L’artiste britannique Calum Scott sera de passage à Paris au printemps 2024 pour un concert qui s’annonce déjà comme une soirée entre émotions et danses endiablées. Le talentueux musicien y retrouvera son public le 18 avril dans la mythique salle de l’Olympia. L’occasion de revenir sur sa dernière sortie en date, le puissant titre « Lighthouse », sa mélodie grandiose et ses montées lyriques à fleur de peau.
Talent Made in UK
C’est grâce à l’émission Britain’s Got Talent que Calum Scott se fait connaître en 2015. Il ne faut pas longtemps au musicien pour dévoiler l’étendu de son talent sur un premier album solo : « Only Human » qui sort en 2018. Aidé par sa voix aussi grave qu’enivrante et sa capacité à créer des titres accrocheurs, le chanteur se place en tête des charts alors que ce premier essai se transforme en disque d’or. Les bangers s’y succèdent avec aisance alors que la production soignée vient à parfaire ses compositions hétéroclites. De quoi se faire rapidement un public d’adeptes. D’autant plus que son tout premier single « Dancing on My Own » se fait connaître grâce à la BO de la série culte « Vampire Diaries » et son inoubliable triangle amoureux. Rien à envier à Stefan et Damon, la musique offre aussi la vie éternelle et sur sa galette notre musicien convoque la douceur et la profondeur des deux frères vedettes du show. Un deuxième opus, « Bridges », sorti en 2022, confirme sa réputation. En sort 4 singles dont le premier et marquant » If You Ever Change Your Mind » reste dans les mémoires.
Un retour parisien pour les beaux jours
En 2023, Calum Scott s’était offert deux passages français. Le premier à l’Espace Julien A à Marseille, le second dans le cadre du Main Square festival d’Arras où il partageait l’affiche avec Maroon 5. Une belle réussite quand on sait qu’il faisait partie d’un groupe hommage à la formation, nommé Maroon 4 à ses premiers pas musicaux dans son East Riding of Yorkshire natal. Toujours est-il que la capitale venait à s’impatienter de le retrouver sur scène après une absence de 2 ans et un passage inoubliable au Trianon. Voilà qui est chose faite ! Les places pour le concert sont d’ores et déjà en vente ici.
Néanmoins, pour celles et ceux qui ne les ont pas encore, Pop&Shot vous prépare une belle surprise ! Restez connectés dans les jours à venir 😉
Tout change, tout passe, tout avance. Parfois trop vite, à tel point qu’il est difficile de retrouver ses repères. Et pourtant, il est un lieu où nous avons…
Il fait aussi chaud à l’intérieur de la Cigale de Paris qu’il fait froid dehors en ce 19 février. Et c’est bien normal, ce soir Miles Kane s’y produit à guichets fermés. Au programme, un show d’une évidence rock qui frappe juste et fort pour porter en live son album, le bien nommé « One Man Band » et ses dernières compositions issues de « Time of your life ». On vous raconte.
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
One Man, several Bands
L’évocation de son nom, Miles Kane, appelle immédiatement des pensées positives. Celles qui convoquent un rock classe et bien écrit. Mais aussi une certaine vision de la musique indé exigeante comme on en trouve en Angleterre. Il vient de Liverpool, la ville des Beatles, comme eux il fait entrer énormément de lumière dans son art et sait composer des titres aussi intemporels qu’accrocheurs. Et puis il y a sa capacité à créer au cœur des meilleurs groupes du moment, de l’éminence beauté de The Last Shadow Puppets en duo avec son comparse Alex Turner (qu’on ne présente plus) à l’imparable mastodonte (d’aucun dirait le Marvel de la musique), The Jaded Hearts Club. Le musicien sélectionne ses projet avec un soin tout particulier et apporte la même énergie à sa carrière solo. Tout cela est vrai.
Mais ce nom, il rappelle également la couverture que Rock & Folk lui offrait en 2022 et ce titre sans équivoque « Envie de Kane ? ». Du rock pointu tout feu tout flamme me direz-vous ? Eh bien voilà que cette double réputation ne fera que ce confirmer ce soir à la Cigale.
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Speed Dating
Il est 21 heures lorsque que débute un show qui durera une petite heure. Pas besoin de s’embarrasser avec des fioritures, de trainer en longueur au risque de gâcher le plaisir, le musicien vise le point G sans en faire des tonnes. Avec pour seule scénographie son nom en arrière scène et la présence de ses musiciens, Miles Kane débute sobrement les festivités sur « Troubled Son », également le morceau qui ouvre l’album « One Man Band » . Au premier rang, des fans investis, chantent yeux dans les yeux avec leur idole. Au dernier rang, l’évidence apparait alors que des bassins se mettent à se déhancher sans même s’en rendre compte. Il faut dire que le son ce soir est excellent et parfaitement dosé. La garantie s’il en est d’un concert de haute qualité à vivre. Vêtu de son blouson en cuir, le chanteur enchaîne les morceaux derrière sa guitare. Pas le temps pour parler ou tergiverser. L’assistance s’éprend de ses titres à l’efficacité redoutable, il ne faut d’ailleurs que quelques secondes pour que tout le monde soit entièrement sous le charme. L’hiver qui s’éternise dehors n’est déjà qu’un lointain souvenir. Côté scène Miles Kane déroule ses dernières compositions: « The Wonder », « The Best is Yet to come » tout comme « One Man Band » sont très vite interprétés. On est là pour parler de ce nouveau jet, après tout, faut-il encore le rappeler ? Cette rencontre avec cet opus en live est d’ailleurs du meilleur effet. Son interprète sait le rendre diablement séduisant. Ce speed dating avec sa nouvelle galette donne forcément envie d’un second rendez-vous, les joues se rosissent, sur scène la température monte encore d’un cran. C’est à ce moment opportun que Miles Kane choisi d’interpréter son tout premier single, l’excellent « Inhaler », plus rien ne pourra arrêter maintenant ce moment passionnel entre un homme et son public.
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Les mains se lèvent, les corps s’agitent. La tornade est lancée, à toute allure. Le musicien prend brièvement la parole avec son accent caractéristique de Liverpool, forcément séduisant – autant que peut l’être l’évocation des pubs et cette zone en bord de mer- des remerciements, la présentation de titres mais aussi le partage d’une énergie qui vient contaminer chaque personne présente. La musique prime par dessus tout. La batterie précise va de pair avec les battements de cœur qui s’intensifient. Le temps du flirt est définitivement révolue, la fusion est maintenant là. « First of My Kind », single datant de 2012 est interprété tout comme « Colour of the Trap », lancinant hit paru en 2011 , plus sage. Il porte ensuite ce qui semble être le « Coup de Grace » avec « Cry on My Guitare » et ses arrangements à l’efficacité remarquable. Dans un dernier élan, maintenant que la soirée a laissé place à une nuit torride, Miles Kane balance sa meilleure arme « Come Closer » qui s’inscrit comme une demande faite à la foule. La Cigale de Paris répond par l’affirmative, s’approche, saute, transpire et glousse. Notre homme lui a fait tombé sa veste en cuir. Un marcel dévoile ses bras, les hanches s’agitent, et là dans les hauteurs du septième ciel, il annonce son départ de scène.
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Encore !
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Impossible de laisser ce départ précipité clôturer un aussi bon moment. Miles nous reverrons-nous seulement ? Sous la clameur des applaudissement, voilà que le Don Juan de la soirée revient sur scène le temps d’un rappel. En repensant au temps passé en sa compagnie, la proximité des voix entre Miles Kane et Alex Turner semble évidente. L’un est pourtant l’harmonie calme du duo qu’ils forment volontiers. Le second, celui que l’on est venu voir ce soir, en est la force intarissable. C’est « Dont forget who you are » qui clôt la soirée. Ses « la la la » sont repris en boucle par l’assistance qui fait traîner le moment en longueur. Encore et encore et oui ! ENCORE ! Il est 22 heures passées de quelques minutes quand les salutations du groupe viennent clôturer ce rendez-vous qui restera gravé dans les mémoires comme une véritable prouesse rock. Un tête à tête aussi ardent qu’indomptable !
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
Miles Kane – La Cigale 2024 – Crédit photo : Louis Comar
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Saltburn, c’est le carton de ce début d’année 2024. Exit déjà Barbie ou Oppenheimer, l »heure est au film d’Emerald Fennel, une fable puissante sur les classes sociales, l’extrême richesse, l’envie et surtout les obsessions. Il aura d’ailleurs suffit de quelques semaines pour que le film, initialement paru le 17 novembre 2023 sur Amazon Prime ne se retrouve nommé aux Golden. Derrière un tel succès, des scènes choc, une scénario bien construit, une bande originale qui fonctionne, un casting richement sélectionné et une comédie noire, aussi originale que dérangeante. Mais finalement outre son succès, Saltburn vaut-il son succès ? On en parle. Attention spoilers.
crédit : barry keoghan
Saltburn, de quoi ça parle ?
L’étudiant Oliver Quick, qui peine à trouver sa place à l’université d’Oxford, se retrouve entraîné dans le monde du charmant et aristocratique Felix Catton, qui l’invite à Saltburn, le vaste domaine de sa famille excentrique, pour un été qu’il n’oubliera pas de sitôt.
Saltburn, pourquoi ça plait ?
C’est un genre oublié que celui de Saltburn. Celui de la comédie noire mêlée au drame mais aussi de personnages sombres sur fonds politisés. Il y avait eu, certes, « Le talentueux Monsieur Ripley » en 1999 dont l’intrigue pourrait au moins dans les grandes lignes rappeler le film de Fennel. Mais outre cet exemple, rares sont les films à évoquer avec tant de finesse un récit similaire. Et c’est aussi sûrement ce qui plait de prime abord. L’originalité d’une trame qui n’y va pas par 4 chemins et s’offre le luxe d’aller au bout de chacune de ses idées. Ainsi plus la réalisatrice pousse ses personnages dans leurs pires actions, plus le spectateur jubilera, gêné quelque part d’embrasser avec temps de plaisir les vices des anti-héros qui nous sont dépeints à commencer par ceux de son personnage principal : Oliver Quick.
Il est bien énigmatique le taiseux Oliver (Barry Keogan). Et c’est lui, ce narrateur peu fiable, qu’il faudra suivre tout au long de l’histoire avant qu’il ne se révèle image après image dans ses véritables aspects. Le voilà obsédé par son nouvel ami, le beau, riche et populaire Félix Catton (Jacob Elordi) . La bobine s’ouvre d’ailleurs sur cette question : : « Est-ce que j’étais amoureux de lui ? ». La réponse s’avère plus compliquée qu’elle n’y parait. Toute l’introduction à Oxford ne sert en réalité qu’ à placer le cadre et présenter ses personnages. Felix donc, le parvenu Farleigh (Archie Madekwe) et Oliver. La différence des mondes qui les séparent, les relations qui s’instaurent, le pourquoi.
Et puis, voilà que Félix invite Oliver à passer ses vacances d’été à Saltburn, riche et luxueuse demeure familiale, impressionnante dans chacun de ses angles. Dès son arrivée sur la propriété Oliver n’a de cesse de commettre des faux pas. Il arrive en avance et s’attire les foudres du major d’homme. Puis continuellement, la différence de classes entre Oliver et la famille Catton est soulevée. Lorsque Oliver demande des œufs au petit déjeuner, il peine tellement à communiquer avec le personnel qu’il se retrouve à obtenir exactement ce qu’il ne veut pas. Même dans les actions les plus banales du quotidien, il est évident qu’il n’est pas à sa place et pourtant, il s’accroche, se fraie un chemin dans le cœur de chaque membre de la famille à l’exception de Farleigh, lui-même entretenu par la famille qui voit en lui une menace à ses privilèges.
Obsessions chéries, miroir de tous les vices
C’est dans sa façon de raconter les obsessions que Saltburn devient particulièrement efficace. Elspeth Catton (Rosamund Pike à son apogée), la mère de famille est obsédée par la beauté. Mais aussi par elle-même. Caricature de ce que la richesse peut corrompre et de comment rendre laid le beau, elle signe une des phrases les plus satiriques du film. Quand on lui apprend le décès de son amie, elle balancera un simple : « Elle ferait n’importe quoi pour être au centre de l’attention ». Elspeth domine son royaume comme une reine et y fixe les règles de conduite. Le diner de famille soit se faire en tenue de soirée. Tout ne doit être qu’élégance et rien ne doit être plus beau qu’elle.
Cette obsession a corrompu sa fille, Venetia (Alison Oliver), elle même obsédée par son poids. Elle souffre de troubles du comportement alimentaire et Oliver vient créer la tentation, l’obligeant à rompre avec sa volonté de ne pas se nourrir au moins un temps. Avec cette emprise, il expose une forme de pouvoir sur la jeune sœur de Félix mais aussi sur les corps et la beauté de la famille. C’est aussi avec elle que naitra une des scènes cultes et « dérangeante » ( à en croire les bruits de couloir internet) du film alors qu’il lui fait un cunnilingus pendant qu’elle a ses règles. Une scène d’une grande modernité qui questionne au rapport aux règles de par sa mise en scène mais aussi les réactions qu’elle provoque.
La plus évidente est évidemment celle qu’Oliver voue à Felix et qui est à elle seule le point central du film. Elle donne naissance à deux des scènes mythiques du film. On commence évidemment par celle du bain. Son érotisme explicite et son aspect stalkeur gênant à tant fait parler de lui qu’une gamme de bougie senteur eau de bain de Felix est déjà commercialisée. On arrête pas les folies internet. La seconde elle vraiment dérangeante est celle des funérailles et de ce qu’Oliver fait sur une certaine tombe. Cette scène est d’ailleurs une totale improvisation de la part de son interprète, Barry Keogan, qui s’est laissé aller et a écouté son corps. Il devait selon le script, pleurer et mettre ses doigts dans la terre. Oliver veut-il être proche de Felix ? Le posséder ? Devenir lui ou bien ce qu’il représente ? Ce sont les questions qui viennent hanter le film. Mais aussi de manière plus globale le spectateur. A quel point la classe moyenne est-elle obsédée par l’ultra richesse ? L’envie-t-elle au point du dégout ? A quoi sommes-nous prêts pour changer de statut social ?
Tout dans le film tient également à sa mythologie. Pour la créer elle emprunte à d’autres. Venetia est l’Ophelie d’Hamlet. Son destin sera d’ailleurs identique à celui de la sœur de Félix. Toutes les morts sont annoncées en amont comme par un oracle. La noyade certes, mais aussi Elspeth qui s’étouffe pendant le repas et meurt plus tard en suffocant, Félix qui regarde par la fenêtre alors qu’à sa mort les rideaux seront tirés sans doute pour mieux symboliser la difficulté du deuil, rien n’est laissé au hasard.
Une B.O obsédante pour en faire un film épique
Saltburn (Brûlure de sel), le film est diffusé le 22 décembre 2023 sur Prime Video
Enfin, pour faire d’un film comme celui-ci une réussite totale il faudra compter sur une bande originale réussie. C’était déjà le cas avec Sexe Intentions en 1999. Comédie sombre destinée également à un public jeune qui s’il était moins sombre osait aussi parler de personnages construits comme des anti-héros. Une sorte de pendant d’un autre temps à notre Saltburn au moins dans son public cible et dans sa capacité à choquer fut un temps tout en se jouant des codes de son époque.
Ici « Time to Pretend » d’MGMT ouvre le bal des moments inoubliables et illustre en musique comme en paroles la tragédie qui va nous être contée. Les Yeah Yeah Yeahs, The Killers, Bloc Party, Arcade Fire, tous les morceaux cultes d’une époque s’invitent à la danse pour signer la bande originale idéale, connue mais flirtant pourtant avec l’indé. Elle donne le ton du film, vient cueillir le/ la specteur.trice et épouse à la perfection une réalisation majestueuse à l’image de la démesure de son propos. Et surtout, par ses titres connus prend le spectateur pour la main comme pour lui raconter une histoire dans laquelle il se sentirait à son aise et mieux le sortir de son confort, scène choc après scène choc.
Evidemment, la palme revient au retour en force du titre- pourtant oublié – « Murder on the dancefloor » de Sophie Ellis-Bextor qui vient clôturer le film. Depuis, la fameuse danse d’Oliver fait le tour des réseaux sociaux. Son interprète d’origine, sûrement d’ailleurs aussi surprise de Kate Bush avec Stranger Things, s’est elle-même amusée à reprendre la fameuse scène en dansant dans ses longs couloirs. Comme tout un tas de tik tokeurs.euses aisé.es qui dansent dans leurs immenses maisons au risque de prouver qu’ils sont entièrement passés à côté du message premier du film.
Et finalement quel est-il vraiment ? Est-ce un banal Eat the Rich ? Ou plutôt à quoi serions-nous prêt par envie ? Celle de rejoindre leur monde et de le leur prendre au risque de devenir bien pire que ce que l’on méprise.
Ce 12 janvier sortait « Iechyd Da », un toast à la bonne santé par l’incroyable Bill Ryder-Jones. On est en janvier et l’artiste signe déjà ce qui restera, c’est…
4. Cash Savage and the Last Drinks – So this is love
3. The Murder Capital – Gigi’s Recovery
2. Shame – Food for Worms
1. Black Country, New Road – Live at Bush Hall
Cet album live de BCNR, redouté par beaucoup à cause du départ du chanteur, est un bijou
de poésie, de renaissance et de beauté. Plus doux et plus jeune que les deux premiers opus
du groupe, il offre la possibilité à chacun des membres du groupe d’exprimer collectivement
sa sensibilité. Sentiment décuplé, sublimé et hors du temps lors de leur concert au Trianon
en Octobre (le meilleur concert de l’année), les compères continuent de faire planer leur
fébrile émotion créative dans les oreilles de quiconque les écoute.
LÉONARD POTTIER – JOURNALISTE
5. Cat Power Sings Dylan – The 1966 Royal Albert Hall Concert
4. Danny Brown x JPEG Mafia – SCARING THE HOES
3. Nick Waterhouse – The Fooler
2. Marc Ribot & Ceramic Dog – Connection
1. Cleo Sol – Gold
La voix du groupe Sault nous a offert deux grands albums cette année. « Heaven » d’abord, excellent, puis « Gold » ensuite, sorti quelques jours après par surprise, encore meilleur, donc doublement excellent. La soul de Cleo Sol est une bénédiction. Il y est beaucoup question de Dieu et de religion, comme chez Sault, ce qui n’est pas forcément mon trip à la base. Mais force est de constater pourtant, même pour un non-croyant, que ce voyage donne l’impression véritable d’être arrivé au paradis, par sa grâce et sa souplesse. Cleo Sol n’a de cesse de prôner la paix et la bienveillance. On pourrait penser que sa musique est un peu niaise. Elle est surtout portée par de grandes compositions et une immense chanteuse, ce qui fait d’elle tout l’inverse. La production cristalline joue un rôle essentiel. Les titres « There Will Be No Crying » et « Lost Angel » sont les deux plus beaux de 2023 selon moi. Une longue caresse tant apaisante.
PÉNÉLOPE BONNEAU ROUIS – JOURNALISTE
5. Allie Crow Buckley – Utopian Fantasy
4. Hozier – Unreal Unearth
3. Loverman – Lovesongs
2. Susanne Sundfør – Blòmi
1. PJ Harvey – I Inside The Old Year Dying
Même si le dixième album de PJ Harvey nous parait bien difficile à cerner, il se pose comme l’un des albums les plus audacieux de sa carrière. Riche en symbolisme et en expérimentations, il ne se dévoile pas en une écoute, ni même en deux. Il fait partie de ces compositions dont l’écoute est particulièrement appréciable d’une seule traite. Chaque morceau complétant le précédent. PJ Harvey nous y apparait plus sensible et intime et impose sa vision de l’amour. I Inside The Old Year Dying s’ajoute à une discographie, jusqu’ici sans faute et qui, on l’espère, le restera longtemps.
Théophile Le Maitre – Vidéaste
5. Geese– 3D Country
4. Shame– Food for Worms
3. Cleo Sol – Heaven
2. King Krule – Space Heavy
1. Yves Tumor – « Praise a Lord Who Chews but Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds) »
Pas évident d’instaurer une hiérarchie dans ce top 2023, même si c’est selon moi Yves Tumor qui signe la plus grande chanson de l’année avec Operator, issue de son dernier album exceptionnel, dont le titre est sans doute presque aussi long que la carrière de Michel Drucker. King Krule et Yves Tumor sont des façonneurs de son, qu’ils travaillent, triturent, distordent, colorent et assemblent avec justesse. Les groupes Geese et Shame proposent deux albums éclatants que l’on s’amuse à écouter à fond, une énergie folle mais qui sait rester subtile, et parfois délicate. Heaven transpire la spontanéité, Cleo Sol nous donne une leçon type masterclass, d’une évidence déconcertante. On aurait presque l’impression que l’album a été pondu en une nuit. Un sentiment exacerbé par la sortie d’un deuxième projet, tout aussi passionnant, quelques jours après le premier… Cleo Sol est-elle humaine ?
Louis Comar – photographe
5. Liam Gallagher – Knebworth 22 (Live)
4. The Hives – The Death of Randy Fitzsimmons
3. Fever Ray – Radical Romantics
2. Zaho de Sagazan – La symphonie des éclairs
1 . Gabriels – Angels & Queens
Grabiels proposent en 2023 la deuxième partie d’Angels & Queens. Ils complètent ainsi un premier album déjà excellent. Ce deuxième album a d’ailleurs été présenté en live sous le soleil de We Love Green, où le groupe a hypnotisé le public avec la beauté de ses morceaux.
Kevin Gombert – Photographe
binary comment
5. Bill Withers – Live At Carnegie Hall
4. El Michel Affairs And Black Thought – Glorious Game
3. Gabriels – Angels And Queens
2. Grian Chatten – Chaos for the fly
1. Black Pumas – Chronicles of a Diamond
Pour ce second opus, Black Pumas opte pour une formule plus rock. Impossible a réellement classer, l’essence soul reste prédominante mais est complètement revisitée. Adrian Quesada et Eric Burton apporte au genre ce que les Black Keys ont apporté au blues. Ces sons plus modernes et la production plus vintage permettent de toucher les toutes les générations. Ce second LP est parfaitement coupé en deux, pour s’adapter au format vinyle. Les guitares se saturent un peu plus pour finir par rugir. Le duo vient de frapper un grand coup dans le spectre musical et font définitivement partie de la cour des grands. Avec 7 nominations aux Grammy’s le succès déjà énorme de cet album ne devrait que s’amplifier et trouver sa place au Panthéon des meilleurs albums produits. Espérons que nos compères garderont leur côté sauvage et ne seront mis en cage dans leur évolution vers un public grandissant.
JULIA ESCUDERO – RÉDACTRICE EN CHEF
5-Bar Italia – Tracey Denim
4- Adam Naas – Goldie and the kiss of andromeda
3 – Lana Del Rey – Did you know that there’s a tunnel under ocean blvd
2 – Grian Chatten – Chaos for the fly
1 – Anohni & The Johnsons – My back was a bridge for you to cross
C’était le retour attendu d’une légende dont la dernière merveille remontait à 2016. Proche de Lou Reed, la musicienne engagée avait déjà eu la bonne idée de dévoiler, cette année, une compilation « Black Lips Bar : androgyns and deviants » retraçant son parcours au Pyramid Club de 1992 à 1995. Des années où l’art était pluriel, en compagnie de 13 artistes sur fond hautement politisé. De retour avec The Johnsons, elle signe un nouvel opus à fleur de peau où sa voix hors normes domine. Une promenade puissante hors du temps qui rend le rock soul, enivre et délivre ses messages sans concession. La transphobie, la destruction de l’environnement, l’amour, le deuil sont tour à tour abordés avec sensibilité. Le plus beau morceau de 2023, l’incroyable Scapegoat trône en son coeur, pour mieux ne plus jamais se déloger du mien et prendre la tête ce classement. Anohni, incontestable reine de coeur de cette très belle année pour la musique.
Peter & The Roses Peter & The Roses, vous le connaissez déjà. Non pas que son nom vous soit familier, d’ailleurs il ne dévoilera pas son identité. Pourtant…
Voilà maintenant 40 ans que l’incroyable Klaus Nomi, révélé par David Bowie, nous quittait. Il était tragiquement la première victime célèbre du SIDA et emportait avec lui son…