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Julia Escudero

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The Killers 2018 DR
The Killers 2018 DR

Les fans des américains de The Killers ont eu chaud. Le groupe en tournée européenne avait en effet annulé sa date au Luxembourg le 1er mars sur ordre du médecin de Brandon Flowers.  Quelques incantations magiques plus tard faites par un Zénith plein à ras bord et voilà notre chanteur sur pieds. Ouf!
 

Malgré la grisaille et la pluie, les accrocs de The Killers se sont donc donné rendez-vous de bon matin ce samedi 3 mars 2018 devant le Zénith de Paris. Preuve en est: les couvertures de survies et autres restes alimentaires laissés devant les portes alors que les spectateurs sont invités à entrer dans la grande salle de spectacle.

 
En attendant le début des festivités, la foule compacte et constituée d’un bon paquet d’anglo-saxons, se presse autours des bars. En quelques années le Zénith a peaufiné son offre passant du traditionnel « bière/ soda ou piquette? » à quelque chose de plus élaborer incluant hot dogs, chips et même champagne. Hot dogs dans une main, bière dans une autre, les spectateurs prennent doucement place autours de la scène. Pas de doute, c’est un spectacle, un véritable show que l’on s’apprête à voir par opposition à un concert instruments/ voix. The Killers vient de Las Vegas et dans cette ville démentielle (qu’il faut vraiment visiter si vous en avez l’occasion) l’entertainement coule dans les veines.
 
21 heures, le rideau noir  tombe laissant apparaître le décors fait de néons et d’écrans. A la droite de la scène des flèches lumineuses géantes pointent le sol. A gauche, un podium est installé pour les choristes avec , toujours en lumière le signe représentant la femme. Brandon Flower entre en scène et se place derrière un podium décoré par le signe représentant l’homme. Dans la salle, les cris sont nombreux, les applaudissements fournis et le Zénith est déjà debout. Sur scène, le chanteur porte une veste à sequins. Le show prend forme tant grandiloquent que grandiose, à l’image des clips de The Killers.
 
A peine le temps de jouer un premier titre « Run for cover » que la formation enchaîne bien décidée à faire vibrer l’audience sur « Somebody Told me » son premier succès. La sauce prend rapidement. 5 minutes c’est le temps qu’il faut au groupe pour faire chanter un Zénith entier. C’est suffisamment énorme pour être souligné.  Parfaitement orchestré, la suite est une leçon de performance à la sauce USA. Les écrans diffusent des créations vidéos pour coller au live, les lumières respectent à la seconde les sonorités du groupe, s’emballant avec la guitare, marquant les pauses. Les titres s’enchaînent « Spaceman » et « The Way it is » laissent place à « Miss Atomic Bomb » et « Human ».
 
Brandon Flower, notre frontman survolté n’oublie pas qu’il est à Paris. Déjà parce que c’est écrit sur un château d’eau  dans son décors mais aussi parce qu’il tente quelques bref mots dans la langue de Molière. « C’est merveilleux » certes, mais on est là pour jouer, pas pour papoter, alors voici notre combo qui enchaine les titres vitesse grand V sans prendre le temps de souffler. « Romeo and Juliet » un cover de Dire Strait met tout le monde d’accord.
 
The Killers Zenith 2018

 

  • The Killers: où ça un groupe?

 

Si le chanteur investit particulièrement son espace scénique. Une question se pose néanmoins: que font ses musiciens sur scène? Attention, sans rien remettre en question quant à leur qualités face à un instrument, leur mise en avant scénique est proche du zéro. Et non, diffuser leurs visages quelques minutes sur grands écrans ne change rien. En véritables figurants, qui font toujours plus joli qu’un CD en fond sonore, nos compères sont entièrement vêtus de noir, comme ça on ne les voit pas trop. Pour faire semblant que le batteur, Ronnie Vannucci Jr existe scéniquement parlant il  été placé sur des escaliers lumineux qui lui piquent la vedette. Vous savez? Les même qu’on trouve dans les émissions américaines type « La Roue de la fortune ». Le guitariste est vaguement mieux servi, pouvant profiter de quelques moments derrière son instrument pour faire crier ses adeptes.  C’est bien noté: The Killers c’est un one man show mais avec du monde dans l’ombre. Sauf que c’est bien dommage, quelques mots de leur part, un petit jeu les mettant en avant aurait pu être les bienvenus. Après tout, ces mecs assurent leurs partitions avec une énergie sans faute.

 

  •  Le spectacle spectaculaire

 
Oui mais. Mais, la température continue de grimper dans la salle parisienne qui debout d’un coup, sous le pouvoir des notes rock de la formation, parait beaucoup plus petite et conviviale. Plus personne n’est assis maintenant, et tout le monde répond à chaque demande du maître de cérémonie avec le plus grand soin. Les mains en l’air (Olé!) et on chante!
 
Un premier lancé de confettis roses vient récompenser la foule. qui s’amuse à essayer d’attraper les petits papiers volant dans les airs.

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Un lancer de confettis, c’est bien, c’est beau. Mais The Killers c’est mieux. Avant de quitter la scène, le combo régale son audience d’un petit jeu pyrotechnique, type rideau de feu d’artifices en fond de scène et offre un deuxième lancé de confettis, bleus, blancs, rouges cette fois et sous forme de bandes qui viennent s’accrocher au plafond du Zénith. La salle ressemble maintenant à une énorme salle de bal. Quand le groupe la quitte quelques instants, on se croirait un lendemain de soirée. Le lendemain d’une très très grosse soirée.
 

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Voilà pourtant nos compères qui reviennent bien vite, le temps de trois morceaux mais surtout du très attendu « Mr Brightside ». Cette fois l’assistance est complètement déchaînée. Là voilà transportée dans la cité la plus folle des Etats-Unis. Aussi grandioses que les casinos qui les ont vu naître, The Killers ont offert à leur nouveau né « Wonderful Wonderful » un lancement colossal. Et il n’y a absolument rien à en redire tant l’objectif fixé a été atteint. Rien du moins, si c’est un spectacle que vous vouliez voir et non un concert.


 


 
Si on demande à We are the Line ses influences, aucun doute, ils devrait citer Depeche Mode. Avec des accents électros, le groupe s’inspire pourtant d’univers variés pour créer le sien. Un concentré hypnotisant, déroutant et puissant.
 

Son premier EP « Through the crack » a été publié le 20 octobre 2017 et est déjà un petit bijoux de musique.

 
Pour prolonger ce plaisir et lui donner vie en images We are the line a choisi d’offrir un clip à « The Cold place ».  Pour se faire le groupe s’est entouré de la photographe Astrid Karoual et de lui laisser carte blanche. Le résultat, froid, calibré et esthétique ne pourra pas te laisser indifférent. Musicalement, la patte du groupe est là. Cette effervescence d’idées, ce mélanges de sons et cette envie de dénoncer ce qu’on appelle le progrès et qui peut bien souvent être une régression.

Entrer dans l’univers de la formation, c’est accepter une ouverture sur le monde et ses complexités. C’est penser aux conséquences. Et entendre les sonorités plurielles que font les idées qui se heurtent les unes aux autres. Bien loin d’une pop prémâchée, c’est ici un travail artistique qui est proposé. Parce que qu’est ce que l’art finalement s’il ne sert pas à interroger? Si les images valent mieux que mille mots, découvrez celles d’« A Cold Place » sans plus attendre.


 

Vidéo: 

 

 

Plus de découvertes? Ecoute Denique ça devrait te plaire!

Sinon tu peux aussi te faire une écoute de notre playlist vulgaire.  

 

Denique

 

C’est un véritable univers pluri-artistique que s’est construit le canadien Denique. Design, costumes, vidéos et art côtoient la musique de cet auteur pop aux visages multiples. L’électro soignée se convie à la fête pour embellir les riffs travaillés et mettre en lumière sa voix aérienne.

Futuriste et moderne, sa musique va de pair avec sa philosophie. Ouvertement queer et féministe, notre chouchou souhaite « mettre en lumière l’importance du féminin dans le milieu musical. » C’est une réussite.

Si le titre « Vegvisir » ne suffit pas à vous le prouver, un premier album auto-produit « Shape 1 » ne devrait plus vous laisser le moindre doute. Quinze titres s’y côtoient pour raconter le monde en musique. Celui que Denique, voit, perçoit et celui dans lequel il a vécu.

Nature, amour, cœurs brisés, geekage et politique, tant de thèmes au programme de cet opus résolument pop et novateur. Pour la petite histoire, les plus militants d’entre vous devraient particulièrement apprécier le morceau « Political Trolls » qui comprend un enregistrement de la militante anti- LGBTQ, Anita Bryant… En attendant de tout écouter, commencez déjà avec un premier single!

 


Découvrez son univers avec « Vegvisir » ci-dessous:

 

 

Pour plus de découvertes, la jolie session acoustique de Naya devrait vous plaire, ou le nouveau clip de Her.

Sinon, on peut aussi parler féminisme grâce à « The Handmaid’s Tale »

 

Lorsque l’on rencontre Naya, ce que l’on voit c’est avant tout une jeune fille douce et passionnée. Passionnée de musique et de ses aînées, des Beatles et du rock anglais, de New-York et de rencontres humaines.

Dans les locaux parisiens de Sony où la team Pop & Shot la rencontrait, Naya se confiait lors d’une interview qui évoquait son premier EP « Blossom » annonciateur d’un premier album à paraître au printemps 2018. Si blossom veut dire fleurir en anglais, c’est bien ce qui arrive à notre ancienne concurrente de « The Voice Kids ». Puisque passés les sourires, les blagues et les conversations enflammées, lorsque Naya se met à chanter c’est au tour de l’émerveillement et de la stupéfaction de prendre place. Avec un timbre digne de Nora Jones, la jeune fille livre un morceau pop puissant qui a tout d’un super hit.Session Live Naya pour la sortie de son EP Blossom

Vous ne me croyez pas? Jugez-en en écoutant cette version acoustique de son premier single qui l’emmènera un jour, on lui souhaite à l’Olympia, « Girl on the Moon ».

 

Girl on the Moon – Naya en Session acoustique