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Champs Elysées Film Festival

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champs elysées film festival 2022Cette année a lieu la onzième édition du Champs-Élysées Film Festival, qui se tiendra du 21 au 28 juin prochain. Le festival, dont la programmation complète sera dévoilée le 8 juin prochain sur le site officiel de l’évènement, semble être tout aussi exceptionnel que les années précédentes.

Comme son nom l’indique, le Champs-Élysées Film Festival se déroulera sur la plus belle avenue du monde. Les quelques cinémas restants de l’avenue accueilleront l’évènement pour célébrer le cinéma franco-américain comme à son habitude.

Les invités d’honneur sont prestigieux ; Dan Deacon, compositeur de musique de films. Et Ari Aster, l’excellent réalisateur et scénariste que vous connaissez sûrement pour Midsommar et Hereditary. 

Pour le moment, trois films ont déjà été annoncés :

  • Coma de Bertrand Bonello, avec Louise Labeque et Julie Faure et dans lequel le regretté Gaspard Ulliel prête sa voix, aux côtés de Laetitia Casta et Louis Garrel.
  • Les Années Super 8 par la géniale autrice Annie Ernaux, accompagnée de son fils David Ernaux-Briot à la réalisation, pour un film documentaire et autobiographique.
  • Ascension de Jessica Kingon, nommée d’ailleurs pour l’Oscar du meilleur documentaire 2022 et dont la bande-son est signée Dan Deacon.

Le film sélectionné pour la cérémonie d’ouverture est After Yang réalisé par Kogonada et avec Colin Farrell et Jodie Turner-Smith, sorti en 2021. Il a été présenté l’an passé au festival de Cannes dans la catégorie Un certain Regard. 

Mais ce qui rend cette édition du festival d’autant plus attrayante, c’est ce parfum de nouveauté qui l’entoure. Eh oui! Cette année, une sélection de six moyens-métrages hors-compétition sera présentée en avant-première:

  • Churchill, Polar Bear Town – Annabelle Amoros
  • Hideous – Yann Gonzalez
  • Lucienne dans un monde sans solitude – Geordy Couturiau
  • Maria Schneider, 1983 – Elisabeth Surin
  • Planète triste – Sébastien Betbeder
  • Sardines – Johanna Caraire

Qui dit Champs-Élysées Film Festival dit… musique ! Parmi les artistes présents, on y retrouvera Albin de la Simone, Adélaïde Chabannes de Balsac, anciennement chanteuse du trio parisien, Thérapie Taxi et tant d’autres !

Même si le programme complet n’a pas encore été mis en ligne à l’heure de la rédaction, ce qui a déjà été annoncé est tout à fait alléchant et ne donne envie que d’une chose : foncer prendre ses places.

Découvrez le teaser officiel 

 

champs elysées film festival 2020

L’année 2020 est catastrophique, on ne vous apprend rien. La culture a été particulièrement touchée par la crise, obligée de reporter et d’annuler ses nombreux événements qui rythment notre année, nous enchantent, nous font vibrer, penser, nous rappellent que nous sommes vivants et que nous ne sommes pas des machines. La Champs-Elysées film festival qui, chaque année, met en lumière le cinéma indépendant français et américain sur la plus belle avenue du Monde à lui aussi été contraint de modifier son édition 2020. Exit donc les showcases sur un rooftop, les magnifiques salles de cinéma de l’avenue, le programme dense qui permet de découvrir de nombreux métrages de qualité en traversant au pas de course l’avenue.

Pourtant, l’événement aura bien lieu, il a dû se réinventer. Bonne nouvelle donc puisqu’il sera possible d’apprécier cinéma et showcases de chez nous. Comme toujours, la programmation sera aux petits oignons, la découverte sera au rendez-vous et la qualité sera mot d’ordre. Pas besoin de se déplacer, de se rendre à Paris ou même de payer une entrée, l’événement s’offrira à nous  sur nos canapés et nous donnera une chance de patienter en attendant sagement l’année 2021 pour vivre à nouveau l’art ensemble, nombreux, ce qu’aucun relais web ne pourra jamais remplacer.

En pratique

La 9ème édition du Champs-Elysées Films Festival se tiendra du 9 au 16 juin 2020 en ligne sur son site Internet.

« Notre ambition aujourd’hui est de pouvoir présenter au public la jeune création du cinéma indépendant français et américain qui a plus que jamais besoin d’être soutenue et mise en lumière. Par solidarité avec tou·te·s, et pour la première fois dans son histoire, le festival sera accessible gratuitement et cela dans toute la France depuis notre site internet du 9 au 16 juin. » détaille Sophie Dulac, Présidente et Fondatrice du festival.

 

Programmation et invités

Cette 9ème édition ne manquera pas d’invités exceptionnels. Parmi eux, Stephen Frears et Edgar Wright, invités d’honneur de l’événement, ils offriront au public leur masterclass sur le site du Champs-Elysées Film Festival mais aussi sur ses réseaux sociaux, les 10 et 13 juin.

Côté compétition : la sélection fera la part belle à 6 long-métrages français et 4 américains.  La séance d’ouverture, elle, sera diffusée le 9 juin à 19 heures. Elle sera précédée d’un showcase de Barbara Carlotti puis avant l’avant-première du film Jumbo de Zoé Wittock ( sélection au festival de Sundance et de Gérardmer ).

Enfin le Champs-Elysée film festival c’est également la mise en avant d’artistes qualitatifs issus de la scène indépendante. Nous avions pu y voir Hervé, Silly Boy Blue, Aloïse Sauvage, Vendredi sur Mer, Corine … Cette année Barbara Carlotti, Clara Ysé, P.r2b, TheColorGrey, Lucie Antunes, le DJ Set live de Barbara Butch et les playlists de Yuksek et de Rebeka Warrior vous ferons danser sur voter canapé. Ne les manquez pas, ils promettent d’être de très belles découvertes.

Pour connaitre la totalité de la programmation, rendez-vous sur le site du Champs-Elysées Film Festival. 

Coté menu, on vous recommande chaudement l’alliance pop-corn et champagne. Et on débriefera avec vous de toutes ces soirées, et ces avant-premières, rendez-vous ici, après vos séances au mois de juin.

 

Découvrez le discours de Sophie Dulac, présidente du festival

 

 


Cette année et pour la huitième année consécutive, le Champs Élysées Film Festival reprends ses quartiers et investi celle qui est devenue la photocall le plus convoité de France, celle qui s’offre les plus belles vues d’un bout à l’autre de ses longs couloirs de bus et de ses trottoirs foulés chaises jours par des centaines de privilégiés, j’ai nommé l’Avenue des Champs Elysées.
L’avenue se pare cette année encore des affiches du film à l’effigie d’une Marilyn Monroe devenue au cours des dernières éditions la mascotte du festival. 

Champs-Elysées Film Festival

 

L’occasion de lever un nouveau regard sur notre architecture et c’est peu dire quand on se trouve au sommet du Publicis Cinéma. C’est sur cette terrasse à la vue imprenable sur notre Arc de Triomphe que se tiendront les showcases. Une programmation qui présente cette année encore ceux que l’on considère comme les nouvelles pépites émergentes de cette pop française qui revient en force et qui n’a pas peur : Corine, Adam Naas, Hervé, Irène Drésel, Claire Laffut et Silly Boy Blue dont le nom vous dit forcément quelque chose : c’est notre chouchoute et surtout l’Inouïe du Printemps de Bourges 2019.

Comment assister aux showcases?

En se procurant des pass spéciaux:

  • l’accès aux showcases est réservés au pass illimités ( 49 euros/ 35 euros – de 26 ans)
  • et au pass illimités Week-end ( 39 euros/ 30 euros – de 26 ans)
  • les soirées d’ouverture et de clôture sont elles au tarif de 35 euros ( 20 euros avec le pass ilimité)

Et pour se les acheter c’est ici.

Et le cinéma dans tout ça?

Côté cinéma, le festival frappe un grand coup pour sa séance d’ouverture avec le film Yves qui a fait battre le Festival de Cannes cette année. Et des rétrospectives en l’honneur des invités : Debra Granik, Kyle Maclachlan et Christopher Walken et une rétrospective hommage à Craig Zeller. 

Alors attendez-vous à découvrir des pépites du cinéma indépendant français mais surtout celles du cinéma américain que vous ne verrez sûrement pas ailleurs. 

Le festival se tiendra du 18 au 25 juin 2019, propose des séances à 7€ ou un pass illimité à 49€ pour ne rien manquer des avant-premières, projections des films en compétitions et autres séances spéciales.

13 juin 2018, le Champs-Elysées film festival bat son plein. Sur la célèbre avenue parisienne de nombreuses banderoles à l’effigie de Marilyn Monroe rappellent que l’évènement fait vivre le cinéma indépendant dans la capitale le temps d’une semaine. Le message est bien passé.

Pour preuve, les salles de l’avenue sont prises d’assaut par  professionnels et amateurs. Au cinéma du Publicis qui jouera « C’est qui cette fille », le file d’attente est sans fin.

En attendant, le festival désireux de s’assurer que le public passe le meilleur moment possible, a envoyé ses émissaires  qui proposent de remplir un questionnaires de satisfaction. Les places se font rares et la séances est rapidement complète. Ceux munis d’un des précieux tickets se ruent à l’intérieur. Côté Lincoln c’est « Contes de juillet » qui sera joué. Devant les deux salles, le tapis rouge est installé. Les équipes des deux films présents sur place attendent impatients, la réaction d’un public de bonne volonté. A la suite de quoi, tout ce beau monde se donnera rendez-vous à l’after sur le rooftop du Publicis…

C’est qui cette fille ? : Liaison semi-fatale

Gina, hôtesse de l’air en escale à Paris, et Jérôme passent la nuit ensemble après une soirée bien arrosée. Soudain Gina est partout : au bar où Jérôme travaille, dans la rue où il habite, et même dans l’appartement qu’il partage avec sa petite amie Clémence… Gina est décidément folle de lui, et ira jusqu’au bout pour le conquérir… Comme vous avez pu le voir avec le mauvais jeu de mots du titre et le synopsis, la comparaison avec le film d’Adrian Lyne est facile… Et on va tout faire pour ne pas tomber dans le panneau!

Même s’il est rageant de constater que le film souffre d’assez nombreux défauts qui éclipsent les quelques promesses qui s’offrent à nous tout au long des 83 minutes. L’interprétation est de qualité, tout particulièrement pour les quatre principaux rôles (Lindsay Burdge, Damien Bonnard, Esther Garrel et Lola Bessis). Mention spéciale à Esther Garrel qui réussit à faire exister son personnage de rockeuse ex/reconquête de Jérôme en une poignée de scènes seulement. Si la gestion des gros plans par le metteur en scène Nathan Silver peut sembler hasardeuse dans la première moitié du film, la deuxième moitié du métrage donne lieu à des plans beaucoup plus maîtrisés, notamment au niveau de l’éclairage. A noter la bonne idée du script, sous exploitée, des deux danseuses du club ou travaille Jérôme qui tout au long du film proposent à leur patron des idées de mises en scène plus délirantes les unes que les autres. Beaucoup de points positifs pour ce film qui nous met en scène le basculement vers la folie du personnage de Gina, subtilement interprétée par Lindsay Brudge (aperçue il y a quelques temps dans un des segments de XX)

film C'est qui cette fille ? 2018 Champs-Elysées film festival

Malheureusement, tout cela n’empêche pas le film d’avoir quelques défauts majeurs et de ne jamais réussir à les surmonter. La faute principalement à des personnages, au final jamais vraiment sympathiques et auxquels il est difficile de s’identifier que ce soit Gina ou Jérôme. Ensuite, il y a la désagréable sensation que le film ne progresse pas au delà de son postulat de base : une fois que vous avez lu ce synopsis, sans spoiler, vous avez pratiquement tout vu. Enfin, le fait que le film se cherche constamment entre son coté décalé et un aspect plus sérieux de la situation empêche de vraiment « rentrer » dans l’histoire et de s’y impliquer. La narration de la toujours excellente Anjelica Huston n’aide malheureusement pas à ça, surlignant les enjeux dès le début du film et freinant par la même occasion le spectateur pour qu’il puisse s’impliquer émotionnellement dans l’histoire.

 

LE SOLEIL DE JUILLET S’INVITE DANS VOS SALLES OBSCURES 

Nous avons aussi découvert le prochain film de Guillaume Brac, Contes de Juillet, projeté au Lincoln à 21 heures.
Le réalisateur en personne prend la parole pour présenter en quelques mots ce film qui est né d’un atelier avant de devenir un projet de moyen-métrage.
En deux parties, Contes de Juillet est un film qui prend le temps d’apprécier ses personnages et leurs défauts.
La première partie intitulée L’amie du Dimanche se veut très centré sur ses personnages et traite de sujets banals, d’une journée de repos les pieds dans l’eau et d’amourettes naissantes.Si cette première partie donne un sentiment d’enfermement, la seconde partie élargit le champ des possibles. Hanne et la Fête Nationale met en scène le melting-pot culturel, l’ouverture d’esprit, aborde la confiance en l’autre, la fidélité amicale, la frontière entre l’amour et l’amitié. Les personnages sont sublimés par un regard bienveillant de réalisateur qui réussit d’un coup de maître à nous faire aimer autant chacun des personnages. Et même plus, à nous faire détester le personnage principale que l’on défendait jusqu’alors depuis près de 30 minutes.Il faut l’avouer, techniquement le film n’est pas réussi, le son sature a de nombreuses reprises si bien que l’habituellement sexy accent italien nous parvient comme une abeille dans les oreilles. La lumière et l’image également montrent un tournage qui s’est laissé dépasser par ses moyens.Une gêne émane également des acteurs de par leur gestion du corps, comme s’ils cherchaient à disparaître de cadres qui ne veulent pas les contenir.

contes de juillet Champs-Elysées film festival

De par le titre, Contes de Juillet fait un hommage appuyé aux films de Rohmer et plus particulièrement à Conte d’été notamment par le montage. Mais je le rapprocherais également volontiers de Partie de Campagne de Renoir, pour ses cadres et pour les décors de la première partie, le lac, les canoës, les personnages masculins…

Après un passage au festival de Locarno et les Champs Élysée Film Festival, Contes de Juillet sortira en France le 25 juillet 2018.

Tout doux, tout doux… Radio Elvis s’empare du rooftop de Publicis

 

Il est 22 heures et il faut faire vite. Munis d’un pass pro comme d’un pass public pour toute la durée du festival, tout le monde ne pourra pas monter sur le toit du Publicis pour y célébrer cette troisième journée de festival. Le lieu est sublime, un vestiaire gratuit accueille les participants de l’after. Une première salle intérieure propose du pop corn salé et sucré ainsi que quelques petits fours à déguster. Dehors, un bar attend festivaliers et VIP qui se pressent, prêts à faire la fête. Au programme, vin, bière, coca… et Radio Elvis. Mais avant le retour sur scène du groupe français après 8 mois d’absence, l’heure est à l’émerveillement. Si les rooftops sont aujourd’hui à la pointe de la mode parisienne, faute de place en extérieur, celui-ci est bien l’un des plus beaux de la capitale. La pluie de cette journées, en ces temps de moussons a laissé place à une douceur de saison. En face de nous, l’Arc de Triomphe s’élève fièrement. Si l’on oublie parfois les merveilles de la ville des lumières, si le nombre trop élevé de touristes pousse les parisiens loin de la plus belle avenue du Monde, ici dans les hauteurs, elle reprend ses lettres de noblesses. la vue est à couper le souffle. La verdure donne un cachet authentique à ce lieu magnifique, sur lequel défile le top du cinéma indépendant franco-américain en tenue de soirée.

radio Elvis Champs-Elysées film festival

Radio Elvis très attendu monte enfin sur la petite scène promise. Le trio semble particulièrement apprécier ses retrouvailles avec un public conquis. « Nous allons vous interpréter de nouveaux titres. » promet le chanteur. La nouveauté à du bon et la musique rassemble. Comme toujours grâce à elle, les barrières se fissurent et se rompent. Ceux qui font le cinéma dansent aux côté de ceux qui l’aiment, sur les même notes en respirant la même brise. Les nouveaux morceaux sont dans la veine de ce que Radio Elvis sait faire de mieux: poétiques, dansants, parlants. Avec ses petites lunettes rondes qui ont fait son image, notre chanteur s’approche de la foule, lui chuchote à l’oreille ses mots. Pour l’unir encore un peu plus, le voilà qui reprend Bashung. Le pari est une réussite. « Solarium » et « Les Moissons » sont également de la partie pour le plus grand bonheur général. le showcase touche bien trop vite à sa fin. Alors que les bières passent de mains en mains et que le photobooth est pris d’assaut, Piège à Garçons débarque pour un DJ set qui colle parfaitement à son élément. On danse sur « Murder on the dancefloor » avant de quitter ce lieu magique. Point de tristesse à avoir, les festivités continuent et ce jusqu’au 19.

Texte: Alexandre Bertrand, Philippine Berda et Julia Escudero