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Goat Girl au Point Éphémère - 8 Octobre 2024

Cela faisait longtemps que Goat Girl n’avait pas foulé le sol parisien. Leur retour tant attendu au Point Éphémère annoncé en avril dernier affichait complet depuis quelques semaines. Le power trio venait y présenter son dernier opus, l’excellent Below The Waste. Un album riche aux sonorités planantes et nous emmène sous la terre, bien en-dessous des déchets. 

Ambiance éthérée, humeur détérée

Fidèle que le public de Goat Girl, en ce mardi soir venteux et pluvieux alors que l’ouragan Kirk vient apporter un peu de sa concentration en Europe. Dans la salle, loin de l’orage et sous les spots du Point Éph, certains font connaissance : « Ça fait au moins 6 ans que je les suis. » assure l’un. « et moi, depuis Rock in the Barn, il y a deux ans! » La salle se remplit et le public est hétérogène ; du jeune et du moins jeune, du punk et du moins punk, tous.te.s uni.e.s par cette force aussi mystique d’exorcisante qu’est la musique.

À 20h30 tapantes, le duo Robbie & Mona monte sur scène. Leur musique aux inspirations quasi célestes, attire comme un charmeur de serpents, un public de plus en plus compacte. La salle affiche complet ce soir et il en devient difficile de circuler. Malgré quelques bavardages épars vers le fond, la foule semble se balancer comme un seul homme.

Un concert en crescendo

À 21h30, c’est au tour de Goat Girl de monter sur scène. Première observation, la batterie, instrument d’ordinaire relégué à l’arrière, se retrouve ce soir en avant-scène. Cette configuration offre une expérience du son complètement différente du schéma habituel, le répartissant plus équitablement dans la salle. Phrase alambiquée, j’en conviens.

La setlist fut quasiment entièrement constituée du nouvel album avec quelques morceaux antérieurs venus se glisser par-ci, par-là du très bon On All Fours. Peu bavard, le trio enchaine les morceaux les uns après les autres. Et quand au milieu du concert, une petite fille monte sur scène pour chanter (elle n’est autre que la fille de Holly Mullineaux, bassiste du groupe), le public l’encourage chaleureusement. Trop timide, elle ira se cacher avant la fin du morceau. Ce n’est que partie remise. Elle remontra sur scène lors de l’ultime morceau « The Man », classique du groupe qui vient boucler une heure seulement de concert.


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Vendredi 4 novembre 2022, le rendez-vous était donné aux fans de rock sensuel et so hot au Point Ephémère de Paris. Au programme deux groupes aux noms pour le moins évocateurs pour une ruche de fans bouillant.es et surexcité.es. On vous raconte.

MIAOU !

Sheitan & The Pussy Magnets - Point Ephemere 2022
Sheitan & The Pussy Magnets – Crédit photo : Louis Comar

Il fait froid dehors. Au bord du Canal de l’Ourq, là où prend place le Point Ephémère, la chose est particulièrement vraie. D’autant plus que pour profiter d’un petit verre avant concert, il faut s’installer en terrasse. Les plus téméraires eux font la queue qui s’étend sur toute la longueur de la salle. Normal, le show des anglais de The Amazons affiche complet. Un complet qui s’est profilé en dernière minute certes mais qui promet aussi une soirée entière à pour se (ré)chauffer. Il faut attendre 20 heures 30 pour que le live commence de plein fouet avec Sheitan and The Pussy Magnets. La formation française joue pour la première fois dans la célèbre salle parisienne. Contrairement à ce que la coutume veut nous faire croire le miracle du magnétique groupe opère ce soir là et le son est particulièrement qualitatif. Un fait plutôt rare pour un lieu certes charmant mais qui peine souvent à faire cracher les amplis. La formation prend d’assaut la petite scène avec aisance. Dans un lieu si étroit, difficile de se mouvoir mais chacun met une véritable volonté à balancer toute son énergie dans le public. Pour mieux porter sa voix, le groupe communique beaucoup avec l’audience, la remerciant d’être là ce soir mais s’amusant aussi avec son nom de scène : « On nous a dit que c’était trop long ! Prouvons qu’ils ont tord. Tout le monde dit Sheitan and the Pussy Magnets ! Encore ! » La foule répond volontiers à ce petit jeu  du « dis mon nom » le répétant en boucle  et en ne l’écorchant presque pas. Reste que si nos petits démons ont une image volontairement décalée, n’hésitant pas à s’amuser sur leur communication et leur clips sans jamais se prendre au sérieux, ils sont bien plus studieux quant à l’interprétation de leurs titres en live. S’amuser oui, il en est toujours question avec la joyeuse troupe. Mais aussi se dépasser pour mieux porter ses compositions. Le rock y est sensuel, ce qui est, il faut le dire, le maître mot de la soirée. On y sent une profonde inspiration à la Arctic Monkeys, une vibe dansante, des riffs entêtants et répétés et une voix aspirée comme celle d’un certain Alex Turner. Sheitan prend de l’élégance entre deux interpellations et s’ouvre pleinement face à une salle aussi comble. Un beau pas qui ne manque pas d’aimanter l’assistance. Le courant passe bien et ces préliminaires donnent envie de poursuivre l’expérience avec Sheitan, un autre soir du coup, puisque le plat de résistance arrive à grands pas.

Tendre Amazone

The Amazons - Point Ephemere 2022
The Amazons – Crédit photo : Louis Comar

Qui aime sait attendre. C’est bien connu et malgré ce que l’on dit loin des yeux ne signifie pas toujours loin du coeur. Avant de s’enfoncer bien plus loin dans l’utilisation de proverbes tout faits, il est temps de regarder dans le yeux le public du groupe britannique. La dernière fois que le rendez-vous lui avait été promis, Matt Thomson et sa bande avaient dû leur poser un sacré lapin. Prévus en première partie de Royal Blood au Zénith, la performance avait dû être tout simplement annulée. En cause, une grève des transporteurs empêchant le matos d’être acheminé jusqu’au lieu du rendez-vous manqué.  Il y a quand même un certain plaisir à ne pas écrire « en raison du Covid » ici pour ne pas avoir l’impression de toujours dire la même chose.  En rencard, ce manque d’originalité aurait pêché. Pour flirter un peu en amont avec son public, le groupe livrait en septembre dernier un nouvel opus : « How will i know if heaven will find me ? « . Une façon de promettre le 7ème ciel pour mieux venir titiller à peine deux mois plus tard une audience parisienne qui ne demandait que ça.  A peine arrivée sur scène d’ailleurs que la voilà qui se met sur son 31,  se dandine clairement. Ce date commence bien avec « How I will ? ». Il faut dire que le public est tout particulièrement réactif, fin prêt pour une combustion spontanée. Un attroupement qualifié qui quintuple la quantité de son excitation face aux qualités du quatuor qui joue aujourd’hui sur les quais de l’Ourq (quant à vous notez l’allitération en Q). « Ready for Something » suit, clairement tout le monde est particulièrement prêt.

Les guitares résonnent, et pour mieux séduire, parlent le langage de la nostalgie. Leur rock évoque une période des débuts 2000 et ses traits énervés. Impossible de ne pas penser à Kings of Leon (et leur « Sex on Fire » ?) en écoutant la proposition musicale du groupe anglais. Vous l’aurez compris à moins que ces clins d’oeil ne soient encore trop légers, The Amazones ne lésinent pas sur la carte de la séduction à la sauce boys band pour proposer de se livrer dans une danse endiablée. Le Point (g ou p) Ephémère est en effervescence et la foule sue en avant scène à grosse gouttes en répondant par des sautillements à chaque riff de guitare ici interprété.

The Amazons - Point Ephemere 2022
The Amazons – Crédit photo : Louis Comar

Explosion finale

Alors certes musicalement, le groupe est loin d’être parfait. La proposition , très classique flirte avec un rock entendu et attendu. Il s’essaie à quelques solos de guitare tout en interprétant ses différentes galettes à la batterie appuyée. Le chanteur donne de la (grosse) voix, la guitare se perd dans des aïgus heavy et les titres s’enchainent « One by One ». « Nothern Star » suit et Chris Alderton (guitare) se met sérieusement en avant. Pour mieux jouer sur sa complicité, les membres de la formation jouent régulièrement  face à face en se regardant dans les yeux. En arrière salle, au bar, presque impossible à atteindre tant tout le monde est comprimé, deux potes boivent un shot cul sec et laissent quelques larmes coulées. En avant scène, les larmes sont faites d’émotion. The Amazons dévoilent un tout nouveau titre « Warning Sign » bien accueilli mais chaque mouvement, chaque cheveux remis en arrière  ne l’est-il pas ce soir ? Pourtant les deux premiers albums sont les plus acclamés, jugés meilleurs par les fans de la première heure. « Mother » issu de « Future Dust » et « Junk Food Forever » (dispo sur « The Amazons ») servent à la conclusion de cette première partie. On sent l’envie de faire un « Fuck Forever » à la Libertines, les guitares plus énervées et moins fines en tête de gondole.

The Amazons - Point Ephemere 2022
The Amazons – Crédit photo : Louis Comar

Vont-ils (re)venir ? Sans surprise, la réponse est oui alors qu’un rappel est prévu. Il se constitue de deux titres manquant à l’appel : »Bloodrush » et « Black Magic » en guise de feu d’artifice final. Cette dernière chevauchée est bien évidemment endiablée et portée par son lot de cris et de chants. L’affaire est déjà faite mais pas sans promettre un retour rapide dans la capitale française pour une nouvelle partie de bras en l’air prochainement.


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La 19 août 2019, la déjà très rock salle du Point Éphémère s’apprête à redonner au genre ses lettres de noblesses et à pousser les décibels à leur apogée. Point besoin d’une grosse pointure connue de tous pour ça, le rock sauvage existe dans la découverte et dans les clubs sombres qui semblent exister hors espace temps. Avec sa vue imprenable sur le canal de l’Ourcq, sa terrasse et son lieu d’exposition, la salle parisienne tient office de Q.G pour les amateurs de musique. Lives à petits tarifs, ambiance tamisée que l’on imagine retrouver dans les bars de Londres et de New-York où les plus grands auraient fait leurs premiers pas, la salle parisienne donne le ton d’une soirée de folie.

Terry & The Bums

Si quelques minutes avant l’allumage des projecteurs elle parait bien vide, ce n’est qu’illusion. Dès que Terry & the Bums fait sonner ses premières notes la voilà qui se remplie à ras-bords. Quatre jeunes musiciens se positionnent sur scène. Un guitariste au cheveux longs, au total look années 70 attire le regard. Le chanteur, lui, plus sobre à un petit quelque chose de Patrick Stump de Fall Out Boy à ses débuts.

Le groupe lance les hostilités en jouant de longues notes étirées, les accords s’enchaînent, prennent en énergie, ils préviennent: avant eux le néant, après eux, le ras-de-marée. Le premier titre rappelle (énormément) le culte « Are you gonna be my girl » de Jet. Le nom de cet artiste, sera souvent dans les esprits au court de ce live composé à n’en pas douter par certains de ses adeptes. Pourtant, loin d’être un groupe qui emprunte à un autre Terry & the Bums ressemble plus à une confrérie d’amoureux de la musique qui au grès de sa plume cherche à toucher à tous les registres du rock. Montant en puissance, jouant des guitares et d’un timbre de plus en plus énervé, la formation se cherche et se retrouve accord après accord. Face à un public amical et bienveillant, la formation convainc rapidement. D’ailleurs il est facile de découvrir qu’une bonne partie de l’audience ne s’est déplacée que pour l’applaudir. Les musiciens en profitent pour jouer avec elle, allant jusqu’à remercier Plague Vendor de « leur avoir prêté le matériel puisqu’on n’a ni guitares, ni amplis, ni basse, ni batterie ».  Blague à part, cette première partie sent les débuts en tant que formation, mais les débuts prometteurs de ceux qui savent gérer leurs compositions et leur scène et ne demande qu’à plus d’affiches pour se parfaire, se trouver et se créer un public aficionados.

Plague Vendor

Dehors, il fait doux. Alors quand ce premier set s’achève, une heure après avoir commencé, la salle se vide. On prend l’air quelques minutes. C’est finalement une bonne chose, Plague Vendor ne compte pas laisse le public souffler une seule minute.

plague vendor point ephemere.001

Voilà d’ailleurs la bande de Brandon Blaine qui débarque sur scène. Le chanteur capte immédiatement son public, quelques notes suffisent pour que l’audience soit conquise mais surtout pour faire monter la température. Il faut dire que sa chemise léopard et son attitude, habile croisement entre Sid Vicious et Mick Jagger y est pour quelque chose. Si le premier titre balance son condensé de punk bien senti, ce n’est que pour mieux annoncer la suite. Notre chanteur a la bougeotte, d’ailleurs il ne lui faut que quelques minutes pour venir se jeter dans la foule, la traverser, s’installer recroquevillé sur le (petit) bar, toujours en chantant, et en profiter pour se faire servir une bière par une barmaid qui proposait de l’eau. De l’eau et puis quoi encore ? Punk is not that dead.

Et qu’il est bon de retrouver parfois la bonne odeur de transpiration et de bière d’une petite salle obscure. De se rappeler que le monde, même à Paris, n’est pas que quinoa, chou kale et considération sociétales. Que parfois, on peut juste s’amuser, on peut encore boire de la bière, on peut encore se lâcher, faire n’importe quoi, s’en foutre royalement. D’ailleurs et comme pour illustrer ce fil de pensée, un premier courageux tente un slam dans une foule encore peu compact. Il est envoyé sur scène, salut le chanteur, retente l’expérience, tombe à moitié, qu’importe. Venu défendre sa nouvelle galette « By Night », la formation ne compte pas, même pas un peu, laisser le public être plus déchaîné qu’elle.

Plague Vendor Point Ephemere 2019

Le chanteur se jette de fait dans un nouveau slam et va chanter dans une nouvelle partie de la salle. Le voilà en sueur, conscient d’un certain charisme, il abandonne sa chemise pour révéler au monde tatouages et abdominaux, apparemment non marqués par les bières que se suivent sur scène. Un jeune homme propose d’ailleurs au front man de trinquer, ce qu’il accepte volontiers. La sauce a pris et voilà que le Point Ephémère pogote plus sérieusement. Plague Vendor fait d’ailleurs tout pour engrainer le phénomène. Le temps défile a tout allure, avant tout en raison d’une performance scénique bordélique à souhaits et donc forcément remarquable. Impossible de s’ennuyer, de s’évader de ce moment ne serait-ce qu’une minute puisque et quitte à avoir une pensée pour Still Water dans « Almost Famous », le frontman va chercher jusqu’à la dernière personne dans la salle pour lui mettre le feu. L’énergie est puissante, la voix monte, les guitares s’enragent sur une ligne de basse qui contient l’anarchie.

« Le nom du groupe vient d’un conte folklorique mexicain » confiera plus tard le chanteur.

Côté musique cette envie d’emprunter à l’ancien et culte se fait tout autant sentir. Réinterprétant et donnant une nouvelle vie au punk des années 60, 70, le groupe jouit d’une jeunesse éternelle. C’est sûrement sa plus grande force: dans la salle, le public a 20 ans à l’infini, encore et encore et encore. Tout lui est permis, toutes les erreurs de la jeunesse et le regard candide que l’on retrouve dans les yeux des jeunes groupies (ou groupeuses). Ses fans, la formation viendra d’ailleurs les saluer après son live, le temps de dédicaces et autres photos souvenirs. God save the punk, let there be no futur.

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