
Il s’était fait attendre ! Le Fnac Live est enfin de retour. L’an passé les Jeux Olympiques nous avaient privé.es de ce rendez-vous essentiel de l’été, pour nous en offrir un autre certes, mais tout de même. Les bonnes habitudes venaient à manquer ! Face à un Hotel de Ville qui a fait peau neuve, les têtes d’affiches s’enchaînent et mettent à l’honneur une programmation à dominante urbaine mais pas seulement. On vous prend par la main pour vivre deux soirées ensoleillées, celles du mercredi et du jeudi, ou musique rime avec cadre de rêve.
En rentrant de deux journées de Fnac Live, avec une douceur environnante pour compagne, il est facile de laisser son esprit vagabonder sur la beauté de la ville de Paris. Son incroyable architecture, son charme, bien à elle. Et parmi ses atouts les plus précieux : tout le cadre du festival Fnac Live. De l’Hôtel de Ville, immense, aux rues du Marais qu’on aperçoit à notre gauche, puis Notre Dame de Paris qui trône, sublime, derrière la scène, le décors est à couper le souffle. S’il est un moment pour se sentir chanceux.se c’est bien lorsque l’on découvre, gratuitement de plus, sur scène une programmation riche, face à ce que la ville a de meilleure. Et ce, juste avant de dire au revoir à Paris un temps, pour mieux profiter d’autres beautés, quand on a la chance de pouvoir partir l’été. Cette année, le lieu a fait peau-neuve alors que le parvis s’est végétalisé. Les festivaliers peuvent donc profiter des concerts dans un petit paradis verdoyant. Si le public est pluriel c’est parce que la musique qui l’accueille l’est aussi. Le Fnac Live c’est le point de départ d’immenses carrières, la chance de saluer des artistes internationaux qui comblent les salles à l’année. Impossible d’y oublier la performance d’Aya Nakamoura quelques années plus tôt, d’Angèle également ou encore de Franz Ferdinand. Cette années, la toile de la mémoire se tisse à toute rapidité à mesure que les instants défilent.
Fnac Live 2025 : nos meilleurs souvenirs
St. Vincent : born rocking
C’est une évidence, St. Vincent sera le moment à ne pas rater de cette édition ! Les bruits de couloirs se multiplient avant même son entrée sur scène, les sourires s’illuminent à son évocation. Et les rumeurs ne mentent pas. Annie Clark de son vraie nom est habitée sur scène. Rock, sauvage, puissante, électrique, la musicienne ouvre le bal sous le soleil et ensorcelle la foule. Les critiques la comparent volontiers à Kate Bush qui aurait rencontré Siouxie and the Banshees et on ne peut que lui reconnaitre la sensibilité de la première et la résonance profondément rock de la seconde. St. Vincent dépoussière ainsi une facette du punk qui nous manquait tout en sachant lui offrir une accessibilité déconcertante. La foule est sous le charme et chante volontiers avec elle. Les Grammys 2025 la couronnait en lui offrant le prix de la meilleure performance et il est fort probable que le festival en fasse de même. Tornade endiablée aux envolées lyriques sous stéroïdes, elle sera la plus belle caution rock de l’année. « All Born Screaming« , c’est le titre de son dernier album. Le cri se poursuit ce soir, celui de la joie communicative, comme une renaissance vécue par le live.

Air : fait du Fnac Live son air(e) de jeu
A quelques mètres de là, au Louvre, un cinéma en plein air propose de redécouvir quelques pépites sur bobine. En ce mercredi, il a mis le film « The Virgin Suicides » à son affiche. Le chef d’oeuvre de Sofia Coppola dont la bande son est justement signée par nos français de Air. Il n’y a rien de surprenant à ce que les acolytes Nicolas Godin et Jean-Benoit Dunckel soient à l’origine d’une BO si réussie. La clé de leur écriture musicale réside en une symphonie à la cinématographie léchée. Et c’est également le cas de leur scénographie à la pureté travaillée. On frissonne volontiers lorsque le groupe interprète en version instrumentale le culte « Playground love » extrait donc du fameux film. Comme chez Coppola, le décors semble passé sous filtre, l’instant est unique, la french touche est là. Toutes les cartes sont en main dès les premières minutes alors que le combo nous offre l’immense « Sexy boy » dès son apparition. Set culte pour concert maxi best off géant, on se fait aussi plaisir en écoutant « Cherry blossom girl », déjà interprété à peine quelques semaine plus tôt en duo avec Charli XCX à We Love Green. Point de brat ce soir, mais la promesse d’un été bien plus doux, encore et encore.

Eddy de Pretto : la fête d’un pro
Il est l’évidente tête d’affiche du jeudi soir, le kid De Pretto n’est plus un kid et n’a rien perdu de sa superbe. il fait ce soir un retour très attendu au Fnac Live. Habitué de cette scène, le chanteur officie avec le décors confectionné pour « Crash Coeur » son dernier né et composé d’un panneau publicitaire géant. Génie indiscutable de la chanson mais surtout plume affutée au textes engagés, il excelle toujours autant à la création que sur scène. Maître des foules, il l’harangue régulièrement et l’engage dans sa performance. Faire chanter le côté droit puis le côté gauche en un défit général, le visage satisfait, est un jeu d’enfants pour lui. Pointe alors l’émotion pour celui qui se souvient qu’on ne croyait pas en lui à ses débuts : « On me disait trop étrange, trop roux, qui plus est homosexuel » lance-t-il face à un public heureux de le porter en idole. Côté répertoire, notre homme préfère sa dernière galette au reste de sa discographie. Pour autant, la foule en connait chaque mot alors que le succès n’a jamais décru depuis la bombe qu’était « Cure », épiphanie musicale fantastique, fable à la vérité aussi sensible que pénétrante. On s’offre quand même quelques classique de « Kid » en début de set à la « Fête de trop » en bout de course. Côté nouveautés, impossible de ne pas s’amuser sur le titre « Papa $ucre » et de ne pas chanter sur « R+V » et son hommage aux figures inspirantes LGBT de Rimbaud à Freddy en passant par Warhol. Eddy de Pretto a définitivement sa place parmi eux.


Olivia Ruiz : réparer nos petits coeurs tout mous
La surprise cette année vient sans nul doute d’Olivia Ruiz. Peut-être parce qu’on l’associe volontiers à un parcours musical plutôt doux-amer et qu’on l’attend dans ce registre. Pourtant la chanteuse rabat les cartes et défit tous les pronostics. Très prolifique, la musicienne s’est offert depuis ses débuts à la Star Academy en 2001, six albums qui cartonnent. Son dernier né, « la Réplique », a vu le jour il y a un an et lui offre une belle occasion de refaire un tour des planches. Et contre toute attente, Olivia Ruiz est une véritable tornade scénique. On danse volontiers alors que ses rythmes effrénés entrainent l’audience dans une folle ronde. Vêtue d’une tenue Lacoste, la chanteuse profite d’une belle modernité que se soit dans son esthétique ou dans ses mélodies. Cette journée de samedi prend alors un tournant festif qui colle parfaitement à la belle saison.Reste à profiter des classiques de la chanteuse et d’une version modifiée pour le live de « La Femme chocolat », plus puissant et plus latino que jamais. Un de ses classiques avec le culte « J’traîne des pieds », toujours indémodable.
Zamdane fait péter les plombs au Fnac Live
L’expression péter les plombs aura vécu dans ses deux sens en cette soirée du jeudi ! Déjà son sens le plus imagé. A peine le rappeur débarque sur scène que voilà toute l’audience qui chante chaque mot de ses titres avec lui. On a bien dit chaque mot ! A tel point que le voilà qui lâche régulièrement son micro au public pour le regarder, avec tendresse. Avec son crew à ses côtés, le musicien est déchaîné. Quelques bruits de kalash viennent peupler le live (certes, on se demande si leur utilisation cliché est vraiment nécessaire), et l’audience réagit au centuple. Rappeur à fleur de peau, textes sensibles, le musicien d’origine marocaine parle régulièrement de Marrakesh et du quartier de Bab Doukkala où il a grandit dans ses compositions.Une façon de rendre son parcours universel et d’amener son public à s’identifier dans cette part qui touche à l’intime. Ce traitement de sa vie, cette sincérité, et avec Nekfeu pour inspiration, sont autant de raison de son succès. Son histoire de vie, elle parle aussi au plus grand nombre et ce sentiment se transmet autant en album qu’en live. La foule lui répond comme à un ami, l’énergie est immense. S’il illumine les coeurs, les lumières de la scènes elles s’éteignent d’un coup. Un problème technique temporaire qui permettra au musicien de repartir de plus belle et de revenir sur son dernier album en date « Rahma » paru cette année.
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