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la Boule Noire

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BAMBARA n’étaient pas les seuls à faire la première partie d’Idles à l’Elysée Montmartre et une Boule Noire en leur nom au mois de mars dernier. Même parcours pour Porridge Radio, à quelques jours d’intervalles seulement. Le groupe anglais dont tout le monde commence à parler, porté par trois meufs (et un mec) indéniablement prêtes à tout exploser, a livré ce soir-là du dimanche 03 avril 2022 un sublime concert. Tellement hypnotisant qu’on a eu envie d’aller au-delà de celui-ci, et de vous parler plus globalement de cette musique capable de faire chavirer un cœur et un corps, encore et encore.

Porridge Radio - La Boule Noire - 2022
Porridge Radio – La Boule Noire – 2022

Il n’y a pas que du côté du rap que l’on trouve de bons featurings. Metronomy l’a montré il y a quelques semaines sur leur nouvel album Small World. Y figure sur la huitième piste le nom de Porridge Radio. On ne fait d’abord pas gaffe, puisque l’album défile depuis un certain temps déjà et que le morceau débute comme du typique Metronomy. Voilà pourtant qu’à la deuxième minute intervient une voix qui force l’attention. C’est celle de Dana Margolin. Elle ne lâchera pas le morceau jusqu’à sa fin, et lorsque celle-ci arrive au bout de 3 courtes minutes, la nécessité devient directement celle de poursuivre ce moment suspendu. On note le nom du feat. La dernière chanson de Small World attendra. Porridge Radio est la relève chez qui on se précipite. On ne sera pas déçu par la suite.

Elles viennent de Brighton : Dana Magolin (guitare, voix), Georgie Scott (claviers), Maddie Ryall (basse). Sam Yardley les accompagne à la batterie. Les quatre ont formé Porridge Radio en 2015, après des débuts solo de la part de la chanteuse, qui cherchait justement des partenaires pour tonifier ses interprétations. Sept ans plus tard, le groupe a de quoi se féliciter du chemin parcouru, au vu d’une reconnaissance qui ne cesse aujourd’hui de prendre de l’ampleur, jusqu’à donc mettre du leur dans la pop sexy de Metronomy. Ce n’est pas rien, même si, il faut bien le reconnaitre, ces derniers ont passé leur heure de gloire et ne sont plus aussi percutants qu’il y a dix ans. Mais Porridge sont-elles capables de récupérer le flambeau ? Et surtout, qui dit que ça n’est pas déjà le cas ?

 

Rice, Pasta and préparation du porridge avant explosion

Porridge Radio - La Boule Noire - 2022
Porridge Radio – La Boule Noire – 2022

En 2016, soit peu de temps après leur formation, le groupe se dévoile dans un premier album intitulé Rice, Pasta and Others Fillers. A l’intérieur : l’essence de leur style, mais non encore tout à fait percutant. On y remarque déjà cette voix à l’énorme potentiel. Il lui manque un peu de profondeur et de rudesse, ce qu’elle parviendra totalement à adopter sur l’album d’après. Les morceaux sont là, mais n’ont pas l’évidence des suivants, tandis que niveau production, on se trouve encore dans un entre-deux. Ce premier album est toutefois l’écorce d’un arbre majestueux qui ne demande qu’à se montrer.

 

THANK YOU FOR MAKING US HAPPY

Il faudra patienter tout de même cinq années pour le voir vêtu de 11 nouvelles branches fraîches. Celles-ci forment la preuve de sa grandeur. Plus de doutes, le groupe revient là avec quelque chose à la hauteur de son talent. Ce deuxième album s’appelle Every Bad et s’impose d’ores et déjà comme une œuvre culte du genre. Cette fois, la musique y est réellement palpitante, dans un ensemble si fusionnel qu’il ne trompe pas sur l’âge et l’expérience de ses créatrices. Car seul un jeune groupe est capable d’y mettre autant du sien. Every Bad transpire la passion, le débordement, la spontanéité… Il y est tout autant question de colère que d’espoir, de mal-être que de bonheur. Cette mixture prend corps dans la musique, au travers d’un mélange des genres. Du rock ? De la pop ? Du punk ? Garage ? Alternative ? Peu importe, se dit-on, transporté dans un tourbillon qui se moque des classifications.

Porridge Radio - La Boule Noire - 2022
Porridge Radio – La Boule Noire – 2022

Porteuses de cris et de paix, les filles de Porridge Radio ne dictent pas de ressentis. Leurs chansons peuvent être d’ailleurs accueillies d’extrême en extrême selon les vécus de chacun.e.s. Cela favorisé par des paroles généralement simples, reflet d’une jeunesse à la fois lasse et pleine de vivacité, qui trouvent leur puissance d’expression dans cette manière si particulière qu’a Dana Magolin de répéter certaines phrases inlassablement, jusqu’à ce qu’elles trouvent enfin sens, contrairement à ce qu’on a l’habitude de dire. Son ancrage dans la voix, la profondeur qu’elle y met et sa justesse d’interprétation y sont assurément pour beaucoup. Sans cela d’ailleurs, Porridge ne serait pas. Mais voilà que derrière, Dana Magolin trouve enfin des morceaux de taille grâce auxquels montrer pleinement ses capacités. L’évidence qui en nait force l’admiration. Profitant de cet impressionnant équilibre, Porridge Radio fait de son deuxième album un indépassable, à l’image du morceau « Lilac » allant jusqu’à la scarification dans une fin à sensations fortes. Hurlement d’un (dés)espoir.

 

En concert : PORRIDGE RADIOACTIVITY 

Sur scène, le groupe déploie la même force de conviction. Tension fidèlement adaptée en live, avec un son on ne peut plus clair, élément primordial. Ce dernier  vient nous happer dès les premières notes de « Born Confused », génial morceau d’ouverture du deuxième album. « Thank you for leaving me, thank you for making me happy” scande Dana Margolin sur la fin, dans une charge semblable à la version studio. Mais l’entendre de vive voix procure un effet décuplé. La Boule Noire est hypnotisée devant cette performance déjà si intense. Sans surprises, la chanteuse est juste. Sans surprises, nous sommes de suite conquis. Sans surprises, elle nous sidère par sa voix à la portée radioactive.

Porridge Radio - La Boule Noire - 2022
Porridge Radio – La Boule Noire – 2022

Ce qu’il y a de bien avec les jeunes groupes, c’est leur dévouement à la musique et à elle seule. Pas de place, de temps, d’envie, de moyens à accorder au spectacle scénique. Non. Celui-ci doit être au plus simple : sur l’écran tout en largeur de la scène de la Boule Noire flotte le visuel de leur nouvel album. C’est déjà plus que beaucoup de groupes. Mais niveau jeu de scène, les filles se concentrent exclusivement sur le rendu sonore. Pas de paroles en l’air, pas de mouvements inutiles. Non. Rien que la musique, soutenue par des présences incarnées évidemment. Sinon, on ne serait pas là. Mais cela suffit amplement pour rendre le moment subjuguant.

Porridge Radio - La Boule Noire - 2022
Porridge Radio – La Boule Noire – 2022

Dana Margolin, par la force de sa voix, oblige le groupe à faire le maximum pour suivre l’intensité. Ca ne manque pas. Sur « Sweet » par exemple, le contraste entre chant harmonieux et instruments cataclysmiques est saisissant. La version studio était déjà grandiose, celle en live transperce directement nos petites âmes non préparées à telle secousse. Plus tard dans la soirée, Porridge Radio jouera également les deux singles déjà dévoilés de son nouvel album Waterslide, Diving Board, Ladder To The Sky à paraitre en mai prochain : « Back to the Radio » et « The RIP ». Ces deux nouvelles branches sont semblables à leurs sœurs : criantes d’évidence. Il est manifeste que Porridge s’est pleinement trouvé. En un sens, leurs morceaux ont la carrure de petits tubes, et cela au sein du genre pluriel et non identifiable dans lequel ils s’inscrivent. Il y a une forme de recette c’est certain, mais tel un bon Porridge (bon c’est dégueulasse mais chut, c’est pour le jeu de mot), on ne lassera jamais d’en manger.


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La Cafetera Roja en concert à La Boule Noire Paris 2021
Photo : Louis Comar

Le 18 juin, alors que la pluie menace de tomber, Paris vibre pleinement. Le couvre-feu touche à sa fin, les masques tombent dans les rues. Le soleil éclipse pourtant tous les risques annoncés, Pigalle fait le plein en terrasses, on se retrouve dehors. Et puis aussi dedans, en salles de concerts. Il est évident qu’en salles, les règles sont bien différentes de celles promises au reste de la France. Pour les professionnels du spectacle, toujours soumis à de nombreuses contraintes, les enjeux d’une reprise timide sont là. Besoin de rentabilité, envie de (re)vivre des moments forts face à un public en demande. Artistes, organisateurs, fans, tous ne demandent qu’à communier à nouveau en une grand messe musicale.

Une performance sans limites

Et à 21 heures, alors que le soleil tape encore, voilà que la Cafetera Roja prend possession d’une des plus belles salles de la capitale : La Boule Noire. Les consignes sont nombreuses : un siège libre entre les groupes, impossibilité de passer commande au bar, il faudra utiliser une application en ligne et se faire servir, il faut rester masqué, il faut rester assis. Pourtant, retrouver la salle parisienne, c’est toujours comme retrouver sa maison. Une petite maison feutrés aux murs en moquette vieillis et aux dessins érotiques, une maison qui sent la bière et la musique. La voir en configuration assise pourrait provoquer un pincement au coeur si le simple fait de rentrer chez soi n’était pas une telle joie. Et quoi de mieux que de faire place à un groupe comme la Cafetera Roja pour saluer cette vieille amie ?

Le public est présent, familiale, on compte quelques têtes blondes parmi les membres de l’assistance, des connaisseurs aussi. Tous ont en commun une joie fulgurante dans leur regard et l’impression d’être montés sur des ressorts. « Non, c’est fini « semblent dire leurs yeux, « On ne veut plus dormir chez nous ». Le groupe se présente avec à peine quelques minutes de retard, l’attente avait été grande, la réponse en live est à la hauteur. Il suffit d’un morceau pour que la formation balance des riffs maîtrisées et profondément dansants. Guitare, batterie, chant, clavier, contrebasse sont de la partie. Il faut dire que la formation jouit d’un savant mélange pour créer des compositions OVNIS et inclassables. Avec elle, tout est permis, il n’y a aucune frontière. On chante d’ailleurs comme on rap, et le tout en anglais, espagnol, allemand, français… où serait le fun à créer des limites ? Pour mieux brouiller les pistes le groupe refuse les étiquettes de style : trip hop, rock, reggae, chanson, rap, latino tout y passe en un condensé de bonne humeur hallucinant.

Quand la musique sonne, le public reprend ses droits

Le groupe multi-générationnel, mixte, galvanise la foule. Deux morceaux, le voilà qui remercie chaleureusement le public de s’être déplacé. Non pas de ces remerciements écrits qu’on avait l’habitude d’entendre au temps d’avant dans les salles de spectacles pour meubler et faire beau. Non. Mais de ces remerciements sincères portés par un manque réel et un émerveillement d’être enfin là sur scène. Toujours pour mieux brouiller les pistes, le combo échange régulièrement de rôles et d’instruments. Aurélia Campione au chant et à la guitare hypnotise les foules avec

La Cafetera Roja en concert à La Boule Noire Paris 2021
Photo : Louis Comar

énergie. Face à elle Anton Dirnberger (MC, clavier) lui donne parfaitement la réplique. La chaleur monte d’un cran et rester assis devient alors douloureux. A Barcelone, où la Cafetera Roja s’est formé, on a fêté la fin du couvre-feu à minuit en mangeant des raisins comme le veut la tradition du Nouvel An.  Comme si on reprenait enfin à zéro. A Paris, la fête ne peut plus attendre et rien d’aussi officiel ne semble se produire. Alors un à un, doucement, voilà que les convives décident de reprendre l’année à zéro sans vraiment prendre compte de droits qui n’ont pas encore été officialisés. La nature humaine reprend ses droits et voilà que certains se lèvent pour taper dans les mains et danser.

La Cafetera Roja en concert à La Boule Noire Paris 2021
Photo : Louis Comar

La présence surprise du rappeur  Hame Rek le temps d’un morceau endiablé, ne fait qu’accentuer le phénomène. Impossible d’arrêter une foule qui danse et qui vibre. Chaque morceau est synonyme de retrouvailles, la folie est contagieuse, elle se transmet à toute allure. La tension monte, Fiti Rodriguez (Chant/Basse/Chœurs) en profite pour lancer quelques mots sur ce moment émouvant, le manque qui l’avait précédé et la fête gagne du terrain. La température ne redescendra pas d’un cran et ce jusqu’à la fin de ce moment rayonnant. La foule, continuera à célébrer la vie et la musique debout, en chantant à l’unisson dans toutes les langues qu’on lui propose et ce jusqu’à la toute dernière seconde de cette performance qui accompagne la sortie du dernier album en date de La Cafetera Roja : « Muzaik ». Encore électrisé, le public doit quitter la salle avec les oreilles qui vibrent et qui sonnent, comme au temps d’avant. Ou peut-être encore bien plus fortement. Après tout, maintenant qu’on sait tout ce qu’on peut perdre, tout n’aura-t-il pas à jamais meilleur goût?


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Affiche MaMA Festival 2017
premières annonces du Mama Festival

Sortez vos agenda! Du 18 au 20 octobre, vous êtes pris puisque c’est à ce moment là que se déroulera le Mama Festival. Le quoi? Demanderont certains qui ne suivent pas.

Le Mama festival et les professionnels de la musique

 

Le Mama Festival c’est le rendez-vous incontournable de la musique à Paris. Déjà parce que ce grand rassemblement permet aux professionnels d’assister à des conférences passionnantes et variées sur des thématiques allant des financements et valeurs à la musique et synchro en passant par les outils numériques. Au programme pour parler en chiffres ce sont 80 conférences, débats et ateliers donnés par 240 intervenants devant quelques 5345 professionnels de 56 nationalités différentes. Les chiffres, ça parle quand même vachement.

 

Le Mama festival pour ses spectateurs

 

Oui mais le Mama festival s’adresse aussi aux passionnés de musique, fans, spectateurs. Revenez, vous êtes aussi concernés! Le quartier de Pigalle à Paris se transforme en festival géant puisque 10 de ses salles seront investies par l’événement. Sont concernés la Boule Noire, la Cigale, la Machine du Moulin Rouge, le Bus Palladium, les Trois Baudets, le Carmen, le Backstage by the Mill et le Théâtre de l’Atalante qui abriteront plus de 120 concerts.

Les chiffres c’est bien un peu mais qui est programmé?

 

 

Excellente question, certainement la meilleure. Les premières annonces avaient déjà été faites et elles faisaient plaisir puisqu’on retrouvait sur scène Chapelier Fou, Chelou, Lysistrata ou encore l’excellent Mat Bastard qui nous faisait un coucou ici.

La deuxième vague d’annonces met tout autant l’eau à la bouche puisqu’on y retrouve que du bon et que comme tu es une personne de bon goût tu vas adorer. Ainsi Camille, ALB, Chilla, Dani, DELV!S, Jabberwocky, Kiddy Smile, M.A Beat! ( dis le à haute voix…) ( ce sont les chouchous des Inoïus de Bourges), Mai Lan, Norma, Sarah Mc Coy, Paupière, Théo Lawrence and the Heart ou encore Sandor sont d’ores et déjà programmés. Du beau monde pour une festival qui fait la part belle à des salles variées dans l’un des meilleurs quartiers de Paris.

Et les places dans tout ça ?

 

 

Le Mama c’est un festival, qui dit festival dit pass. Les pass 1 jour vous permettent d’accéder à une quarantaine de concerts à la date de votre choix à partir de 18 euros, un prix tellement raisonnable qu’on se croirait en 2005. Il est également possible de se procurer un pass 3 jours à partir de 47 euros. Pour se faire, il suffit de se rendre sur le site officiel du Mama festival très vite. Plus on attend et plus les tarifs augmentent.