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Julia Escudero

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Milky Chance Un concert et un nouveau clip barré

Enfin des actus pour le duo Milky Chance!

Nos deux allemands reviennent avec un single, « Cocoon », qui annonce la sortie de leur prochain album. Un brin plus rayonnant, ce nouveau morceau s’inscrit tout droit dans le veine de ce qu’a pu faire Milky Chance, de la belle pop entrainante qui donne envie de danser. 

Le clip ne laisse pas indifférent non plus. Il prend la forme d’une fable non sans rappeler le mythe de Midas. Sans trop en dire, on assiste au kidnapping d’une jeune femme qui vaut de l’or, sauf que tout ne se passe pas forcément si bien lorsqu’une fortune est si mal acquise…

Une chose est sure, comme le précédent single du groupe, nous allons l’entendre partout très prochainement.

Dans tous les cas on a hâte d’être au 17 mars et d’ enfin pouvoir écouter l’album « Blossom » en intégralité, en espérant bien sûr qu’il soit à la hauteur de ce premier titre.

A noter que le public pourra se faire son opinion dans les meilleures circonstances possibles puisque Milky Chance sera de passage à Paris pour un concert intimiste au Théâtre des Etoiles le 17 février 2017. Pour se procurer un billet, c’est ici.

2017 commence plutôt bien!

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Du 18 au 23 avril 2017, le Printemps de Bourges fera vibrer festivaliers et mélomanes pour l’un des rendez-vous annuels les plus importants du monde de la musique.

Chaque année, le Printemps c’est aussi l’occasion de découvrir les pépites de demain, les musiciens qui compteront et qui vous feront chavirer.

Pour décider de qui sera présent sur ses planches, les Inouïs vous proposent en amont de venir écouter ses auditions à l’occasion de concerts gratuits dans toute la France.

Au programme les 150 groupes et artistes retenus se produiront au cours de 29 concerts dans 27 salles françaises. Il y en aura en plus pour tous les goûts puisque les auditions se déclinent en 4 catégories : Chanson/ World, Rock/ Pop, Hip Hop et Electro.

A Paris les auditions des Inouïs du Printemps de Bourges auront lieu du 10 janvier au 1er février et promettent deux belles soirées de découvertes pop rock les 18 et 19 janvier au FGO Barbara. L’occasion de venir jeter une oreilles aux sets de Ryder the Eagle (le 18) et Fantomes (le 19), nos coups de cœur.

Pour découvrir la totalité du cru 2017 et des dates de concerts proposés, rendez-vous sur le site des Inouïs.

C’est également là que vous pourrez vous procurer vos places à imprimer pour assister gratuitement aux concerts.

 

 

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Franck Ruzé, auteur complètement génial des brillants « 666 » ou encore « L’Échelle des sens » captive à chacun de ses livres avec ses sujets sensibles. De l’anorexie à la prostitution étudiante, en passant par des thèmes carrément rock, l’écrivain utilise un style parlé pour faire vivre ses histoires. Véritable coup de cœur de la rédaction qui a déjà lu (et relu) tous ses ouvrages, il s’attache à faire ressentir une proximité prenante avec ses personnages. Pour Pop & Shot il revient sur le travail d’écrivain, ses débuts, ses réussites et échecs et nous livre les secrets de ses futurs projets. Découvrez la première partie de notre interview avec Franck Ruzé !

  • On attend ton prochain livre avec impatience, travailles-tu sur un nouveau projet actuellement ?

Oui, ça fait 3 ans que je travaille sur un truc, mais je suis parti sur des fausses pistes, donc ça prend du temps. Il y a une théorie comme quoi la littérature est figée, et qu’elle comporte les signes de la littérature, un ensemble de codes, par exemple écrire à la 3eme personne et au passé, et si on ne correspond pas à ces codes, on est, en tous cas pour la très grande majorité des gens, hors-littérature, on est autre chose. Donc j’ai voulu tenter l’expérience de réutiliser ces codes et de m’amuser à l’intérieur, mais ça n’a pas marché. Les personnages perdaient en réalité, alors que je m’attache précisément à faire ressentir la proximité de ceux-ci dans mes livres.

  • Comment as-tu fait tes débuts dans l’écriture ? « 0% » est ton premier roman publié, est-il le premier que tu aies écrit ?

Non, j’en ai écrit 9 autres avant ! Ils n’ont jamais été publiés et ils sont assez, voire très mauvais. J’ai envoyé les 9 à des éditeurs, vers la fin j’envoyais même un gros bottin avec les 9 livres comme si c’était 9 gros chapitres d’un livre, et de temps en temps les éditeurs me faisaient venir pour me rencontrer et me dire qu’ils aimeraient bien lire le prochain, mais qu’ils ne pouvaient pas éditer celui-là, que c’était un monstre. Il y avait même une pièce de théâtre à l’intérieur.

  • Quel a été ton parcours pour être publié ?

J’ai déposé mon 10eme manuscrit au Dilettante. Je ne leur avais jamais rien envoyé avant. Une stagiaire l’a lu, l’a aimé et l’a passé à Dominique Gaultier qui m’a téléphoné le lendemain je crois. Ils ont été très réactifs, je pensais avoir ma réponse en deux ou trois mois, et ça a pris deux jours. Le lendemain, je signais avec eux pour 0%.

  • Concrètement, à quoi ressemble la vie d’écrivain ? Peux-tu vivre grâce à tes écrits ?

Non, malheureusement. Enfin tout dépend de ce qu’on appelle vivre. Les ventes de 0% m’ont bien aidé quand j’étais étudiant dans un studio à manger des pâtes. Mais maintenant la situation est un peu différente, donc j’ai un autre travail dans le secteur des logiciels d’aide à la prescription à l’hôpital.

« Réponse manuscrite de Beigbeder, une lettre type aurait suffi, mais non, il m’écrivait que tout était à chier, nullissime »

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  • Lequel de tes livre a-t-il pris le plus longtemps à écrire ?

666. Il s’est fait refuser par tous les éditeurs, je l’ai réécrit 4 fois. Au début j’avais été approché par Beigbeder pour le publier chez Flammarion, j’avais publié le début de 666 dans sa revue Bordel et il m’avait dit à une soirée « Ah c’est chaud, c’est chaud, je me suis branlé 12 fois dessus » (j’ai une mémoire super précise pour les dialogues, déformation professionnelle oblige). Après il m’a proposé de passer chez Flammarion avec le livre entier, ce que j’ai fait mais en ce temps-là, financièrement, j’étais vraiment très juste et j’avais besoin d’une avance, et je l’ai un peu pressurisé pour avoir la réponse, je la voulais dans une semaine, évidemment c’était pas possible, Flammarion c’est pas Le Dilettante, mais je sais pas pourquoi j’avais pas bien réalisé ça, il fallait plus de temps mais moi je lui ai dit Si j’ai pas la réponse dans une semaine je le signe au Dilettante, parce qu’il faut que je mange, quand même, voilà. Et évidemment il ne m’a pas répondu au bout d’une semaine, alors je l’ai donné au Dilettante, qui m’a dit Oooh on a entendu que tu l’avais proposé chez Flammarion, alors on en veut pas, on veut bien le prochain mais pas celui-là. Et en plus ils n’aimaient pas le livre. Un mois plus tard, réponse manuscrite de Beigbeder, une lettre type aurait suffi, mais non, il m’écrivait que tout était à chier, nullissime, que ça manquait de toutes les qualités, qu’il n’avait jamais rien lu d’aussi mauvais, y compris apparemment le début qu’il aimait tant et sur lequel il s’était branlé 12 fois. Et c’était signé en rouge, une grande signature de travers, ça donnait une espèce de ton « vengeance, ahahah ». Donc moi paniqué je l’ai fait lire à l’excellent Philippe Jaenada, qui m’a dit qu’il avait vraiment beaucoup aimé et que Beigbeider devait avoir quelque chose de personnel contre moi, c’était la seule explication. Donc je l’ai réécrit entièrement pour le représenter au Dilettante, dans une version que je n’avais présenté nulle part ailleurs, ils ont bien voulu, mais ils n’ont toujours pas aimé. Alors j’ai réécrit plein de passages, mais pour eux c’était toujours Non, alors je l’ai envoyé à plein d’autres éditeurs, refus, refus, refus, etc. Et là Stéphane Million, éditeur de la revue Bordel chez Flammarion, qui m’avait convaincu justement de publier le début du livre dans sa revue, me propose de publier les 3 versions à la suite, une expérience littéraire, mais moi je ne voulais pas que ce soit trop intellectualisé, je voulais ça rock, déjà que les chapitres sont présentés à l’envers comme les disques que tu lis à l’envers pour entendre les messages subliminaux, je me suis dit que 3 versions à la suite ça passerait pas, alors j’ai fait une quatrième version qui est un patchwork des trois versions précédentes, où j’ai retenu ce qui me semblait le meilleur. Et donc tout ça a pris du temps.

  • Combien de temps faut-il pour écrire un roman ?

Entre une semaine et dix ans, d’après ce qui est généralement observé.

  • Une fois le point final posé, quelles sont les étapes avant sa distribution ?

L’éditeur le fait lire, se fait faire des fiches de lectures, puis le lit, puis te dis ce qui est bien et moins bien, te propose de modifier telle ou telle chose, puis le fait lire éventuellement à un groupe d’éditeurs qui donne son avis, et quand tu donnes la version corrigée ça repasse par le même circuit, tu discutes de l’à-valoir (la somme d’argent que tu reçois même si le livre est un échec commercial) et des droits d’auteur, tu signes le contrat, puis il y a la mise en page, on t’envoie les épreuves qui sont corrigées par un dieu ou une déesse de la grammaire, avec aussi parfois des propositions sur le style, genre remplacer ce point-virgule par un point, et toi tu commentes dans la marge: Non non, je garde le point-virgule, tu en profites pour faire des modifs de dernière minute même si théoriquement c’est pas trop fait pour ça, tu as une date limite pour rendre le tout, c’est remis en page, tu as encore des épreuves avec cette fois un bon à tirer à signer si tout est OK, ça part à l’imprimeur, et hop, tu revois l’éditeur quand il faut signer les exemplaires de presse, tu sais jamais quoi dire sur les dédicaces, les livres ont l’odeur du papier frais, là dans ta main tu tiens plusieurs années de travail mais ça ne t’appartient plus vraiment, tu n’as plus aucune prise sur le livre, c’est devenu une entité à part qui contient une part de toi mais qui s’en va, va faire sa vie avec des lecteurs qui l’aimeront ou pas, tu angoisses un peu mais surtout tu te sens libre.

  • Comment sait-on qu’on a fini un ouvrage d’ailleurs ?

On a comme un sentiment de plénitude. Quand tu penses au livre il te parait rond, c’est difficile à décrire.

« J’aimerai caster Johnny Depp dans son propre rôle, pour l’entendre chanter Joe le taxi. »

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  • As-tu sa conclusion en tête lorsque tu commences à l’écrire ?

Tu as un plan général et tu essayes d’amener les personnages aux différents checkpoints qui sont prévus sur la traversée du livre, mais parfois ils n’en font qu’à leur tête et ils prennent l’histoire en otage. En plus, mes personnages ne sont pas très disciplinés.

  • Quel roman aurais-tu aimé écrire ?

La maison des feuilles, de Danielewski.

  • Si tu avais la possibilité d’adapter l’un de tes livres au cinéma, lequel choisirais-tu ?

666, pour le fun qu’il y aurait à l’adapter et à le voir jouer.

  • As-tu en tête un casting idéal ?

Johnny Depp dans son propre rôle, pour l’entendre chanter Joe le taxi.

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The Marshals c’est un trio qui sent bon l’Amérique, ses contrées sèches et ses musiciens de génie. Dans la catégorie, nos frenchies n’ont rien à leur envier. Entre blues et rock, la formation à l’harmonica incisif revient avec une nouvelle galette de 9 titres « Les Courriers Sessions ». Une pépite dont ont accepté de nous parler ses créateurs. Rencontre avec The Marshals. 

 

  • Comment décririez-vous « Les Courriers Session » à ceux qui ne l’ont pas encore écouté ?

Julien : Brut, vivant, spontané.

  • Vous ne vous en cachez pas, les sonorités de l’album font clairement écho à l’Amérique sèche et âpre, pourquoi ce choix ?

Julien : On ne fait pas vraiment de choix, on se retrouve, on joue et cela donne ce genre de choses. En tous cas .

  • Pourquoi ce titre « Les Courriers Session » ?

Julien : Tous nos disques sont nommés du nom du lieu où l’enregistrement se déroule. Celui ci c’est passé au lieu-dit « Les Courriers » à Chatel De Neuvre.

  • Comment les paroles sont-elles écrites et quelles sont leurs thématiques ?

Julien : Les paroles sont écrites en dernier lieu en général, bien que l’idée soit déjà trouvée en amont, lors de la phase de mise en place des morceaux. Et tout ça tourne autour de la vie dans sa globalité, les relations humaines, tout en regardant vers l’avenir.

  • Pourquoi avoir choisi de chanter en anglais ?

Julien : On écoute à 99% de la musique anglo saxonne, il est donc naturel pour nous de se tourner vers l’anglais.

  • Est-ce une difficulté ou un avantage pour obtenir de la visibilité en France ?

Julien : Honnêtement, aucune idée… Tout dépend de l’ambition que l’on a…

  • Le film « Une Nuit en enfer » est cité dans le communiqué de presse de l’album, vous aviez le film en tête lors de la création de l’album ?

Julien : Pas du tout, on a pas vraiment de choses en tête quand on se retrouve pour jouer, on se pose on joue un moment et des choses en ressortent, c’est vraiment de l’instantané, rien de réfléchi à l’avance.

  • Comment s’est déroulé l’enregistrement au lieu dit Les Courriers ? Pourquoi ce lieu ?

Julien : Nous avions décidé de faire cet enregistrement dans un gîte à la campagne, du coup on a loué cette petite maison pas très loin de chez nous. Le but était clairement de passer 3 jours de bon temps entre nous tout en mettant en boîte le futur album. Entre tartiflettes et pots-au-feu, nous avons réussi à enregistrer les 9 titres de cette session.

 

  • Le choix d’avoir un harmonica dans une formation actuelle n’est pas courant, comment le groupe s’est-il formé, quelle est son histoire ?

Julien : Le groupe s’est formé en été 2009 suite à l’arrêt d’autres projets. On a démarré batterie et guitare, puis 4 ans après environ, on s’est dit allez essayons avec Laurent à l’harmonica. Nous avons enregistrés 4 sessions, deux en duo et les deux dernières en trio.

  • Pourquoi l’avoir baptisé The Marshals ?

Julien : On cherchait un truc autoritaire.

  • Comment se déroule votre collaboration avec Freemount Records ?

Julien : Très bien, Mike est tellement cool qu’on a pas hésité une seule seconde à lui demander de jouer sur le dernier disque !

  • Une belle tournée s’est déjà mise en place pour promouvoir l’album, à quoi peut-on s’attendre lorsque l’on vient vous voir en live ?

Julien : Ce qui revient en général, c’est le fait que l’on ait du plaisir à jouer, à sourire, à se regarder. Nous allons sur scène pour passer un vrai moment, pas pour jouer un quelconque rôle.

  • Quelles seront les prochaines actualités de The Marshals?

Julien : Et bien, des concerts qui commencent à rentrer, une vidéo, un projet de plateau partagé et d’un petit set commun avec le groupe Yellow Town.

 

Retrouvez tout l’univers de The Marshals sur Bandcamp.