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Julia Escudero

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Après deux saisons devenues iconiques en un temps records, rappeler Le Professeur et sa clique à noms de villes paraissait couler de source. Et qu’importe si finalement les deux premières saisons de la série télévisée espagnole se suffisaient amplement narrant une histoire du début à la fin. Ce que le public veut, le public devra l’avoir. Voilà donc que débarque sur Netflix le 19 juillet, la suite plus qu’attendue de la Casa de Papel. Alors, ce retour vaut-il le coup? Verdict.

casa de papel saison 3

Attention, cet article contient des spoilers évidents concernant les deux premières parties de La Casa De Papel, pour ceux qui ne veulent rien savoir, il serait judicieux de ne pas lire. En revanche, les secrets de la saison 3 seront quand à eux conservés dans la mesure du possible.

Vous voilà avertis, allons-y. Deux ans ce sont écoulés depuis le braquage qui aura coûté la vie à Moscow, Oslo et Berlin mais aura rendu riche le reste de la bande. Chacun en suivant à nouveau le plan du professeur, vît une vie d’oisiveté et de richesse dans un pays ensoleillé du globe. Seulement l’arrestation de Rio par les autorités espagnoles, visiblement décidées à ne pas respecter ses droits civiques, force la petite équipe à se rassembler pour un nouveau braquage. Normal, me direz-vous, c’est bien ce que les spectateurs sont venus chercher au cours des 8 épisodes qui constituent la 3ème partie de l’intrigue, suivie de près par une quatrième et – espérons le – ultime partie qui devrait clore le sujet.

Pourquoi souhaiter une conclusion à la série en un quatrième act? Et bien tout simplement parce que cette saison 3 souffre de ce que l’on pourrait appeler le syndrome Prison Break. Qu’est-ce donc me demanderez-vous? Souvenez vous, il y a plus de dix ans, Prison Break faisait découvrir Wentworth Miller et Dominic Pursel, frères à l’écran qui réalisaient ensemble la meilleure évasion de prison vue sur petit écran, à l’aide d’un plan magistralement orchestré. La saison 1, un honnête divertissement réussissait ses paris et cochait toutes les cases du succès. Rappelée par le public pour une saison 2 moyenne, 3 mauvaise, 4… pire encore, l’intrigue avait complètement perdu de son panache à force de vouloir étirer un concept qui finalement était écrit pour un (bel) act unique. La Casa de Papel subit-elle le même naufrage scénaristique? Dire oui serait mentir, retrouver l’équipe au complet est un plaisir dès ses premières minutes, la sauce prend facilement et cette saison est un plaisant objet à binge watcher sans remords. Pourtant…

Un casse grandiloquant

Pourtant, si les tenants et les aboutissants de cette réunion semblent un peu forcés mais pas trop, le charme de ce petit objet espagnol se perd bien vite. Comme rachetée par les puissants américains, la série reproduit les clichés qui peuvent pécher dans certaines productions outre-Atlantique. Loin du bouton placé là pour faire incriminer Berlin, de la voiture non détruite, du changement de masques des otages et du micro discrètement posé sur Angel, cette fois-ci les braqueurs voient les choses en grand. Le budget est là et voilà qu’on en fait des tonnes, laissant de côté toute forme de finesse de cette partie d’échec tendue pour se concentrer sur les plus gros coups. On attend presque les « ET BIMMM » des scénaristes à chaque séquences. Les problématiques sont vite réglées, bien prévues par le plan et maintenant qu’ils ont de l’argent nos braqueurs sont suréquipés.

casa de papel saison 3

L’autre perte majeur de cette partie trois, ce sont ses nuances. Les premières parties nous présentaient une équipe de braqueurs aux grands principes. Il n’étaient pas « les gentils », leurs rapports avec les otages et les fréquents débordements le rappelait d’ailleurs régulièrement. Cette fois, la partie s’annonce simpliste: d’un côté les gentils braqueurs et de l’autre le méchant gouvernement représenté par de méchants agents un brin cliché qui ont aussi une longueur d’avance. Exit donc, les accros au plans à priori parfait, les petits dérapages et les gros suspens, nous voilà au milieu d’une guerre. C’est bien d’ailleurs ce qui est dit dans les premières minutes non? Le masque de Dali vous a parlé ? On va lui donner le sens Robin des Bois que vous lui aviez attribué.

Cette nouvelle saison est également marquée par l’arrivée de nouveau membres, enfin surtout d’un, Palerme,  supposé être le nouveau « Berlin » de la bande, regretté anti-héro tant attachant qu’imprévisible, parti trop tôt mais ressuscité à coup de flash back sans fin. Ces derniers font d’ailleurs certes plaisir, l’équipe perd en panache sans Andrès, mais sentent un peu le fan service. Qui dit nouvelle équipe dit nouvelle tensions. Ces dernières s’expriment à travers de longues scènes de disputes au goût douteux de thérapie et étalage de vérités/ sources de motivation cachées, un peu comme les dialogue de Dawson’s Creek mais balancés en criant. Admettons, mais de là à vraiment avoir sa place ici.

Une saison féminine (dans l’air du temps)

casa de papel saison 3

Toujours dans cette envie de parler au plus grand nombre, cette nouvelle aventure fait le pari de mettre très en avant ses personnages féminins, Nairobi en tête de liste, Tokyo un peu moins, Raquel (devenue le plus un du professeur) et Monica (que fait-elle là?). Si l’envie est tout à fait louable, le rendue paraît parfois beaucoup trop gros. On parle patriarcat en s’engueulant autour d’un verre, les répliques sur les petits culs s’enchaînent pour mettre très en avant ces femmes fortes et leur faire dire en continue  » coucou, je suis une femme mais je suis forte ». Rien de bien nécessaire, la force de nos héroïnes était plus que prouvée par le passé. Ressasser en continue que les femmes peuvent être fortes et ce malgré leur statut de femme semble être contreproductif et moins appuyer le propos défendu. Faire un personnage féminin « bad ass » suffit largement sans besoin de le souligner à longueur d’épisodes pour montrer que les femmes elles-aussi peuvent tout faire.

A cela s’ajoute les histoires d’amour sans fin de personnages qui tombent comme un cheveux dans la soupe. Cela donne-t-il de la matière à nos héros ? A petite dose certainement, mais pas lorsque le sentiment amoureux est à ce point utilisé. Quelques discours néanmoins intéressant se détachent de ces moments personnels, notamment face à un Denver papa touchant qui cherche à ne plus se ressembler pour devenir le modèle de son enfant.

Avec tout ça, on regarde quand même ?

La réponse reste malgré ces défauts, un grand oui. Il est facile de trouver les faiblesses attendues d’un scénario. Il était évident qu’il serait impossible de faire aussi fort que les deux premières parties du show, la boule au ventre crée par le suspens, la belle utilisation de « Bella Ciao », les rebondissements et ses enjeux. Pour autant et en un temps d’écriture probablement trop court pour être vite réalisée, La Casa de Papel garde ses charmes et ses atouts. Une équipe bien construite, son accent révolutionnaires, ses rebondissements nombreux, son leader charismatique et son braquage grandiose que l’on souhaite suivre et qui fait faire des bons sur son canapé. Plus que jamais honnête série B, elle s’offre même le luxe de nombreux clins d’œil aux fans, est bien consciente des attentes et dévoile une intrigue qui tiendra en haleine jusqu’à ses dernières secondes et sa très attendue saison 4. Retournez à Madrid pour l’été, vous y passerez toujours un bon moment.

casa del papel saison 3 trailer

Premier jour des Déferlantes Sud de France et le soleil est déjà au rendez-vous à Argelès-sur-mer. Là-haut, sur les collines, le magnifique domaine de Valmy qui surplombe la mer s’ouvre aux festivaliers. Le château contemple les scènes et quelque part dans un espace privilégié, Bigflo & Oli se livrent au jeu de la conférence de presse avant de monter sur scène.

Le duo en profite pour confier être heureux de retrouver le chemin des Déferlantes après leurs Victoires de la musique, un festival qu’ils affectionnent particulièrement. Voilà qui ne peut qu’être une vérité à en juger par leur performance bluffante sur la Scène Mer ce vendredi 5 juillet 2019.

Face à un décor en 3D représentant notamment une salle de cinéma qui diffuse  La vie la vraie, titre de leur album, les compères déchaînent les foules. «On adapte le show selon le public. Si celui-ci est plus ou moins jeune, on jouera différemment. on fait aussi attention à l’horaire. Plus, il est tard et plus et plus le public est alcoolisé, on ne jouera pas de morceaux tristes en Bretagne à 23 heures par exemple » confiait les frangins amusés aux médias plus tôt dans la journée.

Et bien ici, l’horaire choisie, 20H15 semble leur convenir à la perfection. Une entrée en matière à base d’électro bien lourd permet de braquer les yeux sur la scène. Taquin, Oli s’amuse à quitter la scène le temps de s’assurer que tout le monde donne le meilleur de lui. Les cris et sauts le rattrapent. On entre dans le vif du sujet à tout allure. Le duo propose un échange, tantôt amusant tantôt touchant en musique. Si l’un des premiers morceaux s’excuse « On a tué le rap français, mais on n’a pas fait exprès », le reste fait un pied de nez à la célébrité et à l’image que Bigflo & Oli véhicule.

bigflo & oli deferlantes 2019

« Il y avait plus d’ambiance, il y a trois ans ». lance l’un des protagoniste, la foule le contredit pour son plus grand plaisir. Très réactive, elle apprend à chanter et se voit qualifiée de «  chorale des Déferlantes ».  Le temps est bon mais le soleil lui est toujours trop chaud, alors comme un leit motiv, les rappeurs proposent un slogan pour la soirée « Canicule on t’encule ».  il s’étire et revient sans cesse, profite du comique de répétition, entre en tête et dans toutes les bouches… jusqu’à devenir un véritable titre au piano en fin de set. «On fait croire que l’on improvise mais on aime écrire nos shows. » confiaient les deux frères en conférence de presse. Un petit mensonge qui passe à la perfection tant tout semble s’écrire à mesure que le live avance.

Pas de place au faux pas pourtant. Les voilà qui invitent leur père sur le morceau « Papa », pas impressionné pour un sous, ce dernier vient prendre un bain de foule et chante en espagnol.

Puisque selon eux, ici à la frontière, les gens devraient comprendre la langue. L’écran diffuse les paroles à toute allure en profitant pour offrir à la famille présente côté fosse quelques clichés de la jeunesse de ses idoles. Impossible d’avoir alors ne serait-ce qu’une note de retard. Le flow est fluide et coule avec la même aisance que les nombreuses plaisanteries. Fun fact, Fabian Ordonez, le fameux papa, va d’ailleurs bientôt sortir un album en espagnol, une idée que lui ont inspiré ses fils. ces derniers n’hésitant d’ailleurs pas à en faire la promotion en off.

« On aime rien de cette région… en fait c’est faux on aime tout! »

Gros évènement local oblige, la question est posée de savoir ce que le groupe aime et déteste de la région. Oli en profite pour plaisanter,  « On aime rien d’ici » avant de se rattraper « On aime tout de cette région même si malheureusement en festival, on a peu le temps de venir la visiter. »

Voilà qui se ressent sur scène, puisque les toulousains d’origine n’hésitent pas à mettre en avant le lieu et ses habitants. Les voilà qui se lancent dans une imitation de l’accent local appuyant sur le « GNAN » de Perpignan face à une nuée de « Ouh ! ». «  Ça va, à Toulouse, on n’est pas mieux. ».

 

bigflo & oli deferlantes 2019

Un petit concours tente de déterminer si les habitants de Montpellier ou de Perpignan ont la plus belle ville et le drapeau catalan est même brandi. Si les locaux ne se sentent pas encore conquis, les rappeurs ne lâchent rien: « On ne dira jamais pain au chocolat! » Voilà qui est clair.

Ce moment sudiste se conclut par un jeté de confettis face à une foule en délire, chauffée à bloc pour accueillir la suite du programme: Jain, -M ou encore Feder. Il fait encore beaucoup trop chaud, malgré la tombée de la nuit quand les compères quittent la scène. Le public quant à lui n’en démord pas « canicule, on t’encule! »

Texte : Maud Ferrari

Photos : Kévin Gombert

Qu’ont en commun Silly Boy blue et Hervé ? Leur passage au Inouïs du Printemps de Bourges indubitablement, avec une victoire pour la première, un immense talent, un public conquis prêt à les porter vers les sommets et maintenant un showcase sur le magnifique rooftop du Publicis pour le Champs-Elysées Film Festival.

En effet, non content de faire la part belle au cinéma indépendant français et américain, le festival qui prend d’assaut toutes les salles des Champs Elysées s’offre également une très belle programmation musicale à la suite de ses séances puisque musique et cinéma s’accordent à merveille. Les selects showcases profitent d’abord d’un cadre d’exception. Situé en face de l’Arc de Triomphe, le rooftop offre une vue imprenable sur la plus belle avenue du monde. L’occasion de rappeler aux parisiens, mais pas uniquement, que l’avenue, loin d’être seulement un passage obligatoire pour les touristes est également l’une des nombreuses merveilles de la capitale. Pour s’y rendre un personnel accueillant propose d’emprunter un ascenseur qui propulse directement sur le toit de l’établissement. A l’étage, luxe et beauté sont de rigueur. On croise quelques festivaliers munis d’un pass illimité et le fleuron du cinéma comme de la musique. A l’entrée le pop corn salé comme sucré s’invite en met d’honneur et est relevé par les bulles rafraîchissantes d’un bon champagne ou d’une bière artisanale. Les showcases auront lieu toute la semaine. Le mercredi 19 juin c’est pourtant à la belle Silly boy Blue d’ouvrir les festivités.

Silly Boy Blue, douceur envoûtante pour un showcase raffiné

A peine deux heures plus tôt, la pluie s’est invitée sur Paris. Une de ces pluie forte qui trempe le passant jusqu’à l’os. plus de peur que de mal, celle que l’on connait bien trop cette année a accepté de se taire un temps pour laisser sa place à Silly boy Blue. Au milieu des robes de cocktails et autres tenues de soirées, la chanteuse tranche par sa simplicité bienvenue et sa tenue mainstream. En effet, la timide musicienne préfère son jean noir et son tee-shirt du film Roméo + Juliet aux talons hauts. Sur scène, comme toujours, la jeune femme prend possession de son audience. Alors que la douceur s’installe de ce lieu extérieur, les notes travaillées donnent des frissons à l’assistance. Touchante, frêle et pourtant si puissante, Silly Boy Blue n’a pas besoin de s’entourer de musiciens: sa guitare et son synthé la secondent. Profondément fidèle à sa personnalité, elle occupe pleinement la scène sans en avoir conscience. Quels mouvements doit-on faire sur scène? semble-t-elle se demander. Elle y répond par des gestes amples, ceux qui lui viennent naturellement, invite la foule à se rapprocher. Lorsque la pluie revient, personne ne semble s’en préoccuper.

silly boy blue champs elysée film festival

L’excellent « Cecilia » marque les esprit et les notes s’envolent quelque part ver l’Arc de Triomphe. Une voix cristalline, aussi belle que l’avenue qui en est témoin s’élève portée par des mélodies puissantes et savamment écrites. La chanteuse pourra surement, avec le temps, gagner en assurance scénique, battre le traque et devenir ainsi aussi profondément douée sur scène que sur album. A moins que sa touche en plus ne soit justement cette candeur honnête qui se perd souvent trop vite. c’est sur « The fight » qu’elle quitte l’assemblée. Si le public est conquis, la belle pourra se vanter d’avoir en plus su gagner à sa cause le très talentueux Arthur Teboul, de Feu! Chatterton, présent ce soir-là. Suite au showcase, cet artiste complet en profite d’ailleurs pour échanger quelques mots avec le réalisateur de The Montain, diffusé ce soir-là. Et avec l’équipe de Pop&Shot, toujours ravie de discuter avec un musicien si passionnant.

Hervé: et tu danse, danse sur les toits de l’avenue

21 juin, fête de la musique. Le tout Paris découvre, se déhanche et s’émerveille. Le festival fait de même. Cette fois-ci pour accueillir celui qui, on le sait, remplira bien vite les Zénith. Alors, bien avant, qu’il ne devienne inaccessible, on lui vole volontiers ce bref moment de showcase. Il faut dire qu’Hervé profite d’un pédigrée impressionnant: c’est lui qui a ouvert de nombreuses fois pour un certain Eddy De Pretto, lui aussi Inouis en son temps. En solitaire, également, le voilà qui monte sur scène. Comme Silly Boy Blue, il ne renonce pas à sa personnalité. Une tenue simple et un synthé lui suffisent. S’il commence seulement à se hisser vers les sommets, rien dans ses arrangements ne peut trahir ce fait. Celui que l’on compare volontiers à Bashung propose des pas de danses bien à lui et ce, dès les premières secondes.

Hervé printemps de bourges 2019
Hervé au Printemps de Bourges

Penché sur son instrument, il transporte la foule dans son univers à part, dansant, phrasé, puissant, tranchant et si bien écrit. Le rooftop répond bien volontiers à son appel et si ce soir là la chaleur est de mise, ce sont les pas de danse qui font transpirer les convives. « Va Piano » conclut la soirée… à moins que… on lui demande un autre titre « Je voulais faire semblant mais j’ai bien envie de vous faire un autre morceau. » avoue-t-il avant de reprendre son set le temps d’une ultime chanson.  Petit Fantôme profite de cette foule grisée pour installer ses platines.

La soirée se poursuit ainsi à danser sur les toits de Paris et, on le sait, partout dans les rues. Rien n’unit plus que la musique et ça même le cinéma le sait bien.

Du 3 au 7 avril 2019, le nouveau Chorus des Hauts de Seine, qui se tien maintenant à la Seine Musicale de Boulogne, revenait pour faire danser le 92. Le jour 1 faisait la part belle à l’électro, le second donnait le micro à la scène pop rock internationale. Enfin le jour 3, celui qui nous intéresse laissait place à un mouvement des plus en vogue: le hip hop. Top des temps forts de ce dimanche 7 avril.

En voiture avec Caballero & Jeanjass : Le trio rap sait soigner son entrée. D’ailleurs pour mettre tout le monde d’accord, le groupe débute le concert en allumant les phares d’une voiture présente sur scène. C’est en son intérieur que le DJ de la formation balancera ses notes. Bien avant de se mettre à chanter, les rappeurs font tourner le moteur pour s’approprier l’attention du public. Un pari réussi et un accessoire scénique complètement fou auquel s’ajoute une cabine téléphonique histoire de recevoir des appels sur scènes.

Caballero Jeanjass chorus 2019

on chill avec Ko Shin Moon : il fait encore bon dehors quand le groupe d’électro tribale donne rendrez-vous sur la scène Odela. Alors que la musique invite la public à danser et à profiter du soleil, l’espace extérieur a été particulièrement bien pensé. La vue sur la scène la dispute avec un décors surplombé par une tante ouverte au angles géométriques. On prend place sur des transats et on danse en avant-scène en sirotant un verre face à ce live d’une qualité indéniable qui sent bon l’été.

Chorus 2019

La bonne humeur du public : particulièrement jeune, hyper looké, ce dernier est vraiment content d’être là. Dans une atmosphère festive, les connaisseurs dansent, répondent favorablement à toutes les demandes artistes des mains en l’air aux chants et n’hésitent pas à danser et jouer ( par exemple à tape dans ma main si tu arrives) pour réchauffer l’atmosphère. Le tout donne un rendu bon enfant qui fait plaisir à voir. bravo!

Danser ne bord de Seine : Pour reprendre le jeu de mots du lieu ici on danse en bord de Seine et de scène. D’ailleurs pour le prouver une mini cabine en verre aux lumières discos diffuse les riffs d’un DJ face au célèbre fleuve. Une mini boite de nuit complètement à part.

Le hip hop se danse : d’ailleurs une représentation est organisée à l’intérieur même des couloirs de la salle. De quoi rendre jaloux ceux qui ne tiennent pas aussi bien le rythme!

Chorus des hauts de seine 2019

Josman fait kiffer l’assistance : et kiffe tout autant être là. Avec la volonté de créer un show inclusif pour l’audience, le rappeur ajoute régulièrement le nom de Paris dans ses compos et invite ses spectateurs à vivre entièrement le moment. immersif!

Josman Chorus 2019.

Légende et histoire de la musique : S’il ne fallait pourtant retenir qu’une performance live ce soir ce serait bien celle de Grand Master Flash ! Pilier du hip-hop, du scratch et du remix, c’est à lui que l’on doit l’invention du scratch et donc par la même occasion du métier de DJ tel qu’on le connait aujourd’hui. C’est par une leçon de l’histoire de la musique que l’artiste débute son set. Expliquant en vidéo l’invention du scratch sur vinyle et affichant fièrement les visages de ceux qui ont marqué l’histoire du HIP HOP. Sur scène, le DJ montre les visages des grands musiciens qui ont marqué l’époque moderne. Des Beatles à Notorious BIG, l’icône fait danser la foule aux rythme des meilleures compositions de ces 40 dernières années, et raconte en image et textes ceux qui ont fait exister cette histoire. DJ Grand Master Flash prend également le temps de rendre un vibrant hommage musical aux musiciens hip hop décédés sans jamais rendre la fête moins folle. Un incroyable géni et une belle leçon de live à l’Américaine!

Grand Master Flash Chorus 2019

Black Star : La journée se conclut avec le show hallucinant de Black Star. Porté par ses deux créateurs Yasiin Bey et  Talib Kweli, le groupe vient défendre les couleurs du Hip Hop East Coast sur la Grande Seine. Sur scène, le duo multiplient les instruments et invitent l’Hypnotic Brass Ensemble (Gorillaz, Erykah Badu). Autant dire que le mélange des cuivres de Chicago et du duo made in Brooklyn permet de faire revivre Mos Def & Talib Kweli Are Black Star avec brio.En effet les deux compères se sont réunis pour une tournée à l’occasion des 20 ans de la sortie de l’album. On oublie très rapidement l’agressivité de la nouvelle génération, pour retrouver les flows, les lyrics et les instrus du Hip Hop à l’ancienne. Un retour old school qui conclus parfaitement cette journée où la scène urbaine était reine.

Black Star Chorus 2019

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