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Julia Escudero

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Déjà parce que j’ai tout de suite vu que vous étiez des personnes de goût, on ne vas pas se mentir! Alexandre Aja, ah, cette longue histoire d’amour. Notre petit prodige français avait fait des débuts plus que remarqués dans le cinéma de genre avec « Haute Tension ». Tout le monde en parlait à l’époque et malgré une fin dégueulassée par Luc Besson lui-même, c’est un sacré monument que nous proposait alors le jeune cinéaste. Depuis cette fierté nationale n’a pas chaumé. Devenu chouchou des Américains, c’est à lui que l’on doit dans le désordre le remake de « La colline a des yeux », « Mirrors », « Piranha 3D » si cool parce que si jusqu’au boutiste ou encore plus récemment le monument « Horns ». L’année dernière, le réalisateur était même le président du jury du festival du cinéma des Champs Elysées. L’occasion pour l’auteure de ses lignes de lui balbutier quelques mots gênés ( faut croire que des centaines d’interviews avec tes idoles ne suffisent pas à amoindrir le stress) et de revoir l’excellent « Horns » tournant dans cette carrière dédiée au gore qui s’ouvrait alors sur le merveilleux monde du conte. Le bouquin du fils de Stephen King, Joe Hill était en soi un monument tant on sentait la patte paternelle à travers un récit joliment mis en scène, sensible, humain, drôle, esthétique, allez n’ayons pas peur des mots, sublime.

En sortant de cette projection, je m’étais enfin pris la claque cinématographique tant attendue et surtout je commençais une certaine forme de romantique idolâtrie avec Aja. Il ne manquait donc que « La neuvième vie de Louis Drax » pour en tomber follement amoureuse, de son jeu de caméra hein ?

C’est un film d’une grande beauté et d’une immense sensibilité que signe ici notre auteur. Celui qui nous avait habitué à sa mise en scène bourrine, à son horreur sans concession, à son béaba du film d’horreur à l’ancienne à base de boyaux et de litres d’hémoglobine a pourtant plus à offrir au monde.

Il nous dépeint donc, les tristes péripéties de Louis, 9 ans, tombé d’une falaise le jour de son anniversaire après de trop nombreux accidents. La police se met alors à enquêter sur son père pendant que le garçon lutte pour sa survie. A ses côté, sa mère, une beauté fragile et son médecin s’allient pour aider l’enfant à guérir.

L’enfance est à la mode, « Stranger Things », le remake de « Ça » et même les héros adolescents d’un « The OA » sont là pour le prouver. Si tous se plaisent à répéter qu’à cette période la naïveté s’effrite plus qu’il n’y paraît, que les enfants savent toujours plus qu’on ne le pense, Louis Drax ne les contredira pas. A travers ses souvenirs, le très jeune protagoniste se livre entre espiègleries et secrets, se révélant être un enfant particulièrement brillant et o combien attachant. Le jeune âge de notre héros permet également d’ajouter une touche de fantaisie, de magie et de fantastique à ce thriller complexe qui parle des relations et des faiblesses.

Impossible de parler de cette œuvre sans évoquer la mère de Louis. Souvent au cinéma des personnages nous sont présentés comme beaux, fragiles, doux sans que le spectateur n’en soit persuadé. Du coup, les réalisateurs sont obligés de le dire et le redire, comme ça hein tu finis par le croire. Ici pas besoin de lourdeur pour nous convaincre, tout comme l’immanquable « Neon Demon », si t’as pas encore vu « The Neon Demon » cherche pas t’as raté ta vie, cours te rattraper, notre héroïne est une véritable beauté dont on s’éprend avec une facilité incroyable.

Dans le film (comme dans le cochon sauf que c’est pas pareil et que si tu manges pas du cochon c’est pas grave c’est juste pour faire comme la pub) tout est bon. Ses filtres, ses traitements des couleurs douces, pures, ses musiques, son ambiance, tout est savamment orchestré. Qu’importe que vous voyez ou non venir son dernier acte et sa conclusion, tant ce qui compte profondément c’est bien la manière dont ses éléments s’emboîtent. Et allez, si tu lâches pas ta larmichette devant sa toute fin, c’est que tu n’as pas d’âme, je vais pas te juger pour ça mais les gens sans âme c’est moche, toujours sans te juger.

La seule chose à regretter, c’est que ce film n’est pas eu la chance de vivre sur grand écran. Son soin du détail méritait tellement ce format et puis c’était l’occasion pour Jamie Dornan de rappeler qu’il n’est pas uniquement le mauvais Christian Grey de la trilogie de comédie centrée sur ce personnage.

Il y a du Burton dans ce Aja, le Burton de « Big Fish » et bien plus encore. Alors au milieu des centaines des déceptions que l’on peut voir en ce moment au cinéma, faites vous plaisir, achetez le DVD, rattrapons les injustices, prenons nous les mains, tous, enfants, hommes, hamsters 3ème du nom et chantons notre amour infini à Alexandre Aja, maître incontesté de la surprise.

 

Pour plus de chroniques ciné, tu peux aussi découvrir ce qu’on a pensé d’« It comes at night » cette grosse arnaque. ou de « Baby Driver » ce chef d’œuvre.

 

L’été est là, au vu de la chaleur c’est indéniable. Avec ce temps et ce soleil, une évasion champêtre fait bien envie. A défaut de pouvoir tout quitter pour se réfugier dans la verdure et se rouler dans l’herbe, Pop & Shot te propose de gagner son pack champêtre en partenariat avec la Boutique des Jardins du Château de Versailles.

Au programme un joli collier rose, une bougie florale parfumée geranium / rose et un porte clés moineau accompagné de sa petite maison pour pouvoir le ranger chez soit et ne plus perdre ses clés dans son salon.

Pour gagner, rien de plus simple, laisse un commentaire ci-dessous. Le gagnant sera tiré au sort et contacté le 30 juillet 2017.

Bonne chance!

 

 

L’été se profile à grands pas et amène avec lui une envie d’air frais et d’ambiance bucolique. Si vous hésitez encore sur le programme de votre mois de juillet, Pop & Shot vous recommande le rendez vous annuel de Terres du Son ! Les 7, 8 et 9 Juillet 2017, le Domaine de Condé à Monts dévoile les plus beaux atours de la Touraine pour accueillir les festivaliers. Pour sa 13ème édition, la programmation offre de belles surprises, à même de faire plaisir à tous les publics : du métal à la chanson française, en passant par l’électro ou la fanfare, tout est fait pour permettre à tous les curieux de profiter de leurs artistes préférés et de découvrir de nouvelles pistes d’écoute. Le cadre se veut résolument tourner vers la nature avec, en particulier, la possibilité pour tous de se rendre gratuitement à l‘Eco-Village et une jolie manière de divertir les plus jeunes en leur offrant spectacles et sensibilisations, tout en permettant aux plus âgés de déguster des spécialités locales ! En un mot comme en cent, la sortie idéale pour profiter du soleil de juillet.

Si Terres du Son est si attractif, c’est que ce festival hors du commun propose, durant trois jours, près de 100 concerts et spectacles, dont la moitié est gratuite. Aux plus chanceux, l’on vantera les 15 concerts par jours auxquels ils auront le privilège d’assister, avec notamment pour assurer le show Morcheeba, Tété, The Riots, Camille, Gojira, Eddy Kaizer, Petit Biscuit, Imany ou les Soeurs Moustache. Une vague de bonheur musical où se suivront artistes nationaux et internationaux sur trois des quatre scènes du festival, la dernière se consacrant pleinement aux artistes tourangeaux ! La French Touch est de sortie et il serait dommage de se priver de ce cadre estival exceptionnel qui ne demande qu’à vous séduire au gré des balades bucoliques que les espaces verts du Château proposent. 

N’attendez plus et réservez vos places pour participer à cette expérience – car il s’agit bien là d’une expérience ! – mêlant nature, écologie, musique, arts du spectacle, gastronomie, bref la vie d’un (F)estivalier! 

 

Lucie LB

 

Photo du concert de Last Train au Bataclan en mai 2017. Un show à leur image

9 mai 2017. La date était attendue. Last Train, les chouchous, Last Train les petits génies du rock se produisaient en concert parisien. Un grand retour pour présenter leur premier album « Weathering » qui faisait suite à un live plus intime et face à des professionnels au Supersonic.

Pourtant si revoir Last Train en live est toujours l’assurance d’un bon moment, cette fois-ci les choses sont différentes. Différentes? Légèrement du moins. Puisqu’en entrant dans le Bataclan pour la première fois depuis les terribles, monstrueux événements du 13 novembre, les choses semblent étrangement familières, peut-être identiques. La peinture a été refaite oui mais la salle, cette bonne vieilles salles aux mille souvenirs est toujours la même. Les gens s’amusent, c’est un concert comme les autres. Seuls souvenirs de l’attaque perpétrée dans la salle, une plaque discrète à l’entrée du Bataclan souligne la lourde perte de ces gens comme nous venus passés le même type de moment que ce soir. Une plaque seule comme pour dire merde aux terroristes, comme pour dire qu’on avance. Si simple pour autant de tourner la page? Les images télévisés, les noms, les craintes du fameux soir, les infos, les photos tournent encore dans ma tête. Le sol lavé ne laisse aucun indice pourtant sur ces éléments.

Jeux de lumière concert Last Train Bataclan

Et voilà les guitares de Last Train qui résonnent pour sortir de ses interrogations et revenir à la vie. La vie, la jeunesse, la fougue, le rock, le vrai, tout ce que Last Train représente.

Alors que le combo se sentait stressé à l’idée de jouer cette date, peurs et doutes semblent envolés sur scène. La bande de copains regorge d’énergie. Jean-Noël balance les premières notes et le barman de s’exclamer « C’est un putain de chat dans la gorge magnifique ! ».

 

Vite, trop vite, les titres s’enchaînent. Les jeunes rockeurs à la clope au bec sur scène n’ont que peu de concurrence à l’extérieur. Là-bas, les plus âgés, les moins sensibles à ces sonorités sont pourtant conquis. « C’est bien mieux que je ne le pensais. » balance l’un d’eux « Ils ont du talent » renchéri l’autre.

La batterie se déchaîne, s’amuse. Les acolytes prennent le temps de remercier chaleureusement leur entourage venu en masse ce soir pour ce Bataclan plein à rabords. La foule ? Ils la saluent aussi, ils viendront lui parler à la fin du set au merch et puis on est jeune on fait la fête alors on se retrouvera en after promettent-ils.

Les premières notes de « Fire » résonnent. Une merveille comme à chaque nouvelle écoute, les qualités improbables de cet excellent titre mettent tout le monde d’accord. La foule fini à bout de souffle mais pas la troupe de copains qui s’offre même un rappel avant de dire au revoir.

On peut quitter cette salle toujours emplie d’âmes et de souvenirs. Des beaux comme celui de ce soir qui créent une énergie positive si forte qu’elle peut presque braver les mort. Et des affreux, des tellement si terribles qu’il ne faudra jamais oublier. Se souvenir oui, sans les laisser gagner.