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Les albums qu'on attend pour 2024Pour finir l’année en beauté et se préparer pour 2024, on vous fait un petit topo des album qu’on attend en 2024. Premiers extraits à l’appuie, cette nouvelle année promet d’être riche en très belles sorties.

MGMT –  » Mother Nature »

Ils sont de retour ! MGMT reviendra avec un cinquième album studio, « Loss of Life » le 23 février 2024. Un opus qui fait suite à « Little Dark Age » publié en 2018. Le duo composé d’Andrew VanWyngarden et de Ben Goldwasser avait su conquérir le monde avec leurs excellents albums « Oracular Spectacular » et « Congratulation » sortis en 2007 et 2010. De ces pépites, le grand public retient l’évident « Kids », merveille électro-pop mais aussi la bombe « Time to Pretend » à l’élégance inoubliable. Aujourd’hui, le groupe promet 10 titres avec à la production Patrick Wimberly (Beyoncé, Lil Yachty) et un premier featuring annoncé avec Christine and the Queens.  Pour mieux présenter ce nouveau projet, nos deux acolytes ont déjà dévoilé un premier extrait  » Mother Nature ». On y retrouve l’élégance mystique qu’on leur connait, le sens du couplet bien écrit et proprement produit. Aérien et évident, le titre prend son temps et profite d’une grâce lumineuse qui frappe juste. Il monte en puissance dès sa deuxième minute ajoutant un timbre plus rock à une composition qui se tient de bout en bout et promet un retour aux accents pop porté par un véritable renouveau. Le mois de février sera très doux cette année.

Pépite – « L’été »

Pépite c’est la pop française aussi rétro que moderne, « Les mots Bleus » de Christophe remis au goût du jour. On retrouve à travers ses compositions cette même candeur estivale et la puissance de textes qui font toujours mouche. On se souvient de leur album « Virage » paru en 2019, un concentré de tubes aussi dansants que nostalgiques et son single « Les bateaux ». Il était grand temps de reprendre le large avec eux et de voguer à travers la voix enivrante de Thomas et les instruments groovies d’Edouard. Bonne nouvelle, le duo reprend la barre début 2024 et promet un nouveau bijoux pour mieux appréhender les vagues de la vie en musique. Pas étonnant de les retrouver chez Microqlima, un label qui met en avant l’élite de la scène française actuelle dont L’Impératrice ou encore Isaac Delusion. Avant sa Cigale programmée pour le 22 mars, le groupe a dévoilé un premier titre : « L’été ». Concrètement, il parle d’un été passé dans l’ennui et l’attente.  On y retrouve tout ce qui fait la force de « Pépite » : la capacité tubesque, le sens du rythme, la carte nostalgie joliment dosée. Mais surtout, on ne peut enlever à Pépite sa faculté à écrire des refrains qui frappent fort et à illustrer ses textes en musique. Toujours à même de faire ressentir chaque émotion avec des notes. La suite promet la beauté d’un sourire doux-amère.

Bill Ryder-Jones – « This can’t go on »

Il faudra attendre le 12 janvier pour pouvoir découvrir l’intégralité du nouvel album de Bill Ryder-Jones intitulé « Iechyd Da« . Un premier jet après 5 ans d’absence des bacs. Le musicien le qualifie volontiers comme son disque le plus produit. C’est effectivement un opus léché et construit qu’il propose ici. Mais ce qui frappe surtout c’est son extrême douceur. Cette dernière peut parfois se faire joyeuse et entraînante ( ce sera le cas sur « If tomorow starts without me »), parfois plus intime et douloureux sans basculer dans les titres sombres pour autant. Très bien écrit et construit, il promet de très beau moment pour donner plus de cachet à cet hiver. L’artiste anglais, connu pour avoir été le guitariste de The Coral avant de se lancer en solo, promet déjà un passage parisien à la Maroquinerie le 28 mars. En attendant de pouvoir se délecter de l’intégralité de ce nouveau jet, dont le nom signifie « Bonne santé » en gallois, le musicien a déjà dévoile le titre « This Can’t Go On ». Instrumentalement, le morceau est une mine d’or. Couplets comme refrains regorgent d’intensité. Le tout s’écrit comme une montée en puissance étourdissante et sait créer une entrée en matière épique. Très joliment construit, instinctif dans son approche, il sublime la voix grave et puissante de son interprète. Cinématographique et à fleur de peau, il sait casser son rythme. Voilà qui laisse entrevoir la beauté d’un album à venir qui saura séduire une oreille avertie. On trinquera en l’écoutant à la bonne santé de cette sortie.

 

Tom Odell – « Somebody else »

Vous le connaissez sûrement pour son titre « Another Love » qui lui a apporté le succès en 2012. Entre temps, Tom Odell a su fédérer un public, lauréat des Brit awards il a son actif 5 albums qui cumulent 4 milliards de streams. Il reviendra dans les bacs le 26 janvier 2024 avec un nouvel album « Black Friday ». Avec sa voix grave et ses titres à la douceur incontestable, le musicien promet un moment de douceur facile d’accès et joliment écrit à en juger par ses deux extraits déjà dévoilés : « Somebody Else » et « Black Friday ». Le musicien sait y sublimer sa voix tantôt profonde tantôt diaboliquement aérienne. Tout l’art de Tom Odell tient en sa capacité à savoir écrire des balades intemporelles. Ecrire des chansons douces, beaucoup s’y essaient, mais rare sont ceux qui arrivent à dégager l’émotion escomptée. Le musicien, lui , frappe toujours juste. A fleur de peau, avec finesse, il se raconte tout en sachant raconter son auditeur. Bande originale essentielle autant à la mélancolie d’affres quotidiens que promenade de santé au coeur de notes qui murmurent au creux de l’oreille, ces deux extraits touchent le moment de grâce. Les rythmiques collent parfaitement, comme un coeur qui bat sur « Somebody Else », alors que la voix aérienne s’inscrit dans la juste descendance de l’immense Elliott Smith pour « Black Friday ». A moins qu’on y retrouve simplement l’élégance de Bon Iver et son album culte « For Emma, forever ago ».  Les deux pourraient bien se retrouver dans l’album à venir qui sait toujours gérer ses montées en puissance. La recette idéale qu’on a hâte de découvrir dans son intégralité pour habiller cet hiver d’un bain de douceur à fleur de peau. Pour le découvrir sur scène, il faudra attendre les premiers bourgeons  le 7 avril à la Salle Pleyel.

 

EKKSTACY – « Bella »

On le sait, la scène canadienne regorge de pépites indés qui ne demandent qu’à être découvertes. EKKSTACY est de ceux-là.  Suite à la sortie de son album « Misery », le musicien a enchaîné les dates sillonnant l’Europe et l’Amérique du Nord et s’est offert un passage par le Lollapalooza. Voilà qui ne l’a pas empêcher de composer son troisième opus baptisé « EKKSTACY » prévu pour janvier 2024. Le musicien aux sonorités post punk sait tout particulièrement se renouveler. Du premier titre qui l’a fait connaitre « I walk this earth all by myself » et ses sonorités sombres et aériennes, il garde sa précision de composition. C’est pourtant avec un tout nouveau visage qu’il fera son retour l’année prochaine. Pour s’en rendre compte il suffit d’écouter les deux extraits qu’il a déjà dévoiler « Bella » et  » I Can’t find anyone ».  Plus rythmés, ils promettent un tournant encore plus punk, aux couplets qui entraînent son auditeur dans un tourbillon endiablé. La production y est d’une précision millimétrée, calibrée et de qualité. Notre homme a autant le sens de la mélodie que du refrain bien fait qui séduit instantanément. L’album en tant que tel, change constamment de visage, alors que son départ « I don’t have one of those » s’inscrit dans la mélancolie qu’on lui connait, il prend un revirement punk dès son deuxième titre « Luv of my life ». Pour mieux mixer les genres il s’entoure en featuring des rappeurs The Kid LAROI et Trippie Redd. Le reste de l’histoire est une belle montagne russe où les émotions bouillonnent avec énergie et noirceur. Ses mélodies sur le fil du rasoir, gérées d’une main de maître sont à découvrir sans plus attendre et à retrouver sur scène au Bataclan de Paris le 25 novembre en première partie de Bakar.

Big Thief – « Vampire Empire »

Ce dernier tient plus de l’espoir pour 2024 que de la confirmation. Le groupe d’Adrianne Lenker profitait des beaux jours puis de l’automne pour dévoiler deux nouveaux titres. Le premier « Vampire Empire » avait rencontré un certain succès via les réseaux sociaux et les plateformes dans sa version live. Plus tard, le groupe l’enregistrait en Espagne. Et comme toujours avec Big Thief, les deux versions touchaient l’excellence. Déjà parce que le groupe folk rock transpire d’une sincérité qui sert toujours les coeurs. Dans ses paroles mais aussi dans sa façon de composer avec un naturel qui laisse perplexe. La formation sort toujours des diamants bruts dont la beauté fait mouche. Pour parfaire l’enregistrement le combo joignait un second cadeau « Born for loving you ».  Le titre parfait pour parler d’amour entre folk et country. On y retrouve la vibe des compositions de l’album de son guitariste Buck Meek qui lui publiait en solo son « Haunted Mountain » fin août. Sur le titre de Big Thief, le même amour des mélodies, le même apaisement solaire, la même facilité à parler d’amour sans tomber dans les clichés. Et quand on ajoute la beauté de la voix d’Adrianne Lenker l’affaire est forcément envoûtante. Il est aisé d’en tomber aussi un peu amoureux.se.  Pour mieux les défendre, le groupe les sortaient en fin d’année 2023 sous forme de 45 tours.  Ces deux pépites sont elles les prémices d’un album à paraître ? L’espoir est plus que permis. Déjà parce que Buck Meek le laissait entendre en interview, parlant même d’un album profondément rock à venir – pourquoi pas même illustrant leur vision du metal. Mais aussi parce qu’Adrianne Lenker parlait de ne plus tourner jusqu’au printemps. En août 2024, le groupe fera la première partie de PJ Harvey à Londres. L’occasion de présenter une nouvelle galette ? On y croit autant qu’on veut croire au dragon de son dernier chef d’oeuvre « Dragon new warm mountain I believe in you ».


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Buck Meek : « Aux Etats-Unis, tout le monde est un peu orphelin culturellement. » (Interview)

Buck Meek, connu pour être le lead guitare des excellents Big Thief, a aussi une…

Big Thief - La Cigale - 2022

Arrêtez tout, Big Thief a dévoilé un nouveau titre : « Vampire Empire »!

En février 2022, Big Thief publiait une petite merveille au nom épique « Dragon New Warm…

Pépite Rêve Réalité

Pépite nourrit les chimères sur « Rêve Réalité » son nouvel EP (chronique)

Deux années de perdues, d’isolement et de difficultés partagées. Après la longue période de souffrances…

Adrien Comar – journaliste
  • 5/ Ghost -Impera
  • Eh bien oui les moins métalleux des métalleux ont leur place ici. Parce que Ghost sait faire de
    la très bonne musique et que ce dernier album a tout d’un très bon album. Rien que
    Kaisarion en ouverture qui défonce tout sur son passage devrait suffire à convaincre. « Oui
    mais nanana c’est trop pop » – on s’en fout ! Allez écouter Ghost, c’est génial.
  • 4/ Paolo Nutini – Last night in the bitterswee
    Fini le temps du charmeur écossais à la guitare acoustique, Nutini a sauté encore plus le pas
    d’une musique peaufinée et élaborée avec cet opus. Il y a bien sûr toujours les belles
    ballades voix/guitare qui ravissent nos délicates oreilles mais, et cela se sent, Nutini a poussé
    le bouchon jusqu’au bout cette fois et qu’il ne s’est pas contenté de quatre accords (qui
    fonctionnaient toutefois à merveille ne soyons pas mauvais). Très réussi.
  • 3/ IDLES – Five years of brutalism
    Alors oui c’est une réédition… et alors ? Quand c’est brillant, c’est brillant – c’est tout. Le
    premier album d’IDLES est de ces grands débuts marquants. Sincère, jusqu’au-boutiste,
    touchant et révoltant – c’est toujours un plaisir de s’arracher les tympans sur le chant de
    Talbot. Et puis rien que pour écouter l’une des seules versions live de la magnifiquement
    mélancolique Slow Savage, cela vaut le détour.
  • 2/Black Midi -Hellfire
    Parce qu’ils sont parmi les musiciens les plus monstrueux de la scène indé actuelle, que leur
    son est inimitable et tellement intelligent et que des albums comme ça, il n’y en a pas deux ;
    le jazz/punk de black midi mérite amplement sa place dans le classement.
  • 1/ Black Country, New Road – Ants from up there
    Ce deuxième effort est celui de génies. Un chef d’œuvre de bout en bout qui lamente lui-
    même le départ de son chanteur. Une réussite absolue que tout musicien aimerait avoir
    composé. C’est la musique divine inspirée par les muses, la Sensibilité sublimée dans les
    violons, la batterie et la distortion. C’est la douleur poétique et la création cathartique. Et
    ceci est une description tout à fait objective.
Léonard Pottier – Journaliste

  • 5 / Fontaines DC – Skinty Fia
  • 4 / Hercules and Love Affair – In Amber
  • 3/ Crack Cloud – tough Baby
  • 2 / Denzel Curry – Melt My Eyez See Your Future
  • 1/ JID – The Forever Story Mon

Duo gagnant de cette année, les albums de Denzel Curry et de JID, tous deux immenses et je pèse mes mots, racontent tellement du chemin parcouru par le rap depuis des années qu’il m’était inconcevable de ne pas les mettre à l’honneur. Denzel Curry rappe comme un monstre sur des morceaux dont on ne parvient même plus à discerner s’ils sont génialement old school ou incroyablement modernes. « Melt my Eyez See your Future » raconte cette fusion parfaite. Mention spéciale à « Walkin », élue meilleure chanson de l’année personnelle. L’album de JID, quant à lui, est simplement ce que Kendrick n’a pas réussir à sortir cette année : une pépite absolue, moderne à souhait, où tous les éléments coordonnent pour constituer un chef-d’œuvre. On y rappe avec un niveau stratosphérique, y danse comme habité par je ne sais quelle magie, et y compose merveilleusement avec des prods sorties des nuages. Je ne vis d’ailleurs plus que pour la transition entre les chansons « Raydar » et « Dance Now ».

Pénélope Bonneau Rouis – Journaliste

  • 5 /  Warhaus – Ha Ha Heartbreak
  • 4/  Tamino -Sahar
  • 3/ Tove Love – Dirt Femme
  • 2/ Ethel Cain – Preacher’s Daughter
  • 1/ Florence + The Machine – Dance Fever
    Avec ce cinquième opus, Florence Welch explore les méandres de la féminité, de la maternité et de
    l’intégrité artistique avec une justesse remarquable. Dance Fever est arrivé comme une bénédiction
    pour beaucoup, là où High As Hope avait laissé quelques adeptes sur leur faim (m’enfin, il restait
    quand même très bien). Dance Fever pose les marques d’un nouveau genre et pour la citer : You
    said that rock and roll is dead but is that just because it has not been resurrected in your image? Et
    c’est vrai, Florence s’affirme de plus en plus comme la figure de proue d’un nouveau rock plus
    inclusif, plus esthétique et, surtout, plus revendicatif. Et ça fait beaucoup de bien. Probablement le
    meilleur album du groupe à ce jour.
Théophile Le Maître – vidéaste / photographe

  • 5/  Tv Priest – My Other People
  • 4 /King Hannah –  I’m Not Sorry, I Was Just Being Me
  • 3 /  Crack Cloud – Tough Baby
  • 2 /Fontaines D.C. – Skinty Fia
  • 1 / Wu-Lu – Loggerhead

Avec Loggerhead, Wu Lu propose une œuvre angoissée aux influences variées, que l’on aurait du mal à faire rentrer dans une case, un peu comme un cadavre exquis de tout ce qu’il y a eu de bon dans les années 90 : le rap, le grunge et bien sur le trip-hop. L’album est une sorte d’odyssée nocturne imprévisible. On avance d’abord de façon un peu fébrile dans l’obscurité, jusqu’à finir par avoir la sensation de voir dans le noir, peut-être est-ce simplement l’aube qui pointe le bout de son nez ? après avoir passé des nuits blanches à enchaîner les écoutes inlassablement.

Louis Comar – Photographe

  • 5/ Arctic Monkeys – The Car
  • 4/ Ghost – Impera
  • 3/ Liam Gallagher – C’mon You Know
  • 2/ Béesau – Coco Charnelle (Part 2)
  • 1/ Florence + The Machine – Dance Fever

Pour son retour sur le devant de la scène, Florence Welch propose un des meilleurs albums de 2022. Les titres qui composent « Dance Fever » mêlent sensibilité et puissance, pour conquérir les foules lors des prestations live de la formation. Cet album est dans la lignée des précédents disques de Florence + The Marchine : remarquable.

Julia Escudero – Rédactrice en chef
  • 5/ Kae Tempest – The Line is a Curve
  • 4/ Porridge Radio -Waterslide, Diving Board, Ladder to the Sky
  • 3/ Kevin Morby – This is a Photograph
  • 2/ Ezra Furman – All of us Flames
  • 1/ Big Thief – Dragon new warm mountain I believe in you

Si on s’est croisé au court de l’année de près ou de loin, je vous ai forcément parlé avec entrain et lourde insistance du dernier né de Big Thief. Le sublime groupe mené par Adrianne Lenker y embrasse à pleine bouche son âme folk s’éloignant du rock de « Masterpiece » et lui donnant des notes plus country qu' »UFOF ». Porté par la voix inimitable de sa chanteuse, ce bijou, n’ayons pas peur des mots convoque l’âme de l’enfance et y pose une vision adulte entre affres et sophistication des instruments. Beau et chaleureux comme un conte raconté autour d’un feu de camp, ce Dragon magique nous entraine dans un périple où douceur et délicatesses sont maîtres mots. Le titre éponyme apaise, « Little Things » casse ses rythmes pour mieux couper le souffle, « Simulation Swarm »touche à l’excellence et se murmure comme une lettre d’amour dans toutes ses variations, « Certainty » touche les sommets. Quel plaisir de croire aux pouvoirs magiques du dragon et à ceux encore plus puissants de Big Thief.

Kévin Gombert – Photographe

  • 5/ Loyle Carner – Hugo
  • 4/ Son Of – Son Of
  • 3/ Sinead O’Brien – Time Bend and Break The Bower
  • 2/ Fontaines D.C. – Skinty Fia
  • 1/ Beach House – Once Twice Melody 

Pour leur 8ème album, Victoria Legrand et Alex Scally, livrent une ode au voyage longue de 84 minutes. « Once Twice Melody  » présente une vision d’un paradis planant. Mi-rêveur, mi-mélancolique cet album fait office des masterpieces dans la dreampop. Composé comme 4 Eps, ce disque de 18 titres est pourtant très bien conçu. Son écoute se fait d’un bout à l’autre de manière très fluide. Les racines françaises de Victoria se sont sentir par le romantisme de ses compositions et se marient parfaitement au jeu de Alex, qui lui vient d’un milieu technique (Baltimore Polytechnic Institute). Le duo a su mûrir tout en conservant son âme, ses sonorités, tout en proposant un renouvèlement qui séduit de nouveaux adeptes.  Les racines françaises de Victoria se font sentir par le romantisme de ses compositions et se marient parfaitement au jeu d’Alex, qui lui vient d’un milieu technique (Baltimore Polytechnic Institute).


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big thief dragon new warm mountain i believe in youIl était une fois un monde dans lequel tout devait aller vite. Les albums devaient être courts, la musique devait servir à faire danser, les paroles devaient parfois offrir des punchlines à répéter en soirées.  Et puis, comme d’un coup de baguette magique voilà que Big Thief y sortait un nouvel album à contre-pied des attentes. Il y réunissait 20 titres dont chacun y prenait le temps d’exister, de se laisser vivre, de flotter dans les airs et de percuter les cœurs. Pas étonnant donc que ce joyau, digne des plus belles tiares se soit nommé « Dragon new warm mountain I believe in you ». Un animal imaginaire et majestueux tout aussi onirique que la balade au pays imaginaire que le groupe nous invite à visiter.

Au commencement était la douceur

C’est sur la pointe des pieds qu’Adrianne Lenker et sa troupe engagent cet album. « Change » convoque l’âme d’une folk inspirée où il fait bon exister. L’entrée dans cet univers se fait avec douceur. Les notes se délient et se dégustent, tout ici n’est que luxe et volupté. Dans ce royaume lointain les hôtes proposent de prendre part à une fête improvisée. « Time Escaping » a la gaîté d’une nuit autour d’un feu de camps, où histoires et danses se mêlent. Elle se poursuit sur « Spud Infinity ». Pour parfaire le moment, la joyeuse bande invite les instruments folkloriques à se joindre à l’évènement. Tout en gardant sa profonde mélancolique à la pop acide, Big Thief crée une aparté emprunte de joie et pourrait bien rapatrier quelques joyeux lutins alors que les notes sautillent et les ombres virevoltent au gré des flammes.

Et puis, place à la féerie, aux rivières de diamants. Le titre qui donne son nom à l’album donne envie de croire. Le Monde pourrait être peuplé de nymphes et autres créatures mystique. Rêve éveillé aux confins de la pop, sa douceur n’a d’égale que sa maîtrise et son rayonnement. La voix aérienne y répond avec délicatesse aux notes savamment pensées. Comme dans une rivière au mille reflets, elle coule de source, sonne autant comme une évidence connue qu’une individualité revendiquée.

S’envoler en terre pop

Il est temps de s’envoler et de déployer les ailes de « Sparow ». D’ailleurs, le titre n’a de cesse de décoller en une ritournelle qui se répète. Là encore l’évidence folklorique répond à une voix aérienne qui sait se casser pour mieux marquer ses mots. La comptine y est appuyée et vu du ciel que les paysages sont beaux. Comme dans un cocon chaleureux, Big Thief cajole et envoûte. Ce titre biblique évoque par ailleurs avec subtilité la genèse, la pomme acide se revendique et se déguste comme un poison dans lequel il est bon croquer.

S’en suit le magistral « Little things », un petit rien royal qui pose son ton dès ses toutes premières secondes. S’il fallait évoquer la perfection dream pop, le morceau ferait office d’exemple. Sa retenue musicale fait écho à un entrain à la perfection rare. Montée en puissance constantes, la voix s’y positionne avec naturel, elle se positionne en tête pour mieux masser les esprits en un simple coup de baguette aux milles étoiles. Les guitares s’emballent, l’invitation à s’échapper est là mais aussi l’obsession pour l’être aimé. Ces petites choses que l’on aime dans ce morceaux le rendent addictif, poignant. Chaque note y est un élément à chérir qui compose un grand tout à aduler.

Un second acte entre folklore et magie pop

big thiefEn sa moitié, l’opus donne du souffle pour mieux repartir avec entrain sur « Flower of blood ». Doit-on penser à « Blood Flowers » l’album culte des Cure ? Il en a du moins le génie. Sans s’aventurer dans les sombres contrées du groupe de Robert Smith, la formation en garde la beauté mélancolique.

Pour plus de noirceur il faudra attendre les prochains titres. « Blurred View » évoque l’épaisseur de Portishead et a l’étoffe d’un « The Rip ». Pour se remettre et comme un clin d’œil au début de l’opus il faudra s’oser sous la lune de « Red Moon » une danse mystique aux nombreuses vertus proches de la sorcellerie.  Big Thief n’a de cesse de se réinventer, de changer de ton en gardant ses gammes. Impossible de ne pas marquer le pas sur ses dernières notes qui s’emballent à toute allure.

Si l’album était jusqu’ici conçu comme un rêve, il est temps d’ouvrir les yeux. Les rythmiques puissantes appellent d’ailleurs l’oreille à prêter attention dès les premiers instants de « Wake Me Up to Drive ». Mais comme toujours, le début ne laisse en rien présager la fin. Comme sur des montagnes russes, l’album prend le temps de faire des poses, de s’offrir des montées sans fin pour mieux apprécier l’univers qu’il invente. La voix d’Adrianne devient enfantine avant de mieux reprendre cette rayure folk qui lui confère son sublime.

Un essaim vibrant

Il est singles qui ne se détachent pas des albums. Ils sont choisis par les maisons de disques pour leur qualités vendeuses mais non pour l’effort qu’ils représentent.  L’immense « Simulation Swarm » fait mentir tous les adages. En seulement quelques secondes le titre colle à la peau et au cœur. Ses répétitions savamment dosées se glissent dans les os. La résurrection est-elle possible ? Entre la berceuse apaisante et l’hymne hypnotique, un morceau aussi puissant du côté de la pop et de son amie la folk n’avait pas vu le jour depuis des années. Tourbillon aux mille merveilles, aux montées qui savent se maîtriser, au raffinement sans fin, il dégage la poésie d’un joyau brut. Le mont aux trésor de cet album est à écouter en mode repeat sans jamais sans lasser. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler le tout aussi intemporel « U.F.O.F ».

Il faudra pourtant le laisser, de façon assez abrupt il faut en convenir sur le titre d’après qui débute par la voix de sa chanteuse comment un raté travaillé, un démarrage à la hâte. Intitulé « Love love love », il ne peut que résumer en trois mots la sensation globale procurée par les 20 titre de cet opus qui passe sans jamais trébucher de la mélancolie au folklore toujours dans un pays où les mythes et croyances sont légions.

C’est « Blue Lighting » qui conclut dans la lumière cette démonstration de force contenue. Une dernière danse avant la fin pour redonner à la folk sa juste définition. Et la suite ? Elle conduira à reporter les deux concerts parisiens de Big Thief au mois de juin 2022. La princesse Adrianne Lenker elle et ses preux chevalier, vécurent aussi heureux que le public qui les écoute et il faut le souhaiter donneront naissance à beaucoup d’albums de ce calibre.


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