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Sueur boule noire 2020Si 2020 n’avait pas été l’année du Coronavirus, du confinement, de la pandémie mondiale … bref si 2020 avait pu être une année plus classique, elle aurait été celle de SÜEÜR. Coup de cœur de la profession de la musique au MaMA Festival, titre coup de point à l’été 2019 avec « MTM (mange tes morts) », concert coup de foudre à la Boule Noire en janvier, tout était réuni pour promettre à Théo Cholbi et ses acolytes de marquer l’année par leur bande son.

Si vous ne connaissez pas encore leur nom c’est bien et uniquement parce que pendant quelques mois, la Terre s’est arrêtée de tourner. Et maintenant qu’enfin elle repart, il est temps de reprendre les routes avec SÜEÜR ou plus précisément de rider tout Paris. C’est d’ailleurs le titre du derniers single des plus rockeurs des rappeurs français ( à moins que ce ne soit l’inverse). Si on ne colle pas d’étiquette à cette tornade musicale, il est encore possible de dire qu’acidité, force et énergie sont toujours de la partie. Le combo,comme à son habitude crée une poésie lyrique à partir d’un langage cru, convoque la plume des grands auteurs et la mixe avec une pointe de punchlines à la Booba. Avec un flow tendu comme une corde raide, la formation invite à un tour dans un Paris sombre, à une remise en question d’une société qui ne fait pas sens, à la fête et au désespoir. Le clip signé Clément Métayer en collaboration avec le groupe est vif comme le titre qu’il illustre et d’une modernité sans faille, à découvrir absolument. D’ailleurs le réalisateur ( et acteur ) le raconte en quelques mots : « Un 1984 inversé où le paumé peut s’exprimer via les écrans de publicité rétro-éclairés. »

Pour mémoire, il est toujours possible d’écouter la totalité de le première mixtape du groupe en choisissant sa plateforme de streaming.

Une tournée à l’automne

Après plus de trois mois sans le moindre petit live, qu’il est bon de lire enfin des annonces de dates de concerts. Alors certes, les tentatives de distanciations sociales à la Laiterie de Strasbourg, la solution du drive-in ou du concert dans des bulles font peur. Un concert ça se sue en commun, ça se vit pleinement. Mais il y a fort à parier que d’ici le 15 septembre, il sera à nouveau possible de vivre entièrement l’expérience SÜEÜR en live. Et autant se dire qu’avec l’énergie et le grain de folie que partage le groupe sur scène, reprendre une vie entourée par la musique avec eux semble la meilleure idée qui soit. D’expérience, on vous promet un moment survolté, déchaîné et grandiose. Si toute cette sueur collective vous manque autant qu’à nous, prenez vite vos places, le groupe s’offrira une jolie tournée de septembre à décembre avant de conclure par une date parisienne au FGO Barbara le 10 décembre 2020, un très beau cadeau de noël quelques jours avant de balancer 2020 aux oubliettes et de lui demander d’aller manger ses morts.

SÜEÜR TOURNEE 2020

 

Découvrez le clip de Ridé tout Paris

 

 


Depuis la sortie de leur premier album « When I Have Fears », les jeunes Irlandais (James McGovern au chant, Damien Tuit à la guitare, Cathal Roper à la guitare, Gabriel Paschal Blake à la basse Blake et Diarmuid Brennan à la batterie) qui forment The Murder Capital n’arrêtent plus de faire leur apparition lors de dates européennes. Déjà leur quatrième en France. Avec des salles de plus en plus grandes et réputées, le groupe ne cesse d’évoluer et de gagner en influence à chacun de ses passages par la capitale française, rendez-vous importants pour les étoiles montantes du rock. Une évolution marquée par une fréquence de venue régulière et un public en continuelle constitution. C’est le Café de la danse auquel les cinq garçons ont décidé de s’attaquer. Une salle magnifique et confortable, qu’ils étaient bien décidés à brutaliser. Car la musique du groupe n’y va pas de main de morte. Bien que sophistiquée, réfléchie et extrêmement construite, son côté sauvage a tendance à prendre le dessus sur tout le reste en live. Ils ont l’habitude d’un public irlandais déchaîné, ils voulaient voir de quoi nous étions capables, nous français, souvent plus modérés dans l’emphase. Pour en savoir un peu plus sur le groupe et leur premier album sorti en août dernier, vous pouvez retrouver l’interview qu’ils nous ont accordés en novembre juste ici.

Après un passage au Nouveau Casino qui aura marqué les esprits, qu’attendions-nous de cette nouvelle date parisienne ? Certainement une proximité public/artistes encore plus étroite étant donné la construction de la salle, qui veut que sa fosse, davantage en largeur qu’en longueur (contrairement au Nouveau Casino) nous donne la sensation de toucher la scène à n’importe quel endroit. L’expérience devait en être supposément plus intense. Avec l’énergie du groupe que l’on commence à bien connaître, fait d’une férocité scénique lié à un charme envoûtant, tout annonçait le meilleur à venir. Pari réussi ?

 

 

Junior Dad, le jeune Irlandais au charme déstabilisant

Avant de les accueillir, un jeune homme se lance dans le vide, seul, simple, touchant. Cette personne, c’est Junior Brother, un Irlandais à la voix étonnante. Accompagné de sa guitare, il ose avec un grand courage une prestation originale, livrant un folk déconcertant avec un arrière-goût de punk. En équilibre constant, Junior Brother joue de sa voix perdue à travers les âges et étonnamment envoutante, quoique parfois inconfortable. Mais l’artiste joue de cet agacement. Il ne semble avoir peur de rien, et nous fait vivre consciemment une épreuve, déstabilisante mais que l’on apprend à aimer, et qui, certainement, nous laissera des traces à l’avenir. Sous cette carapace inoffensive sommeille donc une force secrète. A surveiller de près.

 

Au tour de nos Irlandais préférés

 Prévu à 20h50, les garçons arrivent vers 21h05. Et finissent avant 22h. Un peu court, sachant qu’une ou deux reprises n’auraient fait de mal à personne. Mais le groupe ne semble pas vouloir déroger à l’identité unique de son premier album. Une première œuvre certes incroyablement forte et cohérente, qui n’admet aucune sortie de voie, mais dont l’unicité ne devrait pas refuser sur scène certains apports bienvenus. Sur dix chansons, neuf seulement sont jouées. Les quelques minutes qui précèdent l’entrée du groupe semblent faire partie de la prestation, avec trois morceaux dont les versions enregistrées passent dans la salle à fort volume, mais sans personne sur le devant de la scène. Le public attend, impatient. Une question nous taraude alors : si ces morceaux (d’ailleurs très bons) font partie de l’univers musical du groupe, pourquoi ne pas les avoir joués eux-mêmes ? Loin d’être une trahison à leur identité, cela aurait surement renforcé cette dernière, car les influences ne sont jamais que des influences, et servent à gagner en pertinence et en profondeur. Surtout avec un groupe comme The Murder Capital, qui emprunte à beaucoup d’autres pour créer et renforcer un univers cohésif et très intime. Bon…

 

Une puissance toujours sauvage…

 Quoi qu’il en soit, avec un seul album à leur actif, difficile d’allonger ses sets. On ne leur en veut qu’à moitié. Ce qui nous importe réellement, c’est la qualité de leur proposition. Ils ouvrent directement avec leur morceau phare : « More is Less », contrairement au Nouveau Casino où ils avaient opté pour « Slowdance », une phénoménale montée en puissance. Nous avions d’ailleurs regretté de l’entendre si tôt, à un moment où le son n’est pas encore tout à fait réglé et où le public a besoin d’une bonne claque pour s’échauffer. « More is Less » convenait ici d’avantage à une ouverture, commençant le concert sur les chapeaux de roue. Le chanteur descend directement vers nous pour former un cercle au milieu de la fosse. Nous sentons son envie de nous voir s’affronter sous la sueur. Un concert de Murder Capital n’admet pas l’immobilité et fait appel à notre physique. Nous sommes vite emportés dans un tourbillon sonore auquel il semble difficile d’échapper, même pour les plus timides qui se voient soudainement pousser des ailes en entendant le cri perçant du chanteur sur la fin de « More is Less ».

 

… atténuée par un dosage maitrisé

 Néanmoins, le groupe a plusieurs cordes à son arc et réussit comme toujours à doser parfaitement son show, alternant entre brutalité précipitée et spontanée (« Feeling Fades, violence calculée (« For Everything »), et douceur maîtrisée (« On Twisted Ground »). « Love Love Love » détient la particularité en concert d’être d’une intensité apaisante. Les mots d’amour se mélange à des coups de guitare incisifs, et font du sentiment central du rock, de l’art et de la vie une épreuve sonore à multiples facettes.

Le concert poursuit sa route, avec un groupe que l’on sent heureux et épanoui d’avoir réussi à atteindre ce stade. Leurs têtes nous inspirent les meilleurs sentiments, car on y lit l’effort et l’honnêteté d’une démarche. Ce qu’ils nous livrent est pure et sincère : leurs âmes de rockeurs, que l’on devine authentique. Le public, dont la moyenne d’âge semble assez élevée, nous prouve encore une fois que le rock intéresse de moins en moins les jeunes. Quel regret ! Car c’est un véritable moment de partage qui se produit au Café de la danse ce soir-là, un moment destiné à toute personne qui se sent habité en son intérieur par la jouissance du rock. Et quelle plus belle jouissance que celle-ci, spontanée et sincère. Autant intimiste que minimaliste, un concert de The Murder Capital réveille nos désirs enfouis et restés secrets, si bien que la salle transpire de partout quand les dernières notes se font déjà entendre… Trop tôt… Nous ne reviendrons pas dessus.

 

 

Un concert malheureusement non dénué de défauts

 Cependant, quelques reproches sont tout de même à notifier : tout d’abord, une qualité sonore décevante, qui n’aura pas permis de délivrer toute la rage de la prestation. On reste plusieurs fois sur notre faim, dû à un son brouillon et à des instruments que l’on a parfois du mal à identifier voire à entendre… Bof pour un concert de rock. Ensuite, la prestation des garçons semble un peu trop quadrillée, calculée… Peu d’improvisation, aucune expérimentation. Juste l’album, dans un ordre différent, mais l’album quand-même, avec exactement les mêmes notes, les mêmes montées, les mêmes paroles, le même rythme. Zéro surprises. On regrette ainsi le manque de prise de risques, qui refusera au concert toute envolée, chose pourtant immanquable à tout rockeurs qui se respectent…. On se contentera de ça pour l’instant. Mais pour leur prochaine tournée, le groupe a encore des choses à apprendre et à améliorer pour passer de bon à très bon. Pour un jour devenir mémorable… Qui sait ? Personnellement, nous misons sur eux sans hésitations.

 

Retrouvez juste ici l’interview qu’ils nous avaient accordé en novembre dernier !

 

C’est souvent dans les lieux underground que se jouent les prochaines révélations musicales des années à venir. La Boule Noire fait partie de ces salles à l’atmosphère atypique, baignée dans la pénombre et l’intimité. Collée à la Cigale, elle est son côté démon, son penchant vers le vice et le sulfureux. Pendant que l’accès à la première se fait en montant, celle de la seconde nous entraîne vers les bas-fonds d’un nouveau monde.

N’exagérons tout de même pas, la Boule Noire n’est pas si vétuste ni secrète ! Nous ne sommes pas à New York. La salle est même plutôt en bonne forme, et toujours prête à accueillir les jeunes artistes au talent encore peu reconnu. Le groupe auquel elle a ouvert ses portes jeudi dernier se nomme SÜEÜR. Nous essayerons d’éviter tout jeu de mot que pourrait nous inspirer ce nom évocateur, d’ailleurs extrêmement bien trouvé. En pleine montée discrète, ce jeune groupe parisien est venu faire ses preuves lors d’une release party flamboyante. Leur premier projet, une mixtape de 9 titres, est aujourd’hui disponible. Une très belle réussite. A trois, ils redéfinissent les limites entre rock et rap, et participent à l’émergence d’un style frais, qui s’en balance des étiquettes, et qui n’a pas la patience d’essayer de plaire. C’est soit t’accroches, soit tu dégages.

CEYLON convaincant

Avant eux se produisait CEYLON, en première partie, un groupe toulousain formé par Louise Holt et Tristan Chevalier, mais composé en tout de cinq membres, et dont le premier album (LP) s’apprêtait à sortir le lendemain. Pour l’occasion, ils étaient invités à conquérir le public de la Boule Noire, venu pour un groupe au style relativement éloigné du leur. Ils s’en sont plutôt bien sortis. Passionnée, leur musique s’adonne à une diversité sonore maîtrisée. La chanteuse à la présence charismatique nous prend rapidement en otage, et partage avec nous sa fièvre corporelle. Les morceaux en deviennent entraînants. Un moment aussi bien plaisant que bienvenue avant l’intensité de SÜEÜR.

SÜEÜR en pleine forme

Sueur boule noire 2020

C’est maintenant au tour des trois garçons, qui font leur entrée sans se faire remarquer. Il faut dire qu’ils ne sont pas du genre à en faire des caisses pour se montrer. Obscurité, mystère et modestie, voilà leur ligne directrice. Le concert commence avec le premier morceau du projet « Quand la logique », un démarrage clair et suffisant pour nous donner le ton : une claque certaine nous attend. Théo Cholbi (le chanteur) est déjà au maximum de son envoûtement, avec une voix et un phrasé des plus percutants. Les musiciens derrière lui (Florian Serrain à la basse et Léo Goizet à la batterie) assurent tout autant, SÜEÜR se veut efficacement précis et impactant. L’art de leur musique réside dans leur capacité à défier les genres, sans s’inscrire dans aucun. Leurs textes nous confrontent à une poésie crachée avec plus ou moins d’élégance (cela dépend des chansons). Rien n’est jamais vain et inutile. L’impression première, celle d’un groupe sauvage à l’élan pulsionnel et bestial, dont le corps et la voix du chanteur serve de bouclier, laisse place à une image davantage intime et personnelle, encore plus pénétrante. Les variations de ton donnent force à la prestation. « Petit Jack » mise sur la retenue avant que « MTM (sur ma vie) » ne déverse sa folle puissance.

Une musique protéiforme impressionnante

Scotchés par le jeu de scène du chanteur, jamais dans l’excès, et toujours dans la sincérité, nous n’avons pas décroché une seule seconde. L’impossibilité de se saisir de l’identité de cette musique protéiforme joue en leur faveur, car la sensation de brouillard s’en voit décupler. On a du mal à poser des mots sur ce à quoi l’on assiste. On navigue parmi la modernité, influencée par les époques antérieures, et toujours dans la démonstration d’une singularité. Le ton grave de la voix, basculant du slam au chant puis au rap, constitue l’essence même de ce groupe dont la force réside dans cette particularité à enfreindre les règles tout en les respectant. Ainsi, SÜEÜR ne ressemble à rien d’autre autant qu’il nous rappelle beaucoup de choses. Les influences sont nombreuses, en particulier dans la sphère française, de Leo Ferré à Noir Désir, et participent au développement de cette musique passionnée.

Une reprise du premier rappeur français avant l’heure

Le groupe nous fait découvrir progressivement les morceaux de son premier album, sans baisse de régime. Tout bénéficie d’une force unique dégagée par la scène. Au milieu, ils interprètent leur reprise : « Thank you Satan » de Léo Ferré, le premier et meilleur rappeur français selon eux, ironisent-t-ils à moitié. En effet, le texte est d’une beauté fatale et facilement arrangeable façon rap. SÜEÜR en fait une puissante tirade énergique aux élans ténébreux, où le texte, mis en avant par la tenue en main d’un épais livre, s’en trouve revigoré et modernisé. Le refrain, appuyé par une basse rugueuse, est terriblement efficace. Non pas que cette version prétende dépasser la version de Ferré (ce n’est pas le but d’une reprise d’ailleurs), elle emmène le texte sur des terrains aventureux, et non moins intéressants. Un bel hommage. Comme quoi, SÜEÜR a plusieurs cordes à son arc pour nous séduire.

Le reste du concert est impeccablement maitrisé, avec un chanteur mis torse nu après que la chaleur étouffante ainsi que la sueur (désolé, promesse rompue…) dégagées se soient répandues dans toute la salle. « MTM (sur ma vie) » revient en rappel pour ne pas nous laisser partir sans avoir reçu un dernier coup de poing. Et quel coup ! SÜEÜR dans toute sa splendeur.

Paris, la boule noire, 3 novembre 2019.

Nina June: pop d’Amsterdam

 « Cette chanson rappelle qu’il faut toujours être en mouvement » voilà qui va bien à Nina June qui ouvre pour The Franklin Electric ce soir. Avec une voix claire et aidée d’un simple clavier,  la belle hollandaise envoûte une Boule Noire bien trop vide pour la qualité du spectacle qui y est proposée ce soir. Ce soir d’ailleurs, le Canada et les Pays-Bas se rencontrent. C’est sûrement parce qu’on ne connaît pas assez les merveilles musicales qui sortent de ces beaux pays que le mot est trop peu passé. Le plus on est de fous dit le proverbe. Et bien il ment. Religieusement à l’écoute, ceux qui ont fait le choix judicieux de se déplacer ce soir se délectent des notes merveilleuses qui émanent de la scène. En grande prêtresse, la blonde à la combinaison pantalon rose prend le temps de communiquer entre chaque morceaux et transperce les cœurs. Les mélodies touchent la pop aériennes, se font une place dans les têtes, chantent avec douceur le mouvement et l’hiver. Il fait noir dehors, l’automne sent la mélancolie. Elle est ici sublimée. On pense à Agnes Obel évidemment alors que la chanteuse monte dans les aigus sans jamais surjouer ni se contenter d’imiter. Et lorsque la pop se fait plus entêtante, on pense volontiers à Sia et autres Kathy Perry. Un moment intime, sincèrement beau qui transforme la boule noire en un foyer chaleureux propre à l’introspection.

The Franklin Electric: concert folk et live amical

 


The Franklin Electric commencent fort. La salle se lève d’un bon alors qu’un premier titre énergique fait immédiatement danser ses adeptes. Le chanteur prend d’ailleurs la température: « Ça va ?» balance-t-il dès son premier essai. Communiquant comme on sait l’être outre Atlantique, voila notre chanteur qui se place au clavier pour interpréter un titre issu de son premier album. Surprise ( ou pas c’était attendu) la magie opère. Franklin Electric crée de ces musiques d’espace qui massent votre cerveau, appellent votre cœur à manquer un battement le temps de mieux écouter une note. Les lumières roses et tamisées illuminent notre quatuor folk.

« On n’est pas venu depuis longtemps mais Paris est le dernier arrêt de notre marathon à travers l’Europe. » avant de poursuivre « Nous étions dans le 11 ème arrondissement le soir où il y a eu l’attaque au Bataclan, nous avons une véritable histoire d’amour avec votre ville. » Le temps de souhaiter un bon anniversaire à Sandra, une de ces amies que l’on se fait sur la route et voilà que le groupe enchaîne sur « I’ve been here before » bande originale idéale s’il en est pour enchanter vos road trips. Sur ces nouveaux morceaux, le groupe qui prend le temps de demander au public s’il souhaite lui poser une question, se fait plus pop que sur sa dernière galette « Blue cellings ». Moins folk, moins arien mais également plus abordable à un large public. Pas le temps de se reposer avec nos showmen. D’ailleurs chanteur et guitariste descendent dans la foule pour interpréter en son centre le titre « In your heart, In your mind ». La foule l’encercle, se délecte de chaque seconde.

La voilà dans son salon et les visages inconnus deviennent à présent des visages amis unis par la force de mélodies puissantes et savamment portées par nos canadiens. Et il est enfin l’heure d’écouter « Just like you », extrait de « Blue cellings », parfait album folk qui s’offre le luxe d’être spectaculaire de bout en bout. Les titres de cette opus manquent d’ailleurs cruellement à ce show, seul ombre au tableau d’une performance particulièrement calibrée et rudement menée par ces sympathiques musiciens. Avec la force de ses titres, The Franklin Electric méritent une Boule Noire pleine à craquer, il ne serait que justice que lors de leur prochain concert parisien, le show se joue à guichets fermés. Si justice doit être prochainement rendue, on ne peut que se réjouir d’avoir pu profiter de ce trésor en petit comité, entre amis en se murmurant les paroles comme un secret que l’on partagerait.