Décidément Benjamin Clementinen’est pas un artiste comme les autres!
Son premier album « At Least for Now », était un véritable OVNI de la scène musicale européenne. Ce qui lui aura value en 2015 une Victoire de la musiqueet un Mercury Prize.
La listes de ses influences est longue comme le bras. On passe par des artistes comme Claude Debussy, Erik Satie, Leonard Cohen, Léo Ferré, Nina Simone, Jake Thackray, Jimi Hendrix, Serge Gainsbourg, Aretha Franklin, Lucio Dalla, Giacomo Puccini, Luciano Pavarotti, Maria Callas, Georges Brassens ou encore Frédéric Chopin. Ce qui explique la richesse de ses compositions, son empreinte musicale variée et la singularité des sonorités des ses morceaux.
Benjamin Clementine, véritable essayiste musical, sort son nouvel album le 29 septembre 2017.
Et avec ce nouvel opus, Benjamin Clementine arrive à se renouveler et offrir une nouvelle série d’expérimentations qui sortent des sentiers battues. Le premier album évoquait la vie tumultueuse du chanteur, le deuxième est tourné vers l’extérieur, sur son observation du monde et surtout de l’étranger. Son parcours lui fait instinctivement ressentir de la sympathie pour ces personnes. Il évoque la « jungle » de Calais, dans « God save the jungle », et parle d’une autre manière encore des réfugiés dans « The Phantom of Allpoville » ou « One Awkward Fish ».
Pour sa deuxième galette Benjamin Clementine a troqué son piano pour principalement jouer avec un synthétiseur. Et pas n’importe quel synthétiseur: un Fender Rhodes Chroma Polaris. Il aurait découvert cet instrument en écoutant la musique d’Isao Tomita, l’un des pionniers de la musique électronique japonaise et a en a finalement trouvé dans les studio de Damon Albarn lorsqu’il a enregistré « Hallejujah Money » pour le dernier album de Gorillaz. Ce qui donne un coté étrange et hallucinatoire au cet album.
« I tell a fly » est à l’image de son auteur: différent des autres, d’une grande ingéniosité, ouvert et créatif. Un album que tout mélomane se doit d’écouter au moins un fois. Si par contre votre truc c’est plutôt « Despacito », passez votre chemin.
Jouez et tentez de gagner 2 places pour une soirée concert dans l’est parisien. Soleil Oblique Records présente la Soirée du Hibou #3 spéciale ROMAIN PINSOLLE le 28…
En voilà un pari audacieux: réadapter le chef d’oeuvre, « ça », de l’horreur de Stephen King en 2017! Un roman qui avait fait ses preuves lors de sa sortie…
Il aura fallu 5 longues annéesde patience pour enfin découvrir le nouvel opus de The Killers « Wonderful Wonderful ».
Après plusieurs mois de teasing nous pouvons enfin découvrir ce qui devait être le nouveau « Sam’s Town ».
La bande de Brandon Flowersne nous avait pas menti. C’est bien un album très rock ,qui rappelle le fameux album sorti au milieu des années 2000, qui vient d’être lancé ce 22 septembre 2017. A cela près qu’avec toutes ces années d’expérience en plus nos rockeurs originaires de Las Vegas nous livrent une oeuvre plus équilibrée, ou l’alternance entre balades lascives et morceaux plus nerveux et électriques se marie parfaitement.
Certains morceaux ressortent comme « Life To Come », véritable hymne qui devrait rester graver dans l’histoire de l’indie-rock, où indéniablement Jacknife Lee, producteur de U2 et REMentre autre, a laissé sa patte rappelant son groupe irlandais fétiche.
D’autres préféreront « Run for Cover« , un de ces track énergique comme seul The Killers sait le faire. Un refrain entêtant, des riffs tranchant qui ce mêlent en parfait harmonie à l’univers du morceau. Un « Somebody Told Me« en puissance!
Troisième titre marquant, « Some Kind Of Love » (co-écrite par Brian Eno), laisse transparaitre plus de fragilité et de sensibilité. Cette tendre mélodie devrait fondre le coeur des plus sensibles.
« Wonderful Wonderful » de The Killers est un album dans la continuité des précédents, restant marqué par l’univers sonore de ses musiciens tout en s’inscrivant dans l’air du temps.
Une super bonne raison pour se jeter sur les places pour leur concert le 3 mars prochain au Zenith de Paris! Surtout après les prestations assurés au festival deGlastonbury en juin dernier et surtout pendant le concert à Hyde Park ,où les places s’étaient arrachées en quelques instants, et qui avait marqué la foule par le SHOW de ce quatuor!
[metaslider id=1364] Pour « The Race », EDF s’est associée à Havas Paris et au studio Mathematic pour réaliser LA campagne publicitaire du dernier trimestre de l’année 2017. Et le résultat…
L’Étrange Festival 2017 continue jusqu’à dimanche 17 septembre avec la soirée de clôture et la remise des Grand Prix Nouveau Genre et Prix du Public. Après le visionnage de Mayhem, lors de l’ouverture du festival, l’équipe de Pop&Shot continue le visionnage de films présentés lors de cette édition 2017.
« Spit’n’Split » de Jérôme Vandewattyne
Pendant deux ans, un réalisateur belge va suivre les tournées du groupe rock The Experimental Tropic BluesBand, dans des salles de concert de plus en plus miteuses. Dès les premières minutes, on sait que le groupe en question a fini par se séparer dans des conditions dramatiques. Dramatiques comment? C’est ( a priori) tout l’intérêt du long-métrage de Vandewattyne. Mockumentary. Documenteur. Ces faux documentaires comme on dit dans la langue de Molière mêlent fiction et réalité, parfois jusqu’à une réelle confusion ( cf Ruggero Deodato, le réalisateur de Cannibal Holocaust obligé de venir s’expliquer et d’apporter la preuve que les acteurs de son film ne sont pas réellement morts!). D’ailleurs une citation de Musset ( « Tout le réel pour moi n’est que fiction ») en ouverture vient enfoncer le clou. On vous présente un documentaire, mais hey hey c’est pour de faux. Sans faire de raccourcis belges à l’emporte pièce, C’est arrivé près de chez vous, il y a vingt ans maintenant, n’avait pas besoin d’autant pour impliquer son spectateur et le faire se poser des questions sur ce qu’il est entrain de regarder. Mais qu’est ce que le spectateur de « Spit’n’Split » en plein L’Étrange Festival est entrain de regarder au fait? L’errance d’un groupe de rock aux quatre coins de l’Europe dans une tournée fauchée ou la promiscuité et les échecs font monter peu à peu en pression chacun des membres et ou à un moment donné alcool et drogues ne suffisent plus… Pourquoi pas? Sauf que… Cette montée en pression, cette promiscuité, elle n’est jamais ressentie, des commentaires en voix off sur la situation ( » A un moment donné, tu ne supporte même plus ton pote qui se brosse les dents à coté de toi ») sont plus efficaces… Le personnage(?) de Jeremy Alonzi crève bien sur l’écran. Mais les mésententes au sein d’un groupe de rock ne peuvent elles être vues qu’à travers les brimades de l’un des membres contre l’autre? Est ce que cela ne pouvait pas être présenté de façon plus nuancée? Bref, la tension monte et finit par éclater au cours d’une scène de dérapage flirtant grandement du coté de Gaspard Noé. Sauf que n’est pas Gaspard Noé qui veut et les dernières minutes du documenteur ressemblent plus à un trip d’art et d’essai qu’autre chose. Interroger sur les notions de fiction et de réalité? Pourquoi pas mais pour dire quoi? Aucune idée… En résumé, un film sympathique dans son déroulé (par les facéties de Alonzi notamment) mais bien opaque et distancié dans sa conclusion. Un voyage dont on finit par sortir en cours de route.
« Firstborn » de Aik Karapetian
Alors que Francis et Katrina rentrent d’une soirée un peu arrosée, ils sont agressés par un motard qui dérobe le sac à main de la jeune femme. Francis retrouve par la suite le coupable et l’assassine en tentant de trouver une solution à cette affaire. Quelques jours plus tard, Katrina annonce sa grossesse inespérée, ce qui va peu à peu semer le trouble dans la famille… Peckinpahet Polanskisont convoqués pour parler de Firstborn. Peckinpahet Polanski? Non ? Personne? Aucun des deux? Pas vraiment surprenant… Mais il ne faudrait pas être trop dur avec le film letton de Karapetian. Non, le doute n’est pas vraiment ressenti sur la nature du bébé de Katrina. Au pire, un personnage d’ami flic apparaît bien de façon trouble au début du film… Pour finir par pratiquement disparaître au fur et à mesure que le film balance dans le thriller, un comble! Exit Rosemary’s Baby donc. Les chiens de paille? Oui, le personnage de Francis est faible et entouré de personnages masculins bien plus forts que lui qui le renvoient à sa médiocrité et le font monter en pression. Mais le personnage a d’entrée de jeu un comportement agressif et se présente au final plus comme un être égoïste et frustré que comme quelqu’un dépassé par la situation. L’évolution vers une sorte de thriller est très bien faite néanmoins et le développement de l’histoire est vraiment intéressant. Quelques éléments symboliques ( la bête dans la foret, les scènes de théâtre japonais) pêchent par manque de sens. Formellement et dramaturgiquement intéressant, Firstbornne convainc pas, la faute à un manque d’entrain et d’implication. Malgré la déception, c’est un 7 qui a été donné lors du vote des spectateurs à la fin de la séance.
« Cold Hell » de Stefan Ruzowitzky
Le voilà le chouchou de ses deux soirées passées à L’Étrange Festival !
Özge, immigrée turque en Autriche, chauffeur de taxi et adepte de boxe thaïlandaise, assiste à l’assassinat de sa voisine. Le tueur, un fanatique religieux, l’a vue et va tout faire pour l’éliminer coûte que coûte. Mais serait-il tombé sur plus fort que lui ? Ruzowitzkysait y faire avec une caméra, depuis le premier Anatomieen 2000, c’était une certitude. Après une expérience malheureuse outre Atlantique (le passé innaperçu Cold Blood avec Eric Bana et Charlie Hunnam) et un film historique ( Les faussaires), Ruzowitzkyrevient au cinéma de genre avec un thriller à l’ancienne sur fond social. En effet, le personnage principal est une immigrée turque. Et la façon dont elle est traitée s’en ressent, à voir avec la facilité avec laquelle la police laisse tomber lors du signalement du meurtre de la voisine. Mais le personnage d’Özge est un personnage qui en impose, pour des raisons qui sont dévoilés plus tard dans le film (à tort d’ailleurs qu’elles soient aussi explicités), vit seule, ne fait confiance en personne et « en a gros ». La scène du combat de boxe démontre bien qu’il ne tient qu’à un fil que toute la violence contenue en elle ne demande qu’à exploser… L’introduction du film est d’ailleurs sublime. Il est vu en parallèle Özge qui conduit dans la ville jusqu’au moment ou elle se retrouve coincée dans une rue à sens unique par une voiture ne voulant pas bouger. Dans une chambre d’hôtel, une femme dévêtue regarde lascivement par une fenêtre, éclairée par des néons flashy que ne renierait pas Atomic Blonde. Énervée, Özge sort de la voiture et s’explique avec les passagers du véhicule de devant. A l’hôtel, un homme se rapproche doucement mais surement de la femme. Dans la rue, Özge, insultée car elle est une femme, en vient aux poings pour se faire entendre. Dans la chambre, la femme est projetée au sol et torturée. Montage parallèle de deux antagonistes qui ont pourtant le même rapport au monde… Ce qui est particulièrement marquant avec ce personnage, c’est sa propension à ne faire aucun compromis. Loin de tomber dans une sorte de running gag, il y a un moment du film ou Özge doit quitter son domicile. Cherchant refuge, elle quitte coup pour coup le domicile familial, l’appart’ d’un amoureux transi, un foyer pour femmes en difficulté, dès qu’elle se sent en difficulté. Özge ne transige pas dans cette société ou elle est pointée du doigt, que ce soit par ses racines ou bien par son environnement. Cold Hellest un film parlant de violence, de violence dans les rapports, de violence contenue, de violence morale… Les scènes plus apaisantes et apaisées de Özge et sa petite cousine ayant fini par trouver un refuge inattendu fonctionnent parfaitement et il est facile de sourire et s’adoucir en même temps que la plupart des personnages. Le dernier quart d’heure n’en fonctionne que mieux quand la menace du tueur en série revient et que sa traque de l’héroïne reprend. Le combat final entre la taxi et le tueur fait mal et on voit les stigmates des coups et tortures portés par l’un et l’autre. Seul bémol, ne pas aller jusqu’au bout de la logique du chasseur finissant chassé et de voir une Özge laisser exploser toute sa vie de haine contenue contre un ennemi vomissant tout ce qu’elle est (une femme tout simplement). Le plan final n’en sera que plus touchant. Une franche réussite et un 9 donné pour le Prix du Public de L’Étrange Festival !
« The Villainess » de Jung Byung-gil
Entraînée depuis l’enfance aux techniques de combat les plus violentes par une agence de renseignement après l’assassinat de son père, Sook-hee est une arme redoutable. Afin de gagner sa liberté, elle est engagée comme agent dormant. Mais un jour, elle va découvrir la vérité sur le meurtre de son père. Rurik Salléen présentation du film à L’Étrange Festivala dit de Jung Byung-gil qu’il avait envie de travailler à Hollywood. Et force est de constater que le monsieur se dépense sans compter pour montrer de quel bois il se chauffe! Toute la première partie du film est une longue successions de scènes d’action ou les coups, égorgements et autres flinguages pleuvent. Jouant sur plusieurs temporalités, le début est confus. Puis peu à peu, les éléments se recollent et l’histoire suit un déroulement plus classique. Hardcore Henry, Nikita, Kill Bill, Jung Byung-gil ratisse large. Sans vergogne pour montrer qu’il sait faire joujou avec son gros objectif, multipliant les plans à la « caméra impossible » ( grossomodo à la David Fincher époque Panic Room). Le résultat est un divertissement efficace mais qui à force de vouloir marquer risque de ne pas marquer grand chose. A force de trop vouloir en faire, on perd en efficacité… Et c’est finalement les scènes de milieu de film, avec l’héroïne tentant de vivre une vie normale qui sont les plus réussies. Un comble pour un film se voulant comme une carte de visite d’un cinéaste d’action! Mais un agréable moment quand même, comme on passe souvent à L’Étrange Festival !
Avec la rentrée, c’est inexorablement la fin de l’année qui approche. Pas (encore?) de bêtisiers ou de palmarès, mais un focus sur les réalisateurs les plus prometteurs, possédant…
Mother! et ses 1000 promesses. Le dernier film signé Darren Aronofsky était des plus attendus. Déjà parce que le cinéaste est un habitué des sans faute. Celui à qui…
Le 17 septembre 2017est une date à noter dans son agenda. En effet le Printemps Solidaire reprend du service dès 14 heures sur la place de la Concorde pour une série de lives engagés ( et gratuits- ce qui est vachement bien quand même).
En effet, à l’initiative de Solidarité Sida ( qui organise chaque année Solidays- vous dire si on joue dans la cours des grands), des artistes français comme internationaux viendront militer en musique au Printemps Solidaire pour l’année du 0.7.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que côté concert l’événement a mis le paquet. Retrouvez sur scène:
–M-, Archive, Metronomy , C2C, Amadou & Mariam, FFF, Naive New Beater, Yael Naim, Georgio, Imany, Vald, Tiken Jah Fakoly, Juliette Armanet, Faada Freddy, Tryo, Bernard Lavilliers, Ben l’Oncle Soul, Danakil, Rover, Alain Souchon, Pierre Souchon, Ours & Gaël Faure, David Donatien, Berywam, French Fuse et bien d’autres.
Oui mais depuis le début vous nous parlez d’engagement, alors engagés dans quoi? Demanderont ceux qui suivent. Et bien voilà, quelques jours après l’évènement Emmanuel Macron présentera son projet de loi des finances 2018 aux conseils des ministres et du département pour l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York. Or ce que demande le Printemps Solidaire c’est de tenir une promesse faite par la France il y a près de 50 ans, à savoir consacrer 0.7 % de ses richesses aux pays les plus pauvres.
Pour sensibiliser à cette cause et faire encore plus de bruit, des meetings seront organisés par des intellectuels et des militants qui viendront partager des témoignages comme des expériences.
Dans le détail: Edwy Plenel, journaliste et président de Médiapart, Zuriel Oduwole, l’adolescente américaine de 14 ans qui plaide à travers le monde la cause de l’éducation des filles en Afrique, EricDupond-Moretti, l’un des meilleurs orateurs du barreau français, Hindou Oumarou Ibrahim, la porte-voix des femmes peules du Tchad face à la menace du réchauffement climatique, Cédric Herrou, l’agriculteur niçois devenu la figure emblématique du combat de l’aide aux migrants, Runa Khan, l’aristocrate du Bangladesh qui redonne une dignité aux plus déshérités et Esther Duflo, l’ancienne conseillère de Barack Obama, économiste du développement et Raphaël Glucksmann, l’essayiste et militant des droits humains sont d’ailleurs déjà confirmés.
A noter que le Printemps Solidaire avait déjà eu lieu en avril dernier sur les Champs-Elysées et avait rassemblé plus de 500 000 personnes.
Le 6 septembre 2017, les amateurs de cinéma louffoque étaient invités à se rassembler pour la grand messe annuelle qui leur est destinée: l’Étrange Festival avec Mayhem en…