The Lemon Twigs

Le 3 janvier les Lemon Twigs souhaitaient une bonne année au monde à leur façon en dévoilant un nouveau titre et son clip après deux ans sans nouvelle proposition. « Corner of my eyes », inspiré par le soft rock des années 60 est une chanson d’amour en belle due forme.  Cette ballade construite et désuète qui aurait pu avoir été écrite des années plus tôt a la force nostalgique d’un grand classique. Elle maitrise ses ponts et ses chœurs et profite d’une écriture millimétré pour rappeler que les Lemon Twigs sont incontournables. On attend impatiemment la suite !

Hoax Paradise

 

Hoax Paradise est de retour ! En ce début d’année le groupe parisien dévoilera son nouvel EP « Glow ». Les bonnes nouvelles vont bon train de leur côté puisque le combo est aujourd’hui en lisse pour le Grand Zebrock et dévoilait en novembre dernier un premier extrait de son nouveau bijou qui porte très bien son nom « Addiction ». Avec sa fougue clairement rock mais aussi une sensualité à vous faire tourner la tête, le combo sait gérer ses rythmiques et faire sonner ses guitares. Porté par une voix féminine  au joli grain, le groupe a le sens du banger qui se fraye un chemin dans les têtes et dans les veines. Obsédant et enivrant, le titre joue sur des répétitions scandées et des boucles bien construites. A déguster comme un shot qui fera tourner les têtes. Vous allez vite devenir accros.

The Murder Capital

Ils sont enfin de retour ! Le 20 janvier The Murder Capital dévoilera l’un des albums les plus attendus de cette année 2023 : « Gigi’s Recovery ». Dans la foulée le groupe se produira à Paris, au Trabendo, le 13 février. Dans la lignée de Fontaines D.C ou Idles, le groupe irlandais a toujours été plus à fleur de peau, un ton plus torturé que ses comparses. Quatre extraits dévoilés en amont de cette sortie laissent entrevoir ce à quoi ressemblera le successeur de l’immense « When I have fears ».  Rythmiques entêtantes, voix hypnotisante et riffs répétitifs peuplent ces écoutes, un brin moins viscérales qu’à l’accoutumé. Dans son registre sombre, le groupe semble gagner en dynamisme comme si son humeur générale oscillait maintenant plus du côté de Bloc Party et Alt-J que dans les caves du courant post punk. Reste à l’écouter en entier pour mieux se l’approprier.

Okala

Il y a un certain luxe dans la musique d’Okala. Un raffinement rare comme un trésor. Comme un grand couturier  le musicien sait parfaitement mélanger les textures et matières pour rendre son art aussi moderne qu’avant-gardiste. Pour bien s’en rendre compte, il suffit d’écouter son dernier single en date « NDE » dévoilé en novembre 2022. Le musicien y raconte son EMI (expérience de mort imminente) et invite à un voyage où la lutte pour ne pas quitter la lumière est centrale. Cette luminosité au milieu de ténèbres tumultueuses est un fil conducteur de la pop progressive du chanteur. Parmi les références citées pour définir sa musique on retrouve Cascadeur et Radiohead. Du premier, il prend la capacité à créer un univers à part où machines et voix cohabitent. Du second la force narrative d’un « OK Computer ». Après avoir conquis les Inouïs du Printemps de Bourges puis offert une dernière date parisienne avant la fin d’année et pour la Face B en décembre au Pop Up du Label, les attentes sont grandes le concernant pour cette nouvelle année.

Fernie

La scène montréalaise sait souvent se faire remarquer en terme de créativité et d’idées novatrices. Avec Fernie, la chose est particulièrement vraie et s’associe à une voix puissante et inimitable. Entre soul et r’n’b, l’artiste connait ses classiques et sait les moderniser. Ses titres entraînants profitent de la retenue d’une nostalgie palpable. Comme les plus grands, il crée des morceaux lumineux emprunts de jolies couleurs et y mêle une grosse dose d’émotions. Il dévoilait son premier album « Aurora » en 2021 et profitait de 2022 pour le faire découvrir sur les scènes de France et du Canada. Son élément naturel. La base du projet de cet artiste queer d’origine brésilienne ? L’envie de créer une safe space pour s’exprimer en musique. Une réussite en live où bienveillance rime avec talent et promesses d’un moment entier qui marque les esprits.

Adam Naas

Il est une évidence qu’Adam Naas sait jouer de ses facettes. Il a pu être aisé de le comparer à Prince dont il partage quelques prouesses vocales et un sens de la composition. Pourtant, il serait malvenue de le placer dans des cases et de se contenter de trouver dans sa musique des ressemblances avec ce qui a déjà été fait. Adam Naas se renouvelle sans cesse et sait utiliser sa voix pour la tordre et la pousser. Son nouvel et très lumineux opus est des immanquables de cette année. Le 20 janvier « Goldie and the kiss of Andromeda » sera dévoilé. L’occasion de rencontrer Goldie, l’alter ego londonien du chanteur né de ses expériences artistiques et rencontres au sein des scènes indie et queer de la capitale anglaise. Concrètement l’album oscille du glam rock à l’indie, un pointe de blues par ci, un dosette de new wave par là. L’odeur du cabaret est proche, de la grandeur et des paillettes, mais aussi celle des douleurs, de la fatalité, de l’espoir. Toutes ces facettes brillent de mille feux et résonnent avec la cohérence d’une personne entière et son cœur géant qui bat la chamade.

Hamish Hawk

Originaire d’Édimbourg (l’une des plus belles villes du Monde, c’est dit), Hamish Hawk a le timbre et la mélodie d’un Nick Cave joyeux. Le 3 février, le musicien aux mélodies folk / indie rock savamment écrites dévoilera « Angel Numbers » le successeur d' »Heavy Elevator ». L’occasion de retrouver son timbre grave délicieusement apaisant, aux allures d’un bon whisky après une dure journée. L’artiste se revendique de Leonard Cohen et Jarvis Cocker. Du second, il emprunte la magie dans un album à paraitre sous forme de recueil de contes de fée urbain. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que l’opus s’ouvre sur un titre intitulé « Once Upon an acid glance ». Un morceau lumineux empli d’ondes positives personnifiées par des rythmiques soutenues. La suite se délie avec entrain, jovialité et refrains bien construits. Il était une fois un roi du rock’n’roll comme le disait « Spinning Song » en ouverture de « Ghosteen » et son pendant dans un royaume heureux.

James Yorkston, Nina Persson and the second hand orchestra

Le 13 janvier, le groupe dévoilera son nouvel album « The Great White Sea Eagle ». A en juger par les extraits déjà dévoilés, ce nouveau jet se construit sur une douceur enivrante où les accords se mêlent et où les voix se répondent en échos. C’est en 2021 que Yorkson commence à préparer cet opus en contemplant la mer derrière la fenêtre de son studio. Pour parfaire ses compositions, le musicien invite les virtuoses de The Second Hand Orchestra et leurs violons envoûtants. Et puis se joint à eux une voix féminine, celle de Nina Persson de The Cardigans.  Le résultat, aussi profond que l’océan convoque les éléments, résonne comme le vent qui siffle et se construit sous forme de ballades douces mais rayonnantes. La spontanéité du tout tient sûrement à l’enregistrement de l’album. Aucun des musiciens invités n’avait pu écouter les compositions avant d’arriver en studio. Professionnalisme donc mais aussi rendu à vif, voilà qui promet.

Kovacs

Le 13 janvier, l’artiste néerlandaise indomptable Kovacs dévoilera son dernier né « Child of Sin ». Si sa carrière s’est étendue de l’art à la haute couture en passant par la culture, c’est bien à la musique qu’elle excelle. Sa voix inspirée, puissante a de quoi captiver. Parfois proche de celle d’une Janis Joplin, parfois de celle de Nina Simone, elle n’a de cesse de se réinventer et de dévoiler ses belles facettes. La musicienne nous avait habitué à ses changements de registres musicaux. Touche à tout, elle avait su par le passé galvaniser la world, la soul, tordre les genres pour les réinventer. Son nouveau jet touche au divin. En introduction « Child of Sin Till » est déroutant, sombre, brillamment composé, avec la puissante d’un opéra moderne. Et puis, la suite bouleverse, se redéfini à chaque note. Cri du cœur, cri de liberté dont l’élégance est omniprésente. Le péché de la musicienne est époustouflant et vous fera appréhender sa musique avec les oreilles d’un enfant qui découvrirait cet art pour la première fois.


hoax paradise au bus palladium ©Kévin Gombert

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