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Julia Escudero

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Affiche de l’exposition Vampires : De Dracula à Buffy à la Cinémathèque française

Du 9 octobre 2019 au 19 janvier 2020 se déroule l’exposition Vampires : De Dracula à Buffy à la Cinémathèque française. Dans le cadre du Club 300 d’Allociné, une présentation de cet événement transmedia était proposé. Cinéma, littérature, peinture et contre culture s’offrent à nous pour parler de l’un des mythes les plus anciens de l’Histoire. Présentation.

Existant depuis l’Antiquité, le mythe du vampire a commencé à s’enraciner dans le folklore populaire européen durant un Moyen Age connaissant son lot de guerres incessantes. La littérature ne va pas manquer de s’emparer du mythe vampirique et c’est avec la parution de Dracula de Bram Stoker en 1897 que la figure du vampire rentre définitivement dans l’inconscient collectif. Le cinéma, balbutiant Septième Art à la naissance contemporaine de la sortie du livre va s’emparer rapidement du sujet. Bela Lugosi et Christopher Lee vont se retrouver de façon indélébile associés à la figure du vampire. David Bowie, Tom Cruise ou bien encore Robert Pattinson prêteront leurs traits à ces créatures de la nuit de façon marquante. Mais le vampire ne va pas marquer que le cinéma de son empreinte, l’icone imprègne d’autres champs artistiques pour faire passer des messages parfois même politiques.

Vampires : De Dracula à Buffy : En quoi ça consiste ?

Nosferatu, de Murnau (1922)

L’exposition Vampires : De Dracula à Buffy se compose de 5 sections. La première,  » Vampires historiques » revient sur les origines moyenâgeuses du mythe et son explosion à l’ère victorienne. La deuxième,  » Vampires poétiques« , nous montre l’impact dans l’inconscient qu’a eu la figure du vampire avec l’apparition de la notion de « vamp » par exemple. La troisième section est celle des « vampires politiques« , ou est démontré à quel point la figure du non mort peut être un symbole de métaphore et de dénonciation. La quatrième section,  » Vampires érotiques » et enfin la dernière section «  Vampires pop » finissent de démontrer l’influence du vampire dans l’imaginaire contemporain à travers les différentes formes d’expressions artistiques.

L’exposition Vampires : De Dracula à Buffy se veut plurielle car, en plus de l’exposition à proprement parlé, plusieurs autres activités seront proposés jusqu’au 19 janvier prochain. Des activités Jeune Public pour que les plus jeunes puissent aussi s’initier à leur façon au mythe du vampire. Les Jeudis Jeunes, chaque premier jeudi du mois, ou débats et projection de film en fonction de thématiques données seront organisés. Il y aura aussi une Nuit Halloween le 31 octobre avec la projection de Hurlements, Une Nuit en Enfer, Land of the Dead et enfin un film surprise! Des conférences ainsi que la projection de pratiquement une cinquantaine de films en lien avec le mythe vampirique tout au long de l’exposition !

Vampires : De Dracula à Buffy : Est ce que c’est bien?

Nosferatu, version de Werner Herzog

Présentant la figure du vampire sous toutes ses formes, l’exposition Vampires : De Dracula à Buffy est vraiment complète et riche en influences, extraits de films, affiches et costumes. Une véritable mine d’informations et un ravissement pour les yeux. Faisant la part belle au travail de Werner Herzog et son équipe sur Nosferatu mais aussi à Bela Lugosi ( et le The Kiss de Wahrol), ne négligeant pas l’aspect érotique ou bien encore politique que peut avoir le vampire, l’exposition donne envie d’en apprendre encore plus sur Irma Vep, Carmilla ou bien encore Theda Bara. Enfin, ravissement à ne pas négliger le splendide travail d’Eiko Ishioka sur le Dracula de Coppola avec des croquis originaux et la présence des costumes de Gary Oldman et Winona Ryder ! Un événement à ne pas manquer

Retrouvez plus de détails sur l’exposition en cliquant juste ici !

Image extraite de The Lighthouse
Droits réservés : A24

Dans le cadre de la 25ème édition de l’Étrange Festival, au Forum des Images à Paris, était projeté le second film de Robert Eggers, The Lighthouse avec en tete d’affiche rien de moins que Willem Dafoe et Robert Pattinson. Au programme, une étrange variation sur la folie. Et une des plus grandes attentes du festival. Critique.

Trois ans après la sortie de son premier film The Witch, qui avait beaucoup fait parler de lui, le prometteur Robert Eggers fait de nouveau parler de lui avec la sortie de son second long métrage, The Lighthouse. Doté d’un solide casting, la nouvelle production de A24 ( dont on vous avait déjà dit grand bien) était très attendue à l’Étrange Festival et s’est même vue décerner un prix au dernier Festival du Film Américain de Deauville. Est ce que Robert Eggers a confirmé les attentes placés en lui, tel qu’Ari Aster a pu le faire cet été avec son second long métrage Midsommar ?

The Lighthouse : De quoi ça parle ?

Image extraite de The Lighthouse, de Robert Eggers
Droits réservés : A24

A la fin du XIXème siècle : sur une île déserte, au large de la côte nord-est des États-Unis, Tom Wake ( Willem Dafoe) et son nouveau collaborateur Ephraim Winslow ( Robert Pattinson) viennent prendre leur poste de gardiens de phare, pour quatre semaines. En théorie, ils doivent se relayer; mais Tom, expérimenté et autoritaire, tient à être le seul à passer les nuits en haut de la tour, condamnant le taciturne Ephraim à exécuter les basses tâches. S’installe alors un bras de fer toujours plus noir entre deux âmes perdues au bord de la folie, confrontées tant à leur solitude qu’aux démons du passé. D’autant qu’une fois les quatre semaines écoulées, l’arrivée d’une tempête les empêche de quitter l’île…

The Lighthouse : Est ce que c’est bien ?

Image extraite de The Lighthouse
Droits réservés : A24

A la sortie de The Witch en 2016 (en France), Robert Eggers avait bénéficié d’une hype importante, voire un peu démesuré. Si son premier film était formellement impressionnant par sa maîtrise, il n’était pas pour autant le chef d’oeuvre définitif qui était annoncé. Il faut dire que des chefs d’oeuvre définitifs censés bouleverser le cinéma de genre, il en est annoncé trois ou quatre par an, mais ceci est une autre histoire… Que vaut donc au final The Lighthouse? Il est souvent coutume de distinguer forme et fond. Dans le cas de The Lighthouse, c’est encore plus significatif.

Dans la forme tout d’abord. Aucune contestation possible, Eggers sait manier une caméra. Avec un format 4/3 auquel le spectateur contemporain n’est plus habitué, noir et blanc sublime au teint granuleux, The Lighthouse époustoufle par sa beauté plastique. Habilement éclairé, le filmage met clairement en valeur tant les deux comédiens que les décors, aussi bien intérieurs qu’extérieurs de cette île sur laquelle se retrouvent piégés les deux gardiens de phare. La gestion des plans et du montage de ceux ci impressionne par son infaillibilité. Mais si la forme est indéniablement maîtrisée, au service de quel fond opère cette leçon visuelle?

C’est là toute la délicatesse d’évaluer The Lighthouse. Car si la mise en scène d’Eggers illustre parfaitement certaines scènes du film, mises bout à bout on a bien du mal à comprendre ce qu’elles peuvent raconter. L’histoire qui se veut une variation sur la folie contaminant progressivement deux êtres que tout oppose devant cohabiter pendant une période donnée joue le trouble. Le hic étant qu’elle le joue trop pour son propre bien. A jouer sur la confusion de temporalité, de personnalité (tant de Tom qu’Ephraim) mais aussi d’intentionnalité, The Lighthouse finit par se perdre en chemin. Il est facile de comprendre l’intention d’Eggers à vouloir brouiller les pistes pour mettre en avant la thématique principale de la folie.

Mais à trop jouer sur la confusion, les ruptures de ton ou accumuler des scènes mystérieuses laissant place à l’interprétation, une fois le film terminé, on est pas vraiment surs de savoir ce à quoi on a pu assister. Il est indéniable que le film est magistralement mis en scène. Aussi indéniable est la performance commune de Willem Dafoe et Robert Pattinson, impressionnants tout les deux dans un jeu constant d’ascendance réciproque. Mais, il est frustrant de voir que The Lighthouse apparaît plus comme un exercice de style maîtrisé plutôt qu’une véritable dramaturgie aboutie, comme pouvait apporter la conclusion de The Witch. Un film un peu fou sur la folie, qu’attendre de plus d’une oeuvre projetée à l’Étrange Festival ?

Pour vous faire une idée sur The Lighthouse, en salles le 18 décembre 2019 :

Greener grass etrange festival

L’ Etrange Festival a posé ses valises au forum des images de Paris pour faire la part belle au cinéma de genre mais pas que. L’un de plus étranges films de cette édition 2019 n’est autre qu’une comédie complètement barrée « Greener Grass » de Jocelyn DeBoer et Dawn Luebbe. Le duo féminin adapte ainsi son court-métrage du même nom pour en faire l’une des comédies les plus décalées que l’on aie vu ces dernières années.

 

Greener Grass de quoi ça parle?

Jill et Lisa vivent dans un quartier de banlieue idyllique. Lorsque Jill, dans un geste altruiste, offre son nouveau-né à Lisa, la paranoïa la submerge, tandis que ses peurs et ses angoisses se dénouent rapidement.

 

Greener Grass: est-ce que c’est bien?

 

Quelques secondes suffisent au métrage pour mettre les spectateurs dans l’ambiance loufoque de cette banlieue américaine propre et lissée où chaque défaut d’une société ultra-normée est décuplé. Les deux réalisatrices prêtent ainsi leurs traits à leurs personnages principaux. Sur un filtre ultra-coloré et un grain année 80, nos deux housewives offrent un dialogue aussi absurde qu’un roman de Boris Vian. Nombreux sont ceux à se frotter à la comédie à s’y casser les dents: Greener Grass n’est pas de ceux-là, elle réussit où d’autres échouent à être réellement drôle et décalée, à s’offrir le luxe d’être un OVNI complet. Un prix reçu au festival de Sundance vient d’ailleurs prouver ce point.

Le film pousse tous ces propos à leur paroxysme. Qu’est-ce que la norme dans une banlieue américaine? Et bien c’est ce que les autres estiment être normal semble répondre les réalisatrices qui se jouent des apparences. On y suit Jill, qui après avoir donné sa petite fille perd doucement pieds. Sa descente aux enfers et à contre-pied de Lisa qui elle profite des défaites de sa voisine pour gravir les échelons et devenir la « housewife » la plus en vue du quartier.

Le film a été comparé à du David Lynch par différents médias lors de ses précédentes projections. Difficile d’aller à leur encontre. Cette oeuvre complexe n’épargne en effet rien au spectateur qui assiste au scènes les plus incroyables gérées pourtant par les protagonistes comme quelque chose d’absolument normal. D’un enfant qui se transforme en chien pour le plus grand plaisir de son père, au divorce parce que les copines pensent que ça peut être une bonne idée en passant par un transport uniquement en voiturettes de golf, un bébé ballon et un vomi socialement acceptable, le fantastique côtoie de près cette oeuvre aussi acide que pastelle.

La télévision nocive pour les enfants y est pointée du doigt tout comme la bêtise accablante de certains programmes proposés sur petits écrans, tout y est moqué. Et qu’importe toutes les bonnes intentions que l’on aura l’important étant d’être bien jugé par son voisinage, de mettre le bon nombre de couches dans les plats que l’on cuisine, de ne pas être humilié par ses enfants et d’avoir l’air européen.

A tout moment nos anti-héros gardent un sourire qui ne décolle jamais de leur visage et arborent un appareil dentaire. C’est le cas de tous les adultes qui ne se comportent pas mieux qu’une bande d’adolescents, qui cherchent à se parfaire et qui s’imitent sans cesse.  C’est d’ailleurs sur ce plan de sourire forcé et d’appareil dentaire que s’ouvre ce métrage à tiroirs dont chaque scène pourrait être un sketch savamment écrit.

Face à une histoire de cette acabit, il n’y a rien d’étonnant à retrouver au casting D’Arcy Carden, drôlissime Janet de The Good Place en maîtresse d’école baptisée Miss Human. Tout comme Janet, ce personnage ne perd jamais son sourire et semble proposer d’éduquer les enfants par des biais moins bienveillants qu’il ne le faudrait.

Greener Grass n’est également pas sans rappeler Black Mirror et son épisode « Chute Libre » où Lassie se voit dégringoler à toute vitesse les échelons sociales suite à de mauvaises notes sur son comportement. Dans sa trame narrative du moins puisque le film dénonce une société aussi absurde que ses scènes et non les dangers des nouvelles technologies.

Difficile de trop en dire sans risquer de spoiler les éléments clés de ce film profondément drôle, déroutant et à voir absolument.

Une sortie américaine est déjà prévue le 18 octobre, en France, comme toujours, la question d’une sortie en salles obscures reste encore un mystère.

 

L’Etrange Festival se clôturera le 15 septembre 2019, rendez-vous au Forum des Images.

Découvrez le trailer de Greener Grass

mama 2019

On l’attendait, le voici enfin! Comme chaque année, le mois d’octobre rime avec le MaMA Festival. L’évènement parisien fait ainsi et depuis maintenant 10 ans, vibrer toutes les salles du quartier de Pigalle aux grès de découvertes, de valeurs montantes et même d’artistes confirmés.

Outre les nombreux concerts, ce festival pour le moins indispensable est l’un des plus beaux rassemblements professionnels de la musique en France. Entre les lives, rencontres, échanges, ateliers et conférences s’adressent à ses participants.

Du 16 au 18 octobre 2019 se sont donc 130 concerts auxquels seront conviés les festivaliers. L’occasion de déambuler dans ce magnifique espace urbain, d’être séduit au grès de performances et rencontres artistiques, de pouvoir jouer les avant-gardistes, d’écouter des auteurs pointus de la scène actuelle et ce tous genres confondus.

Côté convention 150 conférences sont prévues, elles traiterons entre autre d’intelligence artificielle, de low tech, de la place des femmes dans la musique, de transition écologique mais aussi de la place des artistes dans la société.

 

MaMA 2019: demandez le programme!

 

Mercredi 16 octobre:

 

5Y, Aedan, Antoine Pesle, Anwar, Beras’s towers, Béesau, Blick bassy, Calling Marian, Carinz Bonnefoy Duo, Di#se, Eli rose, Elisa jo, Faada Freddy, Ha The Unclear, Hervé, Imany, Indian Queens, It it Anita, Joanna, Joseph Chedid, La Jungle, Liv del Estal, Lord Esperanza, Morgane Imbeaud, Nebraska, NSDOS, Oh mu, Paper Plane, Pierre Kwenders x Petit Piment, Praa, Rara akuma, Sally, Silly boy blue, Someine, Sooma, Tessa B, Tessa Dixson, The Pier, WILDES, Yaya Minté, YellowStraps…

 

Jeudi 17 octobre:

Awir Leon, Aziz Sahmaoui & university of Gwana, Black sea dahu, Bobby Oroza, Bon Entendeur, Bruno Belissimo, Clara Peya & Vic moliner, CORPS, Dewaere, Enchantée Julia, Feadz, Glauque, Gunwood,  Imako, Irma, Jaïa Rose, Kub Live, La Caution, Le SuperHomard, Le Gordon Live, Lola Marsh, Madison Mcferrin, Mauvaise Oeil, Pongo, Quentin Sauvé, Ramo, Sônge, The Supermen lovers live, Tsew The Kid, Venga Venga, XIXA, Yseult, Yugen Blakrok, Yuma Guma Live…

 

Vendredi 18 octobre:

Aamourocean, ABD, Ada Lea, Alice et Moi, ascendant vierge, ATOEM, Bandit Bandit, Barry Moore, Best Youth, Big Zuu, Dampa, Danyl ( Hashley Sen), DNGLS, ebony Frainteso, Everyone you know, Fatal Walima, Hyacinthe, Julien Granel, June Coco, Kandia Nakano, La Chica, Lala &ce, Laze Viking, Lean Chihiro, Louis Aguilar, Lyre le temps, Maud Geffray, Mélodie Lauret, Moesha & », Molécule, Mottron, Nyoko Bokbaë, Paul seul, Paus, Pedro Mafama, Poté, Rakia, Sein, Sentimental Rave, Süeür, (thisis) Redeye, Tiny ruins, Von Bikräv…

Bonus: La liste des immanquables de la rédac’

Le mercredi il faut absolument voir hervé, valeur montante sûre aux accents à la Eddy de Pretto, un concert sincère et dansant vous y attend. Si ce n’est encore fait, on ne peut que vous conseiller d’aller voir la jolie Silly Boy Blue, sa pop enivrante et sa voix cristalline. Antoine Pesley devrait également convaincre avec ses riffs pointus et les amateurs de bon gros rock pogoteront sans problèmes devant IT IT Anita.

Le jeudi: Pour se dépayser, comptez sur Mauvais Oeil et leurs sonorités orientales remises au goût du jour. Amateurs de folk et de belles voix graves, on se donne rendez-vous au concert de Gunwood. Ne manquez surtout pas le duo israélien Lola Marsh et leurs tubes instantanés, leur mélodies puissantes et savamment écrites.

Le vendredi: Précipitez vous au concert de Süeür, les bruits de couloirs disent qu’il va vite devenir un incontournable de la scène hip hop made in France. Pour une dose de féminité et de modernité, pensez à passer voir Alice et Moi. Curieux passez jeter une oreille au live de Bandit Bandit et son rock hypnotisant. Enfin pour de la chanson française revisitée, il faudra compter sur Julien Granel.