Sylvie Kreusch, peut-être la connaissez vous déjà. Vous auriez pu la lire dans le New-York Times ou le Washington Post. Pour ce qui est de notre équipe c’est à travers les mots de Marteen Devoldere (Balthazar) qu’elle nous est apparue la première fois. De passage à Bourges, le prodige était venu défendre sur scène son side project Warhaus, justement en duo avec la talentueuse jeune femme. Au cours de l’interview que nous avions ensemble, il n’y allait pas par quatre chemins : pour lui Sylvie était une muse. Il suffisait déjà de voir sa performance, sa voix reconnaissable entre toutes , sa sensualité, l’originalité et la dose d’affirmation qu’elle apportait à ce magnifique projet pour être conquis. Alors forcément quand la dame sortait en novembre 2021 l’album « Montbray » l’envie de tendre l’oreille s’est présentée instinctivement.
Grand bien en fut pris puisque la musicienne a eu le bon goût de créer un album O.V.N.I hors des contraintes du temps et des genres et offrant pourtant une grande dose de modernité bien sentie. Finalement le 23 février, la belle s’offrait un concert enivrant à la Boule Noire de Paris. Il fallait y être.
La danse du serpent à sonnettes
Sylvie Kreusch
A quoi ressemble une muse sur scène demanderez-vous ? Eh bien elle hypnotise. Dès lors qu’elle entre en scène dans sa tenue oversize beige qui allie classe et singularité, les discussions s’arrêtent, les yeux se braquent sur elle. Avec Sylvie Kreusch, la place n’est pas au chichi, au jeu de scène surfait et sur-exploitée. Avec la determination d’une héroïne d’un film de Tarantino, la chanteuse prend possession de l’espace scénique. Les longs échanges avec le public sont proscrits. Non pas qu’elle ne s’offrira pas quelques remerciements ou qu’elle ne prendra pas le temps de raconter sa joie à être sur scène ce soir là, néanmoins l’approche de son live passe par deux canaux bien précis : les rythmiques et le corps. Pour le premier la musicienne est venue accompagnée de deux batteries qui donnent des sonorités quasi world à son univers où sensualité est maîtresse. Pour le second comme habitée, elle n’a de cesse de danser de façon cinématographique.
Avec une esthétique digne du film noir, notre musicienne virtuose ondule. Ses mouvements invitent au jeu de séduction là où ses notes, elles, se font aussi pop que langoureuse. On pense à Lana Del Rey, évidemment, elle en a au moins l’étoffe royale. Les instruments eux ont tout de l’incantation tribale, ils transportent. Dignes d’hymnes hypnotiques, ils appellent à l’attention, à l’envie de suivre chaque geste aussi précis que naturel. Ce n’est d’ailleurs pas l’incroyable morceau Shangri-La qui fera mentir cette perception.
La Boule Noire de Paris a deux forces : elle possède ce côté intimiste, presque crasseux propres aux petites salles cultes de la capitale. Mais surtout, elle surprend toujours par ses dessins coquins sur ses murs en moquettes. Topo, elle évoque à la fois la bière bon marchée qui colle à la peau du rock et au sol et la débauche maîtrisée d’un club d’hôtesse confidentielle. C’est peut-être elle d’ailleurs qui donne à la performance de l’incroyable Sylvie Kreusch cet aspect encore plus viscérale et cinématographique. Comme dressée sur un podium, elle appelle la foule à suivre chaque note. L’assistance en redemande alors que quelqu’un lui crie qu’elle « est la meilleure » avec coeur.
Il faudra pour autant laisser partir la charmeuse de serpents, inépuisable maîtresse de cérémonie que rien ne semble pouvoir arrêter. C’est avec la même élégance et sensualité qu’elle quitte la scène laissant derrière elle le sentiment magique d’avoir vécu et partagé un véritable moment emprunt d’art. La muse nous aura tous inspirés.
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Les soirées de Bars en bars, qu’est-ce que c’est ?
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Tous les ans, lorsque le mois de septembre pointe le bout de son nez, le moral descend. Malgré les folles promesses de l’automne, la reprise de la vie, les possibilités qu’apporte une nouvelle année, impossible de ne pas penser à la période estivale avec un point au coeur. Cette drôle d’année 2021 apporte pourtant, une fois n’est pas coutume, une rentrée bien particulière. Exit la nostalgie du soleil qui nous aura largement boudé cette année. A la place, il faudra compter sur un besoin furieux de revivre pleinement. Après des mois de fermeture pour de nombreuses salles de concerts, un timide retour de certaines d’entre elles au début de l’été, voilà que septembre est synonyme de réouverture pour la plupart d’entre elles. Une réouverture accueillie évidement avec une prudence extrême, transformant un moment de live en un fragile bijou de cristal à tenir précieusement entre ses mains et à chérir.
Photo : Louis Comar
La fin du mois d’août voyait rouvrir l’un des clubs chouchous de la capitale, le Pop Up du Label, son restaurant, sa salle underground à taille très humaine et sa terrasse. Si le lieu parisien avait pour habitude d’attirer les foules grâce à ses lives de qualité à bas prix et son atmosphère bouillonnante, le 1er septembre ne faisait pas exception à la règle. Bien au contraire, puisque la foule était venue s’entasser en masse dans et devant la fameuse salle. A l’extérieur, les tables prises d’assaut y étaient recouvertes de victuailles, bières, cocktails et autres tapas. Une baignoire coupée en deux parties et ainsi devenue fauteuils venait parfaire un décors moderne face à une foule relativement jeune qui profitait de la soirée… assise ou non. Le temps avait enfin fait place à la clémence et c’est dans ce contexte bien particulier, d’une beauté festive enivrante, que pouvaient commencer à jouer les trois groupes venus performer ce soir là face à un public bienveillant.
Du rock … sous toutes ses formes
Dans la petite salle obscure face au photomaton et au décors bétonnée, Sinaïve a la lourde tâche d’ouvrir le bal. Le quatuor strasbourgeois comme il se plait à le préciser en début de set, place un décors planant. Rock personnalisé s’il en est, le choix mélodique de la formation aime à jouer de ses instruments et ses riffs planant. Les intros travaillées se font longues et psychédéliques alors que des boucles de notes se répètent à l’infini. Le live du groupe se déguste comme un trip sous acide et pourrait avoir sa place en ouverture d’un festival. Un brin sombre, joliment contestataire, savamment aérienne, il se répète à l’infini avant que la voix grave et parfaitement posée de son chanteur à mèche noire ne vienne l’habiller. Originale, le groupe paritaire ajoute à ses instruments traditionnels des maracas. Le rythme est important pour nos compères qui prolongent leurs titres, les faisant passer par de nombreuses vagues et de nombreuses phases. L’ombre de The Smith plane sur le set et ce n’est pas le tee-shirt de la batteuse en hommage à Johnny Marr et son visage grave qui viendront contredire ce tableau. Le soin porté aux instruments est tel que l’ombre de Led Zepplin plane presque au dessus de la soirée. Bien plus garage que le groupe précédemment nommé, le combo ne lâche rien et redonne au rock son esprit libre et obscure.
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Toutes les bonnes choses ont une fin, et il est temps de faire place à The Huile et son registre bien plus punk rock. Pour les mauvais élèves au fond de la salle qui n’auraient pas suivi, le ton décalé du quatuor ne laisse pas de doute quant à ses origines : l’évocation de la ville de Sens donne un indice supplémentaire. Vous ne l’avez toujours pas ? Pourtant la réponse est simple : le groupe compte parmi ses rangs un éminent membre des géniaux Johnny Mafia, la relève punk rock française. Avec l’énergie qu’on leur prête volontiers, nos musiciens se lancent dans un joyeux bordel organisé où les effluves de bière et de franches rigolades entre potes suintent derrière chaque note. Plus loquaces que leurs prédécesseurs, les copains n’hésitent pas à communiquer franchement avec leur audience. Ce qu’ils ont mangé et cette sauce « Il y avait un peu de soja je crois dedans, c’était délicieux » comme de leur manque de capacité à savoir quoi raconter « C’est d’ailleurs pour ça que je vous dis ça » sont tour à tour abordés. On rit volontiers au cours de ce four men show au bon goût de « Jackass ». Pourtant l’heure n’est plus à l’humour quand les notes s’emballent. L’envie de pogoter pourrait bien se faire sentir alors que les refrains tranchant évoquent avec modernité un passé propre à la candeur des années 2000 autant qu’à la fougue des 70’s. Le tout envoie franchement et fraîchement. Et alors que le temps passe une certitude se crée : sur scène, les musiciens auront toujours 20 ans et le public revivra cette insouciance encore et encore. Une cure de jouvance !
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Pam Risourié conclut la soirée en une ritournelle
Il est 22 heures bien sonnées quand la tête d’affiche de la soirée, Pam Risourié fait son apparition scénique. Ceux qui travaillent actuellement à la sortie de leur premier album ont une longueur d’avance : la qualité indéniable de leurs morceaux. Voix aérienne, apaisante et maîtrisée se fait l’écho divin d’instruments rock aux tonalités rêvées. En version enregistrée, tout n’est que beauté chez Pam Risourié. Les airs sont lancinants, écrits et harmonieux. Sur scènes les titres s’enchaînent avec fluidité. Si la petite scène ne permet que des pas restreints, les hochements de têtes sont nombreux. Nos musiciens vivent pleinement leurs performance. Dehors, alors que la salle pleine à ras-bord n elle, n’en perd pas une note, le monde s’est arrêté. Seule persiste une performance millimétrée où chaque soupire a sa place et son importance. Les morceaux tapent fort dans les corps et dans les coeurs, entraînant un tourbillon aussi apaisant que positif. A pas de velours, le groupe crée son nid avec professionnalisme. Les looks travaillés de ses acolytes s’ajoutent à ce moment sensible et poétique comme une ritournelle. La musique masse les esprit sans oublier de chauffer une foule qui oscille en rythme.
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
Photo : Louis Comar
La tristesse de ce Monde tient sûrement en ses finalités. On ne saurait retenir un moment indéfiniment même lorsqu’il est la promesse d’un automne heureux, d’un renouveau nécessaire. Il faut alors quitter la salle et respirer l’air parisien, certes moins chaud avec la nuit maintenant installée. Pour garder l’instant encore un peu contre soi, les éclats de rire se font entendre sous les arcades, il faudra se décaler doucement mais sûrement, jusqu’à quitter ce lieu à pas de velours et le sourire aux lèvres.
Le 18 juin, alors que la pluie menace de tomber, Paris vibre pleinement. Le couvre-feu touche à sa fin, les masques tombent dans les rues. Le soleil éclipse…
Le pot de départ de Fauve, au Bataclan est un souvenir indélébile. Surement même l’un des plus beaux souvenirs de concerts tant il était chargé d’émotions et de communion. Il avait fallu dire au revoir au collectif qui savait parler aux maux et avancer. Avec cet espoir un peu fou de les revoir un jour. Et finalement le rêve est devenu réalité grâce à Magenta et un premier single franchement réussi « Assez ». De Fauve, les copains ont gardé l’anonymat, l’équipe, l’esprit, l’analyse de la société mais ont préféré l’électro à la noirceur musicale. Le 9 avril, la bande faisait son retour officiel dans les bacs avec un premier album intitulé « Monogramme ». Un album riche, emprunt d’une détresse de trentenaire, une fable sociale contée sur un ton coloré. C’est dans leur studio parisien que l’équipe a accepté de nous recevoir. Là, ils se sont auto-confinés en cluster. Décontractés, ils s’installent à trois sur le canapé situé au centre de ce lieu cosy qui contient une petite cuisine. Le jeu de l’interview depuis que Magenta a commencé ils ne s’y sont pas beaucoup prêtés « On en a pas fait beaucoup mais c’est peut-être pas plus mal comme ça on reste spontanés. » Le naturel est effectivement de mise puisqu’interviewer le groupe donne toujours cette impression de faire partie du groupe de copains. La frontière artistes, journalistes n’existe pas, la conversation devient vite simplement soutenu et passionnante. Surtout quand il s’agit de parler du nouvel opus : »C’est un patchwork, le résultat de 5 années de recherches. D’essais, de faux départs, d’expérimentations. Il y a des morceaux qui ont 5 ans, d’autres qui ont seulement quelques mois »
On avait envie de faire des boucles. C’est comme de l’hypnose
Faire et défaire a été le mot d’ordre pour créer un album qui leur ressemble. Comme dans leurs textes, les garçons se remettent facilement en question. « Ça peut donner un disque qui peut avoir un côté maladroit par certains aspects, abouti sur d’autres. Il y a eu un vrai processus de fermentation. » « Monogramme » pourrait avoir utilisé la technique photographique qui consiste à superposer plusieurs images sur un même cliché, puisqu’à mesure de faire et défaire, reste à l’oreille des instantanés d’une histoire sur lesquels se superposent de nouveaux clichés. L’envie de parler du son est d’autant plus important que la troupe voulait au début de Magenta ne laisser place qu’aux instrus et mettre la voix de côté: « On avait envie de faire des boucles. C’est comme de l’hypnose, ça nous faisait de bien. ». De cette initiative reste l’esprit club, clairement repris dans l’intitulé donné par le collectif à son projet, des notes entre la house et la techno. « On a des morceaux down techno avec des BPM plus lents, parfois presque hip hop. »
MAGENTA - Boum Bap (Clip Officiel)
Pour autant les thématiques : l’ennui, la société, les douleurs morales, elles restent : « C’est la continuité de préoccupations intimes et affectives qu’on a toujours eu besoin d’évacuer. » Ce nouvel essai s’inscrit dans le temps qui passe, les préoccupations changent et parleront plus aux trentenaires actuels qu’au public adolescent qui s’était épris de Fauve. « C’est une forme de nostalgie d’une période révolue. Il y a aussi une préoccupation pour le Monde et une entité plus large que nous-même et notre périmètre. » De leur propre aveux, les paroles de cette album sont bien plus sombres que ce qu’ils ont pu faire avant. Voilà qui se ressent sur des titres comme « Boum Bap » et son triste constat du temps qui passe, « Faux » et sa nostalgie à fleur de peau ou encore « Fatigué » constat amère à la limite de la dépression et son sous-titre pourtant toujours optimiste.
Capture anachronique
Au milieu de ces titres, le plus politisé de tous, « 2019 » dénote avec le ton ambiant. « La lecture de titres de presse dans le morceau est un choix qui s’est imposé. » racontent-il « On a juste lu les suggestions de vidéos sur Internet. Ce qui est intéressant c’est de voir comment sont mis sur le même plan des choses très graves et des sujets triviaux. » Cette track se forme alors sur la superposition de titres d’articles vidéo d’un grand médias suggérés l’un à la suite de l’autre. Ils s’enchainent sans filtres rappelant l’omniprésence médiatique actuelle qui ne connait plus de filtres. « On a fait aucun travail de sélection de ces titres, c’est ça qui était cool parce que ça montrait l’absurdité du propos. » Retrouver les titres « hommage aux victimes du Bataclan » juste avant un sujet sur le fait qu’avoir des grosses fesses en 2019 soit tendance parait en effet complètement surréaliste, le tout servi sur un ton grave et porté par un riff épuré. » Tu te retrouves sur un site d’infos d’un média en continue et tu te rends compte que la suggestion de vidéos est consternante. il y a un nivèlement de ton cerveau par le bas où la quantité prime plutôt que de voir quelque chose de constructif pour toi. » et d’ajouter : « ‘2019’, ça montre aussi ce que le monde était et qu’il n’est plus. Si on faisait le même travail en 2020, ce ne serait pas du tout les mêmes titres. »
Le club des inséparables
Si les paroles de ce titre peuvent s’inscrire dans une certaine forme d’anachronisme, c’est également le cas d’autres morceaux de l’album. Le club notamment, mot fort dans l’univers de Magenta, le fait de se retrouver pour boire des verres. Ces moments font clairement partie de leurs compositions. « Si on enlevait tous les morceaux qui parlent de clubs, il n’y aurait plus rien sur le disque. » s’amusent-ils « On a une vraie tendance à picoler, à fumer des clopes, à aller dans des bars et s’assommer tous les soirs. Par habitude, par sociabilité, peut-être à cause d’un fond d’alcoolisme latent. On raconte nos vies. Si on schématise on alterne entre le bureau et la bouteille. Avant la Covid, je veux dire. On parle de ça parce que ça a été 5 années de nos vies, enfermés dans une chambre, Boulevard Magenta, tous les jours ensemble à faire du son et le soir à boire des pintes. » Une besoin de s’abrutir, de se vider la tête est l’écho d’un besoin de se couper des machines, des questionnements et puis du monde. « C’est le morceau ‘Tom Tom Club’ qui pourrait le mieux résumer l’album. » Finalement ces textes traitent aussi du besoin de s’entourer et d’être présents pour les autres. « On estime dans ce projet avoir une vie étrange. On est à la fois libre et en même on est tellement obsessionnels et investis dans notre projet qu’on ne coupe jamais. On dort, on pense, on mange, on chie Magenta. »
Le projet Magenta, il vient d’un long cheminement. Les allers et venus l’on changé et transformé. Avant ce retour le collectif avait le temps de deux titre pris le nom d’Autrans. Un nom aujourd’hui oublié et qui pourtant fait partie de cette histoire : »Cela fait partie du faire et défaire dont on parlait. Austrans c’était la version beta de Magenta. Quand on l’a sorti, très vite on s’est rendu compte que ça ne correspondait plus à là où on voulait aller. Cette sortie nous avait fait respirer pendant ces 5 années de travail, on a pu avoir des retours, refaire de l’image. » Ces morceaux pourraient bien revoir le jour via Magenta même si pour l’heure, ils sont devenus quasiment introuvables sur la toile. « On a déjà un début de track listing de l’album 2, le 3 en filaire aussi et ces tracks c’est possible qu’on les reprenne. » Accoucher de ces titres et cette nouvelle esthétique avait été un pari pour le groupe qui confie y avoir passé près de deux ans. « Tu travailles dans ton coin et tu sors tes titres que quand tu en es vraiment fier et que tu penses que tu ne peux pas mieux faire mais c’est dangereux parce qu’il y a toujours un mieux. » Un sentiment qu’ils partagent sur Autrans alors que cette équipe de perfectionnistes pensent avoir sorti ces tracks trop tôt « J’ai ré-écouté récemment, il y a un truc mais j’ai été moins agréablement surpris que je ne pensais l’être. Mais c’est ce croquis qui nous a permis de savoir ce qu’on voulait faire : quelque chose de plus électro mais aussi plus pop. »
Finalement ce qui nous lie depuis toujours c’est un monogramme
Après tous ces allers-retours, Magenta devrait rester en l’état et promet d’avoir de beaux jours devant lui. Avec la sortie de « Monogramme », une première galette qui reprend un thème cher au groupe : « Le monogramme c’est un blason, un emblème. On l’utilise parce que c’est un joli mot et on est attachés à ça. Finalement ce qui nous lie depuis toujours c’est un monogramme qui a pris différents visuels. Ce qui nous unie ce n’est pas tant les concerts ou les ventes d’albums mais la notion de clan, de famille. C’est ce qui transcende notre histoire commune. » Une idée qui transcende tous les projets du collectif comme c’était déjà le cas avec « Vieux Frère » partie 1 et 2, les albums de Fauve. Cette même notion qui a agrandi la famille des musiciens et à fédérer avec une force encore intacte 5 ans plus tard les fans du projet initial. Et de conclure « Notre histoire commune elle est plus forte que Fauve, que Magenta et on espère qu’on en aura encore beaucoup d’autres. Il ya un mouvement et tout ça continue … »
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