Author

Julia Escudero

Browsing

festival d'été de québec

En France, la nouvelle vient de tomber ! Fraîchement reformé Rage Against the Machine offrira une date unique dans l’hexagone à ses fans ! En effet, les rockeurs engagés seront de passage au Parc de Saint-Cloud à l’occasion du festival Rock en Seine le mardi 1er septembre. Une annonce évènement et très attendue qui a fait frémir de joie les adeptes du groupe et ce malgré des tarifs de pass qui font débat sur la toile.

Et pourtant nous ne seront pas les seuls à profiter de « Killing in the Name of »  et sa rage explosive en live.  Chez nos amis du Québec tout comme en France, une date unique a été annoncée par les musiciens et ce sera au Festival d’Été de Québec que ça se passera ! Il s’agit pour ceux qui ne le connaissent pas du plus grand évènement musical en extérieur du Canada, crée en 1968, il se déroule chaque année dans la ville de Québec.

L’évènement aura lieu du 9 au 19 juillet 2020 et accueillera Rage Against the Machine le 18 juillet. Et tout comme chez nous, cette annonce fait un véritable carton outre-Atlantique ! Elle a par ailleurs été commentée par Louis Bellavance, directeur de la programmation du festival :

« C’est une merveilleuse prise pour le FEQ ! Le buzz qu’on a pu voir autour de la reformation du groupe confirme l’énorme cote d’amour dont les pionniers du rap-metal bénéficient et l’influence qu’ils continuent d’exercer. Cette toute première escale sur les Plaines marquera un grand moment dans l’histoire du FEQ »

Amis québécois, canadiens et de visite dans ce très beau pays, à vos agendas donc. A noter que la suite de la programmation ne se fera pas beaucoup attendre puisqu’elle sera dévoilée le 26 février. Et à en juger par ce premier nom, ça risque d’être du très très lourd.

 

[divider style= »solid » color= »#eeeeee » width= »1px »]

sunshade magic kids

Et de trois albums pour les les parisiens de Sunshade ! Le groupe à la folk poétique sublimée par des accents électro sortira en effet son nouvel opus, « Visage » en mai 2020. Pour patienter en douceur avant que l’album ne point son nez avec les beaux jours, un premier extrait vient d’être dévoilé par la formation.

Il s’agit du titre « Magic Kid », ballade folk ravissante, qui prend immédiatement l’oreille et promène son auditeur dans des contrées magiques et lumineuses. Comparé à Metronomy et Eels, Sunshade n’a pas à rougir face à ces poids lourds de la musique. En un titre qui s’évertue à rendre le mois de mai bien trop lointain, le duo composé de Mathieu Rivalan et Jean-Christophe Valleran évoque avec délicatesse une nostalgie instantanée. Difficile de ne pas se laisse charmer face à ce titre à la mélodie délicate, véritable moment de relaxation pour le cerveau, et dont les arrangements ont la pureté d’une berceuse pour enfants.

Un clip sobre et onirique s’ajoute à cette sortie. On y voit deux petites filles illustrées qui courent main dans la main. De quoi parfaire cette expérience que vous n’êtes pas prêt d’oublier. Vivement le printemps, les bourgeons et la découverte de ce nouveau visage qu’on espère être aussi chaleureux que ce premier coup d’œil.

 

Découvrez le clip de « Magic Kid’ par Sunshade

 

 

Baptiste W Hamon

Le Trianon n’est pas encore complet mais un petit groupe  soudé s’amasse déjà en avant la scène. Avec une scénographie simple, le talentueux Baptiste W Hamon enivre la salle de ses notes folk et graves. A ses côtés un guitariste au bonnet vissé sur la tête. Timidement, le brun moustachu laisse ses notes s’envoler. Il prend le temps d’interpréter le somptueux titre « Soleil bleu » qui donne également son nom à l’album. Le jeu de scène lui aussi est sobre. Qu’importe la forme quand le fond a tant de belles nuances. Corde après corde, le musicien fait vibrer sa guitare et laisse s’envoler ses harmonies calibrées, voyage inoubliable dans des contrées lointaines ou règne en maîtresse la mélancolie. Le dernier morceau arrive alors, bien trop tôt : « Bloody mary », comme le cocktail. D’ailleurs la comparaison pourrait se poursuivre quant au ton pêchu de cette mixture enflammée. Le titre s’agite comme dans un checker et garde un arrière goût doux amer. Si les guitares s’énervent, la voix grave évoque avec force un récit conté. La foule prend part à l’instant accoudée à la scène et s’en délecte. Point de doute Baptise W Hamon est à savourer sans fin en live comme sur album.

Pépite

Les accords se font grave lorsque les lumières s’éteignent et voilà que la foule scande déjà le nom des apôtres de la soirée « Pépite, Pépite…   » La voyage peut commencer. Deux notes, cette voix envolée reconnaissable entre toutes et voilà qu’on se surprend déjà à danser. Pépite conjure le rétro, l’invite a la soirée et transforme le Trianon en boum. Ils sont nombreux aujourd’hui à reprendre les codes des années 80 pour les moderniser (bonjour Voyou, Juliette Armanet pour n’en citer que quelques-uns) mais aucun artiste n’a la force de Pépite, aucun autre n’additionne les temps, ne les superpose avec autant d’aisance.

De cette maîtrise naît une pérennité certaine, de ces morceaux qui tombent en grâce et rentrent immédiatement dans un esprit collectif bienvenu. « Eviter les naufrages» suit et rappelle que le groupe nous emmène en voyage maritime. Le Trianon lève l’encre alors l’embarcation est maintenant au complet. En sa coque, on crie, des petits cris excités. Au fond de la scène un bob se fait apercevoir, qui pouvait savoir qu’on reverrait un jour cet objet ? Sert il à accrocher les hameçons ?  » Merci Paris ça fait plaisir de jouer à la maison! » lance le capitaine puis de reprendre plus tard « Je vous aime énormément j’aimerai vous offrir à tous du champagne » tout le monde à l’air d’accord, trinquons. Non, c’est plutôt une chanson pétillante que nous offre Edouard. Elle porte pourtant le nom du précieux nectar.

Sous le soleil du Trianon

Un tours sur la Côte d’Azur qui a sorti son clip récemment permet de faire une jolie escale. Dehors le froid polaire, dedans le soleil d’été sans fin. De ceux des grandes vacances qui s’étiraient dans l’enfance, de leurs soirées dansantes, des chouchous dans la bouche et dans les cheveux. Au fond de la salle, la boum bat son plein, seule dans la musique, seule au milieu de la foule de saisonniers, une femme danse et tente des mouvements proches du classique. Les salles de concerts peuvent aussi être ces lieux où l’on se permet de vivre, de danser, de chanter comme si nous étions seuls au monde.  Et si les vacances permettaient de faire escale en Egypte ? C’est ce que suggère « Hiéroglyphe » qui raconte ces amants blessés. Enfin résonne le culte « Reste avec moi », l’une des pépites de Pépite. L’occasion de se rappeler que le groupe excelle à interpréter ses titres avec la même justesse que sur album. La promenade se poursuit jusque dans des contrées lointaines puisqu’un ami du groupe originaire de Calcutta est invité à venir jouer sur scène. On abandonne le français, le temps de chanter en italien avec un nouveau capitaine. On goûte à la dolce vita, alors que les notes cette fois pourraient  se faire l’écho du fameux été d’Elio dans « Call me by your name ». Un bain de foule plus tard, il fallait bien se rafraîchir et l’heure des au revoir approche. Dernière date de la tournée oblige le groupe fait cadeau d’un titre quasi inédit à l’assistance.

Deux rappels dont une performance acoustique assis en bordure de scène et sans micro pour « Dernier voyage »  viennent peaufiner le tableau.

Le concert de Pépite c’est fini, dire qu’il était le théâtre de nos premiers rayons de soleil. Et rien ne sert de crier (crier) Pépite, pour qu’ils reviennent.

La conférence de presse du Chantier des Francos qui se tient par hasard ce soir dans les hauteurs du Supersonic, touche à sa fin lorsque MamaKilla se présente sur scène. Un public s’attroupe alors pour découvrir les débuts d’une soirée qui promet, comme le veut la coutume ici, d’être très rock. La salle parisienne qui inaugurera fin janvier son disquaire.

Le duo composé d’un batteur et d’un guitariste / chanteur aux cheveux montés en chignon impose tout de suite son style. Sans en faire des tonnes d’extravagance, les compères balancent un rock énergisant et grisant. Il ne faut pas s’y méprendre, chez le duo, les instruments ont de la saveur. Deux  titres suffisent à faire vibrer la salle parisienne et envoyer des rythmiques bien senties. « C’est la première fois qu’on sort de notre Aquitaine pour jouer en France. » ironise un frontman à la timidité touchante. Lorsqu’il joue, la dite timidité s’estompe au profit d’une voix inspirée qui pourrait bien compter parmi ses influences un certain Kurt Cobain. Au grunge, il emprunte une musique sans concession et brute de décoffrage.

D’ailleurs les refrains pointus et énervés font face à des couplets plus doux et introspectifs. La batterie a une place de choix dans ce jeu scénique qui gagne en épaisseur à mesure que les minutes défilent. « On va faire du cliché : vous êtes chaud ce soir ? » lâche-t-il avec une réserve qu’il tente de gommer. « Santé » une bière délie les langues, et voilà que le meneur bouge plus franchement sur la petite scène.

Le chignon tombe, les guitares s’enflamment !

L’album est prévu pour février, apprend-on, d’ailleurs nous voilà les cobayes de nouveaux morceaux testés en direct ce soir. Un temps plus grave se joue sous nos yeux , Idiotic utopian, titre à la sincérité troublante qui permet de mettre en valeur la voix aiguë de notre chanteur à travers des « ahhhh » sans fin. Noirceur et épaisseur s’invitent. Ils ont ce goût doux amer du rock rétro d’il y a 15 ans, celui bercé aux classiques, joué par des fans éclairés devenus eux-mêmes savants musiciens. Un effet de réverbe sur le micro et voila que le groupe nous joue son titre éponyme aux longues descentes psychédéliques. Le chignon tombe à mesure que la guitare s’énerve.

Sans révolutionner le rock et être le meneur d’un courant novateur, MamaKilla sait y trouver une belle place et le maîtriser. Bon élève, le groupe connaît son sujet sur le bout des doigts. Le second single de la soirée joue sur un chanté phrasé et invite à danser. Le public ne manque pas le coche alors qu’une femme portant un pull au motif guitare se laisse aller à suivre la musique. Elle semble prendre possession de son corps tout entier qui tourne et ondule à mesure que les notes s’intensifient. Il faut dire qu’il est facile de se déchaîner alors que le titre sent bon les pogos crasseux et les larsens. L’heure du dernier titre a sonné « Le plus calme et le plus destroy qu’on ait » issu du premier Ep, profitant de la visibilité d’un clip, il s’appuie sur un démarrage en douceur et sur une voix claire pour séduire. Avec une telle palette musicale, pas de doute, MamaKilla a de beau jours devant lui. Mama mia !

 

Le premier album de la formation  » We coo » sortira le 7 février. La release party est programmée le 7 février à l’IBOAT de Bordeaux. Si vous êtes dans le coin, ne les manquez pas.