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Marc rebillet

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Après trois ans d’absence, Solidays, l’emblématique et attendu festival francilien, fait son grand retour : “Love is back”. Artistes, bénévoles et festivaliers répondent présent à l’appel.

Belle programmation aux têtes d’affiches foisonnantes  : Orelsan, Black Eye Peas, Justice, Damso, Eddy de Pretto, PLK et bien d’autres. Ce n’est pas moins de 80 concerts que se partageront les 8 scènes du festival ce weekend.

 

Promenons-nous dans les bois

Pour se rendre sur le site, il faut le mériter. Depuis sa création en 1999, les mythiques scènes du festival s’installent sur les pelouses de l’hippodrome de Longchamp, séparé de la ville de Paris par le Bois de Boulogne. Les festivaliers venant de la porte Maillot se pressent pour sauter dans une des navettes du festival qui les emmènera vers une soirée de musique, de danse et de joie. Cependant, heure de pointe oblige, la file d’attente devant les navettes ne semblent pas avoir de fin. Les spectateurs prennent alors leur motivation à deux mains et traversent le bois pour rejoindre le lieu des festivités. 250 000 personnes sont attendues ce weekend, soit 22000 de plus que la dernière qu’en 2019. Une nouvelle année record pour Solidays.

La bonne humeur et l’excitation sont au rendez-vous. Dès les premières minutes de marche, le son du concert de Feu ! Chaterton se fait ressentir.

Qu’il est agréable de retrouver ce cadre idyllique, signe du début de l’été et de 3 jours de déconnection. Sous un beau coucher de soleil, le public assis dans l’herbe une bière ou une pinte de cidre à la main profite de ce début de soirée.

Entre deux passages au village des associations, la foule se presse devant la scène Paris. Les festivaliers se hâtent afin de ne pas rater le début du concert de 47Ter. Deux des trois rappeurs du groupe rentrent sur scène sous les applaudissements du public, très vite suivie de l’arrivée du troisième qui provoque les cris de la foule. Les chemisettes à fleur des trois artistes soufflent un air estival sur le festival qui danse, saute et chante encouragé par les chanteurs. Ces derniers séparent le public en 3 parties, chacune guidée par l’un des membres du groupe. La compétition est lancée, qui chantera, ou criera, le mieux ?

Le groupe interprète enchaîne les titres, dont L’adresse, un drapeau LGBT à la main, symbole qui répond au message porté par le festival : un désir d’éveiller les consciences, de créer du lien social et de prôner la différence.

Alors que les spectateurs assoiffés et affamés se dirigent vers les multiples bars et stands de nourriture, le duo Polo & Pan enflamme la scène Bagatelle. Située à l’extrémité du site, en hauteur, elle domine le reste du festival. On peut y voir, depuis la fosse, des milliers de festivaliers fourmiller sur ce terrain immense aux multiples activités : de scène en scène bien sûr tout en s’arrêtant au village des associations ou en passant faire un petit saut à l’élastique du haut d’une grue.

Il fait beau à Solidays

Au premier rang de la scène principale, nombreux sont les fans d’Orelsan. Il est attendu comme la tête d’affiche de la soirée. Après avoir rempli 5 Accor Arena plus tôt dans l’année, le normand est de retour en terre franciliennes.

Vêtu d’un sweet brillant, Aurélien est acclamé par la foule sur chacun de ses titres. L’Odeur de l’essence, La Pluie, la Terre est Ronde ou encore Basique, font de ce Show un moment marquant de cette première journée de festival. Le public chante sur chaque titre, de quoi répondre à la demande de Luc Barruet, le directeur du festival, de faire de ce concert le meilleur de la tournée estivale d’Orelsan.

Fuck the Republican !

C’est sur ces paroles que Marc Rebillet fait son entrée sur la scène Dome. L’artiste, habillé simplement d’un caleçon et d’un peignoir est particulièrement remonté contre son pays d’origine. Le texan est contre l’interdiction récente du droit à l’avortement aux USA et le fait savoir avec un set revendicateur. Dans l’audience, nombreux sont ceux à s’être apprêtés comme le musicien : les peignoirs sont nombreux au premier rang.

Au fond de la foule les lumières du manège illuminent de mille feux la pelouse. Les pas se font pressant pour retrouver les DJ français de Justice. Sur la scène Paris, le duo français, accompagné de ses impressionnantes lumières, fait danser le public parisien. Ceux qui s’attendaient à danser sont servis, le DJ set proposé ce soir est moins « hard » que ce qu’ont pu proposer les deux compères sur leur tournée précédente.

Bien que l’heure de concert arrive à sa fin, la fête ne fait que commencer et se prolongera jusqu’au bout de la nuit au son du marseillais Soso Maness ou des beats de NTO.

Cette première journée de festival, au rythme effréné, marque les retrouvailles de Solidays et de son public. Des  retrouvailles qui dureront jusqu’à dimanche.

 

Écrit par Baptiste de La Barre


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