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Playlist ete 2025 : découvrez notre sélection de 5 titres

Miles Kane : « Electric Flower », dans ta playlist d’été !

PLAYLIST ETE 2025Moitié sensuelle et profondément rock des excellents The Last Shadow Puppets, Miles Kane est aussi doué en solo qu’aux côtés de son comparse Alex Turner. La bête de show scénique (faites vous du bien, ne ratez pas son prochain concert près de chez vous) sera de retour dans les bacs le 17 octobre prochain. L’album intitulé « Sunlight in the shadows » promet d’être un concentré de glam-rock psychédélique. Féru de rock 60’s et 70’s, notre homme gère sa carrière d’une main de maître depuis 2004 ! Cette fois-ci c’est sous le soleil de Nashville que son nouvel album a été conçu. Il faut dire que le chanteur est l’un des rares rockeurs à composer des titres entrainants et plein de vie tout en leur injectant une véritable touche créatrice. « Electric Flower » a été composé dans une atmosphère festive, avec Dan Auerach à la production. Concrètement les rythmiques suaves peuplent ce morceau.  Injection en intraveineuse de bonne humeur, le single de 2 minutes 38 ne prend pas de détour et joue d’une efficacité redoutable. L’hymne des beaux jours, peuplé de quelques notes rétros et élégantes pour rendre l’été bien plus beau.

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Idles : « Rabbit run » (issu de la B.O de « Caught Stealing »), dans ta playlist d’été !

PLAYLIST ETE 2025C’est l’alliance dont on avait besoin sans le savoir, la réunion qu’il nous fallait sans jamais avoir osé la demander. Les génies d’Idles, maîtres incontestables du post-punk font leur grand retour au crédit de la bande originale du prochain film de Darren Aronofsky qui s’intitulera « Caught Stealing ».  D’après les premier éléments, le film sera une comédie mafieuse et mettra à son affiche Austin Butler. On en attend évidemment beaucoup du papa de « Black Swan » et « The Whale ». Et tout autant d’Idles après l’excellence bluffante de « Tangk », leur dernier album. Le réalisateur confiait vouloir doter son film d’une sensibilité punk et en faire une « montagne russe d’amusement ». Qui de mieux donc que la formation britannique pour habiller le récit ? Dans ce premier extrait de cette BO,  intitulé «Rabbit run », Idles joue sur les gammes du punk new-yorkais des années 90. Plus sombre qu’à l’accoutumé, les notes y sont tordues, puissantes, et rampent sous la peau plus vite que celles des titres de leur opus « Crawler ». Idles s’y révèle hypnotisant et dévoile sa puissance brutale et ses combinaisons métalliques coup après coup. Immanquable en attendant le nouvel album qu’ils ont déjà commencé à enregistrer !

IDLES - Rabbit Run (Official Lyric Video) playlist ete

Chappell Roan : « The Subway », dans ta playlist d’été !

PLAYLIST ETE 2025 Que de hits pour Chappell Roan ! La musicienne débarquait en 2023 avec un premier opus « The Rise and fall of a midwestern princess » et elle se plaçait directement en tête de toutes les charts en quelques battements de cils. Il faut avouer que son style bien à elle, sa façon de créer de la pop évidente, avait tout pour la placer au rang de super star dès ses débuts. Un peu à la façon d’une Lady Gaga, devenue idole en un seul titre pour à tout jamais rester l’une des plus grandes reines de la musique actuelle. Chappell Roan, elle n’avait sorti que deux singles depuis la sortie de son album : « Good luck babe » et « The Giver ». L’attente avait donc été longue !  « the Subway » est une balade aux envolées lyriques qui va crascendo. Elle joue clairement sur les gammes musicales de la mélancolie et pour cause : il y est question de rupture. Les bridges en demie-teinte font écho aux refrains plus dansants qui savent toujours monter en puissance. La chanteuse y confie attendre le jour où son ex deviendra enfin « une fille parmi tant d’autres dans le métro ». Titre plus classique dans sa discographie que ne pouvaient l’être les réussis « Pink Pony Club » et « Hot to Go », le morceau s’aventure du côté d’une façon très américaine de traiter la rupture dans la mélodie pop. Une composition qui met la puissance de la voix en avant tout en personnifiant le sentiment par des ascensions musicales. Ce single avait déjà été dévoilé il y a plus d’un an au Governor’s Ball et avait été interprété depuis à plusieurs reprises en festival. En attendant que la France ne puisse le découvrir en live à Rock en Seine pour une date unique, les fans pourront se délecter d’un nouveau clip, une rareté pour la chanteuse. Quoiqu’il en soit, le métro new-yorkais fait arrêt cet été à la station des coeurs brisés pour y chanter à plein poumon avec Queen Chappell.

Chappell Roan - The Subway (Official Music Video) playlist ete

The Last Dinner Party : « This is the killer speaking », dans ta playlist d’été !

PLAYLIST ETE 2025L’ascension de The Last Dinner Party a été vertigineuse. Le groupe de rock féminin s’est propulsé en tête des Charts avec un premier et il faut leur admettre très bon album « Prelude to ectasy » publié en 2024. Un single « Nothing Matters » au refrain franchement bien écrit avait suffit pour créer la hype, avant même que le reste ne soit dévoilé. On passera donc sur les mauvaises langues criant au produit fabriqué pour se concentrer sur une vérité inébranlable, The Last Dinner Party gère ses compositions autant que sa présence scénique. Le tour des festival d’été en France, dont un récent Lolapalooza faisant preuve. C’est le 17 octobre (une bien belle date en matière de sorties) que sera dévoilé le nouvel opus des musiciennes  dans son intégralité: « From the Pyre ». A quoi va donc ressembler ce deuxième jet arrivé si vite ? « This is the killer speaking » donne un début de réponse. The Last Dinner Party y sont gourmandes puisque le titre dure 4 minutes 54, soit beaucoup plus que les 15 secondes que voudrait nous imposer Tiktok. Côté sonorité, il est est, comme d’accoutumé, très théâtrale et s’offre à mesure qu’il avance une énorme montée en puissance. L’ombre de Queen pourrait certainement planer sur ce morceau hanté. Il semble d’ailleurs,  chercher à ensorceler sur ses couplets alors que le refrain franchement entrainant, respire la bonne humeur. Avec ce single visuel au piano digne d’un bon cabaret, The Last Dinner Party sublime son esprit rock et réaffirme son style à part. A ajouter à sa playlist idéale de l’été donc.

The Last Dinner Party - This is the Killer Speaking (Official Video) playlis ete

Big Thief : « Incomprehensible », dans ta playlist d’été !

PLAYLIST ETE 2025 Le 5 septembre sera un grand jour puisque Big Thief dévoilera le très attendu successeur de « Dragon New Warm Montain I Believe in you ». La formation, devenue trio, n’a jamais vraiment pris de pause mais a consacré ces dernières années à la création d’albums solos. En plus de prendre un moment pour assister le roi de la folk, Tucker Zimmerman dans la création d’un opus qui respire pleinement l’amour. Big Thief est bien plus qu’un groupe au sens stricte du terme. Comme nous l’expliquait Buck Meek, ils évoluent au sein d’une immense communauté artistique dont Big Thief ne serait qu’un simple élément. C’est cette communauté qui habite leurs titres folk rock qui touchent à la country, elle les inspire, les élève. Pour ce nouvel album intitulé « Double Infinity » et son étrange pochette à citron vert, le groupe s’est entouré d’un grand nombre de musiciens connus pour leurs recherches sonores. Ce qui parait très cohérent quand on connait bien le groupe d’Adrianne Lenker qui aimé à constamment développer sa créativité (le plus souvent possible au contact de l’humain et de la nature). La musicienne à la voix de velours et son acolyte Buck Meek sont par ailleurs tous deux amoureux, peut-être est-ce là qu’il faudra trouver cet infinie X 2 aussi puissant que la lettre d’amour qu’était « Bright Future » le dernier album solo de la chanteuse. Deux extraits sont déjà disponibles et on vous recommande chaudement l’écoute d’«Incomprehensible », longue tirade bien menée, exempt de toute structure classique. Cette balade solaire, pleine d’une umière tamisée propre au groupe, saura se frayer une place dans vos coeurs et esprits et même y créer une pointe de nostalgie. On a eu la chance de pouvoir écouter en avance l’intégralité de l’album et on a hâte de pouvoir vous raconter ce moment qui privilégie l’indie folk. On nne manquera pas de mettre en avant les titres marquants de cette pépites dont le petit frère musical de « Litlle Things », second titre de ce joli nouvel essai. En attendant, reste à écouter ces deux premiers extraits, en appuyant sur repeat à l’infini (deux fois).

Big Thief - Incomprehensible (Official Lyric Video) playlist ete

Miles Kane : Date night of your life (la Cigale de Paris le 19/02/2024)

Il fait aussi chaud à l’intérieur de la Cigale de Paris qu’il fait froid dehors…

The-Last-Dinner-Party-prelude

Prelude To Ecstasy de The Last Dinner Party : À la genèse d’un nouveau rock ! (critique)

Ça faisait longtemps qu’on l’attendait celui-ci. Prelude To Ecstasy du quintette The Last Dinner Party…

big thief dragon new warm mountain i believe in you

Big Thief redonne foi au pays des rêves sur : « Dragon new warm mountain I believe in you » (chronique)

Il était une fois un monde dans lequel tout devait aller vite. Les albums devaient…

Il était attendu ce retour. Deux années que Rock en Seine n’avait pas eu lieu. En échange en 2020, une émission avait permis à quelques artistes français en vogue de venir jouer dans le parc de Saint-Cloud et puis en 2021, rien. Peur d’une annulation causée par un motif qu’on se lasse d’évoquer continuellement. Alors lorsque l’édition 2022 a été annoncée, elle est devenue en un rien de temps l’évènement immanquable par excellence. D’autant que tel le phoenix, le festival francilien comptait bien renaître de ses cendres en remettant le rock au coeur de son affiche. Il faut quand même dire que le mastodonte avait mis ses dernières années à l’affiche bien d’autres courants artistiques. Loin de prôner la guerre ridicules de courants artistiques qui ne sauraient cohabiter, une idée qui tient beaucoup plus des fans que de musiciens qui collaborent et inspirent au delà de leur genres respectifs, il faut admettre qu’il est bon de confirmer qu’un nouvel âge d’or du rock est en route et que comme bien souvent, ce vent frais nous vient du Royaume-Unis. Logique donc, dirons-nous, que cette première journée de festival, le 25 août fasse donc la part belle en majorité aux groupes d’Outre-Manche. C’était d’ailleurs en raison de sa tête d’affiche Arctic Monkeys, la journée la plus attendue de cette édition. Les attentes ont-elles été comblées ? Debrief de notre journée de festival.

L’A(rriver)B(ouger)C(hauffer)D(anser) d’une ouverture

Le soleil est beau fixe, il tape même bien fort faisant redouter une nouvelle journée de rock en sueur. Quelques couacs sont d’entrée rapportés par les premiers arrivants sur site quant à un bug côté entrées, ralentissant l’accès au festival. Bon, il ne faut pas se fier au premières impressions. Grosse tête d’affiche veut, une bande de fous d’Arctic Monkeys se rue sur le premier rang de la Grande Scène, avec le besoin d’être au plus près d’Alex Turner et son équipe en fin de journée. Il y a toujours quelque chose de touchant au culte du premier rang, la preuve que la musique transporte toujours au plus haut point. Autant mettre les pieds dans le plat une bonne fois pour toute, une nouveauté attend les festivaliers : la création d’une fosse or pour se glisser au premier rang en payant plus cher pour s’éviter le folklore d’heures d’attentes. Faire de l’accès à un bon placement dans la fosse une histoire de gros sous fait toujours grincer des dents mais l’évènement a eu le bon goût de laisser une partie des premiers rangs accessibles aux plus résistants. On se console comme on peut.

gayle rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Toujours est-il que la star de Tik Tok, puisque oui le réseau social – antithèse du retour bienvenue au sacre de l’album sur vinyle- créé des stars avec un seul single, Gayle est celle qui se colle à l’ouverture des festivités. Si vous pensez ne pas la connaître, rassurez-vous, vous avez probablement déjà entendu son mega titre « abcdefu » hymne pop rock revendiquant… sa rage contre sa rupture. Un sujet commun pour un titre relativement efficace en terme radiophonique et utilisé pour Tik Tok pour s’amuser à bonnet sa taille à bonnet de soutien-gorge… On évite le discours de vieux con sur le sujet, chaque génération a son truc et celle-ci a aussi nombre de très beaux combats qu’elle mène parfaitement. Pas celui-ci mais bref. Gayle donc, opte pour un look rock un brin emo (ils reviennent, ne craignez rien ils sont vos amis), cheveux bicolores sur la tête, noir et blanc. Comme Cruella qui s’est fait une aura d’icône mode punk grâce à son dernier film en somme.

Notre chanteuse est honnête et confie à la foule parler dans ses titres d’amour, de relation, de ruptures… Elle se donne du mal à capter le public insuffler de l’énergie sous un soleil tape fort et attend son gros succès pour se lâcher à fond. Heureux d’être là, il donne quand même le change autant que possible. La catalogue musical de Gayle reste néanmoins très pop plus que rock donc type année 2000. Un peu comme quand des Hilary Duff et autre Ashley Simpson s’étaient mises à faire des titres « rock » pour aller dans la tendance, le rock venait de la ceinture à clous en somme. L’énergie est quand même là et si deux, trois titres peuvent suffire à faire le tour du sujet la sauce prend bien plus fort sur le hit attendu, en plus joué en mode « angrier » pour bien clasher l’ex malveillant. De quoi s’échauffer tranquillement avant le gros des hostilités.

gayle rock en seine 2022
©Kevin Gombert

L’Union Jack se pose sur le festival

yard act rock seine 2022
©Kevin Gombert

C’est un très beau nom qui donne un ton bien plus rock au moment sur la scène Cascade puisque voilà que débarque les excellents Yard Act. Les originaires de Leeds sortaient en janvier un immense premier opus  » The Overload » à l’élégance rock indiscutable. Parfait de bout en bout, les compos ne pouvaient que faire vibrer sur scène. D’ailleurs plus tôt en conférence de presse, Joe Talbot, le chanteur d’Idles confiait que le groupe faisait partie des excellents du festival pour qui il aurait volontiers payé un ticket pour les voir jouer. A raison, avec une précision instrumentale incroyable et un débit sublime de son chanteur, James Smith, le groupe gagne en profondeur en live, face à un public déjà venu en masse. Peut-être trop statique de son appréhension de la scène en début de set, le groupe convainc franchement l’assistance avec une précision millimétrée. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à communiquer à son public sur sa joie à jouer sur ce « très beau festival ». Plaisir partagé, il faut se le dire. Le rock est de retour, longue vie au rock.

Le rock anglais a bien des visage et l’un d’eux sonne très américain en la personne de Yungblud. Grosse figure particulièrement attendue, le musicien est connu (à raison) pour être une sacrée boule d’énergie.

D’entrée le musicien aux cheveux rouge offre en guise de jeu d’écrans une bouche géante rouge aussi et de la pyrotechnie. On est là pour le show. Et c’est bien ce qu’il compte offrir. Déchaîné il sautille partout, assisté d’un batteur particulièrement efficace et particulièrement peu vêtu, est-ce que sa tenue de scène est un simple caleçon ou bien est-ce une impression ?

Voilà donc notre bonhomme qui saute partout, littéralement partout en ouvrant grand sa bouche de façon volontairement démente. YUNGBLUD est aussi théâtrale qu’un Joker, si celui de Jared Leto aussi, cinématographique. Du coup dès le deuxième morceau, il demande à la foule de créer un moshpit, pour garder son premier rang il faudra plus souffrir que pour être belle ( allez hop une expression de vieux calée pour le plaisir de vos beaux yeux). L’affaire est pliée, le cercle se créé, ça pogote clairement et on se reprend un petit jet de flammes. Le musicien distille un rock très inspiré années 2000. Il suffit d’écouter « The funeral » pour sentir une pointe de nostalgie d’un certain courant rock alternatif qui remplissait les stades.

yungblud rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Un peu de Blink- 182 par là pour citer un nom très connu qui se fait bien entendre dans les sonorités, la dispute à quelques moments plus screamés façon The Used  ou My Chemical Romance et des influences hip hop. Le set a le mérite de mettre beaucoup de gens d’accord, après tout ses instants très pop et donc mainstream touchent les plus réticents, là où les moments plus  brutaux permettent aux fans de rock de se déchaîner. Quant au retour des scènes alternatives des années 2000 … difficiles d’être objectifs quand on les a trop bien connues mais il est vrai qu’elles offraient un défouloir certain à la jeunesse. Qui nous manque. Le set arrive sur sa fin avec « I Think I’m Okay » originellement en duo avec Machine Gun Kelly et Travis Barker  de Blink-182 (coïncidence ?). Un titre qui lui aussi aurait pu exister il y a 15 ans mais qui sait bien doser sa recette. Enfin, pour terminer cette prestation de 60min (où le musicien français Waxx fait même une apparition), Yungblud fait chanter ses fans sur son tube « Loner ».

yungblud rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Post-pop-punk rock

inhaler rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Sur la scène Cascade c’est Inhaler qui galvanise une foule majoritairement féminine au premier rang mais pas que. Les adeptes de la formation irlandaise ont fait le déplacement et agitent le drapeau du pays en se noyant dans les beaux yeux de son chanteur, Elijah Hewson, aux cheveux impeccables et qui ne se décoiffent jamais même quand il danse – quel est son secret ?

inhaler rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Un régal pour les yeux, il faut en convenir qui vient servir un set propre et carré. Pas de grosses effusion, les mélodies pop rock évoquent (et personne ne se demande pourquoi) celles de U2 et leurs tubes planétaires. Certes, l’originalité n’est pas là mais la sauce prend plutôt bien. Les arrangements fonctionnent, les mélodies entrent en tête, la foule en redemande. Elle sera servie au court d’une ballade tranquille où le risque n’est pas de mise mais où la mélodie est centrale.

La foule dense d’un festival plein à craquer s’est ensuite donnée rendez-vous pour (re)voir sur scène l’immense groupe qu’est IDLES.

idles rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Un set d’une heure et quart leur est laissé pour faire la part belle à leur dernière galette « Crawler ». Album de guérison ultime, à fleur de peau et à couteau tiré, ode à la vie prend aux tripes. La tournée elle n’est pas une cure de santé mentale avouera en conférence de presse Joe Talbot qui ne tarie pas des loges son plaisir au retour au festival et à faire partie d’une scène rock qui ne souhaite pas uniquement mettre des hommes blancs qui jouent les super stars à l’affiche.

Ceux qui veulent devenir le meilleur groupe de live du monde se donnent titre après titre entraînant la foule de Rock en Seine dans un tourbillon viscéral. Des morceaux issus de tous les morceaux sont interprétés. Quelques effet de scène sont là, du type faire se baisser toute la foule pour mieux la faire sauter, mais l’instant est surtout dédié. « The Wheel » écrase comme une grosse machine qui vient poser ses guitare au plus prêt de l’audience. IDLES est métallique, jusqu’au-boutiste, sincère, constant.  Et même si la pluie espérée en conférence de presse ne vient pas, le set ne lâche rien. Un petit instant décalé grâce à l’interprétation d' »All I want for Christmas is you » rappelle que tout peut sonner diablement rock avant de conclure sur le classique « Danny Nedelko ».

idles rock en seine 2022
©Kevin Gombert

Même si l’heure de la tête d’affiche l’édition 2022 de Rock en Seine approche à grands pas, il faut faire un crochet par la scène Cascade pour se prendre une baffe bienvenue offerte par Fontaines D.C.

A cette heure-ci le festival est plein à craquer. Trop dirons certains, puisqu’il devient difficile de s’offrir une bonne place pour profiter pleinement du show. De même les queues pour s’acheter à boire ou à manger s’étirent à l’infini. Il faut compter plus d’une heure pour se sustenter, de quoi frustrer certains festivaliers. Le groupe de Grian Chatten lui, permet de sublimer l’instant. La machine à tubes post punk dont l’immense « Skinty Fia » est sorti cette année ne laissent pas une minute de répit à l’assistance qui se prend tornade de perfection sur tornade de perfection. Le son est bon, l’énergie est aussi bien distillée lorsqu’elle est en retenue que balancée sur le public. « Jackie Down the line » met tout le monde d’accord alors que la troupe aux dress code noir et blanc (avec quand même un pantalon de jogging, on est pas là pour s’occuper de la mode) se donne avec une intensité sans limite. Il faudra absolument revoir la troupe de Dublin, sûrement dans des conditions permettant de mieux voir la scène pour mieux s’imprégner de leur étrange perfection.

Une chaleur « Arctic »

Ladies & gentlemen, c’est la troupe d’Arctic Monkeys que vous vouliez ? Eh bien, la voici. D’ailleurs vous êtes bien nombreux. Autour de la Grande Scène, tout le festival se presse, en masse, en foule compacte, très vite, il est impossible de bouger, tous les yeux sont là, rivés sur scène, c’est bien eux, la troupe d’Alex Turner est de retour. Le beau gosse d’avis général a la coupe de cheveux idéalement rock galvanise la foule. Pour mettre tout le monde dans le bain, la formation balance tout de suite les hostilités avec son plus grand titre « Do I wanna know ? ». La chose a le mérite de mettre le parc de Saint-Cloud entier d’accord alors que tout le monde chante. Avant IDLES, avant Fontaines D.C … le rock anglais avait déjà vécu un revival au début des années 2000 et la troupe y était franchement pour quelque chose. Alors pour certains, le moment évoque une nostalgie parfaite, pour d’autres qui les découvrent en live, l’instant à l’étoffe du concert culte.

A tel point qu’il en devient aisé d’oublier les défaut : un son qui n’est pas parfait, une performance un brin statique, pour se concentrer sur l’essentiel : l’union que sait provoquer Arctic Monkeys. Leur répertoire se dessine avec élégance et quand les singles arrivent comme c’est le cas pour « I Bet you look good o the dancefloor » ils ne font que galvaniser ce qui existe déjà : un cohésion unanime et un chant d’une audience presque en continue. Exit, les pogos, par manque de place peut-être alors que la foule ondule franchement. Notre chanteur façon crooner la joue séducteur fatal, et profite de la justesse de son équipe pour séduire sans avoir à sauter partout. Les yeux brillent et des vagues d’amour profond accueillent le « Nouvelle chanson » comme introduite en français dans le texte, extrait de l’album « The Car » à paraître en octobre et annoncé la veille. Pas besoin de forcer à priori pour convaincre quand on atteint ce niveau de notoriété. « R U Mine » conclut ce set d’une heure et demie. A l’instar d’un autre groupe qui avait révolutionné le rock en son temps The Strokes, Arctic Monkeys n’est pas une bête de scène, pas plus qu’un objet curieux de festival. Le groupe a atteint il y a longtemps son statut d’indiscutable super star, d’objet iconique à voir et revoir pour sa qualité de compositions et pour la magie qu’il distille. « R U Mine ? » le public répond un grand oui, à moins que l’inverse ne soit vrai et que le groupe n’appartienne à l’ADN d’une audience qui les chérie comme le sang de ses veines.


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Frank Carter & The Rattlesnakes sont de retour avec un quatrième album studio : le très attendu Sticky.

Après une glorieuse tournée du Royaume-Uni, s’achevant dans le mythique Alexandra Palace de Londres en début 2020, Frank, Dean et leurs acolytes ont été stoppés net par la crise du Covid. Mais cela ne les a pas arrêtés pour autant. Les punks londoniens en ont profité pour écrire et composer un nouvel effort.

Avec cet album, Frank Carter & The Rattlesnakes proposent une rupture avec le sophistiqué d’End of Suffering. Sticky c’est un changement de registre, un disque plus énervé, révolté, énergique et sale que son prédécesseur. Et comme c’est toujours mieux de faire du sale à plusieurs, la bande s’est entourée de beau monde : Joe Talbot (Idles), Lynks, Cassyette et Bobby Gillepsie (Primal Scream).

 

Pour Sticky, Frank Carter & The Rattlesnakes se présentent avec 10 titres taillés pour live. Quoi de mieux pour commencer les hostilités que le titre éponyme de l’album, un véritable appel à la révolution scandé par le frontman de la bande. Sur Cupid Arrows, la voix de Frank Carter est à son meilleur niveau. Ce titre est enivrant et rappelle la mélancolie du précédent album de la formation.

Plus on est de fous plus on rit

Les collaborations sont légion ici et parmi les amis qui accompagnent la bande sur les titres, Lynks est l’artiste le plus présent avec des apparitions sur le furieux Bang Bang et Go Get A Tattoo. Ce dernier, moins énervé que les autres titres mais toujours aussi énergique, fait référence à la passion du groupe pour le tatouage et fait forcément penser à l’autre métier de de Frank Carter : tatoueur.

Connaissez-vous Cayssiette ? La chanteuse britannique est l’un des autres featuring de Sticky. Sa voix aux sonorités plus aiguës que celle de Frank vient apporter une dose de dynamisme qui sublime le dernier clip du groupe Off With His Head.

Le tant attendu duo

Avec des sonorités bien différentes, Joe Talbot apporte sa contribution à cette album collaboratif sur My Town. Premier titre à avoir été dévoilé en avril dernier, il est indéniablement le porte-parole des 9 autres morceaux de cet effort : de l’énergie, des riffs trépidants, une collaboration de qualité et une durée bien trop faible. C’était d’ailleurs fortement espéré par les fans du groupe qui rêvent encore d’une tournée commune entre Idles et Frank Carter & The Rattlesnakes

En parlant de durée il est important de souligner que Frank et Dean sont allés à l’essentiel en concevant Sticky : seuls trois morceaux dépassent les 3 minutes. Parmi eux, encore un titre avec un invité de marque : Bobie Gillepsie, le génial fondateur de Primal Scream. Sur Original Sin il apporte toute la classe de son talent acquis durant ses nombreuses années d’expérience.

Pour compléter ce quatrième album de Frank et ses Rattlesnakes, Take It To The Brink, Cobra Queen et Rat Race viennent apporter leur pierre à la construction de cet ensemble punk.

Avec Sticky, Frank Carter & The Rattlesnakes ne révolutionnent pas le genre punk, mais viennent proposer un album solide. Il ne surprend pas, bien que les (trop) nombreuses collaborations soient là pour apporter une touche d’inédit. Chaque invité est talentueux et reconnu, mais cela concerne la moitié des titres, ce qui enlève tout le côté exceptionnel de la démarche. Ce disque est, malgré cela, dans l’ensemble bon et demande à être vécu en live pour se faire un second avis dessus.


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