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Julia Escudero

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Victoires de la musique 2020 avec la selection des révélations : Hoshi, Suzane, Maelle, Pomme, Aloise Sauvage et Malik Djoudji

Lundi 13 janvier l’attente touchait à sa fin ! Les Victoires de la Musique avaient en effet réuni la presse et quelques spectateurs pour découvrir la liste des artistes nommés qui ont marqué, selon les experts, l’année 2019 mais aussi pour assister au concert des artistes nommés dans les deux catégories révélation de l’année.

Cette année, et à l’occasion des 35 ans de la célèbre remise de prix, les changements sont nombreux. Alors que les artistes sont habituellement en compétition dans 13 catégories, ces dernières se retrouvent au nombre de 8. Cinq d’entre elles, celles basées sur le genre musical ont disparus.

De plus alors qu’habituellement seuls les professionnels de la musique étaient invités à voter, le public les rejoint aujourd’hui dans l’idée de créer une sélection au plus près des coups de cœur des français. Autre enjeux de taille et respecté haut la main pour cette édition : la parité chez les votant.

Enfin pour cet anniversaire particulier la scénographie a été repensée ainsi que le décors.

Il faudra attendre le 14 février 2020 à 21 h05 pour découvrir en direct sur France 2 la cérémonie présidée par Florent Pagny. Présents lors de la conférence de presse donnée au Casino de Paris, Pop&Shot vous dévoile la liste des artistes en lisse aux Victoires de la Musique 2020 et fait le point sur les six artistes nommés dans les deux catégories révélation de l’année.

Sans plus attendre, découvrez la liste des artistes nommés aux Victoires de la Musique 2020.

Et les nommés dans chaque catégorie sont :

Artiste masculin :
Philippe Katerine
Lomepal
Alain Souchon
Artiste féminine :
Angèle
Clara Luciani
Catherine Ringer
Album :
« Âmes fifties » – Alain Souchon
« Confessions » – Philippe Katerine
« Jeanine » – Lomepal
« Les étoiles vagabondes : expansion » – Nekfeu
« Panorama » – Vincent Delerm
La nouveauté c’est aussi le 3ème tour de vote ouvert au grand public, qui, cette année concernera 3 catégories, et plus uniquement celle de la « chanson originale ». Ce vote se déroulera sur Internet, du 13 janvier au 14 février, et concernera :
La « Chanson originale » :
« Allez reste » – Boulevard des Airs feat. Vianney – Auteurs / Compositeurs : F.Dasque – J-N. Dasque – S.Duthu – J.Plante
« Ca va ça vient » – Vitaa & Slimane – Auteurs : Vitaa – Slimane / Compositeurs : Vitaa – Slimane – Renaud Rebillaud
« Nue » – Clara Luciani – Auteur : Clara Luciani  / Compositeurs : Ambroise Willaume – Rémi Lacroix
« Presque » – Alain Souchon – Auteurs : Alain Souchon – Edouard Baer  / Compositeurs : Ours – Pierre Souchon
« Stone avec toi » Philippe Katerine – Auteurs : Philippe Katerine – Arnaud Aymard / Compositeur : Philippe Katerine
Le « Concert » :
« Both sides » – Jeanne Added – Production : Wart
« Brol Tour » – Angèle – Production : Auguri Productions & Angèle VL
« Le grand petit Concert » – M – Production : Labo M / L Productions
 Création audiovisuelle :
« Au DD » – PNL – Réalisateur : QLF
« Balance ton quoi » – Angèle – Réalisatrice : Charlotte Abramow
« Live Les Vieilles Canailles » – Les Vieilles Canailles – Réalisateur : Serge Khalfon
Révélation Scène :
Hoshi – Production : Caramba
Aloïse Sauvage – Production : Initial Artist Services
Suzane – Production : W spectacle
Album révélation :
« Les failles »  – Pomme
« Maëlle »  – Maëlle
« Tempéraments »  – Malik Djoudi

Concert des artistes Révélations de l’année

La soirée du 13 janvier a aussi été l’occasion pour les révélations de l’année de proposer un show filmé, diffusé sur France 2 et à retrouver en radio sur France Inter. Chacun des artistes avait entre 3 et 5 morceaux pour convaincre public et professionnels de sa faculté à remporter le précieux sésame. On vous raconte.

Nous sommes au Casino de Paris, salle à deux étages, aux fauteuils rouges confortables propres au théâtre et à l’immense entrée qui abrite sièges et bar. Il est 20 heures 30. Si la première partie de soirée se déroule sans public, ce dernier, gagnant d’un concours lui permettant d’obtenir ses places, se positionne rapidement dans la salle parisienne au positionnement assis. Diffusion télévisée oblige les premières minutes permettent de briefer l’assistance sur le positionnement à adopter pendant les concert et à l’inviter à être le plus participatif possible tout en profitant au maximum du spectacle. Chaque artiste sera ensuite présenté à l’aide d’une courte biographie avant de monter sur scène.

C’est Hoshi qui est la première à se jeter dans l’arène. Ce soir la femme est à l’honneur puisque sur 6 artistes nommés seul l’un d’entre eux est un homme. Présentée comme une artiste aux morceaux non genrés, celle à qui l’on doit le célèbre titre La Marinière offre un show vitaminé et énergique où tenue scénique elle aussi non genrée et dans l’air du temps se confronte à une performance dansée. Le public y est réactif, il faut dire que les titres proposés, faciles d’accès et populaires ont la fougue qu’il faut pour parler à une jeunesse avide de titres entraînants. De plus Hoshi, dans sa conception du live, ses revendications et même par certains aspects, sa voix n’est pas sans rappeler une certaine Zaz. Deux de ses clips sont ensuite dévoilés avant que Pomme ne prenne sa place.

La jolie chanteuse au carré ondulant et au pantalon de velours côtelé avait déjà obtenu sa place dans notre sélection des 100 meilleurs titres de la décennie. Découverte par notre rédaction lors de son concert à la Boule Noire, elle avait immédiatement su piquer notre curiosité. Il faut dire que Pomme parle au cœur et murmure avec douceur des titres aux paroles savamment écrites. Promenade sans fin dans une France d’autrefois, elle a tous les âge et sait ajouter à sa savoureuse recette une touche de modernité bien venue. Sensible et émouvante, elle sent bon la sincérité et garde sur scène un naturel bienvenu. Sa chanson française est intemporelle, elle est indémodable, elle est le reflet d’une personne et non d’une époque. Si les années 80 ou 90 occupent aujourd’hui le devant de la scène, Pomme leur préfère des titres aux saveurs variées, tant nostalgiques que doux-amers. Sa voix atypique, sa capacité à composer en font une candidate idéale pour le poste de révélation de l’année. Si elle invite l’assistance à  » Ne pas danser  » puisque le titre de son morceau est  « Je ne sais pas danser », elle n’hésite pas à lui proposer de chanter avec elle. Apprenez vite ses morceaux par cœur, il n’y a nul doute qu’elle s’inscrira durablement dans le paysage musical français.

C’est ensuite à l’homme de la soirée de se présenter sur scène. S’il a pour lui l’originalité du genre, il est également le patriarche de la soirée. A 41 ans, ( ce qui est jeune entendons-nous) Malik Djoudi est un battant. Il y a bien longtemps qu’il entretient et attise son rêve de vivre de sa musique. Une rêve qu’il mérite amplement de réaliser puisqu’il a su prendre le meilleur de la pop aérienne anglo-saxonne pour nous l’apporter ici, en France et prouver à nos voisins d’Outre-Manche qu’on n’a rien à leur envier (sauf s’il y avait une réunion d’Oasis, mais ceci est un autre débat ). Ses titres aussi envoûtants que dansants ont su séduire un public pointu et devraient également convaincre le plus grand nombre. A cela s’ajoute, la personnalité du chanteur, naturel, un brin réservé qui remercie chaleureusement les Victoires de la Musique de l’avoir sélectionné avec une humilité toute à son honneur. Sobrement, il dévoile sa voix androgyne, ses textes comme un périple au cœur de ses rêves, ses compositions envoûtantes. Elles appellent immédiatement à tendre l’oreille, deviennent des alliées naturelles de nos rêveries, portent nos pensées. Si la télévision ne sait retransmettre la beauté d’un live, si les circonstances ici ne lui rendent pas une justice intégrale, il est vous ai fortement conseiller de découvrir Malik Djoudi lors de l’un de ses concerts. Il avait laissé un souvenir ému à notre équipe lors de son passage au festival les Nuits Secrètes. En espérant qu’il interprétera pour vous Au Cinéma, un titre brillant laissé de côté ce soir au Casino de Paris.

Les révélations s’enchaînent et ne se ressemblent pas puisque c’est maintenant au tour de la douce Maëlle de se présenter sur les planches. Plus sobre dans sa tenue jean taille haute, chemise que ses comparses féminines du soir, la chanteuse propose des titres de chanson française tout en douceur. Estampillée The Voice où elle s’est d’ailleurs faite connaître, la musicienne profite d’une jolie voix et sait gérer son plateau. Incroyablement à l’aise sur scène, elle séduit grâce à sa candeur et son charme. S’il ne serait pas surprenant de la voir remporter le prix, elle propose néanmoins des compositions plus classiques aux couleurs des candidats habituels des télé-crochets.

Moins intemporelle et plus dans l’air du temps, Suzane pourrait assurer la succession de la belge Angèle. Il faut reconnaître à la jeune femme au carré tendance et à la combinaison bleue sa capacité incroyable à créer de la chorégraphie. Son CV de danseuse, anciennement classique, ne laisse d’ailleurs aucun doute sur le sujet. Lookée jusqu’au bout des ongles, énergique à souhaits, la musicienne est le reflet d’une génération engagée et portée par deux thématiques fortes : l’écologie et le féminisme. Au point peut-être de marteler via ses titres un message largement repris sur les réseaux sociaux tout comme avait pu l’être le célèbre Balance ton quoi d’Angèle. A l’instar du titre de la sœur de Roméo Elvis, les morceaux de Suzane ont la capacité de devenir des singles immédiats, ils rentrent facilement en tête, s’y nichent délicatement. La comparaison s’arrête ici puisque la nommée aux révélations des Victoires de la Musique 2020 s’offre un set bien plus dansant et énergique que celle qui est aujourd’hui en tête des charts. Véritable tornade pop, elle va chercher jusqu’au plus réticent spectateur de la soirée pour l’inviter à se déhancher sur ses compositions. Une expérience à vivre en live dans son intégralité à voir comme à écouter et qui on en est certains se glissera rapidement dans les playlists de vos soirées festives. En martelant les paroles qu’elle y chante, ses titres pourraient même facilement prendre le statut d’hymnes générationnels.

Dernière candidate en liste et véritable coup de fouet avant de comme elle le dit « Rentrer dormir » voilà que débarque sur scène le tourbillon Aloïse Sauvage. Si le décors d’un plateau de télévision peut pousser un artiste à se transformer, à jouer un jeu de séduction avec la caméra et fausser la partie, il n’en est rien pour cette dernière. Femme énergique, virtuose et sans concession, la chanteuse avait déjà fait l’unanimité au Printemps de Bourges en avril dernier alors que toute la sphère professionnelle ne parlait que de son incroyable performance. Les bruits de couloirs la désignait même comme le meilleur live de cette édition 2019. Ainsi la retrouver dans la liste des révélations de l’année n’est pas si surprenant puisque la musicienne qui croise l’urbain, la pop comme la chanson a su se créer un univers complet. Sur scène, elle n’hésite pas à décoller dans les airs, littéralement, offrir des chorégraphies bluffantes, faire chanter les foules. Ses morceaux imprègnent naturellement une assistance qu’elle sait challenger sans se compromettre. Aloïse Sauvage porte bien son nom: c’est une force de la nature indomptable. Une boule d’énergie créatrice, un raz-de-marée, à voir, écouter et revoir.

Reste à attendre le 14 février pour départager cette jolie sélection.

 

 

La fin de la décennie est arrivée et voici venue l’heure des bilans. Après notre top des 100 meilleurs albums des 10 dernières années, nous vous avons préparé celui des 100 meilleurs morceaux de la décennie ainsi qu’une jolie playlist. A en juger par cette longue liste, les années 2010 auront été riches en créativité musicale. Les français ont su reprendre la tête des classements, en innovant à l’infini. Parmi eux quelques pépites à découvrir sans attendre : La Vague qui se réapproprie le rock et le Hip Hop pour lui donner des saveurs venues d’Asie, KosmoSuna duo fraternel qui se permet de mélanger art et musique, Rover et sa façon de réinterpréter le rock classique, Süeür et sa nouvelle vision du Hip-Hop rentre dedans, Les excellents Last Train qui font durer leurs morceaux pour les emmener du rock au blues, Bagarre un groupe de scène qui se vaut tout autant sur album, les irremplaçable The Do et leur pop reconnaissable entre toutes, le collectif féminin Canine, jolie perle aux spectacles complexes et aux voix enivrantes, l’incontournable Her qui a connu la perte tragique de l’un des siens, les évidents Feu! Chatterton dont le premier album pourrait hisser tous ses morceaux dans ce top, les plus discutés Fauve qui ont pourtant su se créer un univers et parler de détresse urbaine faisant résonner leurs mots chez un public qui en avait besoin, Laura Clauzel, son timbre blues et pénétrant, les rockeurs déchaînés de KO KO MO, les incroyables bluesmen de Mountain Men, la beauté glaciale de Grand Blanc mais aussi l’évidence hip hop d’Orelsan, plébiscité pour de bonnes raisons.

Ils n’ont pas été les seuls à briller et tous les registres ont su apporter leurs lots de nouveautés et d’excellence du classique revisité des bluffant Thomas Enhco ou de Yiruma, au rock sans concession de grands artistes comme IDLES, Jake Bugg, Balthazar et leur précision musicale chirurgicale ou les délirants PWR BTTM qui ont su garde une âme punk sans complexes, en passant par la folk enivrante des canadiens d’Half Moon Run et de Franklin Electric, ou celle l’irlandais Glen Hansard mais aussi aux extraordinaires Aurora et Agnès Obel dont les notes font résonner une belle palette d’émotions jusque dans les os de celui qui les écoute, des grands qui ne sont jamais très loin comme Paul McCartney et Morrissey et de la pop remise au goût du jour parfois grâce à des artistes que l’on attendait pas comme le Dooo it de Miley Cyrus qui n’a pas eu le succès qu’il méritait, Cat Power, The Strumbellas et leurs hymnes, le retour d’Eagle Eye Cherry, les sonorités variées d’Isaac Delusion ou les classiques qui fonctionnent toujours comme ceux d’Halsey mais aussi des voix bluffantes comme celles d’Asaf Avidan qui, même si la décennie précédente lui avait permis d’apporter ses plus belles œuvres reste un incontournable, de la grande Imany et du duo Lola Marsh. Ils ont été nombreux à marquer une décennie qui s’est inspirée des précédentes mais a aussi prouvé qu’il était encore possible de créer.

Découvrez notre playlist ainsi que notre sélection en espérant que vous y découvrirez des titres qui vous suivront pour les prochaines décennies et que vous y retrouverez quelques beaux souvenirs musicaux.

 

La Playlist

 

 

 

TOP des 100 meilleurs titres de la décennie

Rover- Aqualast / 2012
Alt-J- Matilda /2012
Sufjan Stevens – Mystery of love / 2018
The Franklin Electric – So Far / 2017
La Vague – Lemme Be / 2019
Agnes Obel – Fuel to fire / 2013
Half Moon Run – Full circle / 2012
Paul Mc Cartney – New / 2013
Miley Cyrus – Dooo it / 2015
Last Train- Fire / 2015
Balthazar – Leipzig / 2015
Cat Power – Manhattan / 2012
Pépite- Reste avec moi / 2017
Juniore – Je fais le mort / 2015
Bagarre – La Bête voit rouge / 2013
Radio Elvis – Les Moissons /2016
Therapie Taxi – Salope / 2016
Jeanne Added – Mutate / 2018
Aurora – Runaway / 2015
Daft Punk et Julian Casablancas- Instant Crush / 2013
Fauve – Les Hautes lumières / 2015
Eagle-Eye Cherry- Streets of you / 2018
Cabadzi X Blier – Bouche / 2017
Asaf Avidan – Cyclamen / 2013
Placebo – Jesus’son / 2016
Halsey – Colors / 2015
The Do – Sparks / 2014
Jabberwocky – Fog / 2015
Grand Blanc – Degré Zéro / 2014
Laura Clauzel – Female / 2017
The Strumbellas – Spirits /2016
Tom Odell- Another Love/ 2016
José Gonzàlez – Stay Alive / 2013
Christine and the Queens – Paradis Perdu / 2014
Le Prince Miiaou – Flip the Switch / 2018
The Murder Capital – Feeling Fades / 2019
Casseurs Flowters – Manger c’est tricher / 2013
Michael Kiwanuka – Cold Little Heart / 2016
Leon Bridges – River / 2015
Milky Chance – Down By the river / 2013
The XX –Angels / 2016
Lana Del Rey – Born to Die / 2012
Vance Joy– Riptide / 2013
Mountain Men – Egotistical / 2012
The Rodeo – When The storm is over / 2015
Cat’s Eyes- Standoff / 2016
Isaac Delusion – Voyager / 2017
Hospitality – Going Out / 2014
Canine – Laughing / 2018
Phantogram- When I’m small / 2010
Telegraph – Broken Bones / 2018
Jake Bugg- Lightning bolt / 2012
Eddy de Pretto – Random / 2018
Yiruma – River Flows in you / 2011
Lykke Li – Gunshot / 2014
Orelsan – La Terre est Ronde /2011
Andrew McMahon in the Wilderness – Cecilia and the Satellite / 2014
Trongate Rum Riots – Dear Hope / 2019
Michael Nau – Rides through the morning / 2019
Hozier – Wasteland, Baby / 2019
Machine Gun Kelly, YUNGBLUD, Travis Barker – I think I’m Okay / 2019
KosmoSuna – Amour de Voyage / 2019
Bartleby Delicate – Sibling / 2018
Last Train – The Big Picture / 2019
Pete Doherty – I Don’t love anyone ( but you’re not just anyone ) / 2016
Ron Pope – I don’t mind if you don’t mind / 2010
Imany – Don’t be so shy / 2014
MGMT – Congratulations / 2010
Morrissey – World Peace is None of Your Buisiness / 2014
Süeür – MTM ( Sur ma vie) / 2019
Thomas Enhco – Watching you sleep / 2015
Jeremy Loops – Higher Stakes / 2014
Her – We Choose /2018
Mademoiselle K – R U Swimming? / 2015
Feu! Chatterton – La Malinche / 2015
Adam Naas – Fading Away / 2016
Rihanna – We Found Love ft Calvin Harris / 2011
Wiz Khalifa – No Sleep / 2011
Fakear – La Lune Rousse / 2014
Nekfeu – On verra / 2015
La Femme – Où va le monde ? /2016
Florence and the Machine – How Big, How Blue, How Beautiful/ 2015
The Growlers – Vacant Lot / 2016
Arctic Monkeys- Do I wanna know ? / 2013
Avicci – Hey brother / 2013
Rose – Je compte / 2015
Fiona Walden – Cold Heart / 2015
Mathieu Saïkaly – Mama Oh I Swear / 2019
Nina June- We Watched it All come down / 2018
Pomme – On brûlera / 2017
PWR BTTM – I Wanna Boi / 2015
IDLES – Danny Nedelko / 2018
30 Seconds to Mars – Up in the Air / 2013
KO KO MO – White house blues/ 2019
Glen Hansard – Who By Fire / 2016
Timber Timbre – Run from me / 2014
Viola Martinsson – Made Of / 2015
Warhaus – The Good Lie / 2016
Lola Marsh – Wishing girl / 2017
Julian Casablancas and the Voidz – Human Sadness / 2014

 

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Leif Vollebekk

En solo, c’est l’excellent Leif Vollebekk qui a la lourde tâche d’ouvrir la soirée. Il convainc immédiatement un Trianon de Paris plein à craquer. Il lui suffit d’un piano et de sa voix grave pour bercer le public grâce à sa folk apaisante. En outre de titres bien sentis, d’une capacité de composition à couper le souffle, le chanteur a su au fil du temps devenir un véritable show man. Alors bien sûr lorsqu’il propose d’interpréter un titre Kendrick Lamar, il le fait en français: « et Paris tu en pense quoi ? ». La foule a des frissons, elle réagit à chaque interaction et applaudit à tout rompre à la fin de de chaque morceau. Plus fort encore quand le dernier titre est annoncé. Elle tape même des mains en rythme sur ce dernier sans qu’on ne lui demande. Il représente à lui seul la beauté du répertoire de ce puissant artiste: une ballade anglo-saxone à la pureté indéniable, au flow maîtrisé et au timbre clair. Une promenade dans la nature au cœur de la capitale française. Merci!

Half moon run

Les lumières rouges s’allument à peine et voilà que le public applaudit à tout rompre: pas de doute, ce soir Half Moon Run a su fédérer une audience de connaisseurs. Professionnels, les canadiens plongent immédiatement les spectateurs dans le grand nord. « Bonjour Paris ça va bien ? On est très contents d’être la, on vous adore! On est très heureux de vous présenter de nouvelles chansons. » commente le chanteur avec son joli accent québécois. Pas de chichis, la sincérité et la simplicité sont de rigueur, tout comme la générosité qui émane du beau pays dont sont originaires les maîtres de la soirée. Côté foule, un silence religieux s’installe, chacun se délecte du moment, hypnotisé, alors que l’exercice prend un tournant ecclésial. Les yeux sont braqués sur la scène, les oreilles tendues vers chaque note brillamment distillée. Seuls les sifflements et applaudissements viennent troubler la torpeur d’un public en trans.

C’est dans cet état d’épiphanie que résonnent les notes du magnifique Can’t figure it out. En live, Half Moon Run a la même grâce que sur ses albums. Chaque note, chaque mot sonne avec cette justesse qui transperce le cœur. En fermant les yeux, on peut presque entendre les crépitements d’un feu de bois, qui réchaufferait l’atmosphère lors d’une promenade dans les montagnes canadiennes et leurs étendues spectaculaires. Il ne manquerait plus qu’un harmonica  pour parfaire le tout, à moins que. A mesure qu’un décor lumineux se dévoile voilà que le précieux instrument se fait entendre. Le quatuor se répartit parfaitement la scène, enchaîne ses titres avec une aisance folle, les montées puissantes se réfléchissent dans les échos des voix. « On a un nouvel album et donc des morceaux comme ça » poursuit le chanteur avant de les enchaîner avec douceur.

Après quelques titres plus pêchus et l’intervention d’un clavier, le groupe passe à l’acoustique. A  quatre, en avant-scène et derrière leurs micros, les musiciens chuchotent leurs mots à la foule. Moment introspectif par excellence, caresse musicale revigorante, le temps s’arrête alors tout comme les respirations. On ne danse pas, on contemple. L’éclairage léger enjolive les titres laissant nos musiciens dans l’ombre d’une demie lune. On parle en anglais et puis en français « Le prochain morceau rassemble plusieurs titres en un seul, c’était un risque pour nous… » poursuivent ils avant d’enchaîner sur Razorblade  qui passe d’une folk langoureuse à des envolées qui touchent au pop rock. Call me in the afternoon fait monter la température d’un cran alors que la foule chante maintenant en chœur. Les dés sont jetés, la tension monte, et certains, possédés, se mettent à danser face à une guitare obsédante.

A la surprise générale (ou pas, on nous a déjà fait le coup) Half Moon Run revient le temps d’un rappel néanmoins réclamé chaudement par une assistance qui fait semblant, pour faire plaisir, qu’elle ne connaît pas le coup des rappels. Le groupe joue aussi le jeu de celui qui savait pas qu’il allait revenir. Qu’importe, ce qui compte c’est que cette danse entendue en vaille la peine. Et c’est le cas, le concert semble être passé en une poignée de secondes et l’étirer de quelques morceaux s’annonce comme un soulagement. Deux morceaux plus tard et voilà que se fait entendre le très attendu « Full Circle ». Le groupe en profite pour délaisser le micro et l’offrir au public qui chante alors volontiers.

Un léger pincement au coeur se fait sentir, cette fois point de courbettes, les au revoir sont proches. Un dernier titre permet néanmoins d’adoucir cette séparation.  Il était hors de question de quitter le grand nord Canadien si rapidement, hors de question de courir hors de la salle sans regarder en arrière pour aller contempler la pleine lune. Non alors on chante une dernière fois, du Neil Young à quatre derrière un micro, à plusieurs centaines de l’autre cote de la scène. Telle une berceuse pour se dire bonne nuit.

La Vague

Découverts lors du tremplin Zebrock 2018, Le duo La Vague est un tourbillon mêlant habilement rock, pop, hip hop et influences orientales.

Le sympathique groupe annonce son nouvel EP Lemme be avec un premier single fort au clip hallucinant et ultra coloré. Un succès critique et public à en juger par les milliers de vues qu’il a déjà récoltées.

Le mélange culturel, de langues et d’influences musicales au spectre large permettent à john et Thérèse d’affirmer leur place essentielle dans la musique actuelle.

Les acolytes ont accepté de répondre à nos questions.

Découvrez notre passionnante interview. On y parle de leur vision du féminisme, des méthodes à adopter pour permettre la parité, de l’évolution du groupe et de ses soutiens, de l’état de santé mentale de ceux qui travaillent dans l’industrie musicale actuelle, du lourd travail des groupes émergents pour se faire connaître et ils y dévoilent un morceau qui correspond à leur état d’esprit du moment.

 

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