Sans crier gare, lundi 29 octobre, tel un petit miracle d’Halloween, Balthazar a annoncé son grand retour avec un nouveau titre et son clip, « Fever ». Les mélomanes se sont alors transmis le mot et en un rien de temps toute la toile affichait avec joie cet extrait. Si la nouvelle a autant attirée l’attention de la foule c’est avant tout parce que Balthazar a toujours su privilégier la qualité et composer des morceaux d’une maîtrise rare. Il faut dire que pour la petite histoire ses membres, originaires de Courtrai en Belgique ont tous suivi un cursus au conservatoire royale de Gand. De quoi garantir une maîtrise instrumentale impeccable et la capacité de créer un rock alternatif sublimé.
Nos brillants touches à tout s’étaient néanmoins séparés pour un temps, à la suite de leur troisième album histoire d’explorer de nouvelles facettes de la musique. Marteen Devoldere s’essayant à l’art-jazz avec un projet solo baptisé Warhausque je vous invite, si ce n’est déjà fait, à aller écouter en boucle. The Good lie et son clip ne pourront d’ailleurs que vous séduire et vous entraîner dans la grâce artistique que propose le musicien. Dans une parenthèse plus personnelle, une amie m’avait demandé qui était un réel artiste et ce qu’était réellement un artiste à mes yeux. Si la question reste hautement débattable et philosophique, il m’avait paru évident de citer en exemple Marteen Devoldere.Vous dire comme je vous recommande chaudement d’écouter sa discographie. Pour lire quelques mots sur sa prestation à Bourges en 2017 c’est d’ailleurs ici.
De son côté, le co-compositeur du groupe Jin Deprez a profité de son temps off pour prendre l’alias de J. Bernardt et sortir un album solo aux notes R&B.
Fever- premier extrait du nouvel album à venir
Forts de ces nouvelles expériences, remontés après avoir élargi leurs horizons musicales, les compères décident de revenir à Balthazar, cinq ans après Thin Walls, le dernier album en date du groupe. La raison de ces retrouvailles? L’envie de perfectionner ce qu’ils avaient pu créer mais aussi d’offrir à leur formation une nouvelle directive plus enjouée et moins mélancolique.
Ce nouvel opus baptisé Fever sortira le 25 janvier 2019sur Play It Again Sam. Il est déjà possible de s’en faire une première idée grâce au single qui s’appelle lui-aussi « Fever » et à son clip. A découvrir ci-dessous:
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Marronnier oblige, le mois d’octobre se doit d’être consacré à la peur. La faute à Halloween, tradition américaine qui si elle n’a jamais entièrement pris en Europe aura néanmoins donné à chacun d’entre nous l’occasion de se faire peur le 31 octobre entre déguisements et films d’horreur à gogo.
Pour Netflix, le mois d’octobre 2018 est surtout l’occasion de proposer une nouvelle série horrifique à l’initiative de Mike Flanagan, The Hauting of Hill House. Le réalisateur est un expert en la matière, le grand public lui doit le très moyen « Ouija: Origin of Evil », avec le mot origin dans le titre il était évident qu’on ne pouvait pas en attendre grand chose, alors que les amateurs de frissons lui sont reconnaissants pour le magnifique « Occulus », que vous retrouverez dans une petite sélection de 31 films d’horreur pour se faire plaisir à Halloween, « Abstentia », une belle réussite low cost ou encore « Jessie », l’adaptation du roman de Stephen King déjà sur Netflix.
The Haunting of Hill House déjà ça parle de quoi?
Cinq frères et sœurs ont grandit dans la maison qui deviendra, par la suite, la maison hantée la plus connue des Etats-Unis. Des années plus tard les voilà forcés à affronter de nouveau les fantômes de leur passé bien décidés à revenir les hanter.
Pour mieux parler de maison hanté, Flanagan a choisi de s’inspiré du roman culte de Shirley Jackson « Hantise » qui dépeignait les déboires du professeur Montaigue et de ses sujets qui choisissent délibérément de participer à une expérience paranormale avec pour théâtre une immense maison hantée. Le livre fera l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques dont « La Maison du diable » en 1963 puis de « Hantise » en 1999.
Loin d’être un banal remake d’une historie déjà racontée mais sous la forme cette fois plus longue d’une série télévisée, « The Haunting of Hill house » se contente d’utiliser les codes de ce labyrinthe géant truffé d’esprits pour y créer son univers propre et d’y ajouter une véritable réflexion sur le poids du traumatisme et l’importance de la famille. Une pépite en somme.
Du coup, est-ce que c’est bien?
Flanagan sortait en 2013 « Oculus », long métrage avec pour objet horrifique un miroir hanté. Les protagonistes de l’histoire, un frère et une sœur y affrontaient leur passé au court d’un récit qui se racontait sur deux époques, le premier drame survenu dans l’enfance et l’affrontement des peurs à l’âge adulte. Il signait alors sa plus grande réussite et l’une des meilleures production horrifique de ces 10 dernières années. Cette phrase était vraie jusqu’à ce jour.
Avec « The Haunting of Hill house », le réalisateur va plus loin et réadapte ses codes. Le récit s’inscrit lui aussi en deux temps et en deux époques: le drame initial dans l’enfance, sa perception à un âge où les plus jeunes sont enclins à croire à l’invisible là ou leurs aînés eux doutent déjà, puis celui à l’âge adulte agrandissant cette scission. A l’instar d' »Oculus », le récit crée cette barrière entre ceux qui croient et les septiques au saint d’une fratrie aimante et unie.
Puisqu’au delà des esprits frappeurs, des jumps scares et des monstres sous le lit qui peuvent parfois s’inviter dans le cinéma de genre avec grossièreté, la série télévisée Netflix, elle propose un spectacle d’une grande douceur qui s’approche plus du drame horrifique que de la machine à grands frissons.
Le temps d’exposition est donné à chacun de nos héros brisés, le temps de les aimer et d’intérioriser les liens qui les unissent. La force de leur relation est soulignée sans jamais être balancée avec lourdeur. En les suivant de l’enfance à l’âge adulte, il devient évident pour les spectateurs d’intégrer ce groupe. Aussi évident qu’il a pu l’être pour le club des losers dans « Ca » de Stephen King qui lui aussi faisait le pari d’un affrontement avec le même mal pour un groupe d’enfants devenus adultes. Un aspect binaire de la narration qui ne sera d’ailleurs pas utilisé dans le second chapitre de la nouvelle adaptation des aventures de Pennywise. Dommage finalement quand on voit à quel point cela peut servir dans l’œuvre qui nous intéresse.
Peut-on créer de l’horreur dans le drame?
Ho oui, et on devrait même penser à utiliser cette recette beaucoup plus souvent. Puisqu’alors que certaines issues sont connues dès les premiers temps de la série, Flanagan détourne notre attention des éléments majeurs pour mieux introduire ses éléments horrifiques. A l’image du premier Conjuring qui avait réussi à utiliser les codes connus de cinéma d’esprits pour faire vraiment peur. Le premier hein? Le second était si lourd qu’il en était comique.- un commentaire gratuit mais nécessaire. En sort des scènes, enfin- finalement- ça faisait longtemps- réellement effrayantes, du type qui peut travailler la nuit si on est seul dans une maison un peu bruyante. Les scènes s’infiltrent naturellement dans le récit créant de réelles situations de tension. Elles n’en sont ainsi que renforcées, plus réalistes et donc encore plus effrayantes. Les apparitions elles-mêmes, travaillées avec soin méritent d’être saluées. La scène de la cachette sous le lit et du chapeau est une véritable prouesse en matière d’effroi sur petit écran. Mais n’en disons pas plus pour ne pas gâcher le plaisir d’un futur spectateur.
The Haunting of Hill House
Grâce aux ficelles du drame, il est impossible de pas aimer nos personnages principaux et donc de ne pas avoir sincèrement peur pour eux. Souvent, le cinéma d’horreur plonge ses personnages dans des évènements hautement traumatisants mais n’affronte pas leurs conséquences. Ici c’est l’inverse. Cinq frères et sœurs qui proposent chacun une réponse différente, une réaction unique à la vie après le drame. Cinq personnalités fortes et faibles qui tentent de survivre malgré leurs croyances et leurs connaissances d’un spectacle macabre. Chacun de ces témoins en tirant profit ou se laissant couler pour ne pas avoir à affronter le souvenir, avec une façon propre à chacun de raconter ce moment commun. La perception de chacun, le scepticisme et son besoin qui disent également qu’un seul regard sur un fait ne peut être fiable et que l’humain regorge de différentes réponses face à l’horreur. C’est d’autant plus vrai que nos protagonistes ont tous leur personnalité et existent à travers des discours qui leur sont propres. Mais qui a raison? Où se situe le fameux saint Graal qu’est la vérité? Fléau de notre époque de réseau sociaux où chacun s’applique à témoigner d’une vérité que lui seul détriendrait.
Tout comme l’excellent « Dark Touch » qui imageait la violence de l’inceste à travers un drame-horrifique, rendant la violence nécessaire, The Hauting of Hill House s’appuie sur la difficulté à se créer face à un évènement dramatique, donnant des accès ponctuels à l’essence même du drame. Le suspens y est impeccablement géré, les éléments y étant apportés au compte gouttes pour justifier un bindge watching intensif et nécessaire. Que s’est-il réellement passé dans la maison? Nos héros ajouteront ils du grain à leur traumatisme ou son affrontement les libèrera-t-il? Beaucoup de questions qui promettent quelques nuits blanches devant nos écrans.
Enfin une mention toute spéciale se doit d’être donnée au choix du casting. Les acteurs sélectionnés ont tant de traits communs que leurs liens familiaux semblent couler de source. Carla Gugino, vue dans « Gerald’s game » est parfaite dans le rôle de la mère de famille aimante, tout comme Victoria Pedretti dans le rôle de la petite dernière, Nell, devenue une adulte fragile et sensible. Impossible également de ne pas s’attacher aux jeunes enfants qui composent notre petit groupe et aux adorables acteurs qui leur prêtent leurs traits.
The Hauting of Hill House est une série à découvrir sans plus attendre et disponible sur Netflix depuis le 12 septembre.
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The Dark: Renaissance au coeur des ténèbres
Le cinéma autrichien n’a pas à rougir face à ses comparses américains, japonais ou anglais bien souvent plus plébiscités. La preuve en images avec The Dark de Justin P Lange et Klemens Hufnagl qui raconte selon son résumé officiel:
L’histoire de Mina, une jeune fille morte-vivante qui hante la forêt sombre dans laquelle elle a été assassinée quelques années auparavant. Elle fait alors la rencontre d’Alex, un jeune aveugle qu’on a kidnappé et enfermé dans une voiture.
Lors de ces premiers instants, The Darkbrouille les pistes, jouant d’abord sur l’humour et la montée en tension pour perdre un spectateur désireux de deviner les tenants et aboutissants du métrage. L’arrivée dans la maison hantée, la hache, tant d’éléments parfaitement maîtrisés qui semblent faire pencher la balance de ce récit vers l’horreur.
Viens pourtant le deuxième temps, celui qui fait place à la sensibilité alors que nos deux enfants paumés, détruits par la vie se rencontrent et apprennent doucement mais sûrement aux côtés l’un de l’autre. Avec la sensibilité que l’on a pu connaitre dans Morse de Thomas Alfredson, The Dark prend son spectateur par la main et lui apprend a aimer ses personnages bien loin des apparences dont ils sont victimes. Véritable conte noir subtile qui sait créer son suspens et ses questionnements (à tel point qu’une accros aux spoilers comme moi- oui ça existe- ne demandait qu’à pouvoir apprendre au plus vite les tenants et aboutissants qui régissent ce spectacle). Si certaines des réponses ne sont données qu’à demi-mots, les sentiments eux sont exploités à la perfection. Grâce à la musique déjà, qui provoque les flash back explicatifs mais aussi et surtout grâce à des personnages autant en retenue qu’en nuances qui distillent leurs maux sans jamais basculer dans le pathos. A quoi peut-on survivre? Quel facteur peut-il apporter une renaissance? Reprendre foi en un être humain semble dire le métrage qui ne ménage pas la candeur des enfants qu’il raconte. S’en suit un périple épique ponctué de scènes gores nécessaires et maîtrisées qui crée autant un profond sentiment de malaise qu’il provoque l’empathie. La relation entre les protagonistes de l’histoire, parfaitement écrite, se tisse avec douceur et chasteté au fur et à mesure qu’avance l’oeuvre. Sans jamais basculer dans le cliché, le film danse sur la pointe des pieds et diffuse son émotion avec cette même légèreté.
On revit à travers les blessures les plus douloureuses pas à pas avec nos héros qui nous prouvent que le grand-méchant n’est pas toujours celui qu’on croit. Avec douceur et poésie, cette oeuvre qui aurait, s’il fallait souligner son unique faiblesse, gagné à développer son dernier acte, nous plonge dans ce passage transitoire. Reste à se laisser prendre dans ce récit aussi sombre que lumineux en prenant les mains froides de ses excellents jeunes acteurs Nadia Alexander et Karl Markovics.
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