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janvier 2022

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      Grand petit retour cette semaine du rappeur français Benjamin Epps qui nous dévoile son deuxième EP Vous êtes pas contents ? Triplé ! Pas de premier album officiel, il faudra attendre encore un peu, mais un nouveau projet assurément bien foutu, venu placer la barre encore plus haut que le précédent. De quoi miser de grands espoirs sur l’autoproclamé meilleur rappeur de sa génération.

Cover « Vous êtes pas contents ? Triplé ! »

Une première tentative déjà exemplaire pour Benjamin EPPS

    On le découvrait l’année dernière avec son premier EP Fantôme avec chauffeur, qui laissait entendre une voix éloignée de tout ce que le rap accouche à l’heure actuelle. Puis une fois passée cette belle surprise, on s’était laissés prendre par l’ensemble. Instrus carrées allant à l’essentiel (signées Le Chroniqueur Sale) dans une ambiance hyper old-school bien appréciée, celle-ci ressentie comme un vent frais, drôle d’ironie. Maitrise d’un flow acerbe également. Epps ne sortait pas de nulle part. Derrière, il transportait une histoire. Celle du rap américain des années 90/2000, ingérée, digérée, puis libérée avec tact et intelligence dans des titres surprenants.

 

Un deuxième essai qui va droit au but

    Vous êtes pas contents ? Triplé !, titre emprunté à Kyllian MBappé qui avait lâché cette phrase dans une interview en 2018 à propos de sa position dans l’équipe de l’AS Monaco (on vous laisse aller chercher par vous-même), confirme tout ce qu’on pensait déjà d’Epps. Plus loin encore, cet EP place le rappeur à un niveau qui force le respect. Loin d’être une copie de son premier projet, celui-ci marque une avancée notable. Plus gros, plus ambitieux, tout aussi cohérent et cela au sein d’un univers pourtant bien démarqué du précédent.

Benjamin Epps dans le clip « Vous êtes pas contents ? C’est pareil » par THE NEW VISION

    Eppsito (son surnom) lâche les fauves. Lui seul les dompte, puisqu’aucun featuring n’apparaît sur ce nouvel EP.  100% Epps. Les prods sur lesquelles il pose ont plus de poigne, avec un côté rétro toujours présent, mais cette fois-ci moins appuyé et un peu plus modernisé. Cela dans l’idée de proposer un rap non pas tellement nostalgique, mais tourné vers une démarche d’emprunt à destinée d’une matière neuve. Le rappeur ne cache pas ses obsessions, et joue avec elles intelligemment. Apparaît ainsi King Jay-Z sur « Encore », Nas au niveau du titre et de l’instru de la deuxième track « Drillmatic »,  et d’autres influences davantage enracinées… Ce socle subtilement présent lui permet de se situer dans un espace singulier, et de laisser apparaître sa touche bien personnelle. Cette touche, c’est toujours sa voix et sa manière de la poser, dont il a déjà une parfaite maitrise, sonnant à la fois comme un caprice enfantin et une rébellion mâture. L’inverse fonctionne aussi : une rébellion enfantine et un caprice mature. Il y a dedans autant d’invectives que de douceur latente, comme en prouve le génial morceau « Marathon ». On y ressent une menace planante dans un rêve tranquille.

    Le reste est presque tout aussi bon, et particulièrement « Drillmatic », notre coup de cœur. Mais nous ne sommes pas surpris, puisque son Colors sorti le mois dernier annonçait déjà la couleur. Benjamin Epps révélait à l’époque le dernier morceau de ce nouveau projet, « Ce que le pips demande » et on y sentait déjà le désir de taper un grand coup, et de dynamiser le talent qu’on lui connaissait déjà. Mission réussie. Son premier album sera grand. C’est une garantie.


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Yard On jeu concoursSalle de concerts renégate, les Disquaires organise une soirée 100% pop rock jeudi 27 janvier.. et vous êtes cordialement invités à vous joindre à la fête ! Et ce ne sont pas un mais bien trop groupes aux riffs affutés qui vous feront danser, à commencer par The Blow Up, un quatuor psychédélique aux riffs maintes fois éprouvés, aux côtés d’artistes tels que The Pretty Things, Stuck in the Sound, Naive New Beaters et même de Razorlight à l’Olympia. Suivra The Belmondos, avec un set piquant inspiré du meilleur de la pop 60’s, avec un soupçon de Beatles, une pincée de Kinks et un grain de Beach Boys.
Et pour clôturer la soirée, ce sera au tour de Yard On de faire hurler les amplis de la salle parisienne. Auteurs-compositeurs et interprètes éprouvés (au sein de Liquid Bear, Peter Banane etc.), bercés par un rock tout sauf sérieux, et biberonnés aux classiques des Beatles et aux mélodies pop…ulaires, ses membres livreront cette année un premier EP réjouissant. Bardé de riffs, baroque à souhait, il nous parle d’un temps où le rock s’en fichait d’être pop. Ou il ne cherchait pas à survivre, mais à vivre, à être entendu, vécu, compris. Et surtout dansé ! Paraît-il que le rock est mort. Qu’à cela ne tienne, vive la pop et longue vie à Yard On !
 

Comment jouer ?

Nous vous proposons de jouer pour tenter de gagner vos places pour vous et la personne de votre choix pour assister à ce concert. Pour cela, il vous suffit de nous laisser un commentaire ci-dessous en nous disant pourquoi vous souhaitez y assister. Bonne chance !

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les bops
Les BOPS – Crédits : Claire Huteau

Certes, tout n’est pas rose en ce début d’année pour le monde de la musique.  L’obligation de concerts assis pèse douloureusement sur les organisateurs de concerts, contraints d’annuler la plupart de leurs dates.  L’embouteillage est là, présent, et promet de nombreuses annulations. Le plaisir de se retrouver n’aura finalement été qu’éphémère et il ne faudra pas oublier de se battre pour faire vivre une industrie plus que nécessaire. Pour autant, la créativité elle, est là et l’année promet son lot de très belles sorties sur albums. Le rock se réinvente à la sauce 70’s, probable crie du coeur d’une génération qui veut à nouveau vivre de paix, d’amour et d’art. La pop garde ses saveurs 90’s, 2000’s alors que la noirceur du post punk continue d’inspirer les artistes. Pour bien commencer l’année voilà une petite sélection des sorties dont il faudra se délecter. De l’indé mais pas que, qu’il sera si bon retrouver en concert.

Bops – Sounds of Parade

Accrochez vous à vos plus beaux vêtements à fleurs et à vos pattes d’éléphant.  Voilà que ce début d’année sonne comme le grand clin d’oeil à une époque où révolte et peace and love allaient de paire. En effet le trio des Bops dévoilera le 4 février sa galette « Sounds of Parade ».  Album rock coloré au ton diablement enlevé, le combo n’a rien à envier à leurs copains d’Outre-Atlantique et leurs fleurs dans les cheveux. Sans se contenter de copier-coller une période passée, notre combo français s’ose à des aspirations modernes. Au programme, rythmiques bien senties, guitares obsédantes, voix aiguë  digne des plus grosses machines, riffs dopés au soleil pour un album qui ferait presque oublier cet hiver qui ne fait déjà que trop durer. Le sens du refrain s’ajoute à cet opus bien senti et ses très bons titres (Sequencer, Bouncer ou encore Tomboy).  Pour le présenter, la troupe délurée avait dévoilé le clip de R.A.V.A.C.H.O.L au mois de novembre 2021. Un hommage à l’anarchiste François Koënigsten, guillotiné au 19ème siècle. Une belle mise en bouche avant de se livrer entièrement à la découverte de cet univers riche et nourri par une période hautement créative.

Bipolar Club – Issue

De la joie aux larmes, de l’espoir à l’angoisse, il n’y qu’un pas. C’est le pari de Bipolar Club. Un rock sombre, jusqu’au boutiste, parfois violent, mais qui sait aussi se poser pour évoquer une forme de nostalgie passée. D’ailleurs, cette mélancolie, elle se retrouve également dans les arrangement d’un album qui flirte avec l’alternatif tout en empruntant au sons plus moderne d’un psyché screamé. La surprise de cet opus pluriel tient à sa capacité de créer des sonorités anglosaxones et à raconter ses maux en français. La dualité est bien de mise au cours d’un EP cohérent au facettes plurielles. Là où Out of my hands s’amuse à ralentir le rythme et à jouer sur des sons plus dures, Miroir, lui en deuxième partie d’essai, s’aventure sur le terrain du post punk acéré. La galette au plus nombreuses facettes qu’une boule de disco s’amuse à brouiller les pistes et s’ose à casser ses rythmes sans cesse. Vous pensiez que la montée allait crescendo ?  Voilà maintenant que la mélodie se pose, introspective.  « Mes doutes, mes peurs » devient alors une parole distillée comme un let motiv . Les temps obscures que traversent la culture s’y expriment pleinement tout comme l’envie d’un retour aux concerts prochain. La musique n’est que le reflet de sentiments que l’on partage aujourd’hui tous et ceux-là pourraient nous amener à nous inscrire au Bipolar Club.

Ed Mount- Close to your heart

Thibaut Chevaillier de son vrai nom s’est créé un parcours musical pluriel. D’abord en exerçant dans le jazz, registre qu’il apprend tout seul. Le courant qui porte l’improvisation doit inspirer le bonhomme qui se lance donc, il y a de ça cinq ans sur son propre projet : Ed Mount. Un premier LP, Left my heart,  voit le jour  en avril 2019. Sur ce projet, exit le jazz, du moins pour ce qui est des influences. C ‘est dopé à une énergie pop très 70’s que débarque notre artiste. Le 18 février 2022, le voilà donc de retour avec un album profondément solaire intitulé Close to your heart. Le coeur comme obsession de notre musicien ? Certainement parce que c’est avec cet organe qu’il compose. Le même avec lequel il évoque sans rougir ses aînés anglo-saxons de Paul McCartney à Prince en passant par Simon & Garfunkel. Du premier, il reprend la capacité tubesque à créer des mélodies où intensité la dispute à refrains entêtants ( son âme pourrait bien planer sur le titre éponyme de l’opus). Pour le second, il faut écouter avec émotion We don’t stand a chance et son beat dansant. Les troisièmes, voient plus subtilement leur folk envolée et fédératrice s’évoquer par des échos dans la voix mais aussi par une certaine candeur propre à celle de « Mrs Robinson ». Au milieu de cet opus solaire, il n’est pas étonnant de retrouver son incarnation moderne issue de la chanson francophone, Flore Benguigui, la chanteuse de L’Impératrice, qui représentera la France à Coachella cette année. Un voyage lumineux qui touche au coeur.

Røcket -Eclipse

La pop rythmée de la fin des années 90, début des années 2000 vous manquait ? Vous regardez le logo MTV avec nostalgie, vous écoutez les titres d’Usher en vous disant que c’était mieux avant ? Soyez rassurés, cette époque aux déhanchés chamboulants fait son grand retour ! Son vent de décontraction, de lâcher prise a entraîné dans sa folie Røcket. Ne vous trompez pas, vous retrouverez avec nostalgie sur son premier EP la voix d’un certain Justin Timberlake, la cool attitude de Will Smith, la capacité à faire danser de Christina Aguilera… Mais pas que, dans son sillage, le showman prend possession de mélodies modernisées. Il ne manque d’ailleurs pas de faire référence dans son clip diablement efficace pour A Tease à Cardi B tout en partageant la recette de son cocktail déluré le fameux Røck N’ Mule. L’EP Eclipse prévu pour le début d’année s’inscrit dans le même jus. Un juste dosage de riffs qu’y enivrent, de (fruits de la) passion, de vitamine C solaire, ajoutez une goute de nostalgie, une voix qui groove et vous obtenez un cocktail à écouter en boucle qui rend accroc. Une petite pépite qu’il serait bon écouter les pieds dans le sable et qui met des couleurs pastels dans les yeux.

Buzzard Buzzard Buzzard – Backhand Deals

Quatuor originaire de Cardiff, Buzzard Buzzard Buzzard, a su depuis sa création en 2017 devenir un nom incontournable de la scène Made in Great Britain.  Une hype bien méritée quand on connait la délicieuse honnêteté rock dont profite le groupe. Il faut dire que les compères savent créer un rock accessible, joyeux et ouvert qui tranche catégoriquement avec le vent obscure post punk qui souffle actuellement chez nos voisins. Il y a du Oasis dans les compositions de Tom Rees et ses copains. L’année 2022 sera 70’s ou ne sera pas. Voilà donc que notre joyeuse bande loufoque qui explique avoir tout simplement voulu créer avec sa nouvelle galette des « putains de hits », reviendra le 25 février avec des titres inspirés par ces année de grande liberté. Logique après des mois de restriction de vouloir renouer avec des temps où amour et révoltes allaient de paire. Ce nouveau bébé promet des moment d’insouciance, de légèreté et de rock aux accents britpop carrément efficaces. Pas question de se prendre au sérieux, mais il faudra tout de même être sérieusement bons. Les anglais nous ont trop bien éduqués et ce nouveau jet ne risque pas de nous rendre moins exigeants.

Fickle Friends – Are we gonna be alright ?

C’est grâce au live que la tornade Fickle Friends s’est faite connaître au Royaume-Unis. Il semble donc évident que la confinement et la crise du Covid aura impacté le combo mené par la talentueuse Natassja Shiner. Depuis sa création en 2013, rien ne semblait pouvoir arrêter la troupe qui s’offre d’ailleurs 120 millions de streams à l’heure où ces lignes sont écrites. Un succès qui ne l’empêche pas de récolter son lot de tourments : séparation, anxiété, frustration, la route est pavée d’embuches. C’est d’ailleurs de toutes ces thématiques dont il est question dans Are we gonna be alright  paru le 14 janvier. Si ces thématiques peuvent sembler tranchantes, ne comptez pas sur Fickle Friends pour en faire quelque chose de sombre. La musique comme un exutoire doit s’écouter fort pour mieux faire fuir les tourments et taire les petites voix qui les portent. Alors c’est une pop énergique et galvanisante que propose nos amis. Une pop aux accents rock blindée de notes qui donnent envie de danser, de digressions qui se chantent en rythme, de refrains qui collent à la tête et la peau. Un opus qui rappelle qu’unis en musique tout devient lumineux.


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Luzzu jeu concoursJeu-concours ! On commence l’année très fort avec un premier jeu-concours cinéma.

Au programme des places à gagner pour vous et un plus un  pour assister à la séance de votre choix du film « Luzzu » d’Alex Camilleri. Les billets seront valables partout en France sur n’importe quelle séance. En lot 2 X 2 places à gagner.

Pour participer, rien de plus simple, laissez nous un commentaire en nous expliquant pourquoi vous voulez aller voir le film ! Les gagnants seront tirés au sort et avertis par message de leur lot.

Luzzu de quoi ça parle ?

De générations en générations la famille de Jesmark pêche à bord du Luzzu, bateau en bois traditionnel maltais. Mais Jesmark voit son avenir menacé par la raréfaction des récoltes et l’ascension d’une pêche industrielle impitoyable. Pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils, le jeune homme va peu à peu se compromettre dans le marché noir de la pêche.

Sortie en salle le 5 janvier 2022.

Bonne chance à tous !


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