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juillet 2023

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La date de sortie du nouvel album d’Hozier approche à grands pas. Le 18 août, le musicien dévoilera dans son entièreté « Unreal Unearth », son troisième né qui succède à la sortie d’un EP « Eat your young », prélude et mise en bouche de ce nouveau jet. Dans la foulée, le musicien annonçait une série de concerts avec rapidité. Un Alhambra complet, un Olympia complet puis pour l’automne un Zénith de Paris. On va crescendo et on y va à toute allure.

Nul doute que le public l’attendait de pied ferme. Les premiers albums étant largement restés gravés dans les mémoires. De « Take me to church » et son succès fulgurant, le prodige était monté dans les tours avec l’incontournable « Wasteland Baby », voyage poétique au confin de la folk qui colle au coeur autant qu’aux oreilles.

Hozier OlympiaTake me to l’Olympia

Nous voilà donc en ce 18 juillet pour applaudir Andrew Hozier-Byrne de son vrai nom. Les lettres rouges sur la façade de la célèbre salle ne trompent pas, nous y sommes. Aucun doute : on ne plaisante pas avec la musique pour Hozier. C’est entouré d’une armée de musiciens, qu’il prend d’assaut la scène. Point de chichis, point de gros décors ou de cadre de rêve, seules les notes viennent à compter. La musique d’Hozier est un périple qui s’ouvre sur « Eat your young », autant immédiatement défendre son nouveau bijou. De ce dernier, le chanteur dévoilera en milieu de set « De Selby », titre en deux partie, longue balade aux accents puissant et aux rebondissements fréquents. C’est un mot intéressant le mot balade dans l’univers d’Hozier. Il marque l’appellation de morceaux évidement. Il pourrait évoquer une certaine tranquillité, un périple facile. Et pourtant, ce serait faire mentir la musique. L’irlandais propose certes un temps calme mais emprunt de rebondissements où la force est langue maitresse. Avancer peut parfois être douloureux, le parcours peut être semé d’inattendu, Hozier s’illustre à coup de rythmes bien construits, de montées en puissance qui prennent aux tripes. Il fait marcher les sentiments.

chaleur ocre

Il n’est pas le seul mot pourtant qui caractérise le mieux le concert du musicien. C’est la chaleur douce qui s’en dégage qui marque de façon indélébile les esprits  et qui est la parfaite illustration de ce moment. Des lumières aux tons ocres et des notes rondes, une voix puissante et nous voilà plongés dans un univers dont il semble impossible de se défaire. Il faut dire que cette voix apaise, ce qui est le cas sur album est encore plus vrai en live. Elle prend par la main. Parmi les balades proposées ce soir manque à l’appel l’immense « Wasteland baby » qui donnait son nom à sa dernière galette. Pas de panique pourtant l’une des plus belles réussites de ce second jet, « Would that I » fait bien partie de la setlist faisant son entrée peu avant la fin. En live, les rythmiques changent de peau mais le décollage, lui, bien de la partie. D’autant que notre homme sait pousser sa voix dans ses retranchements sur un refrain parfaitement construit qui entre dans les sang pour modifier chaque fondement de notre être lorsqu’on l’écoute. Il est un point commun entre la folk canadienne et celle irlandaise : elles savent traduire les espaces et paysages qui peuplent ces très beaux pays. Des paysages verts où la nature est reine. Si un Half Moon Run propose un jeu peuplé de montées et de descentes à l’image des  montagnes qui les entourent, Hozier offre un voyage au coeur des vallées et des étendues vertes, la beauté est là, le chant des champs se suffit. De ces nouveaux nés, Hozier prend aussi le temps de conter « Francesca »et de prouver que le périple est toujours aussi bon au coeur d' »Unreal Unearth ».

Communion

L’artiste n’hésite pas à faire un tour du côté de son premier album. Si « Work Song » clôture le bal, c’est évidemment « Take Me to Church  » qui est le temps le plus fort de cette performance. Placé juste avant le rappel, le titre permet à Hozier de sortir un drapeaux aux couleurs LGBTQ. Impossible d’oublier la dureté du clip qui accompagnait la sortie de ce titre qui parle d’homophobie avec justesse. A l’abjecte du propos évoqué, il est d’autant plus beau de voir un Olympia conquis, chanter en choeur ce qui se dessine comme un hymne, un puissant plaidoyer. Pas une parole n’est pas récitée par l’assistance qui prend à propos de bien ressentir et penser à chaque chose qui est dite. On est bien loin du simple banger radiophonique. Ici musique, société et crie du coeur font bon ménage. Et une fois encore la chaleur est au rendez-vous, elle prend d’assaut une foule à l’unisson, main dans la main avec le berger Hozier et sa voix rauque. S’il fait nuit dehors, ici à l’intérieur, le soleil brille encore et illumine les âmes. Ce petit bout d’union, il sera celui à garder au plus près de soit en quittant l’Olympia. Il permettra de tenir le coeur plein jusqu’à la prochaine escale du voyage, le 18 août pour un tour parmi les vallées d’ « Unreal Unearth ».


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half moon run pochette album

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Si le nom Balthazar vous dit quelque chose, peut-être connaissez vous Warhaus, le projet solo de Maarten Devoldere. Résolument rétro et sombre par le passé, le dernier album de Warhaus s’avère plus coloré et chaud, malgré son thème. En effet, Haha, Heartbreak évoque… tout simplement une rupture qui a plongé le chanteur à la fois au fond du trou et au top des charts. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Maarten Devoldere à l’occasion du Fnac Live en juin dernier. Il nous parle de son album, de s’éloigner des forces féminines et trouver sa muse au fond de lui-même.

Warhaus FNAC LIVE
Warhaus – Crédit Julia Escudero

Pop&Shot : Comment décrirais-tu ton dernier album, Haha Heartbreak en quelques mots ? 

Maarten : C’est évidemment un album de rupture, mais il est très romantique en même temps. Je voulais qu’il soit naturel, comme si c’était du live enregistré.  Il n’y a pas eu tant de production que ça, un peu comme les albums des années 70. Mais il est aussi très groovy et glamour parce que je ne voulais pas qu’il soit trop triste étant donné que c’est déjà un album de rupture.

Je voulais déguiser ma tristesse et la rendre jolie.

P&S : Tu as dit que tu voulais avoir l’air séduisant sur cet album… 

Maarten : Non, ce n’est pas tout à fait ça. En fait, je voulais faire une comparaison avec l’image d’une femme qui se maquille pour sortir pour la première fois après sa rupture. Ce que je voulais dire c’est qu’il y a beaucoup de cordes et d’arrangements sur cet album et les paroles sont très vulnérables. Je voulais déguiser ma tristesse et la rendre jolie. C’est comme une fierté qui m’a été prise et que je veux récupérer en en faisant un album.

P&S : Tu l’as fait très rapidement cet album et tu as gardé les démos sur la version finale. Comment tu as fait pour allier déguisement et spontanéité ? 

Maarten : J’ai écrit l’album en trois semaines à Palerme dans une chambre d’hôtel et j’ai enregistré toutes les démos avec une guitare. Quand je suis rentré, j’ai montré les démos à Jasper Maekelberg qui trouvait ça mieux de garder la partie vocale. On a passé un an sur les arrangements ensuite, donc elle est là la partie déguisement. Les chansons étaient très intimes et ça s’entend encore dans ma voix et en même temps, les arrangements et les cordes qui accompagnent sont un peu grandiloquentes. On voulait faire un mélange des deux. Vulnérable, authentique et glamour.

Quand j’étais plus jeune, j’avais tendance à « poursuivre » un peu les morceaux

P&S : L’album est très coloré, plus que les précédents et en contraste avec les paroles. 

Maarten : Quand j’étais plus jeune, j’avais tendance à « poursuivre » un peu les morceaux, tout se passait bien dans ma vie et je me disais que comme j’étais un artiste, je devais me trouver une muse ou quelque chose comme ça. Alors j’ai fait des trucs un peu cons pour trouver l’inspiration et je pense que sur cet album, je suis un peu plus mature. C’est un album sur une rupture, c’est quelque chose d’universel et tout le monde s’y reconnait. Mais c’est aussi différent de d’habitude parce que cette fois-ci, je n’ai pas eu besoin d’aller chercher l’inspiration, elle est venue à moi. Je pense que c’est une approche et c’est plus authentique car sur les albums précédents, je jouais un personnage de film rétro. Cet album est plus humain et ça me paraissait plus logique que l’album ait une esthétique colorée. On passe de la 2D à la 3D !

Un ami m’a dit que mon album était assez passif-agressif.

P&S : Tu y utilises beaucoup de cordes et de nouveaux arrangements. 

Maarten : Quand on était plus jeunes avec Balthazar, on voulait absolument être un groupe indé avec un son cool et edgy. Et ce que j’aime en vieillissant, c’est que je peux davantage me permettre d’essayer des choses, comme des orchestres et il y a plus de profondeur sans pour autant être gnang-gnan. Par exemple, un de mes morceaux préférés de Lou Reed, c’est « Perfect Day ». La manière dont il la chante montre que c’est plus compliqué qu’une simple journée idéale. Il y a quelque chose de sous-jacent, de beaucoup plus sombre que ça a en a l’air. Et sur mon album, c’est un peu la même chose. Un ami m’a dit que mon album était assez passif-agressif. Ça m’a un peu surpris sur le moment mais il n’a pas tort. La romance a beaucoup de facettes et il se passe tant de choses différentes qui font partie de la condition humaine.

P&s : Tu as fait le Conservatoire quand tu étais jeune, la formation devait être plus classique que punk. Est-ce que tu t’es replongé dans ces sources-là ? 

Maarten : Pas vraiment, j’ai eu beaucoup d’aide de la part de Jasper qui a produit l’album et je dois lui donner le crédit pour ça parce que c’était son idée tous ces arrangements. J’ai fait mon boulot d’enregistrer à Palerme et ça m’a fait du bien. Quand on est jeunes, on veut juste tout contrôler et puis avec le temps, c’est bien de collaborer avec d’autres gens, de les laisser faire leur propre magie. Le produit fini est forcément meilleur et j’en suis très content.

Warhaus Fnac Live - crédit Julia Escudero
Warhaus Fnac Live – crédit Julia Escudero

P&S : Pourquoi es-tu retourné vers le projet Warhaus pour cet album ? 

Maarten : Depuis le dernier projet avec Warhaus, on a sorti deux albums avec Balthazar. On avait besoin d’un nouvelle pause. Si on reste dans le même projet trop longtemps, ça devient ennuyeux. C’est toujours intéressant de jongler entre les deux. Et puis, dans un projet solo, je peux parler de choses plus intimes et personnelles. Avec Balthazar, les chansons sont aussi honnêtes mais ce sont des collections de deux paroliers, de deux chanteurs et avec Warhaus, je peux aller plus loin dans mon écriture.  On peut pas faire un album de rupture avec Balthazar, à moins de se séparer en même temps et ce serait quand même bizarre parce qu’on a des approches différentes de la séparation.

Warhaus Fnac Live
Warhaus Fnac Live – crédit Julia Escudero

P&S : Tu dis que cet album fait partie de la pop culture. Qu’est-ce que ça implique la pop culture pour toi ?

Maarten : Il y a beaucoup de références très 70s, comme Serge Gainsbourg dans sa période Melody Nelson et même Joe Dassin. J’ai été très inspiré par la chanson française de ces années-là. L’ouverture de « Open Window » me fait penser à « L’Été Indien » par exemple. Et puis parce que je l’ai écrit à Palerme, une ville très romantique, avec des murs où la peinture s’effritait comme le souvenir d’une gloire passée.

La rupture est intemporelle et je voulais faire quelque chose d’intemporel.

P&S : L’influence 70s vient des albums que tu écoutais pendant la conception de l’album? 

Maarten : Pas vraiment, je n’ai pas écouté beaucoup de musique pendant que je le faisais mais je pense que c’est plutôt une influence qui m’habite depuis plusieurs années et si je suis d’humeur romantique, c’est une musique qui résonne pas mal avec moi. Sûrement parce que la rupture est intemporelle et je voulais faire quelque chose d’intemporel.

P&S : Donc tu n’as pas écouté de musique du tout pendant que tu travaillais sur cet album ? 

Maarten : Je travaillais tout le temps, donc je n’avais pas l’opportunité d’écouter quoique ce soit. Ce n’est pas vraiment un choix, c’est juste que je prends pas le temps. Ça parait bizarre je sais, mais tous mes amis qui ne travaillent pas dans la musique, ils vont travailler et ils peuvent écouter de la musique toute la journée mais mon travail c’est de faire de la musique.

J’ai pas besoin de vivre une vie de débauche, de sexe, drogue et rock and roll pour trouver quoi dire.

P&S : On parle souvent de l’important de la Muse en art, et cet album parle de laisser de côté les forces féminines de ta vie, et de te concentrer sur ton propre côté féminin. Comment en es-tu venu à cette réalisation ? 

Maarten : La réalisation s’est un peu imposée à moi disons. C’était la première fois de ma vie que je me retrouvais seul de ma vie. Toute ma vie, j’ai été gâté par l’amour d’une femme. D’abord par ma mère puis par mes copines successives. Ce n’est pas sain pour un homme de s’appuyer constamment sur une femme. C’était nécessaire et surtout j’ai réalisé que toutes les chansons que j’avais écrites dans le passé sur mes anciennes copines, c’était une projection d’un fantasme masculin alors on utilise juste les femmes de notre vie pour créer quelque chose. Cela vient de notre propre anima, c’est à dure notre côté féminin. Maintenant, par exemple, j’ai une copine et je l’aime mais ce n’est plus ma muse, parce que la muse est en moi, elle vit en moi. Je sais que ça a l’air un peu spirituel mais c’est très intéressant parce que ça m’a appris que je n’avais pas besoin d’aller chercher l’inspiration et que mon subconscient est là pour ça. J’ai pas besoin de vivre une vie de débauche, de sexe, drogue et rock and roll pour trouver quoi dire. Si tu vas chercher dans ton imagination, tu peux vivre une vie heureuse et quand même écrire des chansons sombres et mystiques.

P&S : Tu as collaboré avec Sylvie Kreusch sur les albums précédents, on l’entend à peine sur celui-ci. Est-ce une autre manière de montrer que tu deviens plus autonome par rapport aux femmes de ta vie? 

Maarten : Oui, ça me paraissait un peu bête de faire un album de rupture où je m’éloigne des forces féminines qui m’entourent et que l’on entende une voix de femme. C’est Sylvie qui m’a fait la remarque, elle trouvait l’album trop personnel pour qu’elle y pose sa voix. Elle est très intelligente. On verra sur de prochains sujets si on continue de collaborer.


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Romain Podeur par Christophe Kwiatkowski

Romain Podeur présente un premier single, « Un peu de tout ça » à la croisée du rock et de la chanson à textes. Dutronc dans l’âme et rocker anglais dans la guitare, ce chanteur français made in England (dixit) apporte une certaine fraîcheur sur la scène rock parisienne.  

Le chanteur  propose avec ce nouveau morceau, un voyage intérieur. Un voyage intérieur sur les questions existentielles qui nous habitent. Qui sommes nous, au fond ? Tantôt hippie, tantôt bourgeois? Tantôt fébrile, tantôt virile? Un peu de tout ça à la fois. 

Avec ce nouveau morceau, Romain Podeur dévoile une nouvelle facette de sa personnalité, en abandonnant son nom de scène, Candide et reprenant son véritable nom.

Le clip, où les pièces de puzzle s’alignent et se mélangent, crée une symbiose très intéressante avec les paroles du morceau. C’est avec ce rock tantôt anglais tantôt français que Romain Podeur annonce la sortie en 2024, de son nouvel album Le Bordel à l’intérieur.  L’album produit par Steve Hewitt de Placebo annonce la couleur dès son titre. Affaire à suivre.

Découvrez le clip de  » Un peu de tout ça »


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Huit ans après son dernier long-métrage (Microbe et Gasoil, 2015), Michel Gondry, réalisateur d’Eternal sunshine of the spotless mind, Be kind, rewind !  et de beaucoup de clips (Bjork, Daft Punk…), revient en force avec Le livre des solutions, comédie autobiographique portée par Pierre Niney et Blanche Gardin. En très gros, Marc est un réalisateur passionné, lunatique et insupportable (pas tant que cela en fait), et la production menace de reprendre les rennes de la réalisation de son film de quatre heures. Il se barre alors avec son équipe et le matériel de montage chez sa tante dans les Cévennes pour finir son œuvre comme lui le souhaite. Et le tout est particulièrement touchant, et surtout SURTOUT très drôle.

le livre des solutionsLIVRE DE BLAGUES

Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas entendu une salle obscure rire autant et de si bon cœur depuis… euh, vous avez compris l’idée. Un spectateur a même prédit des répliques prochainement cultes, espérons-le ! Il faut dire que la finesse des dialogues, le jeu de Pierre Niney et le rythme coordonné du tout permet une addition sucrée où le rire n’a pas de prix. Ce n’est pas lourd, ce n’est pas farfelu : le naturel et la fantaisie littéraire de Gondry font tout le travail. Oui voilà, on rit vraiment beaucoup et c’est bien fait.

Le livre des solutions
Le Livre des Solutions de Michel Gondry (@artistikrezo)

RECUEIL DE POESIE

Marc a beau réveiller ses collègues en pleine nuit pour leur demander de contacter Sting pour la BO de son film ou leur hurler dessus, son génie artistique et la profondeur de sa personnalité le rendent particulièrement attachant. C’est d’ailleurs un des coups de maître du film que de faire apprécier cet énergumène au spectateur. Il aime autant son équipe qu’il les maltraite : la création du « camiontage » pour s’excuser auprès de sa monteuse est un exemple superbe. Chacune de ses idées reflète un esprit foisonnant d’émotions et de génie ; attendez de découvrir la scène de l’orchestre – elle est réellement arrivée au début de la carrière de Gondry. L’amour qu’il porte à sa tante, personnage marquant de douceur, et leurs échanges, parfois lunaires, ont la tendresse d’un bout de coton. Fragile et à fleur de peau, la chair de Marc tombe aussi amoureuse, presque sans s’y attendre. La relation qu’il noue avec Gabrielle, même si elle aurait méritée d’être plus mise en avant, est aérienne et unique en son genre. Tout y est joli. Et drôle aussi, je ne sais plus si je vous l’ai dit.

LES CONFESSIONS

Aux chiottes Rousseau et Saint-Augustin, leurs confessions respectives n’ont rien de spécial mises à côté du grand Gondry. J’exagère légèrement (d’autant plus que la comparaison littérature/cinéma pour un même genre n’est pas pertinente ici, enfin ça c’est une autre question), mais l’auto-biopic que livre le réalisateur est aussi sincère que transparent sur cette période précise de sa vie. Le portrait qu’il dresse de lui-même à travers Marc n’est en effet pas bien tendre. Aussi, chaque personnage est un proche ou une connaissance de Gondry, à quelques arrangements scénaristiques près, les événements relatés sont vraiment arrivés. Bref c’est sincère à 200% et apporte beaucoup de ludisme au visionnage d’un ensemble hyper maîtrisé.

EPILOGUE

Au cas où vous ne l’aviez pas compris, je vous conseille vivement d’être présent en salle pour le retour du réalisateur. On rit, on ne pleure pas mais on est ému et profondément touché. Certains ont vu une apologie du réalisateur « toxique » (je le mets entre guillemets parce que Gondry a dit qu’il n’aimait pas la démocratisation du mot pour n’importe quel usage), mais c’est bien comme la période précise et isolée d’un début de carrière unique et tourmenté que le temps du film est à envisager. Cette carrière, qui n’est plus à présenter (je l’ai quand même fait au début de l’article au cas où), elle est d’une créativité et d’un style rares, d’un DIY poétique rarement égalé, et il n’y aura pas besoin d’analyser les procédés rhétoriques de cet article pour comprendre que je l’admire. Conclusion (je dois m’arrêter sinon c’est (beaucoup) trop long): la solution à tous vos problèmes se trouve dans les pages de ces 1h42, à lire et relire dès septembre.

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