Hunted s’avère être un plaisir à ne pas bouder, transformant les codes du slasher classique pour mieux lui donner un sens et un matériau novateur. Son grain de folie final complètement jouissif pourrait bien et on l’espère dans le futur être le traitement d’un métrage entier qui serait détonnant. Le cinéma d’épouvante va si bien à nos émotions !
Fried Barry, premier long métrage de Ryan Kruger, est présenté en première européenne dans le cadre de la 26ème édition de L’Étrange Festival. Au programme, un « ET sous…
Très attendu par les aficionados de cinéma de genre, « Possessor » s’est joué pour sa deuxième diffusion à l’Etrange Festival à guichets fermés. Il faut dire que le long-métrage…
C’est enfin le moment ! Du mardi 8 au vendredi 11 septembre, le Crossroads festival fait son grand retour pour faire la part belle à la scène indépendante issue des hauts-de-France mais pas seulement. L’évènement invite en effet nombre de talents issus de pays et régions invités : Luxembourg, Belgique, Allemagne Canada … Cette année, Covid-19 exige (2020, tu ne finiras donc jamais ?), l’édition se tiendra entièrement en version numérique. Il sera possible de la suivre sur le site et les réseaux sociaux du Crossroads festival mais aussi sur notre page Facebook, et sur celles des médias partenaires, les excellents Punktum, Indiemusic, la Face B, La Grosse Radio …
Si le numérique manque de bon vieux contact humain, de sueur et de convivialité, il a le mérite d’être accessible pour tous sans besoin de se rendre à Roubaix. Et c’est une bonne chose au vue de la toujours très pointue, variée et qualitative programmation de l’évènement. Nous avons tenu à vous les présenter à travers 5 questions. Vous allez les adorer, passer un superbe moment durant leurs lives, avoir hâte de les revoir sur scène en chair et os cette fois. Promis. Interviews découvertes.
WHITE VELVET
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
Je pense que je lui ferais écouter pour qu’il·elle en fasse sa propre description.
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ? Salé, caressant, sensible, baroque, intime.3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
La musique en Normandie est un petit peloton de musicien·ne·s connecté·e·s ensemble directement ou par relation intercalée. Ce qui est top c’est quand ces relations nous permettent de collaborer. En musique directement ou bien le temps d’une tournée.
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Pour moi, c’est stressant de jouer filmée. J’ai toujours une pression supplémentaire quand je sais que ce je suis en train de jouer, reste. Mais c’est une bonne expérience et quand on a bien joué, sans faire de pain, et qu’en plus c’est bien filmé, finalement on est content que ce qu’on a joué reste.
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
Mon souvenir le plus fort c’est Björk en concert. J’ai tellement d’admiration pour elle, quand elle chante, je pleure.
DEER DEAR
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
On va corser le challenge, on va dire que cette personne ne connaît ni le mot no wave, ni le mot post-punk. Notre musique ressemble à une after party en robe moulante à paillette, avec une forte odeur d’aisselles malmenées, et de vodka. Il faut aussi imaginer au sol, des chaîne en métal étalées sur le parquet du dancefloor.
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Amour
Disco
Tesson
Nerf
Entrejambe
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
Plutôt bien avant le virus. Il y des régions qui sont plus à plaindre. Il y a depuis une dizaine d’année un renouveau intéressant. On le doit aussi aux programmateurs semi-pros/pros, et à un public nouveau. Il y a une nouvelle scène pour le post-punk et musiques affiliées. En tant que public, il y a de quoi faire dans le Nord ! Nous en profitons aussi pour saluer les lieux qui résistent !
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Étrange ! Étrange de se faire filmer sur une vraie scène (première fréquentée depuis le confinement !), de jouer devant des caméras, il y a eu un peu de stress.
Bizarre de jouer sans public avec un peu de bière dans le sang, haha !
Mais c’est une expérience intéressante bien sûr, nous aimons ce qui est différent de d’habitude. Puis l’équipe était super sympa, très compétente et à l’écoute.
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
LES GENS. C’est ce qu’il y a de plus fort. La rencontre, les bonnes rencontres: c’est ce qui fait aussi une bonne soirée concert.
Nos souvenirs les plus forts viennent de Varsovie, car chaque concert là-bas rime avec des balades dans le froid, de la bonne nourriture, beaucoup de rire, d’écoute de vinyle et des shots de vodka.
MASSTØ
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
1- Prenez un shaker
2- Déposez-y de glace pillée
3- Mettez 5 cl d’un argousier bluesy
4- Ajoutez 2-3 gouttes de citron vert bien soulful
5- Ajoutez 5 cl de bourbon américain frelaté
6- Remplissez le shaker de rock tonic
7- Secouez-le 30 secondes et buvez à même le shaker sans modération
8- Profitez-en pour commander le premier EP sur Bandcamp
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Rencontre, fraternité, créativité, Crossroads (pas le festival), partage
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
La région est foisonnante de projets super intéressants et différents. Il faudrait plusieurs vies pour en faire le tour si toutefois c’était faisable.
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Pour nous, c’est une toute première. On est fier de l’avoir fait, heureux de vivre ça tous les trois ensemble et de partager ce moment avec l’équipe d’Attic Adict qui nous a drivé tout en douceur pendant la séance. C’était une super rencontre avec eux !
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
On lui doit tout ! La musique forme, développe et transfigure. Elle est la B.O. de nos vies autant dans les moments durs que dans les moments de joie. On chante la vie et on dit merci pour tout à la musique !
SUPAMOON
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
C’est du R’n’B alternatif car nous y mettons toutes nos influences groove, hip-hop, pop, R’n’B, 70’s… Mais nous n’avons pas inventé le terme 😉
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Planant, rayonnant, puissant, kitch, fusion
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
En Occitanie, le tissu musical est très riche de formations très pointues dans différents styles. De prestigieux festivals sont présents (Les Déferlantes Sud de France, Pause Guitare…). Pour parler de Supamoon, nous avons intégré par l’intermédiaire de El Médiator / Théâtre de l’Archipel (scène nationale) ; un réseau de salles, de festivals et d’interlocuteurs professionnels qui nous a permis d’accéder aux marches suivantes. Le conseil départemental, le conseil régional, Occitanie en Scène sont des structures attentives aux groupes ayant un projet bien ficelé et accompagné professionnellement.
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Nous avons passé un excellent moment lors de la captation avec l’équipe de tournage du Crossroads Festival et le résultat est là : satisfaction sur ce point. Bien sûr la frustration de ne pas jouer devant le public est aussi présente et d’autant plus car nous n’avons jamais joué dans la région des Hauts-de-France. L’accueil du public est toujours différent d’une région à l’autre et il paraît que celui du Crossroads Festival est « bouillant » :-))
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
Comme dans toutes les crises majeures, la culture a toujours été reléguée au second plan et au final tout le monde s’aperçoit a posteriori que son importance est prépondérante pour la vie collective et la stabilité sociétale. Elle fait partie intégrante du squelette de notre modèle. Pour répondre à votre question, le souvenir le plus fort que j’attache à la musique m’a été rapporté par mon père. Pendant la seconde guerre mondiale, la vie fut très rude avec l’invasion allemande, bien plus difficile que ce que nous vivons actuellement (rationnement, pénurie, maladie…). Un membre de la famille, tromboniste, n’a jamais cessé avec ses amis musiciens amateurs de réchauffer les cœurs meurtris lors de bals sur les places des villages. Personne dans ces moments-là ne se sentait oublié, démuni. La musique populaire générait une onde positive inondant les rues, ruelles, places, fontaines… Un véritable ciment face à l’adversité.
JOHNNIE CARWASH
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
Johnnie Carwash, c’est une bande de pote, on fait de la pop garage. Notre musique oscille entre slows à fleur de peau et garage direct et frontal ! Si tu aimes Frankie Cosmos, FIDLAR, les chansons d’amour et l’humour de merde, tu devrais te retrouver dans Johnnie Carwash.
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Fun. Cool. Ensoleillé. Même. L’hiver.
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
On vit à Lyon et il y a une vie culturelle très dense et vivante. La scène musicale l’est aussi, à tous niveaux. Ça fourmille de groupes cool et des nouveaux projets se montent tous les jours. C’est toujours compliqué de se lancer mais les salles de concert soutiennent la scène émergente et il existe beaucoup de structures d’accompagnement locales qui permettent à ceux qui le souhaitent de se développer.
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Avec beaucoup de thé. C’est une toute autre approche que pour un concert. On a dû réadapter notre set et les sensations sur scène sont très différentes car on a besoin d’échanger notre énergie avec le public. La perception même de la musique est biaisée. Malgré tout, le Crossroads a tout mis en œuvre pour faire vivre cette édition, les conditions d’accueil étaient royales, l’équipe technique au taquet et on a donné le meilleur de ce qu’on sait faire pour la captation.
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
C’est sûr, et il n’y a pas qu’un seul souvenir qui nous vient à l’esprit ! Le rush avant de monter sur scène, la réponse du public quand on joue, les personnes qui chantent à tue-tête nos morceaux… Tout ça, ce sont des sensations qui laissent des souvenirs indélébiles. Merci à tous ceux qui viennent aux concerts.
ORANGE DREAM
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
C’est comme entrer dans la mer. Tu ne connais pas la température mais tu as envie d’y plonger. Alors doucement tu t’y glisses. Tu peux être secoué, bercé, surpris par la vague. Une mer qui s’étale et qui s’inspire des différents univers qu’elle côtoie pour se former.
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Rock, tribal, expérimental, surprenant, sombre.
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
Le Nord a une excellente réputation quand il s’agit d’accueillir les groupes. De manière générale, les artistes sont marqués par la générosité et l’énergie que le public du Nord dégage.
C’est dans les gènes ! On a aussi la chance de se trouver entre Londres, Paris et Bruxelles donc beaucoup de groupes passent par chez nous.
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
C’était très excitant pour nous de devoir relever ce défi. Se retrouver sur une scène entourée de caméras, c’est une première pour nous. Devoir faire un live sans public, c’est pas du tout la même chose. Il manque l’ambiance, les réactions, et la chaleur humaine mais on avait le même stress d’avant concert. On a appris énormément de choses.
D’une manière générale, le livestream permet aux groupes encore d’exister, de continuer de produire et de créer différemment. Il offre l’expérience d’une nouvelle relation avec le public.
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
On a plein de souvenirs qui ont marqué notre musique. Des moments suspendus, hors du temps, extrêmement rares mais précieux ; la parfaite symbiose entre l’artiste et son public. Une sorte de transe collective ou un dialogue muet s’installe. Un exemple parmi tant d’autres – Dead Skeletons en 2013 au Chabada à Angers.
SUN
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
J’aime qualifier ma musique de « Brutal Pop ».
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Brutal, Pop, Incandescent, Intense, Surprenant
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
En Île-de-France se passent beaucoup de choses sur le plan musical. Quand je suis arrivée en France il y a quelques années, j’ai été agréablement surprise par l’activité des SMAC et des MJC dans le secteur musical. Il y a un vrai soutien des projets, qu’ils soient amateurs ou professionnels. C’est un incubateur de talents très riche. Il y’a un vrai foisonnement des projets, c’est cool !
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
J’ai trouvé ça très intéressant d’appréhender un concert plus comme un tournage de clip. J’ai toujours aimé les concerts performatifs, aborder la scène d’un autre angle, moins frontal. C’est étrange de considérer la caméra comme un public, elle ne renvoie pas ce que m’envoie le public mais avec l’équipe de tournage, nous avons travaillé dur pour capturer un maximum d’émotion.
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
C’est vrai qu’il y a toujours des moments clés qui nous révèlent. Je me souviens très clairement du moment où j’ai vu Hole pour la première fois à la TV en Allemagne. J’étais encore petite, mais voir Courtney Love en robe babydoll hurler ses tripes m’a littéralement transpercé le ventre. Je traversais une enfance difficile et cette chanson de Hole (“Violet”) m’a donné une perspective incroyable : je pouvais exister tout simplement ! J’avais trouvé une porte de sortie de tout ce bordel, j’avais trouvé une forme artistique dans laquelle je pouvais m’exprimer, prendre une guitare et sauver ma peau.
RAVAGE
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
C’est du punk indé un peu poétique. Un culte à la folie, au moment présent. Incendiaire et urgent.
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Feu, Fuzz, Félin, Rage, Passion
3 / LE CROSSROADS FESTIVAL A POUR BUT DE FAIRE RAYONNER UNE SCÈNE RÉGIONALE TRÈS RICHE. COMMENT SE VIT LA MUSIQUE DANS VOTRE RÉGION ?
La musique dans notre région se vit au Drugstore Café ! Je plaisante, enfin pas vraiment. On se connait tous un peu à Lille, on boit des coups ensemble, on va se voir les uns les autres en concert (enfin, on allait). C’est bienveillant.
On est proches de XIII Amer (qui est aussi au Crossroads cette année), un rappeur rockeur qu’on a rencontré sur le tremplin régional l’Ascenseur. Y’a pas mal de dispositifs dans le coin, c’est chouette !
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Comme n’importe quel autre concert. On a joué pour les dix personnes présentes et Vince a encore une fois fini trempé !
5 / DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE DU CORONAVIRUS, LE SECTEUR DE LA MUSIQUE ET DU SPECTACLE VIVANT SEMBLENT RELÉGUÉS AU SECOND PLAN DES PRÉOCCUPATIONS SOCIALES. POURTANT LA MUSIQUE, QU’ON EN SOIT ACTEUR OU AMATEUR BOULEVERSE DES VIES. QUEL EST LE SOUVENIR LE PLUS FORT QUE VOUS ATTACHEZ À LA MUSIQUE ?
Vince : Quand, à 15 ans, je jouais dans les rues de Paris avec mon meilleur pote. On a fait des rencontres dingues ! On avait parfois les mains brûlées par le froid mais on repartait contents avec environ 40 euros chacun. On claquait tout en CDs chez Gibert !
Claudia : Le jour où j’ai quitté la fac de philo pour me consacrer au rock’n’roll. Malgré les galères et la vie de bohème, je n’ai jamais eu le moindre regret.
THIS WILL DESTROY YOUR EARS
1 / COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS VOTRE MUSIQUE À QUELQU’UN QUI NE VOUS A JAMAIS ÉCOUTÉ ?
Nos copains de Y? ont inventé le terme « Ghost-punk » pour nous définir…
C’est du rock, ça c’est sûr. Certainement dans la famille du post-punk. Avec un amour pour le Shoegaze et l’Indie… Mais ça ne parlera pas à tout le monde ce genre d’acronymes…
Disons qu’on aime voir les gens danser avec les mains sur les oreilles ! Du coup, c’est une musique pour ceux qui aiment les mélodies mais qui trouveront toujours nos concerts trop bruyants… d’où le nom du groupe ! On les aime trop fort je crois !!!
2 / SI VOUS DEVIEZ DÉCRIRE VOTRE UNIVERS EN 5 MOTS, LESQUELS CHOISIRIEZ-VOUS ?
Bruyant, Généreux, Mélancolique, Dansan et Brut
3 / LE CROSSROADS FESTIVAL A POUR BUT DE FAIRE RAYONNER UNE SCÈNE RÉGIONALE TRÈS RICHE. COMMENT SE VIT LA MUSIQUE DANS VOTRE RÉGION ?
Le sud des Landes (et la partie française du Pays Basque) est un territoire en pleine effervescence. Depuis maintenant une bonne dizaine d’années, la population ne cesse d’augmenter. Ajoutez à cela des acteurs culturels avec une énergie communicative (Landes Musiques Amplifiées et L’Atabal-Biarritz par exemple), quelques lieux bouillonnants comme CONTAINER, La Loco, Le Magneto ou Le Circus et des petits labels pleins d’énergie, et vous avez un ticket gagnant à coup sûr ! Le coin est rempli de projets aux esthétiques multiples mais toujours originales. C’est plutôt cool et motivant.
4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?
Le Crossroads a très bonne presse et venir jouer dans le nord pour le festival nous ravissait ! Du coup, on était un peu déçus de ne participer qu’à une version numérique… Et puis, en discutant avec l’équipe, en les rencontrant et surtout en voyant l’énergie et le boulot que tout le monde y mettait, on a complètement oublié cette première impression et on est ravi de pouvoir participer à cette édition ! Tournage des lives aux petits oignons (en plus, on a pu jouer chez nous grâce à l’accueil de LMA), équipes du festival qui font tout ce qui est possible pour faire que cet évènement en soit vraiment un, que demander de plus en ces temps troublés ?!!!
Vraiment ravis en fait.
5 / DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE DU CORONAVIRUS, LE SECTEUR DE LA MUSIQUE ET DU SPECTACLE VIVANT SEMBLENT RELÉGUÉS AU SECOND PLAN DES PRÉOCCUPATIONS SOCIALES. POURTANT LA MUSIQUE, QU’ON EN SOIT ACTEUR OU AMATEUR BOULEVERSE DES VIES. QUEL EST LE SOUVENIR LE PLUS FORT QUE VOUS ATTACHEZ À LA MUSIQUE ?
C’est vraiment les concerts. Ces lives où vous sentez que quelque chose est en train de se passer et qui resteront gravés à jamais ! IDLES au Bataclan, METZ et A Place To Bury Strangers au bar de Barbey ou les White Stripes au Transbordeur… ça vous construit, ça vous façonne. Et en tournée, vous tombez tout le temps sur des groupes dont vous ne soupçonniez même pas l’existence et qui vous mettent des claques monumentales ! Le monde est rempli de projets sous-estimés. Allez dans les salles de concert, le clubs et les bars ! Et achetez de la musique aux groupes ! Pas aux gros mastodontes du net.
Saudade
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?
On est un, Bruxellois, mais notre musique est pas mal influencée par la scène moderne anglaise avec des artistes tels que King Krule, Ghost Poet, Yussef Kamaal. Notre chanteur a d’ailleurs vécu quelques années là-bas.
2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?
Bruxelles est une ville cosmopolite ce qui explique une scène musicale bouillonnante. C’est un terreau fertile à la créativité. On s’y sent bien pour composer.
4 / Avec la crise actuelle, le festival se tiendra en version numérique. Comment se vit cette expérience live côté artiste ?
C’est un exercice difficile et exigeant. En tant que musicien, notre lien avec le public est très important. Après, ça nous permet quand même de maintenir le lien même si on a hâte de revenir sur scène.
5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?
Ce projet nous a permis de réaliser des rêves d’enfance. On a eu l’occasion notamment l’été dernier de nous produire sur des scènes mythiques tels que Dour, Les ardentes, etc. C’est clair que ce sont des expériences qui marquent !
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