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juillet 2020

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Dans un monde où on ne cesse de vanter les vertus de l’amitié dans une certaine tendance à davantage diaboliser les relations amoureuses (« on ne peut compter que sur ses amis », « l’amitié c’est pour la vie » tandis que l’amour a plus vite fait d’être associé aux méfaits, à la tromperie…), quitte à rendre conflictuelle ces deux types de relation à la manière de l’ange et du démon, Michael Angelo Covino semble vouloir changer la donne avec son premier long métrage : « The Climb ». Et si, après tout, l’amitié était elle aussi toxique ?

Le réalisateur/acteur américain se propose de faire le tableau relativement mielleux et enfantin d’une amitié écorchée. Primé au Festival du cinéma américain de Deauville en 2019 (prix du jury) ainsi qu’au Festival de Cannes (prix coup du cœur du jury dans la sélection Un Certain Regard), le premier film du réalisateur américain détient de nombreuses qualités.

 

The Climb, Un film en apesanteur

 Tout part d’une virée en vélo dans les Alpes, où Mike annonce à son meilleur ami de toujours, Kyle, qu’il a couché avec sa femme, et cela plus d’une fois, sur un ton étrangement léger et détaché, qui sera la colonne vertébrale du film. C’est ici le premier « chapitre » de cette montée (d’où le titre) qui en comptera 7 à son bout, superbe entrée en matière où l’essentiel y est montré, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le long plan séquence de départ sert le comique de situation, où Kyle, moins sportif que son ami, n’arrive pas à le rattraper dans la montée, alors qu’il vient d’être mis au courant de sa tromperie. Une scène en apesanteur qui, volontairement, à l’image de Kyle, peine à avancer. Rien ne se passe, sinon un dialogue loufoque filmé en plan séquence comme le reste des scènes, agrémenté d’un comique de situation impeccablement maitrisé. Cette première scène annonce ainsi la couleur de la suite : un mélange entre légèreté comique et sérieux d’une relation aussi attachante que malsaine…

 

Une relation amicale est-elle toujours basée sur la confiance ?

 La suite du film se concentre sur les retrouvailles de deux amis quelques années après cette fameuse virée en vélo, à l’occasion de l’enterrement de la compagne de Mike (aussi l’ex de Kyle), où le rapport de force semble s’être inversé : les corps ont changé, et Mike est celui le plus en difficulté désormais, aussi bien physiquement que moralement. Le duo incarné par Michael Angelo Covino (Mike), qui est aussi le réalisateur, et Kyle Marvin (Kyle), donne vie avec brio à cette relation pour le moins atypique. L’accroche de l’un pour l’autre semble aussi tenace que la méfiance légitime de Kyle envers Mike, qui ne bascule jamais dans le dégoût ou le mépris. Au travers de ces chapitres légitimement bavards, puisque l’essentiel repose sur les dialogues, l’amitié perdure. Mike continue pourtant d’être louche dans son comportement. Sans faire exprès semblerait-il. Mais tout de même. Kyle n’osant pas l’éliminer définitivement de sa vie, leur relation ne va pas en s’améliorant. Contre toute attente, elle ne se détériore pas non plus. Leur amitié reste plus ou moins stable, à un niveau tel que chacun sait désormais à quoi s’attendre de l’autre. La confiance remplacée par l’unique sympathie, les deux amis avancent sur un chemin parsemé d’embuches qui ne réussira pas à les séparer. Vient se glisser au milieu d’eux la copine actuelle de Kyle, une femme au fort tempérament incarné par Gayle Rankin qui, au lieu de faire fuir Mike comme elle le voudrait, ne fait que l’attirer d’autant plus vers Kyle.

 

Une bulle qui joue du temps et de l’espace

 Filmé en décors naturels dans des lieux aussi chaleureux qu’insolites, The Climb parvient à se créer un cocon, où le spectateur est invité à faire preuve d’empathie et de non-jugement à l’égard des protagonistes. Le film a beau montrer des personnages perdus et parfois antipathiques tant leurs choix semblent irréfléchis, il omet volontairement de prendre position. Il s’agit moins de juger les actions de chacun que de révéler une forme d’acceptation de tous et de toutes, au travers d’une relation bancale et pourtant immortelle. Immortelle à la manière des images du film, dont les différents plans séquences leur permettent de ne pratiquement jamais être coupées. Ainsi, le film s’intéresse à quelques moments de vie pris séparément et filmés d’une traite, nous rappelant constamment qu’il s’agit seulement de courts instants choisis parmi toute une existence et qu’à côté de cela, la vie se poursuit pour nos deux protagonistes. A l’instar de son jeu sur le hors-champ visuel, The Climb joue ainsi grandement de son découpage et ce que l’on pourrait désigné comme du hors-champ temporel (plus communément appelé ellipses). Ce que l’on ne voit pas semble tout aussi important que ce que l’on nous donne à voir. C’est donc en même temps une réflexion sur le médium cinématographique qui nous ai proposé.

 

Essoufflement durant son dernier quart

 Cependant, The Climb n’échappe pas à la lassitude de sa propre forme qui, dans les derniers chapitres, semble quelque peu s’essouffler. L’humour tombe petit à petit dans le pathos et les situations de plus en plus alambiquées rendent brouillon le discours. Toujours à la limite de l’absurde, le film ne parvient pas à tirer pleinement parti de son excentricité qui, de fait, est le moteur de son charme durant la première moitié. Mais à force de complexifier la relation des deux amis, lui ôtant au fur et à mesure de la vraisemblabilité, le film perd de son impact en transformant les interactions relationnelles en un jeu sans queue ni tête. Que tirer de tout cela ? C’est la scène finale qui nous le dira, belle conclusion faisant office de retour à une simplicité du discours suite à un dernier quart étouffant et probablement de trop.

 

Un film indépendant qui vaut le déplacement

 Grâce à cette relation casse-tête, le réalisateur brise les codes de la relation amicale, qui a tendance à être perçue comme un modèle de confiance et de fidélité, et fait de son film un moment aussi tendre qu’éprouvant (dans le bon sens du terme), où des questions autour de la masculinité, de la paternité, de l’amicalité et de l’amour sont volontairement mises en lumière avec subtilité et humour. Un film indépendant qui respire et qui nous fait respirer.

Pour tenter de gagner des places pour le film, n’hésitez pas à participer à notre jeu concours juste ici. Vous avez jusqu’au 02 août !

Bande annonce du film The Climb

By Léonard Pottier


the climb jeu concours

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Thérèse Toxic
crédit : Marilyn Mugot

Elle nous a séduit alors qu’elle remportait le tremplin du Zebrock avec La Vague, la tornade Thérèse est de retour et cette fois-ci en solo. Il faut dire que le confinement a permis à la chanteuse, musicienne, styliste, icône de la bienveillance de se retrouver seule à seule avec elle-même.  De ce face à face sort un projet personnel, abouti et d’une modernité sans fausse note. Avec son aisance vocale, la lumineuse chanteuse entraîne son auditeur dans un tourbillon joliment écrit et parfaitement produit. Ce premier jet laisse présager le meilleur pour la suite. Un premier EP est déjà en préparation et une date de concert parisienne en octobre est également programmée. Thérèse a accepté de répondre à nos nombreuses questions concernant ce nouveau départ. Fascinante, engagée, la musicienne nous raconte son parcours, nous parle de relations toxiques à soi et aux autres, de l’avenir de La Vague mais aussi de la place de la culture dans notre société.

Retenez bien ce nom Thérèse ( T.H.E.R.E.S.E) vous assistez aux premiers pas d’une future grande étoile de la scène française.

Tu te lances en solo. Quel a été ton cheminement pour en arriver là ?

Voilà un peu plus de 3 ans qu’on avait monté La Vague avec John. C’était mon tout premier projet musical après une première vie qui ne me prédestinait pas du tout à la musique (bac S, prépa HEC, école de commerce, marketing dans une maison de luxe, burnout haha…). On a sorti 2 EP (« Serotonin » 2017, « Lemme Be » 2019), fait de super dates, aggloméré pas mal de monde autour du projet, c’était une super expérience ! Au fil du temps, j’ai grandi, en tant que personne. J’ai expérimenté différents métiers avant que celui de styliste me tombe dessus par hasard (ou pas), puis j’ai traversé des questionnements identitaires qui m’ont fait faire des rencontres, puis exposer publiquement ma démarche. A travers tous ces podcasts, tables-rondes etc. mes idées, mes convictions devenaient plus fortes, plus claires. Et j’ai eu envie de les assumer pleinement. De là est venue l’idée de monter un projet musical qui portait ces messages sans compromis. J’ai commencé à y songer en janvier dernier, sans trop me fixer de deadline. Puis le confinement est arrivé, me laissant le temps de me mettre à Ableton… La suite a été extrêmement rapide : Adam Carpels (producteur / beatmaker lillois) s’est proposé de se greffer au projet, ainsi que mes anciens partenaires (label, éditeur, DA, ingé son etc.), pour m’aider à porter cette vision. Quand les planètes s’alignent, il faut laisser les choses se faire !

En solo, il n’y a pas l’étape douloureuse de la confrontation dès la genèse.

 Comment composes-tu seule ?  As-tu l’impression de juger ton travail plus sévèrement en solo ?

Je démarre mes chansons seule, oui. Avec un texte, une mélodie et une prod plus ou moins aboutie selon les morceaux. Ensuite je passe le relais à Adam qui selon sa vision de la pertinence de la maquette, geeke sur les sons pour un rendu plus complet et propose aussi sa touche (harmonique, de structure, d’arrangements) que j’accepte ou non selon qu’elle entre dans la DA globale que j’ai envie de mettre dans le projet. Jusqu’à présent, j’ai vraiment le sentiment que son travail prolonge et complète le mien. A sa partie s’ajoute celle de mix et de complément de prod d’Alexandre Zuliani qui vient renforcer encore le propos.

Étrangement, je n’ai pas l’impression de juger mon travail plus sévèrement en « solo »… C’est presque plus léger comme processus. En fait, j’ai une idée, puis je la matérialise. Il n’y a pas l’étape douloureuse de la confrontation dès la genèse. Je peux aller au bout de ce que j’imagine. En revanche, il est important pour moi de travailler avec d’autres personnes pour enrichir le propos, ou parfois le simplifier quand je suis trop bavarde. Travailler en équipe permet de prendre du recul plus vite et d’être plus efficace au final. Puis c’est motivant de bosser en famille, c’est un peu comme ça que j’ai toujours fantasmé le métier ! Aussi, je pense que j’aurais du mal à « finir » les morceaux toute seule, pour des raisons techniques évidentes, mais également parce qu’au moment d’appuyer sur le bouton, psychologiquement c’est plus facile d’avoir plusieurs mains que d’être seule.

 Le titre s’appelle T.O.X.I.C., dans sa description tu parles de relations toxiques, même avec soi-même.  Souffres-tu de ce rapport à toi ? Tes rapports avec toi-même s’améliorent-ils en travaillant sur ce projet solo ?

Oui, évidemment 🙂 Mais de moins en moins, heureusement ! J’ai eu une éducation et une histoire qui m’ont rendue très dure avec moi-même. L’illusion de l’existence de la perfection imposée par mon père et par la société m’a rendue un peu tarée je pense. Et j’observe qu’on est très nombreux.ses dans ce cas ! Ce projet solo me pousse à assumer pleinement mes choix, mes convictions, mes décisions, mes erreurs. Quand tu portes l’image d’un projet seule (même si encore une fois je ne suis pas vraiment seule dans les faits, sur les plans créatif, opérationnel et financier), tu ne peux accuser personne d’autre que toi sur la tournure que prennent les choses. C’est une façon de me responsabiliser dans l’échec et dans la réussite vis-à-vis de moi-même et du public. Ça me fait plus peur, mais ça me rend plus forte je crois.

 De quelles autres relations toxiques as-tu souffert et comment se défait-on selon toi de ce type d’engrenage ?

Il y en a eu quelques unes : parents, amis, partenaires, collègues… Mais avec le recul, je me suis rendue compte que je n’avais pas réellement croisé dans ma vie de psychopathe qui me voulait délibérément du mal. En vrai, nos relations sont les miroirs de notre relation à nous-mêmes. La toxicité apparaît quand on est dans l’incapacité de fixer ses limites. Faire des compromis est essentiel pour bâtir une relation humaine, mais quand elle se fait à sens unique, de façon perverse ou simplement de façon non consciente, alors ce n’est pas un compromis.

Je crois que pour se défaire de ce type d’engrenage, il faut apprendre à se connaître, dans son entièreté. Et à partir de là, déterminer ce qui nous correspond ou non (situation, environnement, type de relation etc.) et délimiter son périmètre de liberté qui va nous permettre d’évoluer sainement avec soi et avec l’autre.

Ce que je défends, c’est l’acception de soi dans sa globalité : au niveau corporel, émotionnel et intellectuel.

 Tu prônes le body positive, l’acceptation de soi. Tout cela résulte d’ un grand travail sur toi-même. Peux-tu  nous parler de ton parcours personnel pour en arriver là et donner des conseils à celles. Ceux qui souffrent de leurs complexes ?

La notion de « body positive » seule m’a toujours posé problème. Car elle ramène à l’acceptation de soi uniquement au niveau physique. Or, ce que je défends, c’est l’acception de soi dans sa globalité : au niveau corporel, émotionnel et intellectuel. En effet, j’ai compris ces dernières années que pour combattre mes complexes physiques – si c’est de ça dont on parle – j’ai dû en parallèle bosser sur mon cœur et ma tête aussi. Car ces 3 piliers sont, à mon sens, interdépendants et forment un tout.

Je pourrais en parler des heures tant la recherche de cet équilibre est un sujet qui me passionne. C’est mieux développé sur ma chaîne YouTube, mais en gros, mon conseil c’est : creusez à l’intérieur de vous-mêmes pour vous connaître honnêtement, le bon comme le mauvais, et acceptez-vous, chérissez tout. Faites le bilan de ce que vous aimez chez vous, de ce que vous avez envie d’améliorer pour vous sentir mieux. Et bossez dessus. Testez des choses qui vont vous aider à vous développer (psy, sophro, sport, ostéo, astro…). Questionnez vos croyances, définissez vos propres concepts (« qu’est-ce l’amour, le travail, le bonheur etc. pour moi et comment j’atteins mon idéal ? »), trompez-vous, recommencez… Se libérer, c’est accepter cette fluidité.

Thérèse solo
crédits : Marilyn Mugot

 Ton titre est d’une grande modernité. On connaissait avec La Vague ta capacité à osciller entre les registres, à casser les barrières. Quelles ont été tes inspirations pour ce nouveau projet ?

Merci ! Que ce soit dans La Vague ou dans ce nouveau projet Thérèse, il s’agit toujours de mélanges. De fluidité, justement. On retrouve de façon assez logique dans ce projet des consonances avec La Vague, mais disons que le côté rock qu’apportait John a disparu au profit de mes influences plus hiphop et bass music UK qu’Adam arrive très bien à traduire. Le tout restant dans un format pop-électro, car, à l’image de ma position « politique », j’ai cette volonté de faire de la musique qui rassemble. Les influences asiatiques sont toujours là, plus feutrées. M.I.A reste une référence évidemment. Dope Saint Jude, Tommy Genesis, Billie Eilish, Die Antwoord, Skip and Die, Lexie Liu, Nicolas Jaar sont aussi des figures dont vous trouverez des échos dans les tracks à venir !

La Vague prendra fin lorsqu’on pourra organiser un concert pour vous dire au revoir !

Avec ce passage en solo, qu’en est-il de La Vague ?

La Vague est actuellement en vacances hahaha. Le projet prendra fin lorsqu’on pourra organiser un concert pour vous dire au revoir ! On va pas vous laisser comme ça après 3 ans d’aventure tous ensemble !

Un Ep se prépare, que peux-tu nous en dire ?

Qu’il sera magnifique. J’espère fort qu’il trouvera son public 🙂

 Le 10 octobre,  tu retrouves la scène au Hasard Ludique. Comment se prépare un concert dans les circonstances actuelles ? Quelles sont tes attentes et tes craintes ?

J’ai trouvé ça très beau que le programmateur du festival booke le projet avant même qu’un titre ne soit sorti (euh il a entendu toutes les maquettes quand même, je précise hein). Je me dis qu’il y a encore des gens qui font des paris. Ca donne vraiment envie de se défoncer pour honorer cette confiance. D’ailleurs on entre en résidence fin août à Lille (Maison Folie Wazemmes) pour monter le spectacle avec Adam et Théau (ingé son). J’ai super hâte. Je n’ai pas joué depuis tellement longtemps que j’ai n’ai aucune autre attente que me retrouver sur scène haha. J’essaie de me dire que j’ai de la chance de faire ce métier. Qu’une équipe entière y croit au moins autant que moi et me pousse à développer tout ce bordel à un moment où l’industrie n’en mène franchement pas large ! Mes craintes actuelles, c’est qu’on se retape un second confinement et que le concert soit annulé. Pour le reste, j’essaie de faire confiance à la vie. J’ai plein d’amour à donner et plein de place dans mon coeur pour en recevoir ! Ceci étant posé, je vous laisse maître.sse.s de votre décision ! En plus on me dit dans l’oreillette que l’entrée est gratos.

Ce fameux contexte actuel n’a pas été tendre avec la culture.  Elle a été malmenée, délaissée, en souffrance. En tant qu’artiste, selon toi, à quoi sert-elle, la culture ?

On a souvent dit que la culture, c’est ce qui nous différenciait des animaux (remember tes cours de philo de Terminale). Dans la société dans laquelle on vit, j’ai l’impression que la culture est ce qui nous empêche de devenir des robots. C’est ce qui nous permet de ressentir plus, de penser et voir les choses autrement, de questionner la vie, de rassembler physiquement des gens qui ne se seraient jamais croisés ailleurs, ou simplement d’échapper au quotidien souvent aliénant. Je trouve qu’on est à une période cruciale de l’évolution où il est important de se poser la question du type « d’humanité » qu’on souhaite pour le futur.


Découvrez le titre « T.O.X.I.C » de Thérèse

Si Thérèse s’est souvent revendiquée inspirée par M.I.A, elle n’a aujourd’hui plus rien à lui envier. Lui emprunter ses aisances vocales comme sa capacité à réinventer les genres et registres. Ce premier single « T.O.X.I.C » a l’audace des grosses productions américaines, elle en a le professionnalisme, le sens du  rythme mais aussi la capacité tubesque. Pourtant loin de ne reprendre que les codes pop qui font mouche outre-atlantique, et qui avaient leur place sur MTV quand MTV voulait encore dire quelque chose et n’était pas qu’un autocollant sur un tee-shirt tendance, la musicienne innove. Elle tord les codes, s’offre des accents HIP HOP, passe du phrasé au chanté, garde la fougue de ses débuts rock, joue des intonations de sa voix, met en valeur un texte au message aussi fort que joliment lyrique. Le refrain s’invite naturellement dans la partie pour mieux rester en tête. Ce « T.O.X.I.C » vous accompagnera volontiers en quotidien pour aller danser, peupler vos soirées, mais aussi en boucle dans vos oreilles et ce dès le réveil.  Bien plus addictif que toxique, il vous laissera chaos.

Si ce n’est pas déjà le cas, vous pouvez suivre Thérèse sur ses réseaux sociaux. Au programme, débats, féminisme, politique, cuisine, stylisme, musique et surtout beaucoup d’intelligence et d’écoute.

Therese single toxic


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