Nous sommes le 5 juillet et la capitale française vit sous le soleil. La chaleur a pris possession de la ville et les parisiens courtement vêtus passent le plus clair de leur temps en extérieur. Outre le football qui est une bonne excuse pour sortir en terrasse, le Fnac Live s’installe à l’Hôtel de Ville de Paris pour trois journées.
Côté public, l’accès y est devenu limité: le faute au plan Vigipirate. Topo: des clôtures isolent l’évènement habitué à être gratuit pour tous. Une réalité nécessaire avec laquelle il faut vivre. Pourtant ils sont nombreux jeunes en majorité mais pas que à se ruer sur l’esplanade du célèbre monument pour applaudir la brochette de talents programmés ce soir là.
L’Impératrice ouvre le bal, avant qu’une Jeanne Added, de plus en plus électro ne vienne se glisser sur la scène qui a vue sur Notre-Dame. Voyou les remplace, avec ses mélodies françaises à la pointe de la mode. Le soleil baisse d’un cran, très légèrement, il faut toujours chaud mais une légère brise rend l’air respirable. Il est 20 heures 10 et voilà que le très talentueux monsieur Asaf Avidan débarque sur scène.
Asaf Avidan est une bête de scène. Cette phrase, elle est bien connue, tellement qu’elle sonne comme une évidence. Qui l’a déjà vu, l’auteure de ces lignes en faisant partie, vous le dira, l’artiste israélien transcende le live. Se le dire c’est bien, toujours est-il que le vivre c’est tout autre chose. Pendant trois quart d’heure notre musicien multiplie les coups d’éclat. Commençant sobrement assis avec une guitare voix, et quelle voix extraordinaire, Asaf Avidan est loin d’en rester là. Le voilà qui se lève, change d’instruments régulièrement, rend le l’harmonica sexy, n’en déplaise aux guitaristes et fait vibrer son plus bel instrument sa voix. L’incroyable chanteur n’hésite d’ailleurs pas à communiquer avec son public d’adeptes « Souvent en festival on voit des musiciens faire reprendre en chœur des « hoho » à la foule pour donner l’impression qu’il y a de l’ambiance, mais moi ce que je veux vivre avec vous ce soir, c’est un vrai moment. »
Chose promise, chose due, monsieur Avidan, seul sublime chaque note. S’il confie trouver beau de voir cette foule parisienne l’observer dans le soleil couchant, la vue de ce troubadour face à Notre-Dame avec une aura de soleil autour de lui n’est pas déplaisante elle-même. Les morceaux changent de texture avec le live, il se font rock, blues, folk, se transforme, le musicien de génie leur donne une nouvelle vie réinterprète les rythmes des accords. Devant lui, le public est unanime. « Alors? » lance fièrement un homme à son ami qui assiste à cette performance pour la première fois. « C’est vraiment incroyable » répond le second les pouces en l’air. On ne chante pas vraiment avec Asaf Avidan, nous autres pauvres humains, n’avons pas l’incroyable capacité de ces cordes vocales oui mais pour autant, personne n’est exclu de cette performance qui interdit de détourner les yeux et les oreille.
« Si vos êtes amoureux sachez qu’un jour elle finira par vous briser le cœur, mais au moins ça permet d’écrire de bonnes chansons » explique notre homme un verre de whiskey à la main. Il demande une deuxième rasade alors que les sonorités de l’israélien rappellent celle de l’Amérique profonde. Tout s’enchaîne vite jusqu’au fameux « Reckoning Song ». Le classique. Attends, attends, le classique? Pour mémoire, il a fallu que ce titre bénéficie d’un remixe pour être découvert, c’est ce remixe qui a permis de plébiscité l’immense Asaf Avidan et de lui apporter notoriété et fans . Des années plus tard, il est toujours aussi scandaleux que le Monde ait eu besoin d’un remixe électro pour découvrir une telle merveille. L’électro, comme tous les registres a de grandes qualités, néanmoins l’originale se suffit largement à elle-même, bien mieux que son remixe.
Au Fnac Live, les choses ne sont pourtant pas terminées, le très attendu Moha La Squale suit avtn de laisser place à l’électro entrainant de Petit Biscuit puis au ras-de-marré Vitalic. Le géant de l’électro propose alors un live complètement fou, transformant la place de l’Hotel de Ville en dancefloor géant à ciel ouvert. Juillet à Paris, ça a du bon!
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