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Pochette Album Dragon Rapide see the big picture 2018
 

Les années 90 reviennent en force en ce moment, et c’est non sans joie que l’univers musical de cette époque réinfluence les artistes.

 
Dans cette lignée Dragon Rapide nous offre avec leur dernier album « See The Big Picture » un revival des groupes de rock des années ou Mitterrand étaient encore président, où la Super Nintendo régnait sur le marché des jeux vidéos, ces années où l’on pouvait se faire casser son pare brise pour se faire voler son auto-radio cassettes (oui cassettes!) et où on exposait fièrement ses collections de VHS qui prenaient une place colossale. (Vous le sentez la nostalgie des 90’s hein ?)

Si vous aimez les arrangements électro,  les son de guitares propres,  les musiques sud-américaines  à la Despacito ou les télé crochets (ouh le mot de vieux) passer votre chemin.
 

Au contraire si vous aimez Nada Surf, Weezer, Smashing Pumpkins ou bien encore Pavement, alors Dragon Rapide est fait pour vous.

 

Le trio originaire de Clermont-Ferrand nous livre avec « See The Big Picture » une compilation de hits de rock garage comme on les aime. Sur les 13 titres au son de guitare saturé Dragon Rapide permet de profiter pleinement des compositions sincères, presque punk.

L’album est parfaitement équilibré.sans pistes secondaires. « Never be the same » serait peut-être l’exception qui confirme la règle. Cette reprise de Built to Spill a un son beaucoup plus sixties, plus pop, qui aurait pu être créée par les neveux des Beach Boys.

Les titres « Astoria », « Ugly Face » et « Sucker Punch » sont les trois morceaux les mieux réussis de cet LP. Entêtant, énergiques ils sont les plus représentatifs du son de Dragon Rapide.

N’hésitez plus et foncez écouter ces 37 minutes de pure rock, sans prise de tête, enregisté pour mettre en avant les chansons de manière naturelle, sans sur-arangement produit par Freemount Record qui nous a fait découvrir des petites perles comme The Marshall ou Adam Wood.


 

 

Le 16 novembre 2017 j’avais RDV devant « les Etoiles », pour retrouver La Piétà.

A l’entrée de la salle de concert on me dit que La Piétà répète dans la voiture juste à côté. Et en effet je vois deux personnes avec des guitares à l’intérieur.
A ce moment là la première porte de la salle de concert s’entrouvre et une vague de riffs de guitares inonde la rue. On m’explique que les « The No Face » font les balances et qu’on ne s’entend pas à l’intérieur, ce que je crois volontier.
La rencontre se fera à l’étage d’un bistrot voisin. Mais le bruit ne nous quitte pas. A l’étage nous partageons le lieu avec une entreprise en réunion, et le moins que l’on puisse dire c’est que leurs débats étaient animés.

Qu’à cela ne tienne, on garde le cap et on enchaine enregistrement de la session acoustique et l’interview. Malgré quelques interruptions, La Piétà répond à toutes mes questions jusqu’au bout.

Après notre session, je suis invité aux balances. Et le parcours reste semé d’embûches. Un câble manque à l’appel puis un 2ème lâche. Il est tard, les magasins ferment et il faut absolument trouver ce matériel.

Ni une ni deux, on va au Studio Bleu juste à côté, qui gentiment cherche partout de quoi dépanner. Au bout d’un quart d’heure il y a tout ce qui faut.

Une préparation avant un concert riche en émotions. Mais avec le caractère trempé de l’artiste, rien ne l’arrêtera dans sa lancée que ce soit ce soir là ou pour la suite de sa carrière.


 

20 heures pétante: La Piétà entre en  scène

Concert de la Piétà aux Etoiles de Paris 2017
Les premières parties, ça captive peu les foules. En moyenne les premières parties, on attend qu’elle finissent. Elle a beau chanter qu’elle est « la moyenne à peine », la Piétà fait mentir ces généralités. La féline chanteuse déboule avant No Face pour tout chambouler et ce dès 20 heures sur les planches des Etoiles. A quoi s’attendre quand on va voir la Piétà en live? A être complètement retourné. Bha oui, on est en 2017 et pourtant, il est encore possible d’être choqués. Choqués dans le bon sens du terme. Un live de la chanteuse, c’est une claque. De celles qui réveillent, de celles qui prouvent que l’art peut encore faire réagir, de celles qui prouvent que la découverte fait du bien.

La voilà arborant son masque de chatte entourée de musiciens également cachés sous des masques de chats. Le sien est blanc, les leurs sont noir. Là voilà maintenant qui fait chanter la salle, des mots sexués et des mots crus. De vrais mots, des textes qui tordent le tripes. Nouveaux chapitre qui s’ajoutent à  l’oeuvre littéraire de la Piétà, le 3 et le 4 promettent d’être aussi fort que le 1 et le 2. Si quelques uns chantent sur « La Moyenne », la salle hyper réactive s’approche de la scène, hypnotisée. « Elle chante vraiment ces mots là? » interrogent les regards. Qui est cette mystérieuse musicienne? T’inquiète en exclusivité la voilà qui fait sauter le masque de chat, découvrant un visage doux derrière des propos durs. « J’aime pas les gens » ose-t-elle chanter. Ah oui mais les gens eux rendent l’inverse.

Sans dessus dessous, ils entrent dans la danse folle qui leur est proposée. Ils vivent le live. Et notre petit chat pas si domestique aussi. A tel point que, et c’est du jamais vu pour une première partie, elle se retrouve en fin de set allongée sur le sol, au milieu de la foule. Elle la prend à partie en se jetant sur les membre de l’audience qui chantent maintenant ses hymnes, elle se roule par terre à bout de souffle. C’est ainsi qu’on finit ce trop court spectacle, sans voix mais le sourire aux lèvres. Alors comme ça, on peut encore innover en 2017?

 

Report: Julia Escudero

Photo, vidéo, montage, interview: Kévin Gombert

 


 

Découvrez notre interview et la session live.


benjamin clementine Album I tell a fly 2017

Décidément Benjamin Clementine n’est pas un artiste comme les autres!

Son premier album « At Least for Now », était un véritable OVNI de la scène musicale européenne. Ce qui lui aura value en 2015 une Victoire de la musique et un Mercury Prize.

La listes de ses influences est longue comme le bras. On passe par des artistes comme Claude Debussy, Erik Satie, Leonard Cohen, Léo Ferré, Nina Simone, Jake Thackray, Jimi Hendrix, Serge Gainsbourg, Aretha Franklin, Lucio Dalla, Giacomo Puccini, Luciano Pavarotti, Maria Callas, Georges Brassens ou encore Frédéric Chopin. Ce qui explique la richesse de ses compositions, son empreinte musicale variée et la singularité des sonorités des ses morceaux.

Benjamin Clementine, véritable essayiste musical, sort son nouvel album le 29 septembre 2017.

benjamin clementine Album I tell a fly 2017Et avec ce nouvel opus, Benjamin Clementine arrive à se renouveler et offrir une nouvelle série d’expérimentations qui sortent des sentiers battues. Le premier album évoquait la vie tumultueuse du chanteur, le deuxième est tourné vers l’extérieur, sur son observation du monde et surtout de l’étranger. Son parcours lui fait instinctivement ressentir de la sympathie pour ces personnes. Il évoque la « jungle » de Calais, dans « God save the jungle », et parle d’une autre manière encore des réfugiés dans « The Phantom of Allpoville » ou « One Awkward Fish ».

 

Pour sa deuxième galette Benjamin Clementine a troqué son piano pour principalement jouer avec un synthétiseur. Et pas n’importe quel synthétiseur: un  Fender Rhodes Chroma Polaris. Il aurait découvert cet instrument en écoutant la musique d’Isao Tomita, l’un des pionniers de la musique électronique japonaise et a en a finalement trouvé dans les studio de Damon Albarn lorsqu’il a enregistré « Hallejujah Money » pour le dernier album de Gorillaz. Ce qui donne un coté étrange et hallucinatoire au cet album.

« I tell a fly » est à l’image de son auteur: différent des autres, d’une grande ingéniosité, ouvert et créatif. Un album que tout mélomane se doit d’écouter au moins un fois. Si par contre votre truc c’est plutôt « Despacito », passez votre chemin.