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Julia Escudero

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Affiche les Inouïs 2017
La tournée des Inouïs du Printemps de Bourges 2017
DR

Du 10 au 14 octobre 2017, près de chez vous, ce sera la 4ème édition de la Tournée des Inouïs du Printemps de Bourges Crédit Mutuel! La quoi? Les Inouïs? Pop&Shot vous explique tout.

Les Inouïs du Printemps de Bourges existent depuis 1989. Véritable tremplin, le dispositif a pour vocation de découvrir et mettre en lumière de nouveaux talents, venus auditionner des quatre coins de la France. Avec à son tableau de chasse des noms comme Christine & The Queens, Fauve ou bien encore Feu!Chatterton, c’est une vraie réussite!

Pour la quatrième fois, c’est la crème de la crème des Inouïs qui part en tournée. Forcément, une date proche de chez vous puisque Toulouse, Lyon, Rennes, Rouen ou bien encore Tourcoing vont accueillir quatre artistes triés sur le volet. Qui sont-ils ? Roulements de tambours…Eddy de Pretto les Inouïs 2017Eddy de Pretto
DR Axel Morin

L’atypique et percutant Eddy de Pretto, véritable révélation couronné par le Prix du Printemps de Bourges Crédit Mutuel 2017 sera en scène en compagnie de l’autre lauréat de cette dernière édition du Printemps ( avec le Prix du Jury) Lysistrata. Souvenez vous, on vous parlait d’eux lors de la sortie de leur EP Pale Blue Skin . C’est pas fini ça continue! Avec la dance-electro pop-future beat, bref l’inclassable mais talentueux Clément Bazin, qui avait remixé l’an dernier avec talent le « Silver » de Fakear (vu, tiens, tiens au Printemps de Bourges cette année).

Et enfin, last but not least, et loin s’en faut, nos chouchous de Last Train.

Est ce que 2017 est leur année? La question peut légitimement se poser après leur interview, leurs performances sur de nombreuses scènes comme le Bataclan, Solidays ou encore les Déferlantes .

Interview de Last Train chez Universal Music les Inouïs 2017
The Last Train . Photo by Kévin Gombert

Quatre noms qui à eux seuls feraient d’excellentes tetes d’affiches réunis dans la même tournée. Rock, electro, slam dans une même soirée. Un mélange des genres harmonieux pour patienter en attendant la prochaine édition du Printemps, ça en vaut la peine, non? Retrouvez-les du 10 au 14 octobre 2017 dans les quatre coins de la France, à Toulouse (Le Metronum), Lyon (Ninkasi), Rennes (Antipode MJC), Rouen (Le 106) et pour finir Tourcoing (Le Grand Mix).

Lysistrata les inouïs 2017
Lysistrata
DR Rod Maurice

Pour réserver vos places, rien de plus simple c’est par ici

Le 6 septembre 2017, les amateurs de cinéma louffoque étaient invités à se rassembler pour la grand messe annuelle qui leur est destinée: l’Étrange Festival avec Mayhem en ouverture.

Affiche l'étrange Festival 2017

Chaque année, depuis 23 ans, l’événement rassemble au Forum des Images des Halles de Paris public et professionnels pour une bonne dose de rires, de frissons et de what the fuck?

Cette année, le festival a par ailleurs choisi de mettre la Catalogne à l’honneur et d’offrir une carte blanche à Jaume Balaguero ( le papa de « Rec », « La Secte sans nom », « Malveillance »…). L’occasion de se frotter aux étranges goûts du cinéaste ( dont « La Grande bouffe » si si vraiment) sur grand écran.
Toujours est-il que pour son opening, loin de l’Espagne, le festival lui a préféré « Mayhem » de Joe Lynch – de qui ça? du mec à qui le monde doit « Détour Mortel 2 » à quiconque répondra que c’est pas non plus un chef d’oeuvre, je répondrai ceci: un nanar affirmé vaut mieux que bien des films qui se prennent pour … Ceci vaut aussi pour les gens. Et cette scène d’ouverture était juste géniale alors un peu de respect. Bref cessons de digresser et revenons en à notre soirée.
La salle 500 est pleine, nombreux sont ceux à s’être déplacés surement comme moi d’ailleurs sans avoir cherché à vraiment savoir ce qu’ils allaient voir préférant faire confiance les yeux fermés à l’équipe de l’Étrange festival.
Affiche La mort père et fils19 heures: remerciements, hommages: hop hop on ouvre le festival. Première partie de soirée: un court-métrage ouvre les hostilités. Intitulé « La mort père et fils » de Denis Walgenwitz, le film en stop motion dépeint les déboires du fils de la Mort qui ne veut pas reprendre l’affaire familiale. Un joli moment savamment orchestré qui ne manque pas de faire sourire la salle avec bienveillance.

S’ensuit directement après, le fameux « Mayhem ».

Au commencement était le pitch, voici donc de quoi parle l’oeuvre sus évoquée: un virus très particulier sévit dans le monde et détruit toute inhibition chez ceux qui en sont infectés. Bien qu’il ne soit pas mortel, il peut pousser les infectés au meurtre. Steven YeunDereck Cho ( Steven Yeun, le Glenn de The Walking Dead), avocat ambitieux travaillant dans une énorme entreprise se fait licencier un beau matin suite à un coup monté. La journée s’annonce déjà au plus mal pour lui quand au moment de quitter les locaux de l’entreprise, le voilà mis en quarantaine avec ses anciens collaborateurs. L’occasion de plaider sa cause une dernière fois avec des arguments de poids.
A la sortie de la séance de « Mayhem » nous a été demandé de noter cette oeuvre en compétition de 1 à 10, je lui ai mis un grand 10 fièrement. Non pourtant « Mayhem » n’est pas un chef oeuvre, il ne révolutionne pas le genre, le cinéma, l’univers, son message est simple et le film n’a pas pour but de vous faire réfléchir sur le réel but de l’existence. Ceci dit bordel, ce qu’il peut être bon. Entre un « Kill Bill » et un jeu vidéo à plusieurs niveaux, le métrage complètement barré ne manque pas de faire rire, sourire à de nombreuses reprises. Preuve en a été donné à de multiples reprises dans la salle.  La violence est présente, le sang en quantité mais l’oeuvre ne tombe jamais dans le gore. Fidèle à lui-même, très joliment réalisé, « Mayhem » est un excellent divertissement. D’aucuns diront surement que divertissement est un gros mot mais je ne le pense pas une seule seconde. On retrouve l’esprit barré d’un « Severance » et contrairement à mes craintes au vu des points communs du pitch, on est bien loin d’un « Belko experiment » – même si ce dernier a de très grandes qualités, ne les lui enlevons pas. Ici la privation totale d’empathie de nos protagonistes est jouissive. Souvent dans le cinéma d’épouvante, on se sent à la fois coupables et enclin à hurler devant son écran des « allez tue le!!! ».
Affiche Film Mayhem
Là pas de remords, le contexte est dingue, alors pas besoin de jouer sur le sentiment de culpabilité, vous pouvez sautiller sur vos fauteuils et crier pépouze, à l’aise. Les personnages qui plus est sont complètement caricaturaux, ils pourraient presque être tirés de dessins animés mais ceux pour adultes. Leurs défauts, leurs caractères sont de ce fait parfaitement écrits. « Mayhem » ce grand délire vous rendra forcément euphorique, vous amusera, vous fera sauter partout. Non vous n’aurez pas peur (et? on est ici à mis chemin entre l’action l’horreur et la comédie). Vous n’en ressortirez pas grandit non plus ( encore une fois et?). Vous en ressortirez avec la pêche et l’impression d’avoir un peu lâché prise face au quotidien réglé et rangé dans lequel on doit sans cesse refouler nos pulsions. Nos envies de gueuler, crier, taper du pied, baiser, frapper, insulter, se coller des pots-its sur le visage ou encore… ce qui pourrait bien vous passer par la tête. Pendant 88 minutes plus de codes sociaux, juste le chaos, un énorme et jouissif chaos à vivre sur grand écran.
Pour ne pas spoiler, il sera difficile d’en dire beaucoup plus….
Un petit bonus pour vous convaincre? La cocaïne peut se transformer en arme redoutable…
A noter également les performances jouissives des acteurs du métrage, Steven Brand, Lucy Chappell ou encore Kerry Fox.
Pour ceux qui souhaitent le découvrir sur grand écran, le film sera diffusé une seconde fois à l’Étrange Festival le 13 septembre à 15h 45.

Nos trois suggestions de séances pour l’Étrange Festival :

Game of Death

de Sébastien Landry, Laurence Morais-Lagacé

Sept jeunes passent des vacances ponctuées d’ennui, de sexe, d’alcool et de produits licencieux. Soudain, ils découvrent un vieux jeu de société intitulé Game of Death et décident de se lancer dans une partie. Mais en connaissent-ils vraiment les règles ?
Cold Skin
de Xavier Gens
Au lendemain de la Grande Guerre, un officier météorologique de l’armée est envoyé sur une île isolée en Antarctique, dont le seul habitant est un vieux gardien de phare russe. La nuit venue, ils sont attaqués par des mystérieuses créatures marines.
Replace

de Norbert Keil

Kyra découvre un beau matin que son corps dont elle prend tant soin se recouvre de plus en plus de peaux mortes. Malgré tous ses efforts, rien ne semble stopper le phénomène, jusqu’au jour où elle découvre qu’elle peut régénérer sa peau à partir de celles d’autres personnes…
Affiche MaMA Festival 2017
premières annonces du Mama Festival

Sortez vos agenda! Du 18 au 20 octobre, vous êtes pris puisque c’est à ce moment là que se déroulera le Mama Festival. Le quoi? Demanderont certains qui ne suivent pas.

Le Mama festival et les professionnels de la musique

 

Le Mama Festival c’est le rendez-vous incontournable de la musique à Paris. Déjà parce que ce grand rassemblement permet aux professionnels d’assister à des conférences passionnantes et variées sur des thématiques allant des financements et valeurs à la musique et synchro en passant par les outils numériques. Au programme pour parler en chiffres ce sont 80 conférences, débats et ateliers donnés par 240 intervenants devant quelques 5345 professionnels de 56 nationalités différentes. Les chiffres, ça parle quand même vachement.

 

Le Mama festival pour ses spectateurs

 

Oui mais le Mama festival s’adresse aussi aux passionnés de musique, fans, spectateurs. Revenez, vous êtes aussi concernés! Le quartier de Pigalle à Paris se transforme en festival géant puisque 10 de ses salles seront investies par l’événement. Sont concernés la Boule Noire, la Cigale, la Machine du Moulin Rouge, le Bus Palladium, les Trois Baudets, le Carmen, le Backstage by the Mill et le Théâtre de l’Atalante qui abriteront plus de 120 concerts.

Les chiffres c’est bien un peu mais qui est programmé?

 

 

Excellente question, certainement la meilleure. Les premières annonces avaient déjà été faites et elles faisaient plaisir puisqu’on retrouvait sur scène Chapelier Fou, Chelou, Lysistrata ou encore l’excellent Mat Bastard qui nous faisait un coucou ici.

La deuxième vague d’annonces met tout autant l’eau à la bouche puisqu’on y retrouve que du bon et que comme tu es une personne de bon goût tu vas adorer. Ainsi Camille, ALB, Chilla, Dani, DELV!S, Jabberwocky, Kiddy Smile, M.A Beat! ( dis le à haute voix…) ( ce sont les chouchous des Inoïus de Bourges), Mai Lan, Norma, Sarah Mc Coy, Paupière, Théo Lawrence and the Heart ou encore Sandor sont d’ores et déjà programmés. Du beau monde pour une festival qui fait la part belle à des salles variées dans l’un des meilleurs quartiers de Paris.

Et les places dans tout ça ?

 

 

Le Mama c’est un festival, qui dit festival dit pass. Les pass 1 jour vous permettent d’accéder à une quarantaine de concerts à la date de votre choix à partir de 18 euros, un prix tellement raisonnable qu’on se croirait en 2005. Il est également possible de se procurer un pass 3 jours à partir de 47 euros. Pour se faire, il suffit de se rendre sur le site officiel du Mama festival très vite. Plus on attend et plus les tarifs augmentent.

 

 

 

 

 

 

 

Déjà parce que j’ai tout de suite vu que vous étiez des personnes de goût, on ne vas pas se mentir! Alexandre Aja, ah, cette longue histoire d’amour. Notre petit prodige français avait fait des débuts plus que remarqués dans le cinéma de genre avec « Haute Tension ». Tout le monde en parlait à l’époque et malgré une fin dégueulassée par Luc Besson lui-même, c’est un sacré monument que nous proposait alors le jeune cinéaste. Depuis cette fierté nationale n’a pas chaumé. Devenu chouchou des Américains, c’est à lui que l’on doit dans le désordre le remake de « La colline a des yeux », « Mirrors », « Piranha 3D » si cool parce que si jusqu’au boutiste ou encore plus récemment le monument « Horns ». L’année dernière, le réalisateur était même le président du jury du festival du cinéma des Champs Elysées. L’occasion pour l’auteure de ses lignes de lui balbutier quelques mots gênés ( faut croire que des centaines d’interviews avec tes idoles ne suffisent pas à amoindrir le stress) et de revoir l’excellent « Horns » tournant dans cette carrière dédiée au gore qui s’ouvrait alors sur le merveilleux monde du conte. Le bouquin du fils de Stephen King, Joe Hill était en soi un monument tant on sentait la patte paternelle à travers un récit joliment mis en scène, sensible, humain, drôle, esthétique, allez n’ayons pas peur des mots, sublime.

En sortant de cette projection, je m’étais enfin pris la claque cinématographique tant attendue et surtout je commençais une certaine forme de romantique idolâtrie avec Aja. Il ne manquait donc que « La neuvième vie de Louis Drax » pour en tomber follement amoureuse, de son jeu de caméra hein ?

C’est un film d’une grande beauté et d’une immense sensibilité que signe ici notre auteur. Celui qui nous avait habitué à sa mise en scène bourrine, à son horreur sans concession, à son béaba du film d’horreur à l’ancienne à base de boyaux et de litres d’hémoglobine a pourtant plus à offrir au monde.

Il nous dépeint donc, les tristes péripéties de Louis, 9 ans, tombé d’une falaise le jour de son anniversaire après de trop nombreux accidents. La police se met alors à enquêter sur son père pendant que le garçon lutte pour sa survie. A ses côté, sa mère, une beauté fragile et son médecin s’allient pour aider l’enfant à guérir.

L’enfance est à la mode, « Stranger Things », le remake de « Ça » et même les héros adolescents d’un « The OA » sont là pour le prouver. Si tous se plaisent à répéter qu’à cette période la naïveté s’effrite plus qu’il n’y paraît, que les enfants savent toujours plus qu’on ne le pense, Louis Drax ne les contredira pas. A travers ses souvenirs, le très jeune protagoniste se livre entre espiègleries et secrets, se révélant être un enfant particulièrement brillant et o combien attachant. Le jeune âge de notre héros permet également d’ajouter une touche de fantaisie, de magie et de fantastique à ce thriller complexe qui parle des relations et des faiblesses.

Impossible de parler de cette œuvre sans évoquer la mère de Louis. Souvent au cinéma des personnages nous sont présentés comme beaux, fragiles, doux sans que le spectateur n’en soit persuadé. Du coup, les réalisateurs sont obligés de le dire et le redire, comme ça hein tu finis par le croire. Ici pas besoin de lourdeur pour nous convaincre, tout comme l’immanquable « Neon Demon », si t’as pas encore vu « The Neon Demon » cherche pas t’as raté ta vie, cours te rattraper, notre héroïne est une véritable beauté dont on s’éprend avec une facilité incroyable.

Dans le film (comme dans le cochon sauf que c’est pas pareil et que si tu manges pas du cochon c’est pas grave c’est juste pour faire comme la pub) tout est bon. Ses filtres, ses traitements des couleurs douces, pures, ses musiques, son ambiance, tout est savamment orchestré. Qu’importe que vous voyez ou non venir son dernier acte et sa conclusion, tant ce qui compte profondément c’est bien la manière dont ses éléments s’emboîtent. Et allez, si tu lâches pas ta larmichette devant sa toute fin, c’est que tu n’as pas d’âme, je vais pas te juger pour ça mais les gens sans âme c’est moche, toujours sans te juger.

La seule chose à regretter, c’est que ce film n’est pas eu la chance de vivre sur grand écran. Son soin du détail méritait tellement ce format et puis c’était l’occasion pour Jamie Dornan de rappeler qu’il n’est pas uniquement le mauvais Christian Grey de la trilogie de comédie centrée sur ce personnage.

Il y a du Burton dans ce Aja, le Burton de « Big Fish » et bien plus encore. Alors au milieu des centaines des déceptions que l’on peut voir en ce moment au cinéma, faites vous plaisir, achetez le DVD, rattrapons les injustices, prenons nous les mains, tous, enfants, hommes, hamsters 3ème du nom et chantons notre amour infini à Alexandre Aja, maître incontesté de la surprise.

 

Pour plus de chroniques ciné, tu peux aussi découvrir ce qu’on a pensé d’« It comes at night » cette grosse arnaque. ou de « Baby Driver » ce chef d’œuvre.