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avril 2025

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On y est presque ! Plus que quelques semaines à attendre avant de retrouver les festivals d’été et en tête de liste, le plus engagé de tous : le Festival We Love Green. Pour son édition 2025, l’évènement qui aura lieu à la Plaine de la Belle Etoile au Bois de Vincennes du 6 au 8 juin a mis les petits plats dans les grands et promet, en plus d’une affiche de qualité, d’intensifier son combat pour l’écologie et de placer la cursus sur la thématique d’un monde nouveau et rêvé. Son offre food végétarienne sera toujours de la partie comme ses nombreuses et fascinantes conférences.  Cette édition est aussi placée on le sait sous le sceau du Brat Summer avec la venue très attendue de Charli XCX pour sa seule date en Europe. Mais elle n’est pas le seul nom qui compose cette jolie affiche et qui fait rêver. Air, Clara Luciani, LCD Soundsystem, SDM,  Tiakola ou encore Beach House seront de la partie. Trois journées qui promettent donc d’être inoubliables !

we love green paris 2025Une brat affiche composée de number one

Côté programmation, le festival mise comme tous les ans sur des choix hyper léchés et qui ont de quoi ravir le plus grand nombre.  Le vendredi, le hip hop dominera.  Le courant qui vit son nouvel âge d’or promet de faire venir ses plus beaux noms : Tiakola, SDM, Vald … L’electro sera aussi très joliment représenté avec Kavinsky et Paul Kalkbrenner et la jolie surprise viendra de la présence d’Yseult et sa voix inimitable.

La journée du samedi elle, n’accueillera que des Number 1 ! Charli XCX ( on vous a dit qu’elle sera là le samedi déjà ?). Le BRAT Summer ne pose pas uniquement ses valises au Coachella cette année mais aussi à We Love Green et nous promet déjà le concert à ne pas manquer cette année. Elle permettra de toucher les étoiles là où Air promettent un passage sur la Lune avec leur culte « Moon Safari ».  Parcels fait également partie des têtes d’affiches. Et parmi les immanquables chouchous de la programmation on retrouve Horsegirl, Magdalena Bay et Ezra Collective.

We Love Green 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Un dimanche dans l’herbe

Le dimanche sera donc parfait pour chiller sur les jolies pelouses du festival mais aussi écouter des artistes de qualité ! La  journée dénote tout particulièrement puisqu’elle est celle qui s’offre l’affiche la plus hétéroclite de l’édition. En tête d’affiche on retrouve donc Clara luciani qui viendra nous chanter du bout du cœur sa maternité. LCD Soundsystem seront aussi présents. Après avoir conquis Rock en Seine l’an dernier, les musiciens de génie se font un retour dans un festival parisien. Et on a déjà hâte de chanter « New-York I love you » fort ( et pas faux) avec eux. Voir le nom de Beach House à la programmation est évidemment un plaisir infini. Pas si étonnés de retrouver ce nom extrêmement qualitatif à l’affiche, après tout We love Green nous avait fait vivre le concert de Bon Iver il y a deux ans. Vous connaissez « Once Twice Melody » par cœur ? On va pleurer et chanter ensemble ça va être très beau ! La coqueluche montante du rock et des réseaux, The Dare compte bien aussi déchainer ses guitares solaires et faire bouger nos hanches. Lucky Love, Jim Jules, Polo & Pan, FKA Twigs ou encore Fcukers seront aussi de la partie pour parfaire cette journée d’été.

Attention, annulation : Laylow annule sa venue

C’est avec de grands regrets que Laylow, tête d’affiche du vendredi a annulé sa venu. En cause, le manque de temps dû à la création de son nouvel album, comme le détaille son label Digitalmundo dans son communiqué officiel, dotn voici un extrait :  » ( …) On s’était engagés à vous retrouver cet été sur les scènes des festivals, et on y a cru. Mais au fil des semaines, une évidence s’est imposée : on ne pourra pas mener de front l’album et le concert comme ils le méritent. L’album entre dans sa dernière phase et demande toute notre attention. Dans le même temps, construire un véritable spectacle autour de lui, intense, vivant et fidèle, exige autant d’engagement. On ne pouvait pas tout faire bien. On a donc choisi de reporter la scène pour respecter l’album et ce qu’on vous doit. C’est une décision difficile, mais c’est la plus honnête.
Nous savons ce que cela représente pour vous. Certains avaient déjà leurs billets, organisé leur été, s’apprêtaient à venir, parfois de loin, pour nous voir. On mesure votre confiance, votre attente et maintenant votre déception. Le travail des équipes mobilisées, on le mesure pleinement aussi. Tout cela, on ne le prend pas à la légère.
Cette décision, on l’a prise le cœur serré, guidés par l’envie de rester sincères avec vous, avec l’artiste et avec tout ce qu’on a construit ensemble.(…) »

Cette mauvaise nouvelle en amène néanmoins une bonne puisque Laylow aura non pas un mais deux remplaçants. Vald sera là le vendredi 6 juin. Il commente d’ailleurs : “Okay, j’serai solidaire au We Love Green” . Et on lui dira un grand bonjour ! Sampha quant à lui s’ajoute à la programmation du dimanche 8 juin.

Découvrez l’affiche de We Love Green 2025

We love green affiche 2025Une offre pour les foodie et toujours des engagements écologiques

L’autre star du festival sera son alimentation. We Love Green promet en effet à ses festivaliers un week-end 100% végétarien pour la troisième année consécutive. Pour défendre ses engagements, le festival rappelle que la production de viande est responsable de 15% des gaz à effet de serre. Un dispositif qui souhaite donc mettre en avant ces faits et permettre de renforcer les objectifs de l’évènement. Et en plus, l’offre est toujours délicieuse.

We Love Green 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Cette année, le festival se voit comme une planète rêvée et ré-inventée. Comme chaque année, talks, penseurs et penseuses se joindront à cette grande fête pour parler de la planète mais aussi d’empowerement. Le festival s’encre dans les problématiques du quotidien.

La billetterie est ouverte, réservez vite avant que se soit complet !


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Bon Iver est enfin sorti des bois ! Le génie de la folk est de retour avec le puissant SABLE, fABLE, un opus qui fait prendre au terme demie-teinte toute sa splendeur. Merveille douce-amer, bonbon acide qui pétille dans vos oreilles, Bon Iver nous permet de trouver le parfait album de ce printemps 2025 et y pose la délicatesse qui caractérise son oeuvre. Chef d’oeuvre à la lumière tamisée, réussite entre douleur et amour. On ne saurait qu’amplement recommander de vous laisser bercer par cette jolie fable sensorielle.

bon iver sable fableBon Iver : ying et yang des émotions

Au commencement il y avait « SABLE ».  Bon Iver, Justin Vernon de son véritable nom, a travaillé de longues années avant de pouvoir sortie son nouvel opus. Les morceaux commencent à voir le jour en 2019. Pour lui, il écrit un seul album qui pourtant se découpe en deux parties bien distinctes. Le premier sublime la mélancolie et la noirceur propre à son univers. Des titres qui auraient aussi bien pu trouver leur place sur le culte « For Emma, forever ago ».  La seconde partie elle, est un amas de morceaux mettant en scène vie et joie. Mais voilà que l’écriture les transpose. Certains comme Things Behind Things s’écrivent en 2020 et la déprime de la pandémie. Pourtant, ce même titre rencontre son pendant sur There’s a rythhmn, réponse tardive et solaire qui lui trouve sa place sur Fable.  Trois titres donc qui se reflètent dans le miroir des 9 qui les suivent. Si les deux univers ne peuvent être liés tant l’un est obscurité, l’autre lumière, le musicien ressent le besoin de tous les sortir. De donner vie aux deux univers. Alors qu’il compare le premier au « Hobbit » et le second au « Seigneur des anneaux », la vérité pour l’auditeur peut être toute autre. Peut-être que, sans s’en apercevoir, le musicien signe un album qu’il aurait tout autant pu intituler espoir. Les trois premiers titres de l’opus, dont la force poétique est écho aux douleurs, évoquent les difficultés de la vie. Ces moments où la noirceur prend si fort aux tripes qu’elle semble insurmontable et la seule réalité à terme. Pourtant, semble-t-il nous dire, ce temps qui parait aussi infini que l’hiver, prend fin sans crier gare. Arrive alors un second disque, plus long puisque composé de 9 titres, eux synonymes d’espoir et de plénitude. Justin Vernon est maintenant amoureux. Et cet élément transforme autant sa vie que son moyen d’expression : la musique. Plus long donc, puisque tourné vers un avenir espéré heureux qui s’étend en des contées d’aventures luxuriantes. « Day One » d’ailleurs en quatrième place de Fable répond parfaitement à cette optique. Un nouveau départ, une remise à zéro. Le titre aux accents électro en feat avec Dijon et  Flock of Dimes, souffle sur les blessures et bourgeonne. L’hiver est mort, vive le Bon Iver !

Bon Iver - Everything Is Peaceful Love (Official Video)

Marcher dans la folk froide, se brûler les pieds dans la soul

Initialement projet solo, puis groupe Bon Iver a su se renouveler, régulièrement, laissant parfois certain.es fans sur le bas côté de la route. Leur premier album en 2008, offrait un univers dépouillé d’artifices à la beauté subjuguante. La suite, différente, permettait à ses musiciens d’expérimenter et d’aller toucher à de nombreux registres. Au cours des années, certain.es en ont d’ailleurs profité pour crier au génie, saluant les tentatives novatrices de « 22, A Million » ou encore « i,i ». D’autres, perdus attendaient un nouvel « For Emma, forever ago ». Ici les deux univers se regroupent en un seul projet. La première partie épurée, Sable, est une balade embrumée dans une folk glaciale au cours de 3 titres tous plus sublimes les uns que les autres. « S P E Y S I D E » fait d’ailleurs la part belle à la voix atypique de Justin Vernon. Tout ce « premier cd » est un merveilleux écho à la vie reculée du chanteur, parti s’isoler dans la cabane dans les bois de son père dans le Wisconsin suite à une grave maladie cumulée avec une rupture. Le dernier morceau « AWARDS SEASON » ressemble ainsi à une prière adressée à des temps meilleurs porté par la puissance d’instruments en solo sur sa fin, cuivres en tête de liste puis un temps quasi a capella.

bon iverLa rupture radicale et brûlante du « CD 2 »,  est d’autant plus forte que les registres s’y croisent. La renaissance s’y caractérise notamment par des poussées soul dansantes. Mais Bon Iver ne s’arrête pas là et vient y ajouter les ingrédients propres à son évolution musicale. Short Story s’appréhende comme le retour des beaux jours, une transition douce et pourtant puissante. Par la suite, le traitement à l’ordinateur s’y fait plus présent et obsédant, les boucles se cumulent, les titres y sont radiophoniques. Everything is peacefull love s’offre des montées sans fin et un refrain obsédant. Les voix s’y superposent à l’infini. L’électro, léger est de la partie. Comme Bon Iver est un nom français, le titre qui a la tâche d’achever ce périple est lui aussi en français : « Au Revoir ». Deux minutes d’instruments à la légèreté d’un oiseau, délicat temps calme pour mieux redescendre. Une fable de vie aux nombreux visages qui tend en une vérité en laquelle on veut croire, la douleur est temporaire, la vie est multiple, elle vaut la peine que l’on se batte. Avec Bon Iver, les temps rudes pourraient, peut-être, se surmonter.

Retrouvez notre report du passage de Bon Iver à We Love Green juste ici 🙂


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Créée en 2024 et chorégraphiée par Julien Lestel, cette nouvelle version de Carmen, l’opéra de tous les opéras, était présentée au Théâtre Libre à Paris avant de partir en tournée dans toute la France.  L’ambition de cette énième mise en scène est d’entrer « en résonance avec la prise actuelle de la place de la femme dans notre société, son émancipation » et de soulever « la question du féminicide ». Respectant la trame d’origine, la création d’1h10 se lance le défi de faire résonner Carmen dans la modernité, notamment par l’intégration de danse urbaine et de musiques actuelles composées par Iván Julliard. Verdict !

PANTOMIME CHORÉGRAPHIÉE

À mon humble avis de prosélyte de la danse, le défi n’est que partiellement relevé pour le Ballet Julien Lestel. L’arc narratif est compréhensible dans ses grandes lignes et Mara Whittington fait une Carmen surpuissante donnant une couleur brute, consistante et féministe au personnage. Toutefois, la mise en scène s’efforce de signifier le récit dans un ensemble séquencé qui manque de fluidité. La pantomime chorégraphiée peine à trouver l’équilibre entre danse et récit, alternant des scènes fractionnées dans un découpage qui ne parvient pas à trouver une cohérence globale. L’ensemble se tient mais résiste à la simplicité inégale de la forme.

Teaser de Carmen - Ballet Julien Lestel

CARMEN EST MORtE, VIVE CARMEN

Le sans faute du spectacle réside en Mara Whittington, interprète rayonnante qui monopolise les regards. Sa Carmen pleine d’assurance et de détermination jouit d’un jeu qui n’a d’égal que ses talents de danseuse. Car là est le principal défaut de la création, la partition théâtrale est relativement mal interprétée par la branche masculine du ballet. Un jeu caricatural et viriliste émane de ces messieurs qui en font des caisses : torse bombé et moue jalouse accaparent une interprétation trop faible. En dépit de chorégraphies très réussies et mélangeant danse urbaine, contemporaine et parfois classique, le jeu des danseurs gagnerait à plus de sobriété et de simplicité – surtout face à leur collègue toujours juste et poignante dans son rôle.

Carmen – Ballet Julien Lestel

ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ

Dans l’ensemble, la création de Julien Lestel n’est pas mauvaise mais aurait gagné en radicalité. La musique oscillant entre Bizet et Iván Julliard est manifeste de cette hésitation qui marque l’ensemble de la proposition (sauf du traitement de Carmen donc). Les costumes très classiques n’évoquent en rien la modernité du propos (sauf – encore et toujours – Carmen dans ce tailleur rouge marqueur d’empowerment). En somme, même la dimension féministe reste assez convenue, buttant sur des considérations que d’autres lectures récentes de l’opéra n’avaient pas manqué de faire valoir avec brio (pensons à la mise en scène très réussie de Jeanne Desoubeaux). Le tout n’est pas désagréable mais fait de Carmen  une oeuvre en demi-teinte peinant à répondre à ses ambitions de modernité.


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The Wombats - Trabendo Paris 2025 - Crédit photo : Louis Comar
The Wombats – Trabendo Paris 2025 – Crédit photo : Louis Comar

The Wombats est un trio originaire d’Angleterre formé en 2003 qui excelle à la création d’univers indie rock solaire. A ne pas confondre avec le wombat, le mammifère de la famille des marsupiaux fouisseurs. Un des rares animaux à faire des crottes cubiques pour votre culture générale. Si ce fun fact vous semble un peu délirant, il aura au moins ce trait commun avec l’atmosphère musicale, et sûrement scénique de The Wombats, le groupe cette fois. Pour cause, la formation de retour avec le percutant « Oh ! The Ocean » a aussi la particularité d’aller doit au but dans ses composition et de savoir créer une atmosphère tout aussi joviale sur scène qu’en studio. Laissons tomber nos cubes quelques temps pour mieux se focaliser sur la musique intemporelle de nos copains qui sera vous faire dire « Chier, que c’est bon ! ».

Oh ! qu’il fait bon vivre sous le soleil des Wombats

The Wombats - Trabendo Paris 2025 - Crédit photo : Louis Comar
The Wombats – Trabendo Paris 2025 – Crédit photo : Louis Comar

C’est le 14 février 2025 que le nouvel opus des mammifères les plus rock de la planète sortait. Jour des amoureux idéal donc pour créer le coup de cœur. Et, l’opération séduction est, il faut le dire, particulièrement efficace. Déjà parce que l’album « Oh! The Ocean » a une beauté inoubliable et une efficacité de composition radicale. Objet conçu pour s’écouter dans son intégralité, il se repose tant sur son approche easy listening que sur sa vocation tubesque. D’une écoute à l’autre, ce nouveau jet, à la production carrée pour ne pas dire cubique (wink wink),  pourrait bien vous faire coller ses refrains aux tripes de façon irrémédiable. Voilà qui est bien mieux que la poche ventrale du wombat d’Austalie, l’animal cette fois. D’ailleurs en concert, le mini ourson d’Australie fait son apparition sous forme géante, représenté par un costume qui vient semer la fête plutôt que de creuser des terriers. Voilà qui est aussi sympathique que la joyeuse troupe de fans qui les suivent mot après mot. Quand on aime, on ne compte pas, Saint-Valentin ou pas.

Notre formation a des guitares qui feraient passer le soleil de Melbourne pour une triste journée hivernale. Les originaires de Liverpool, à l’accent bien tranché savent monter dans les plus hauts sommets. Il y a de ça deux ans, leur « Fix Yourself Not The World » s’offrait la première place au Royaume-Unis, là où ils remplissent des stades. Le sixième né de leur portée musicale compte bien le surpasser en s’offrant un album ambitieux mais surtout très très honnête. C’est ainsi que pour ne pas laisser de place au hasard, on retrouve à la production John Congleton connu pour avoir travaillé avec des pointures en terme d’efficacité : Wallows, le groupe hyper tendance de Dylan Minette mais aussi du projet très pointu qu’est St Vincent. Coloré et riche il l’est et pour autant, il n’hésite pas à questionner. De trouver de la beauté chez les autres et dans le monde à pourquoi on ne s’arrête pas pour sentir les fleurs. Du sérieux et puis du moins, tout est permis et rien n’empêche la catharsis. C’est ce que laisse immédiatement entendre le premier titre de l’opus qui s’appelle quand même « Sorry I’m late I didn’t want to come ». Outre, sa traduction qui fait sourire, le groupe y est très sérieux sur son refrain aussi aérien que planant et qui évoque quelques effluves de Phoenix.  Difficile de ne pas apprécier cette sensation proche de celle qu’on ressent lorsque commence une grosse soirée avec de bons potes. Ce même sentiment qui prend d’assaut lorsque l’on se trouve au concert de la formation qui cette année s’offre une tournée géante. Elle posait d’ailleurs ses valises au Trabendo de Paris pour une soirée aussi chaude qu’un mois de janvier australien. Vous savez les saisons y sont inversées et ce soir là, mars est devenu août pour celles et ceux qui y assistaient.

The Wombats - Trabendo Paris 2025 - Crédit photo : Louis Comar
The Wombats – Trabendo Paris 2025 – Crédit photo : Louis Comar

Dans l’œil des Wombats

L’album « Oh ! The Ocean » a pris pour couverture un œil de wombat en gros plan,  dans lequel l’océan se reflète. Ce clin d’œil était à souligner avant de bondir sur le morceau « Blood on the hospital floor » et son introduction aux doux accents synthpop qui frôlent les rythmiques pop-punk. Le courant revient en vogue en ce moment. De Sum 41 qui a fait ses adieux dans des stades, aux albums de Blink 182 remis au goût du jour, les mélodies teen s’offrent une nouvelle jeunesse. The Wombats, sans jamais tomber dans les travers de facilités du genre américain, lui piquent sa capacité à créer des titres aussi joviales qu’efficaces qui démarrent en trombe et posent leur refrain sans flancher. Facile de repenser à la période de ces créations musicales lorsque l’on voit que le morceau suivant porte le nom d’une icône d’une époque révolue : Kate Moss. Au cours des 12 titres qui le composent, le groupe va chercher la précision. Moins teinté d’électro que « This Modern Glitch », leur deuxième album, il offre une plus grande part de liberté à ses guitares. « My Head is not my friends » arrive à parfaire un équilibre doux-amer. « Pourquoi ma tête et mon corps sont-ils toujours déconnectés ? » se demandent les acolytes sur leur communiqué de presse. Si corps et tête se séparent bien souvent, les rythmiques du bassiste Tord Øverland Knudsen et du batteur Dan Haggis, elles s’accordent toujours à la perfection. La preuve en est donnée sur « I love America and she hates me ». Pays qui ne demande qu’à être remis en question avec sa politique actuelle dont on ne saurait dire assez de mal. Matthew Murphy n’aura d’ailleurs aucune retenue à en parler sur scène. L’album se conclut sur un met délicat, un peu de homard et le titre « Lobster ». Il se déguste avec les oreilles et non les doigts cette fois. Plus langoureux que ces prédécesseurs, il laisse instantanément une touche de nostalgie en fin d’écoute. Finir « Oh! The ocean » c’est finalement comme un dernier jour de vacances au bord de l’océan. Heureusement pas besoin de poser de RTT pour y retourner, il suffit d’appuyer sur « PLAY » encore et encore.

The Wombats - Trabendo Paris 2025 - Crédit photo : Louis Comar
The Wombats – Trabendo Paris 2025 – Crédit photo : Louis Comar

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