Je sais, je sais, un article sur « Handmaid’s Tale » si tard? Alors qu’on en a déjà parlé? Alors qu’à l’heure d’internet il faut aller vite, plus vite encore plus vite! Je suis en retard. Ou pas. En parlant de la série diffusée sur Hulu à mon entourage, j’ai découvert que nombreux étaient ceux à ne pas en avoir entendu parlé et à être passé à côté. Finalement malgré Internet tout le monde ne sait toujours pas tout ( et pas forcément tout de suite). Or une oeuvre aussi riche qu' »Handmaid’s Tale » mérite d’ être digérée pour mieux en parler avant d’installer le débat et la réflexion. Voilà pourquoi trop tôt ou trop tard, il est important de la conseiller.
Cet article a été rédigé sans spoilers!
Mais déjà « Handmaid’s Tale » qu’est-ce que c’est?
« La servante écarlate » en français est une série américaine crée par Bruce Miller et diffusée depuis avril 2017 depuis la plateforme Hulu. Elle est l’adaptation du roman de Margaret Atwood publié en 1985.
De quoi ça parle?
Dans un futur proche, la pollution a entraîné une baisse dramatique des naissances et a fait chuté la fertilité. Un groupuscule d’extrémistes religieux fondamentalistes qui prend ses racines dans l’ancien testament, les Fils de Jacob, ont profité de la situation pour prendre le pouvoir. Suite à un coup d’état, les Etats-Unis ne sont plus. A la place est née la république de Gilead. Là les homosexuels, les penseurs, les médecins, les prêtes et les révolutionnaires sont pendus sur la place publique. Là, les femmes ont été démise de leur citoyenneté. Elles ne peuvent occuper que quatre places dans la société: les épouses (femmes de dirigeants), les Martha (qui s’occupent de la maison) et les servantes en rouge (les femmes fertiles qui ont l’obligation de procréer avec le maître de la maison) qui sont entourées par les tantes.
Là vit June, l’héroïne de notre histoire, elle même servante et enlevée à son mari et à sa fille pour servir. Là commence la lutte pour survivre de celle qu’on nomme maintenant Defred ( puisqu’elle appartient au commandant Fred Waterford)…
« la cérémonie »
Donc finalement « Handmaid’s Tale » c’est encore une dystopie?
Impossible de répondre à cela par la négative. Il est vrai que de la dystopie on a mangé depuis qu’« Hunger Games » a battu des records aux box offices et que « Divergente » n’a fait qu’accentuer la tendance. Ces mises en garde contre le totalitarisme font pourtant office de métrages Disney en comparaison de la puissance avec laquelle est martelé le message de la « Servante écarlate ». Puisque, bien loin de s’adresser à un public adolescent, c’est ici les adultes qui sont visés. Attention, il n’y a pas d’âge pour commencer à réfléchir et si tant est qu’on ait le cœur bien accroché alors on peut commencer la série très jeune.
En effet, un épisode, un seul suffit à vous mettre en PLS. La couleur y est instantanément donnée à grand renforts d’images choquantes.
J’ai toujours été une grande partisane de l’utilisation de la violence dans l’art ( et uniquement dans l’art) pour marquer les esprits et défendre une idée. Au cinéma cette dernière dérange et choque. Un esprit dérangé est un esprit qui se souvient et parfois qui pense ( coucou « Dark Touch » qui réussissait savamment à mélanger violence et sentiments pour parler de l’inceste et que tu peux retrouver dans notre sélection de 31 films d’horreur à voir). Ici un premier épisode suffit à instaurer un malaise qui tord le ventre: viol, dépersonnification- l’héroïne porte le nom de son propriétaire-, mutilation -les femmes qui lisent ont la main coupées, celle qui se rebellent, l’œil arraché -, pendaison, rien n’est épargné au spectateur qui révolté dans son fauteuil subit, comme les femmes de Gilead, l’atrocité d’une dictature.
D’accord on encaisse mais tout ça pour dire quoi?
Déjà en premier lieu, la réponse évidente: pour parler des droits des femmes. Aujourd’hui, bien loin d’être tabou, le féminisme est sur toutes les lèvres. Certaines pour garder les clichés « les féministes ces chiennes de garde », d’autres pour plaider pour l’égalité. Le débat est tellement présent que bien au delà du hashtag #balancetonporc et autre #metoo, le féminisme devient un slogan de tee-shirts ( si si vraiment). Au milieu de tout ça, des sujets dont il faut parler et de la déformation qui en est faite du fait d’être reprise en masse par la dictature de l’opinion ( le bon avis de tout le monde sur les réseaux sociaux) le débat est-il toujours d’actualité?
Toujours, l’avortement en 2017 reste un sujet contesté: de Trump à la Pologne en passant par des associations de lutte contre l’IVG comme les Survivants,les exemples sont nombreux. Dans la série, la devoir de concevoir est abordé. C’est bien ce que dit Fred à June: « En concevant vous faites ce pourquoi vous avez été conçue ».
Plus encore, le statut de la femme pose encore problème dans le Monde. Le Malawi à titre d’exemple possède encore des camps d’ « initiation sexuelle » pour fillettes comme le dépeignait un reportage signé Le Monde en juillet 2017. En Inde en 2012 le viol collectif d’une jeune fille de 23 ans, Jyoti Singh, dans un bus provoquait une prise de conscience massive dans son pays. Sans pour autant convaincre la totalité de la population. L’égalité hommes/ femmes et un débat qui concerne tout le monde. « La servante écarlate » est une façon comme une autre d’entrer dans le débat, de parler autours de soit de ces problématiques, de s’enrichir des opinions de chacun.
C’est à ça que sert l’art après tout. Parler, réfléchir, débattre.
A l’instar d’un « New-York unité spécial » ( ne riez pas) très encré dans les problématiques actuelles ( impact médiatique sur une affaire de viol, anti-vaccination, viols en université). Notre « Handmaid’s Tale » pousse à s’interroger à la fin de chaque épisode sur ce qui est tolérable ou non. Où les dérives commencent-elles? Nous rendons-nous compte des dangers constants qui s’opposent à la liberté ( d’agir? de penser?)
C’est bien un miroir qui nous est tendu lorsque les flash back nous permettent de découvrir l’avant coup d’état. Les protagonistes ne voient pas de dangers lorsque des mesures liberticides sont prises suite à une attaque terroriste, ils pensent encore pouvoir agir lorsque les femmes sont déchues de leur droit à travailler, ils comprennent sans comprendre la folie qui s’empare des femmes incapables de concevoir ou donnant naissance à un enfant qui ne vivra que quelques heures.
extrait de la série « Handmaid’s Tale »
Loin de s’arrêter à la question de la place de la femme, ici représentée par des personnages forts et pourtant asservis, la série pose également la question de l’extrémisme religieux et de la dictature.
L’occasion de peser la chance qu’on peut avoir à vivre dans un pays libre et de ne pas oublier à quel point cela est précieux. La démocratie est un équilibre. Il semblerait que la question de la révolte des foules se pose régulièrement d’ailleurs dans le monde des débats virtuels. Sur Twitter, je lisais qu’un internaute s’interrogeait sur les esclaves en Lybie. Pourquoi ne se révoltent-ils pas? » Personne ne les force à être esclaves » écrivait-il. Sans entrer dans un débat sociétal précis, « La servante écarlate » se pose cette même question. Est-il possible de se révolter? Quels en seraient alors les conséquences? Comment cela pourrait-il être faisable de se taire? Nous qui sommes habitués à nous exprimer.
Hollywood et ses consœurs ont habitué le public à des héros forts, capables de se sortir de tout. « Handmaid’s Tale »prend le pli de parler de personnages vrais. Les femmes modernes, les grandes gueules, les mêmes qui cherchaient des dates sur Tinder avant la dictature, les mêmes qui étaient indépendantes, aujourd’hui n’ont plus qu’un but: survivre. Survivre même passivement. June, l’héroïne, le dit dans un épisode: »J’aurai aimé que cette histoire me montre sous un meilleur jour ».
Mais elle n’est pas le seul visage des hommes et des femmes de Gilead. Serena Waterford, la femme du commandant fait partie de ceux qui étaient pour la révolte. Ancienne auteure, elle incitait les femmes à reprendre une place plus traditionnelle au sein du foyer. Aujourd’hui privée de ses libertés au nom d’idéaux qu’elle défendait, la voilà forcée d’adopter une nouvelle posture. Quels seront alors ses choix, ses positions? Quelle position son mari adoptera-t-il face à elle?
Celui qui fait parti des bourreau l’est-il uniquement?
Tant de personnages gris à appréhender et à comprendre qui se dessinent loin des clichés des super-héros traditionnels.
Spectateurs au cœur bien accrochés, capables d’empathie et de supporter la violence, physique et psychologique à l’écran, ne manquez pas cette perle.
Et la suite?
Pour ceux qui ont déjà fini la saison 1, sachez également qu’une saison 2 se prépare. En effet après les huit Emmy Awards reçus par la série en septembre 2017, impossible de ne pas souhaiter poursuivre l’aventure pour la production. Lâchant par la même occasion le roman de Margaret Atwood, qui ne lui a pas écrit de suite, le show reviendra sur vos écrans en avril 2018.
Les jardins du château de Versailles, ses bosquets, au loin le grand canal et ses barques. L’été passionnés, curieux et touristes s’y pressent pour découvrir ce lieu chargé d’histoire, symbole de la grandeur française. L’hiver, c’est une autre histoire qui se joue. Pourtant la richesse artistique du domaine se prête autant à la lumière des rayons du soleil qu’à la grandeur de la glace.
Et quitte à changer de températures, autant en profiter pour introduire à Versailles une autre forme d’art. Ainsi du 22 octobre au 7 janvier 2018, 17 installations ont été installés dans les bosquets du jardin de Louis XIV pour proposer une promenade jouant entre deux époques. Une initiatrive qui date de 2008 et qui a déjà permis d’accueillir dans le domaine de nombreux grands noms de l’art contemporain: Jeff Koons, Xavier Veihlan, Bernar Venet ou encore Giuseppe Penone pour n’en citer que quelques uns.
Partons ensemble à la découverte de la sélection 2017!
Voyage d’Hiver: c’est parti!
Tu aimes les chasses aux trésors? Alors cette promenade devrait te plaire. Il fait encore doux en cette fin octobre lorsque nous décidons de nous laisser entraîner dans ce joli voyage. Du type bi-dimensionnel comme le pensent certainement nos amis amateurs de SF ( ou pas..). Un plan fourni à l’entrée du jardins permet de repérer le parcours qui sera le nôtre pendant plus de 3 heures. Dans notre dos, le château domine le parc. Droit devant le canal s’étend avec une perfection géométrique incroyable. C’est le Bosquet de l’Arc de Triomphe qui accueille le première pièce, la sculpture d’un sphinx dont la blancheur évoque la neige, signée Marguerite Humeau. Voilà qui est rassurant, l’exposition colle à son univers. Le périple se poursuit. Les bosquets, ces espaces dans le jardin dissimulés derrières branchages et remplis de merveilles sont un plaisir à (re)découvrir. Où faut-il aller? Où est l’entrée du bosquet? Gauche, encore gauche et nous voici dans le Bosquets des Trois Fontainespour découvrir Le Souffle et l’Oeil de David Altmejd. Des sculptures pour les moins … atypiques dont le symbolisme ( et le dos surtout le dos) feront beaucoup parler.
Le parcours se poursuit. Le sublime Bosquet des Bains d’Appolon est apparemment le théâtre d’une énorme soirée si l’on en croit la pièce de John Giono qui proclame « We gave a party for the gods and the gods all came ». Le bosquet du Dauphin, lui ressemble à un labyrinthe, le type de labyrinthe dans lequel les sonorités vous perdent et vous appellent: l’installation sonore « Tout est boulversé » de Dominique Petitgand rappelle que l’art contemporain a de nombreux visages.
Voyage d’Hiver c’est aussi l’occasion de visiter le sublime bosquet de l’Encelade ( habituellement fermé) et d’y découvrir son Dieu vaincu au milieu des œuvres posées temporairement par Cameron Jamie. Un détours aquatique réfléchissant la vie plus tard et hop nous voici face à « The Sun » d’Ugo Rondinone qui encercle parfaitement le château dès que l’on se met dans son axe. Pour se réchauffer, une petite pause chocolat chaud permet de se ressourcer à la Flottille, la brasserie face au Grand Canal. Et hop, nous voilà de nouveau sur la route.
Parmi les pièces à retenir de ce nouveaux parcours: deux valent particulièrement le détours, celle du Bassin du Miroir qui abrite l’oeuvre faite en poubelles d’Anita Molinero. Si dit comme ça l’expérience semble hasardeuse, sa mise en place et son existence dans ce décors prêté devraient satisfaire un large public.
La cerise sur le gâteau se situe dans le Bosquet de la Salle de Bal. Là, les éléments d’un décors de bal à l’américaine ont été réunis et gelés. Un système permet ainsi de garder cette pièce glacée, comme une patinoire, et immortalisée dans cette fête statique. L’occasion d’arrêter le temps quelques instants dans un lieu inimitable, et de se perdre dans la fête. Celles d’antan, gargantuesques données par Louis XIV comme Louis XVI et Marie-Antoinette. Et les nôtres, plus récentes.
A noter que l’hiver, les jardins de Versailles sont gratuit, une bonne raison supplémentaire de venir jouer les aventuriers dans les Bosquets. Prévoyez néanmoins un bonnet et des gants!
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Jour 2 du MaMA Festival dans le quartier de Pigalle ce 19 octobre. La température a perdu quelques degrés mais si peu finalement. Dehors les bars servent verres sur verres aux festivaliers qui au détours de deux concerts se font une pause en terrasse, cigarette à la main – ou pas- pour parler musique. Bien au delà de simplement en parler, la musique, il faut surtout l’écouter. C’est bien ce que je vais faire, en commençant par Diva Faune à la Cigale. Le groupe estampillé hits profite d’une belle énergie scénique. Le duo bourré de bonnes intentions multiplie les interactions avec le public et l’incite à danser. La Cigaleest certes loin d’être complète mais la foule présente est de bonne composition et répond favorablement aux propositions du groupe. Il est encore tôt, les festivaliers arrivent doucement sur l’immense site qu’est le quartier de Pigalle pour ces trois jours.
Un contrôle de sécurité et à peine quelques secondes de marche plus tard, et hop nouvelle ambiance, nouveau décors dans la Boule Noire. Ce qui m’a toujours interpellée dans cette salle, c’est son décors.
Sur les vieux murs en velours, sont représentées des scènes de… BDSM? Peut-être une version light et kitch du BDSM ok ok, mais quand même, des femmes en combinaison de cuir ouvertes sur le froufrou et tenant un fouet… Et dans cette univers des styles musicaux différents et variés défilent face à un public qui ne fait jamais cas du décors. Cette fois c’est Dev!lsqui joue face à la nénette blonde bouche ouverte suggestivement, le regardant de sa tapisserie salie par les années. Et le chanteur n’en a cure d’ailleurs de ces murs, ce qui lui importe c’est le public. Aidé d’un véritable orchestre miniature, le voilà qui balance du pure swing. Et là où, depuis mes 15 ans, je vois une fosse pogoter, je vois cette fois, une foule danser. La petite salle est bien remplie, le show séduit.
ALB: écran géant et bande son pop au MaMA Festival
Il ne faut pourtant pas s’y éterniser puisqu’à la Cigale, ALB s’apprête à monter sur scène. Et ALBc’est bien le succès annoncé de l’année. Le duo qui vient de sortir son second opus profite d’une modernité sans faille et d’une signature chez Sony pour lui promettre l’amour (mérité) du public. Et en live alors, ça donne quoi? Que du bon. Aidé d’écrans géant, le groupe propose de nombreuses interactions: envoyer un selfie sur Instagram pour que les photos défilent sur les écrans ou encore chanter les paroles d’un karaoké géant. Et si en plus les morceaux sont bons… ha mais attendez c’est le cas entre pop, dansante, rock, électro et influences prises absolument partout, ALB signe des mélodies entêtantes savamment orchestrer. De quoi danser tranquilou côté public.
Si certains lives sont de jolis moments, d’autres performances vous marquent plus profondément. Il est plus que probable que celle de Sarah McCoyà la Chapelle du lycée J. Decour fasse partie de la seconde catégorie. Armée d’un attirail complètement loufoque: couronne similaire à celle de la statut de la liberté, lentilles et dents de vampire, la diva livre une performance piano/ voix remarquable.
Avec un instrument vocal digne d’une Beth Dito, la même voix qui ferait pâlir de jalousie Adele, Sarah McCoy interprète des titres puissants, époustouflant et n’hésite pas à faire rire la foule entre deux morceaux. Un verre de vin à la main « Je suis un vampire! », une pomme dans l’autre, elle chante ses maux et ses souffrances à travers des morceaux d’une force rare, digne d’Aretha Franklin.
Après une telle performance, il faut se ruer vers les Trois Baudets pour y découvrir l’acadienne Laura Sauvage dont les spécialistes disent le plus grand bien. La musicienne séduit tous les professionnels de la musique puisque dans la salle se trouve aux côtés des journalistes la jeune Pomme, succès annoncé de demain. Côté scène, c’est dans un bar américain que la musicienne transporte la foule. Sans rien révolutionner pour autant, Laura Sauvage propose un rock 90’s à sa sauce agrémentée d’une touche de country. Bien orchestrés et joliment chantés, les titres profitent du grain de folie de leur interprète. A tel point que les Trois Baudetsfinissent par profiter du show debout, fait suffisamment rare pour être souligné.
Laura Sauvage: quand l’Acadie s’invite au MaMA
Découverte alors que sa voix fluette chantonnait « Gentiment je t’immole », un super titre, une super alliance paroles/voix – un morceau qui a sérieusement fait partie de ma playlist de rêve quand j’étais adolescente- Maï Lan devait clôturer cette soirée en beauté. Révélée au grand public grâce à SF ? Ricard? La belle a très bonne presse. Dommage, le Bus Palladium a du retard et la salle pleine à ras-bords se bouscule verres à la main dans une chaleur étouffante. De quoi en démotiver plus d’un…
Qu’importe finalement tant les découvertes ont été nombreuses et tant la qualité des lives était au rendez-vous.
D’ailleurs le MaMA s’en tire avec les honneurs. 5620 professionnels y ont répondu présents, 4713 ont été vendus pour que le public vienne applaudir quelques 441 artistes programmés le temps de 180 concerts.
On remet ça l’année prochaine du 17 au 19 octobre 2019!
« Tu vas au MaMA Festival, tu vas écouter de la musique de bobo » lâchait un ami alors qu’il était question de faire un saut au célèbre festival parisien…
Amoureux comme jamais, nos chouchous d’Over the Moon ont bien fait pousser leur projet pop aérien. Plein de jolis sentiments et de morceaux ‘Feel Good’, l’alliance Alex Ragon/…
A l’occasion de la sortie de son album, Romain Pinsolleet son label Soleil Oblique Records, avaient invités, le 28 septembre 2017 au Point Ephémère, un panel de qualité de la scène française actuelle : Talisco, Adrienne Pauly, Xavi Polycarpe ( Gush), Raoul Chichin ( Minuit), Vanille, Azadee Faline ( La Femme) ou bien encore Charles Berling. Excusez du peu. Retour de Pop&Shot sur une soirée plus que bien!
DR Aurélie Ramirez
« Tu savais que le rock est mort, qu’en 2017 les Clash c’est ringard ? » annonce malicieusement la représentante de Soleil Oblique quelques minutes avant le concert. Face à une telle annonce, la salle du Point Ephémère, qui s’est progressivement remplie d’invités et spectateurs généreusement servis en champagne et charcuterie, pourrait se vexer. Pourtant, il n’en est rien. Peu importe après tout, la salle est là pour Romain Pinsolle, l’ancien chanteur de « Hangar« , et d’elle même, elle se tait quand Charles Berlingarrive au micro. « Ma femme est morte, je suis libre!« . En une poignée de minutes, l’acteur ( mais aussi chanteur) rappelle à l’assemblée le talent qui est le sien en déclamant les vers du « Vin de l’assassin » de Baudelaire.
DR Aurélie Ramirez
Bercé par la poésie baudelairienne, le Point Éphémère pour la troisième soirée du Hibou, va se réveiller brusquement avec l’entrée en scène de la tete d’affiche de la soirée et qui fête la sortie de son premier album solo. En nous livrant sa propre version du « Vin de l’assassin », Pinsollenous montre quelle sera l’ambiance de la soirée : des textes de qualité seront illustrés par une musique endiablée. Tout au long de la soirée, les invités défileront, la trop rare Adrienne Pauly, Talisco, Vanille, Azadée Faline… Et si les mots sont toujours aussi bien choisis, le rythme commence à s’accélérer. L’ambiance poétique amorcée avec l’entrée en scène baudelairienne de Berlingsuccombe à un rock n’roll des plus olds schools qui achève d’enflammer le public du Point Éphémère. Le paroxysme est atteint avec le morceau final, une reprise de « Lucille » de Little Richard.
DR Aurélie Ramirez
Comme plongés soixante ans auparavant, Pinsolle, Chichinet Polycarpes’en donnent à cœur joie en se laissant aller à coup d’harmonica et de solo de guitare plus que jouissif. « Est ce que vous voulez un bon vieux rock? » demandait Marty Mc Fly en 1985. En 2017, le Point Éphémère aurait pu lui répondre que ce n’était pas la peine. Romain Pinsolle est bel et bien là.
Si après ça, vous voulez juger sur pièce, voici ce que ça donne du Romain Pinsolle !
Et enfin, retrouvez notre sélection d’images de la soirée prises par notre photographe Aurélie
Nos amis de la galerie Art-Maniak créent l’événement avec une nouvelle exposition. Cette fois-ci c’est une rétrospective consacrée aux 30 ans de carrière de l’un des personnage incontournable…
En voilà un pari audacieux: réadapter le chef d’oeuvre, « ça », de l’horreur de Stephen King en 2017! Un roman qui avait fait ses preuves lors de sa sortie…