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Julia Escudero

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kosmosuna
crédit photo: Janine Kuehn

Attention, coup de coeur, découverts au Crossroads Festival de Roubaix 2019, KosmoSuna débarquent avec un premier EP atypique « Théiaphée part 1 ». Les sympathiques frangins Alexis et Lucien y déversent une pop solaire, riche en influences arty et complètement novatrice. Sur scène, le duo offre un show visuel très fort, aux accents haute couture et donc fascinant. Impossible de résister à l’envie de les rencontrer et d’en apprendre plus sur leur univers hors normes. De passage à Paris, ces lillois d’origine ont accepté de rencontrer l’équipe de Popnshot pour une interview décontractée au court de laquelle ils reviennent sur leur vision de leur musique, en perpétuelle évolution. A fleur de peau, sensibles, mélangeant les arts, ceux qui ont fait l’école du cirque parlent créativité, dépeignent avec brio un monde ultra-connecté, reviennent sur leurs tenues home-made, leur utilisation de l’expression corporelle et la création de ce projet qui n’hésite pas à s’associer à de nombreux artistes pour enrichir ses perspectives.

Une discussion fascinante autour d’un projet qui vaut le coup. A découvrir pour s’offrir un voyage cosmique et toucher les étoiles.

Interview kosmoSuna

KosmoSuna - Interview - Pop & Shot

Paris, la boule noire, 3 novembre 2019.

Nina June: pop d’Amsterdam

 « Cette chanson rappelle qu’il faut toujours être en mouvement » voilà qui va bien à Nina June qui ouvre pour The Franklin Electric ce soir. Avec une voix claire et aidée d’un simple clavier,  la belle hollandaise envoûte une Boule Noire bien trop vide pour la qualité du spectacle qui y est proposée ce soir. Ce soir d’ailleurs, le Canada et les Pays-Bas se rencontrent. C’est sûrement parce qu’on ne connaît pas assez les merveilles musicales qui sortent de ces beaux pays que le mot est trop peu passé. Le plus on est de fous dit le proverbe. Et bien il ment. Religieusement à l’écoute, ceux qui ont fait le choix judicieux de se déplacer ce soir se délectent des notes merveilleuses qui émanent de la scène. En grande prêtresse, la blonde à la combinaison pantalon rose prend le temps de communiquer entre chaque morceaux et transperce les cœurs. Les mélodies touchent la pop aériennes, se font une place dans les têtes, chantent avec douceur le mouvement et l’hiver. Il fait noir dehors, l’automne sent la mélancolie. Elle est ici sublimée. On pense à Agnes Obel évidemment alors que la chanteuse monte dans les aigus sans jamais surjouer ni se contenter d’imiter. Et lorsque la pop se fait plus entêtante, on pense volontiers à Sia et autres Kathy Perry. Un moment intime, sincèrement beau qui transforme la boule noire en un foyer chaleureux propre à l’introspection.

The Franklin Electric: concert folk et live amical

 


The Franklin Electric commencent fort. La salle se lève d’un bon alors qu’un premier titre énergique fait immédiatement danser ses adeptes. Le chanteur prend d’ailleurs la température: « Ça va ?» balance-t-il dès son premier essai. Communiquant comme on sait l’être outre Atlantique, voila notre chanteur qui se place au clavier pour interpréter un titre issu de son premier album. Surprise ( ou pas c’était attendu) la magie opère. Franklin Electric crée de ces musiques d’espace qui massent votre cerveau, appellent votre cœur à manquer un battement le temps de mieux écouter une note. Les lumières roses et tamisées illuminent notre quatuor folk.

« On n’est pas venu depuis longtemps mais Paris est le dernier arrêt de notre marathon à travers l’Europe. » avant de poursuivre « Nous étions dans le 11 ème arrondissement le soir où il y a eu l’attaque au Bataclan, nous avons une véritable histoire d’amour avec votre ville. » Le temps de souhaiter un bon anniversaire à Sandra, une de ces amies que l’on se fait sur la route et voilà que le groupe enchaîne sur « I’ve been here before » bande originale idéale s’il en est pour enchanter vos road trips. Sur ces nouveaux morceaux, le groupe qui prend le temps de demander au public s’il souhaite lui poser une question, se fait plus pop que sur sa dernière galette « Blue cellings ». Moins folk, moins arien mais également plus abordable à un large public. Pas le temps de se reposer avec nos showmen. D’ailleurs chanteur et guitariste descendent dans la foule pour interpréter en son centre le titre « In your heart, In your mind ». La foule l’encercle, se délecte de chaque seconde.

La voilà dans son salon et les visages inconnus deviennent à présent des visages amis unis par la force de mélodies puissantes et savamment portées par nos canadiens. Et il est enfin l’heure d’écouter « Just like you », extrait de « Blue cellings », parfait album folk qui s’offre le luxe d’être spectaculaire de bout en bout. Les titres de cette opus manquent d’ailleurs cruellement à ce show, seul ombre au tableau d’une performance particulièrement calibrée et rudement menée par ces sympathiques musiciens. Avec la force de ses titres, The Franklin Electric méritent une Boule Noire pleine à craquer, il ne serait que justice que lors de leur prochain concert parisien, le show se joue à guichets fermés. Si justice doit être prochainement rendue, on ne peut que se réjouir d’avoir pu profiter de ce trésor en petit comité, entre amis en se murmurant les paroles comme un secret que l’on partagerait.

agnes obel myopia

Artiste complète, Agnes Obel sublime tout ce qu’elle touche. Elle invoque les éléments dans chacune de ses compositions, fait chanter la pluie, fait vibrer la mélancolie, parle aux oreilles et touche le cœur. C’est pour cette bonne raison que l’annonce de son nouvel album  » Myopia » prévu pour 21 février 2020 a été accueilli comme la première bonne nouvelle de cette nouvelle décennie par la rédac’. Au programme dix titres empreints d’une sensibilité à fleur de peau. Enregistré à Berlin, on y retrouve les forces de la musicienne, le piano, le violon, la douceur, la voix aérienne. De quoi satisfaire tous ses fans et donner à la rigueur de l’hiver, une touche de bien être et de sens. Nous avons déjà eu la chance de l’écouter et vous ne risquez pas d’être déçus.

Découvrez « Island of Doom », premier extrait de « Myopia »

Pour vous faire patienter, la très talentueuse chanteuse propose de découvrir dès le mois d’octobre un tout premier extrait aussi précieux et unique qu’un flocon de neige. Au programme

un piano léger qui entre en scène sur la pointe des pieds, un violon qui s’invite, des notes mesurées, savamment posées qui viennent sublimer la voix incomparable d’Agnes Obel. Toujours en douceur, avec raffinement, la musicienne accompagne son titre d’un clip lui aussi tout en simplicité. Proche des éléments, elle le place en milieu aquatique. Loin d’être tape à l’œil, il met en valeur les éléments et conte le morceau en mettant à l’image les sensations qu’il évoque. Découvrez-le sans plus attendre.

 

Un concert parisien!

Et puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, sachez qu’Agnes Obel s’offrira une tournée pour fêter la sortie de son nouvel opus. En France, elle passera par la région parisienne et se produira à la Seine Musicale de Saint-Cloud le 20 mars 2020.  Si vous ne pouvez pas vous rendre sur Paris, sachez que de nombreuses dates sont programmées:

tournée agnes obel

 

 

La Vague portrait lemme be

Fascinant! A chacune de ses apparitions, sur scène, comme sur album, La Vague surprend, intéresse, déconcerte et crée. Une découverte alors que le duo gagnait le prix du grand Zebrock il y a plus d’un an et nous voilà convaincus: le groupe est à suivre de près. Et pour cause Thérèse, sa chanteuse est une artiste complète: féministe engagée, tigresse magnifique, militante, intellectuelle, modèle, elle est l’âme de ce groupe qui réinvente le rock, le tord et le tend pour mieux permettre une rencontre explosive entre l’orient et l’occident. La deuxième moitié du duo: John n’est pas en reste. Guitariste virtuose, compositeur émérite, mystérieux et sophistiqué. La rencontre musicale de nos acolytes ne pouvait que subjuguer.

La preuve en est donnée une nouvelle fois alors que le second EP de la formation « Lemme Be » s’apprête à sortir le 8 novembre. Pour en donner un avant-goût, la Vague dévoile le clip du premier extrait du même nom: « Lemme Be ». La pop occidentale y croise les sonorités orientales, le hiphop s’en mêle, le rock est également de la partie. Les paroles elles aussi repoussent les frontières, La Vague chante en français, en anglais et en chinois. Cet extrait prouve au combien il est encore possible d’innover en matière de musique, de créer, de s’inspirer de l’ancien, de lui faire des clins d’œil et de pourtant d’être résolument tourné sur l’avenir. Impossible de ne pas garder en tête ce refrain obsédant, savamment composé.

Comme si composer le parfait single pop ne suffisait pas, voilà que le duo nous balance en plus un clip à la hauteur de ses ambitions. Lui aussi pop, coloré et moderne, sous forme de karaoké et blindé de références à la culture moderne ( coucou Queen! ) à découvrir sans plus attendre. Une vidéo sophistiquée et travaillée qui marquera les esprits.

 

 

 

LA VAGUE – Lemme Be 随心所欲