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Le mois de juin est arrivé si vite cette année que l’affaire semble surréaliste. Les températures passant du brûlant à la neige, à la grêle puis à la chaleur encore, n’ont pas aidé à voir défiler les saisons. Certains évènements, eux, sont de bonnes façon de se situer à nouveau dans l’espace temps. C’est d’autant plus agréable lorsqu’ils sont attendus. C’est ainsi que dans le tourbillon d’une année où la vie avait repris si vite qu’elle aurait pu évoquer une certaine scène de « Big Fish » et son temps qui passe en accéléré, que le Champs Elysées Film Festival ouvrait à nouveau ses portes.

champs elysées film festival 2022La vieille, l’évènement avait abrité sa cérémonie d’ouverture le soir de la fête de la musique. Un parallèle qui n’est pas une simple coïncidence. En effet, chaque année, et c’est bien là que nous voulions en venir, le festival en plus du cinéma fait la part belle à la scène émergente musicale sur le rooftop du Publicis. Un sans faute à tous les coups puisque la crème de la musique a pu y défiler en format showcases. D’Hervé à Fishbach en passant par Silly Boy Blue ou Kiddy Smile, tous ont joué pour l’iconique évènement qui rend la plus belle avenue du Monde infiniment plus belle.

Deux showcases et une vue à couper le souffle

albin de la simone champs elysées filmEn ce 22 juin, le rooftop accueille donc pour la seconde fois de la saison quelques privilégiés qui ont pu se procurer une invitation pour y découvrir une vue très « Aristochats » de la capitale. Cette année, plus besoin d’être un invité du festival, quelques places sont aussi proposées à la vente aux spectateurs. Et le précieux ticket vaut le coup d’être pris. Pour s’y rendre, il suffit de prendre un ascenseur, direction les hauteurs. Là comme disait Baudelaire, tout n’est que luxe, calme et volupté. Un service au petits oignons attends les festivaliers et ceux qui font le cinéma franco-américain. Quelques bulles à savourer, des pop-corns, et même quelques découvertes de marques venues proposer leurs produits capillaires. La terrasse végétalisée s’il vous plait, en elle-même est déjà magnifique. Des tables y sont installées, un piano également en son centre. Pourtant, c’est surtout sa vue sur l’Arc de Triomphe qui attire. Le monument retrouve ses lettres de noblesses, loin d’être un simple passage touristique.

Il est un peu plus de 22 heures 30 lorsqu’Albin de La Simone se présente sur scène. Le musicien ne cache pas son plaisir à être là, dans ce cadre là. Il brise la glace avec une première blague, s’excusant de la fermeture du bar pendant les temps des showcases pour mieux respecter les artistes. Armé d’un simple piano, il est venu défendre son nouvel opus « Happy End » paru en 2021 mais pas seulement. En effet, comme il le souligne il est également jury pour le festival. Face aux végétaux, tous les regards sont tournés vers le chanteur. Ses notes filent dans le ciel, comme une prière collective. L’instant est calme, d’une beauté rare. Le temps qui court trop vite s’arrête et se heurte aux mélodies à fleur de peau de notre hôte, concentré sur ses titres, bavard lorsqu’ils finissent. Le tempo léger invite à l’introspection, bande originale d’un instant suspendu, là-haut au dessus du Paris d’antan. Le set passe trop vite.

Un Nouveau départ

ade champs elysées film festivalUne courte pause, le temps de changer de plateau et voilà qu’Ade débarque sur scène. L’ancienne chanteuse de Therapie Taxi a pris son envol en solo. C’est d’ailleurs sa première fois seule sur scène. Pour masquer son émotion, elle joue la carte des plaisanteries et explique avoir pris le temps de se coiffer, un bandana sur les cheveux pour preuve, et donc ne pas vouloir se décoiffer en ajustant sa guitare. Ce nouveau projet est tout frais et seuls deux titres seront interprétés en live ce soir. Dont son premier single « Tout Savoir ». Loin du groupe qui a fait sa gloire, elle offre une pop française pétillante. Son timbre particulier, reconnaissable entre tous, évoque tout de même ses débuts. Notamment parce que la chanteuse possède une facilité tubesque impressionnante. Le refrain entre immédiatement en tête, classique instantané. Ces premiers pas sont une belle réussite et ils se prolongent au court d’un DJ set qui durera jusqu’à la clôture du rooftop. Comme dans un conte de fée, il faut quitter le lieu magique et retourner au quotidien et à l’avenue emplie de voitures et de badauds. Pas besoin d’abandonner sa pantoufle pour y retourner, le festival se poursuit jusqu’au 28 juin !


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Keeley ForsythGrandiose. A couper le souffle. Virtuose. Il ne faudrait pas plus de quelques mots, mais des mots puissants pour décrire I stand alone de  la compositrice, chanteuse et actrice britannique Keeley Forsyth. La magicienne y offre l’alliance idéal entre la force d’un joyau brut et une douceur à l’emprise sincère.

A l’écoute de ce titre à fleur de peau ce qui frappe, c’est avant tout la puissance maintenue de cette voix si époustouflante. La musicienne dégage une force émotionnelle rarement égalée tout en lui offrant une retenue touchante. Le titre semble s’écrire sur le fil du rasoir, la poésie qui s’en dégage est sans appel, sans concession. Ce grand moment de musique n’est pas sans convoquer l’âme de Joni Mitchell et son morceau culte Both Sides now. Les deux musicienne partagent une force vocale qui évoque autant la douleur que la dignité. Elles semblent flotter sur les notes et lorsqu’elles poussent de quelques décibels leurs timbre, les coeurs se gorgent de cette pureté artistique. troublante

Pour son clip, la musicienne a choisi la sobriété. Une esthétique en noir et blanc, sur la pointe des pieds. Des plans rapprochés, une intimité touchante.

Il s’inscrit en marge du nouvel album de la musicienne Limbs dont la sortie est prévue le 25 février et qui fait suite à un premier album tout aussi sublime Debris. De quoi magnifier le froid hivernal et lui donner le sens d’un désespoir vif et tranchant.

Découvrez le clip d’ I stand alone de Keeley Forsyth


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SomElse

SomElse - Kech

Le 16 juillet 2021, SomElse pour « Being someone else » publiait à pas de velours leur premier EP « Flowers for my Return ». Pour mieux rentrer dans l’univers poétique du groupe, trois singles avaient déjà été dévoilés.  C’est une expérience sensorielle qui accueille la découverte de ce combo à fleur de peau. Avec douceur, ce dernier distille des accords Indie folk, des notes qui massent les esprits et sont portées par une voix envoûtante. A travers chacun de ses titres, le quatuor invite à l’introspection et crée une beauté transportante qui sait parler au coeur. Derrière ces compositions à l’écriture léchée, se cache Frédéric guitariste et chanteur, titulaire d’un Master en Sciences cognitives dans son autre vie.  Pour le seconder, il s’entoure de Matthieu (violoncelliste), William (qui signe également les textes) et Florent (batterie). Pour porter leur musique à l’image, les compères dévoilaient en guise de présentation, trois courts-métrages et habillaient ainsi leurs titres sensibles de plus belles parures. Chacun d’entre eux est un véritable instant de grâce, aussi doux qu’aérien, une invitation au voyage intérieur, au calme et la volupté. A écouter pour mieux s’écouter et être au plus proche de soi-même.

Servo

SERVO - II

Le rock puissant, guttural, euphorisant, enivrant est bel et bien de retour en France. Si cette dernière est promise à une air hip hop et à un retour du rap aux paroles qui laissent à désirer (coucou Leto, Lefa et les autres), quelques irréductibles font vibrer avec force les notes de guitares les plus sombres et redonnent le pouvoir aux instruments, aux vrais et non aux beats pré-enregistrés. Si cette vague obscure et galvanisante peut se retrouver partout, la Normandie semble être le joli fief d’un débarquement sans concession où les notes acides libèrent les esprits. La preuve en est encore une fois donnée avec Servo et leur rock psychédélique tout juste hallucinant. Chaque note suintante de ce combo à la voix grave et profonde appelle au trip  hallucinogène. La sincérité dégouline des riffs endiablés et saturés qui peuplent leurs morceaux et se renouvellent à l’infini. Servo invite à une boucle temporelle endiablée, frénétiquement divine où la maîtrise pourrait passer pour de l’improvisation réussie. L’occasion de mettre son cerveau sur off en touchant à la plus belle des drogues : la musique vive qui tape très fort.

Fernie

Fernie - All My Wishes

La francophonie sait manier les notes, c’est vrai en France et tout aussi vrai chez nos voisins de Montréal. Fernie en digne représentant d’une scène immensément riche,  façonne ses compositions telles de la pâte à modeler et mélange les genres pour mieux créer son univers. Cet artiste brésilo-canadien convoque ses racines pour créer des mélodies où mélancolies et années 90 cohabitent. Si les références sont là et qu’il serait aisé de comparer ses riffs à sa source d’inspiration Frank Océan, le musicien dévoile son univers propre avec une sensibilité à fleur de peau. Portée par une voix douce, profonde, complexe et marquante, le chanteur se met à nu et offre un univers musical sensible et inclusif. Son premier album « Aurora » sortira le 24 septembre et promet d’être emprunt d’espoir. Un nouveau jour qui permettra de laisser le passé loin derrière et de se tourner vers un avenir qu’on lui souhaite aussi radieux que ses titres.

The Freaky Buds

The Freaky Buds - She's Made Of Fire

Formés à Nantes en 2018, les Franky Buds semblent tout droit sortis d’un club de Memphis. Les quatre amis servent en effet un blues calibré, référencé et divinement composé. Les rythmiques folles et marécageuses qui peuplent leur tout premier album « Soulful Rock’in Blues » sont la parfaite mixologie entre rock et blues. Avec une voix caverneuse et profonde, des guitares maîtrisées, des refrains qui s’envolent, ce premier jet s’avère être un gage de qualité bouleversant. Apre et subtile comme un grand whisky, il transporte l’auditeur dans le Sud américain à travers ses dix titres endiablés. Il faut dire que tout comme l’alcool, le projet aura pris le temps de maturer pour se bonifier. Il aura fallu trois ans à la formation pour enregistrer cette pépite qui ne connait pas de fausse note. C’est finalement au Garage Hermétique avec l’aide de Louis Marin (Her) que cet opus aussi groovie qu’obscure voit le jour. Difficile de ne pas penser en l’écoutant à l’âme de The Black Keys, Royal Blood ou R.L Burnside invoqués par quelques incantations vaudous. Solos et harmocina viennent parfaire ce tableau au contours joliment dessinés où la danse se conjugue à l’infini et rime avec juke joint et envoûtement. A écouter dès le 17 septembre.

Telegraph

Telegraph - Time to Come Home

L’été 2021 restera dans les mémoires pour avoir trimballé son lot d’incertitudes mais aussi de bonnes surprises. Le retour de Telegraph fait évidemment partie des très bons moments de cette étrange année. Le groupe avait en effet su séduire le public et la rédac avec son excellent premier jet « Simple Drive », condensé pop rock à la sauce américaine et aux riffs entraînants. De retour le 18 juin avec un nouvel EP « From Cages with Love », la formation a, comme son nom l’indique, composé et enregistré ce joli bijou durant la période des confinements sans fin qu’on a tous subit. Si l’enfermement a pu pousser certains dans des retranchements mélancoliques, c’était sans compter la très belle fougue solaire de Telegraph. Loin des murs que l’on a bien trop eu le temps de regarder, le groupe invite a un voyage lumineux sans portes et sans frontières au court de trois titres revigorant qui insufflent vie et espoir. « Late June », premier morceau de cette galette enregistré en duo avec la chanteuse canadienne Sierra Lundy est le temps calme de ce jet. Pourtant conçu comme un hymne, avec une véritable maîtrise pop et une production soignée, il enivre et invoque la Californie et ses rêves. Ce nouvel EP est sans nul doute le compagnon idéal de votre été, pour parfaire vos road trip endiablés et pour le déguster comme une bonne bière fraîche les pieds dans le sable.


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Le 12 mars 2021, Thérèse fêtera son anniversaire. Le 12 mars un an plus tôt Emmanuel Macron lui volait la vedette, nous plongeant tous par la même occasion dans une année vécue au rythme des confinements et mesures restrictives. Cette année, la chanteuse compte bien souffler ses bougies en offrant au Monde un très joli cadeau : son premier EP en solo intitulé « Rêvalité ». Au programme, comme toujours des sonorités hybrides, qui défient les genres et les frontières où les langues et les instruments sont multiples. Une petite bombe joliment ficelée qui avait déjà été teasée par le titre coup de poing « T.O.X.I.C » et plus récemment par le morceau très engagé « Chinoise » qui dénonce la racisme anti asiatique, les clichés dont est victime cette communauté tout en offrant une musicalité forte. Un opus qui est à l’image de cette musicienne hors normes, militante, styliste, chanteuse, tourbillon de bienveillance et de riffs pop suaves qui frappent aux portes du hip hip et du rock. Thérèse nous a invité chez elle pour parler de la sortie de cette galette, bébé du confinement de mars 2020. On discute société, politique, engagement, instruments, féminisme, communauté et même dinosaures. Rencontre.

 


Un mot de Thérèse sur « Rêvalité »

« L’écriture de cet EP a commencé durant le premier confinement 2020, sans plan, ni but précis. Il témoigne de ma rencontre avec la couleur réelle du plafond de mon 34m2. De ce rendez-vous si particulier avec un agenda vide. De ce tête à tête tant espéré et redouté, avec moi-même. Une méditation agitée aux contours irréguliers. Parfois doux, parfois saillants. Tantôt flous, souvent clairvoyants. »


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