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février 2024

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L’artiste britannique Calum Scott sera de passage à Paris au printemps 2024 pour un concert qui s’annonce déjà comme une soirée entre émotions et danses endiablées. Le talentueux musicien y retrouvera son public le 18 avril dans la mythique salle de l’Olympia. L’occasion de revenir sur sa dernière sortie en date, le puissant titre « Lighthouse », sa mélodie grandiose et ses montées lyriques à fleur de peau.

calum scott olympia parisTalent Made in UK

C’est grâce à l’émission Britain’s Got Talent que Calum Scott se fait connaître en 2015. Il ne faut pas longtemps au musicien pour dévoiler l’étendu de son talent sur un premier album solo : « Only Human » qui sort en 2018. Aidé par sa voix aussi grave qu’enivrante et sa capacité à créer des titres accrocheurs, le chanteur se place en tête des charts alors que ce  premier essai se transforme en disque d’or.  Les bangers s’y succèdent avec aisance alors que la production soignée vient à parfaire ses compositions hétéroclites.  De quoi se faire rapidement un public d’adeptes. D’autant plus que son tout premier single « Dancing on My Own » se fait connaître grâce à la BO de la série culte « Vampire Diaries » et son inoubliable triangle amoureux.   Rien à envier à Stefan et Damon, la musique offre aussi la vie éternelle et sur sa galette notre musicien convoque la douceur et la profondeur des deux frères vedettes du show. Un deuxième opus, « Bridges », sorti en 2022, confirme sa réputation. En sort 4 singles dont le premier et marquant » If You Ever Change Your Mind » reste dans les mémoires.

Un retour parisien pour les beaux jours

En 2023, Calum Scott s’était offert deux passages français. Le premier à l’Espace Julien A à Marseille, le second dans le cadre du Main Square festival d’Arras où il partageait l’affiche avec Maroon 5. Une belle réussite quand on sait qu’il faisait partie d’un groupe hommage à la formation, nommé Maroon 4 à ses premiers pas musicaux dans son East Riding of Yorkshire natal. Toujours est-il que la capitale venait à s’impatienter de le retrouver sur scène après une absence de 2 ans et un passage inoubliable au Trianon. Voilà qui est chose faite ! Les places pour le concert sont d’ores et déjà en vente ici. 

Néanmoins, pour celles et ceux qui ne les ont pas encore, Pop&Shot vous prépare une belle surprise ! Restez connectés dans les jours à venir 😉


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Real Estate, les piliers du rock indé et – au risque de revenir sur ce que beaucoup de critiques ont déjà dit – au son solaire, sont de retour. Après un album dont la sortie a été marquée par la COVID et une grande remise en question, « The Main Thing », ce nouvel opus s’inscrit dans la légereté. Intitulé « Daniel » ( pour son producteur ? Pour lui donner un nom plus humain ? les questions persistent), il sera disponible le 23 février 2024. Au programme, un rock à la pop précise et travaillée qui a pour seul but de rendre heureux son auditeur. C’est pour le présenter que nous avons rencontré Martin Courtney et Alex Bleeker. L’occasion de parler de cette nouvelle pépite mais aussi de crise existentielle, de l’influence de Taylor Swift, de Donal Trump, de nostalgie des années 90 et de plateformes de streaming.  Une interview fort sympathique avant leur showcase parisien en petit comité chez Agnès B.

Real Estate - showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Real Estate – showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis

Pop&shot : Bonjour, et merci de répondre à nos questions. Pourriez-vous commencer par nous dire quelques mots pour décrire votre nouvel album, « Daniel » ?

Martin Courtney – Real Estate : C’est un album rempli de chansons pop de 3 minutes. Il est concis. On a essayé de faire l’opus le plus simple et direct possible. C’était notre objectif : de faire quelque chose qui accroche, chaleureux, où l’on se sent le bienvenu.

Alex Bleeker – Real Estate : On a essayé de faire un album dans lequel chaque chanson pourrait être un hit (rires) Je ne rigole qu’à moitié. On voulait des mélodies accrocheuses sur les refrains, sur la guitare et les couplets. Un album qu’on peut immédiatement comprendre, qui s’apprécie facile et qui permet de se relaxer. On sait comment la chanson va se terminer avant la fin.

Martin Courtney – Real Estate : On voulait explorer la composition pop comme une forme légitime. (rires)

Popnshot : La pop dans cet album c’était votre idée ou est-ce qu’elle a été apportée par votre producteur Daniel Tashian  ?

Martin Courtney – Real Estate: Son nom nous est venu parce qu’on voulait faire un album comme ça. Et il semblait être idéal pour ça. C’est une idée qui nous est venue assez vite. Deux ou trois morceaux de l’album avaient été écrits et on s’est dit que ce serait une direction sympa à explorer. J’ai eu beaucoup de plaisir à l’écrire. On a commencé à parler des producteurs avec lesquels on pourrait travailler. Le nom de Daniel est apparu parce qu’il est également auteur de chansons pop et qu’il a une très bonne oreille pour les mélodies. On a eu la chance qu’il soit aussi intéressé par l’idée de travailler avec nous.

On veut toujours laisser un peu de place à l’expérimentation en studio.

Real Estate - pour Daniel @ Julia Escudero
Real Estate – pour Daniel @ Julia Escudero
Popnshot : Vous avez passé 9 jours en studio à Nashville, est-ce que l’album y a pris forme ou tout était déjà écrit avant ?

Martin Courtney – Real Estate : On avait déjà les démos. J’en avais beaucoup enregistré et on a passé deux semaines tous ensemble avant d’aller en studio pour répéter, apprendre les chansons, leur donner forme. C’était très pensé avant d’enregistrer. On aurait pu tout faire d’une traite mais certaines choses ont changé en studio. C’était un mixe. On veut toujours laisser un peu de place à l’expérimentation en studio.

Alex Bleeker – Real Estate : On y a redéfini des choses. On a dit à Daniel qu’on voulait faire un excellent album pop où tout arrive pour une bonne raison. Il a offert sa perspective et nous a aidé à faire du mieux possible.

Popnshot : Ce qu’on remarque tout de suite à l’écoute c’est le travail tout particulier porté à la structure. On voit qu’elle a été très soignée…

Alex Bleeker – Real Estate : Et à un point que les gens ont du mal à réaliser. C’est plus difficile d’enlever des choses sur un morceau que d’en ajouter. Quand on écoute le précédent album on voulait constamment y ajouter des choses. Des instruments qu’on n’avait jamais utilisés, ajouter des cordes, ci et ça. C’est aussi une façon amusante de faire de la musique. Le nouvel album était très différent, on pensait à la structure, aux instruments, que les compositions soient solides. Chaque partie devait servir un intérêt. Si ça ne servait pas un intérêt alors on le dégageait.

Real Estate - showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Real Estate – showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Popnshot : Le dernier album était marqué par une crise existentielle quand il a été composé. Martin, tu en venais à te demander si dans le contexte actuel faire de la musique pop était important. Ces sentiments étaient-ils toujours là en composant « Daniel » ?

Martin Courtney – Real Estate : Je pense que faire un album comme ça était ma façon de me dire si je dois faire de la pop autant la faire très bien. Ça m’a permis de me sentir mieux sur le fait d’être un artiste. C’est quelque chose que j’explorais pendant plusieurs années ces doutes et peut-être que je les ai encore. Oui, je suis sûrement encore en train de me questionner sur ce sujet, il y a toujours cette confusion. Mais la décision même de faire cet album était un pas en avant. J’ai été plus positif sur le fait que c’est quelque chose que je veux faire. Faire de la musique c’est une partie de ce qu’on est. Ca a été cathartique pour chacun d’entre nous.

 Taylor Swift a un pouvoir extraordinaire et que j’espère qu’elle essaiera de dire aux gens de ne pas voter pour Donald Trump.

Popnshot : Cette crise elle était liée à un contexte politique. Alex, tu as eu l’occasion de répondre à des questions sur ce sujet, donnant ton avis sur les intentions de votes aux primaires américaines. Et il est vrai que les artistes comptent souvent en matière de politique. Aujourd’hui on dit que Taylor Swift pourrait changer le résultat des élections présidentielles aux Etats-Unis à titre d’exemple… Comment l’art peut-il influencer les gens sur ces domaines selon vous ?

Alex Bleeker – Real Estate : Je ne pense pas qu’on soit proches du profil de Taylor Swift même si on aimerait (rires). On porterait cette immense responsabilité. Elle est une personne publique qui a un pouvoir extraordinaire et c’est mon point de vue personnel mais elle devrait utiliser ce pouvoir. Comment elle le fait c’est à elle de voir. Mais je tiens à dire que j’espère qu’elle essaiera de dire aux gens de ne pas voter pour Donald Trump. Je ne veux pas qu’il soit le prochain président des USA, je le dis clairement même si je ne pense pas que j’aurai de l’influence. Mais je suis heureux de le dire pour moi-même (rires). Et je ne pense pas que ça contrariera la majorité de nos fans que je dise ça. Je pense que c’est peu controversé chez les amateurs de Real Estate. Je pense qu’on a des fans qui eux se sentent du côté de Trump, je ne veux pas leur dire qu’ils doivent dégager. S’ils aiment notre musique, ils peuvent continuer de l’écouter sans avoir à être du même avis que nous. Cet album n’est pas politique.

Martin Courtney – Real Estate : C’est une réaction personnelle.

Alex Bleeker – Real Estate : Je veux dire que ce n’est pas un album politique de façon traditionnelle. Mais ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas conscients de ce qui se passe en politique mais aussi dans l’horrible et terrifiante réalité qui se déroule sous nos yeux en ce moment. Je pense que dans ce contexte, c’est une bonne chose que les artistes apportent de la clarté, du soulagement et de la joie. On demande aux artistes de se positionner, de parler et je pense que c’est bien pour certain.es d’entre eux. Quelqu’un d’aussi populaire que Taylor Swift devrait avoir l’obligation de dire ce qu’elle pense. Mais le rôle de l’artiste c’est aussi celui de créer des points d’attache et d’expérience pour les gens. Et c’est bien aussi de parfois se consacrer à des choses plus petites et plus personnels.

Dans le contexte actuel, c’est une bonne chose que les artistes apportent de la clarté, du soulagement et de la joie.

Popnshot : A un moment de la carrière de Real Estate la presse qualifiait tous vos albums de « la B.O idéale pour l’été ». A force vous étiez fatigués de lire toujours cette même phrase. Aujourd’hui, alors que les temps sont plus obscurs, est-ce une idée à laquelle vous souhaitez revenir ?

Alex Bleeker – Real Estate : Ca nous faisait rire de lire ça, et c’est marrant parce que c’est la réplique classique. Surtout parce qu’on espère que l’album marche toute l’année mais si vous voulez l’écouter au soleil ça nous va (rires). Il y a cette phrase cliché genre « juste à temps pour ces deux jours ensoleillés » et ça me fait rire d’avoir autant vu cette phrase. Mais il y a une sorte de luminosité accessible volontaire sur cet album. Ce n’est pas une mauvaise chose à dire sur celui-ci en tout cas.

Martin Courtney – Real Estate : Honnêtement, juste après notre album, il y a eu le confinement, j’avais composé pour Real Estate et j’ai fini par utiliser ce que j’avais fait en solo. Toute cette période de temps, j’ai essayé d’écrire pour faire les choses bien. Il y a assez de choses auxquelles penser. Même si personnellement, il y a beaucoup de stress dans ma vie. Je veux faire de la musique qui fasse du bien à faire. Pour moi c’est plus difficile d’écrire des paroles. J’essaie de le faire sans y penser. On essaie de faire des choses plaisantes. De faire en sorte que quelqu’un se sente bien.

Real Estate - showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Real Estate – showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Popnshot : C’est un véritable album feel good en toute honnêteté.

Martin Courtney – Real Estate : On voulait que ce soit plaisant, parce que c’est bien mixé, bien enregistré. Et moi j’ai du plaisir à écouter ces fréquences.

Nos cerveaux se focalisent sur une époque où il n’y avait pas d’anxiété globales

Popnshot : Votre dernier single, vous vouliez qu’il sonne comme le générique d’un sitcom des années 90. Mais cette période revient aussi dans le clip du premier extrait de l’album. C’est une période que vous associez au bonheur ?

Alex Bleeker – Real Estate : Il y a ce retour à l’innocence de l’enfance. On peut voir cette période, aux USA, là où on a grandi comme un moment de calme politique. Mais ce n’est pas si vrai, c’est un mensonge lié à l’enfance dans une période où il était facile de croire en cette impression de prospérité. On a eu des enfances stables. Nos cerveaux se focalisent sur une époque où il n’y avait pas d’anxiété globales mais on ne pouvait pas en avoir parce qu’on était des enfants. Je ne pense pas que c’était délibéré mais j’ai cette pensée qui me vient maintenant que tu en as parlé. Musicalement parlant parce qu’on voulait faire ses mélodies pop et accrocheuses, dans les 90’s nos genres de groupes ont fait des albums à énorme succès avec ce genre de son et de la guitare. Notre genre de musique. Bien sûr il y avait Nirvana mais ce n’est pas de ce genre de musique des années 90’s dont on parle là. On pense au soft alternatif.

Popnshot : Qui par exemple ?

Alex Bleeker – Real Estate : The La’s « There she goes »,  The Rambrants et le thème de Friends, REM, ou même Oasis. Ce genre de permanence de guitare hyper mélodiques avec ce doux son, accrocheur. Ca a toujours été dans notre ADN. On craignait peut-être de l’embrasser en se disant, non nous on est indie rock.

Martin Courtney – Real Estate : J’associe ça à la musique que j’entendais quand ma mère conduisait. Les gamins cool des années 90, ceux qui aimaient le grunge et l’indie, ils détestaient ce genre de musique.

Alex Bleeker – Real Estate : Mais même Third Eye Blind, ils avaient ces morceaux extraordinaires .

Popnshot : C’est amusant parce que nous qui les avons conneus, voyons les 90’s comme une période joyeuse. Peut-être parce que nous étions des enfants à cette époque. Mais les jeunes d’aujourd’hui ont aussi une nostalgie de cette époque qu’ils n’ont pas connue et l’imaginent joyeuse. C’est peut-être à cause de l’art et de morceaux très légers et lumineux parus à cette époque.

Alex Bleeker – Real Estate : C’est marrant de vieillir. Je ne dis pas qu’on est vieux mais définitivement plus vieux qu’on ne l’a été, comme tout le monde. C’est arrivé si vite. Les millenials ne sont même plus les plus jeunes aujourd’hui. Je pense que toutes les générations ont cette surprise  quand une nouvelle génération arrive. Tu sais que tu ne seras pas la génération du moment pour toujours mais quelque part tu penses que si. Et c’est vrai qu’il y a une profonde nostalgie des années 90 pour la génération Z.  La mode en est un bon exemple. Et je peux pas croire que je vais dire ça mais en voyant ça on se dit mais c’était notre truc à nous. Les jeans, les vans c’était à nous. Et j’ai des amis qui font partis de la Gen Z (rires) et ils sont très cools et je me suis retrouvé à leur dire ce genre de choses. Et c’est sûrement la pire chose à dire. Et je me rends compte qu’on est aujourd’hui plus loin des années 90’s qu’on ne l’était des années 70’s dans les années 90’s. Et ça les rend très rétros. Et c’est incroyable d’être plus âgés et de voir toutes ces choses revenir.

Martin Courtney – Real Estate : Et amener cette période dans notre album ce n’était pas intentionnel . Je me rends compte qu’il y a des références en l’écoutant mais pour moi c’est un album intemporel. Si on avait vraiment voulu en faire un album des 90’s, on aurait plus forcé le trait, importé plus de sons.

les playlists des plateformes nous font nous demander qui choisit mes goûts en musique ? Moi ou une machine ?

Real Estate - showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Real Estate – showcase at Agnès B @ Pénélope Bonneau Rouis
Popnshot : Une dernière question. Avec toutes les méthodes actuelles, vous faites comment vous pour découvrir des artistes et des albums que vous ne connaissez pas ? Qu’ils soient récents ou anciens ?

Alex Bleeker – Real Estate : Je pense que la meilleure façon de faire est de demander à tes amis ce qu’ils écoutent en ce moment. Aussi en tournée avec des groupes j’écoute toujours ce qu’ils écoutent dans le van. J’en trouve aussi beaucoup aussi sur Spotify. Ca semble être une méthode courante de nos jours. Je mets quelque chose que je veux écouter et je laisse le flow se faire. L’algorithme est assez intelligent sur ce sujet. Mais ce qui est triste c’est que souvent je me souviens pas des noms de ces albums ou des morceaux. Mais si quelqu’un me demande tu écoutes quoi en ce moment ? Je me dirai je connais ce titre, je l’ai écouté en boucle la semaine dernière mais je ne me rappelle pas le nom du groupe. Je pourrai mieux m’engager sur ce sujet mais je pense qu’il y a une forme d’écoute passive de la musique qu’encouragent les applications. Sinon pour éviter ça il faut acheter des albums. Je continue d’acheter des albums récents ou pas parce que ça crée un lien. C’est la meilleure façon de faire. Je vais chez le disquaire. Je l’ai fait récemment à Londres, prendre un album que je ne connaissais pas du tout et l’acheter. Comme ça je n’oublie pas le nom.

Martin Courtney – Real Estate : J’ai une réponse un peu similaire. Demander à des amis. J’en ai qui font beaucoup de playlists et les postent. Je ne demande rien, je regarde directement. J’ai fait aussi une tournée solo il y a quelques années et on avait fait une énorme playlist participative. Il y avait tellement de choses que ne connaissais pas dessus. Je peux en trouver aléatoirement sur les plateformes et si ça me plait j’irai me renseigner sur les artistes et m’immerger dans leur univers. C’est amusant de découvrir le catalogue de quelqu’un et avoir l’impression de le posséder. Et acheter de la musique c’est bien. Vous devriez le faire aussi. Ce qu’on possède finalement c’est ce qu’on veut le plus écouter. La gratuité c’est cool mais finalement ce n’est pas ce à quoi on tient le plus.  C’est un engagement même si c’est un bon argument pour le capitalisme (rires).

Alex Bleeker – Real Estate : Finalement les playlists des plateformes nous font nous demander qui choisit mes goûts en musique ? Moi ou une machine ?


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C’est la Saint-Valentin et l’amour est dans l’air, particulièrement doux ce soir, de la capitale française. Dans les transports, dans les rues, des bouquets de fleurs géants comme des roses solitaires se baladent de mains en mains. Et c’est dans un lieu tout aussi habitué à en voir des roses, mais celles-là jetées sur scène, qu’il faut se diriger : j’ai nommé l’Olympia. Là nous attend le concert pop et sucré de la britannique Maisie Peters venue défendre son dernier album en date : « The Good Witch ». Un show qui se déguste comme une guimauve devant un teen show : tout en douceur.

Cross my heart

L’amour est en fait partout. C’est Love Actually qui le dit mais pas seulement. A en juger par la devanture de l’Olympia ce soir, il est fort celui que partage Maisie Peters avec sa communauté de fans. Tout le monde est à l’heure, personne ne veut perdre une miette du concert. Du coup dès la première partie, le public est déjà tassé en masse dans la salle. Il faut attendre 21 heures pour que la star de la soirée se présente. L’amour il est aussi dans les petites gestes. Là, au fond, dans le public, une mère pose un casque sur les oreilles de sa jeune fille, pré-adolescente qui y découvre ses premiers concerts, et ses premiers battements de coeur quand les lumières s’éteignent. A peine la salle plongée dans l’obscurité, voilà que retentissent les notes de « So What » de Pink, balancées avec force pour permettre à l’audience de se mettre dans le bain. Enfin la chanteuse fait son entrée. Son décors est à l’image de sa musique : des nuages roses qui ne sont pas sans rappeler la couverture de « Teenage Dream » de Katy Perry. Le bal s’ouvre sur « Coming of Age ». Et dès les premières notes, la foule se met immédiatement à chanter de bon coeur les paroles connues elles aussi par coeur. Ce qui est vrai à la première minute le sera tout au long de la soirée. La fan base investie ne lâche pas un titre de la musicienne, l’accompagnant autant en chantant qu’en dansant. A tel point qu’il est impossible de distinguer les singles des titres moins connus pour une oreille non avertie.

Vêtue de rouge, avec sa voix fluette, la musicienne pourrait rappeler la grande époque des stars Disney, Hilary Duff en tête de liste. La comparaison est aussi évidente avec l’icône la plus en vogue du moment : Taylor Swift. Avec elle, elle partage cette connexion avec son public, ce côté girl next door avec laquelle il serait bon être amie. Bavarde, elle s’adresse au public dès ses première minutes. D’abord en français : « Paris, je t’adore ». Puis reprenant sa langue maternelle pour demander qui ici à un Valentin ou une Valentine. Peu de mains se lèvent. Mais la voilà qui rassure sourire aux lèvres « Ce soir  vous avez toute.s une Valentine : c’est moi ! ». Rapidement, elle prend en main sa guitare et ajoute un petit côté country à sa pop colorée. « Body Better », l’un des singles issus de son dernier opus se fraie rapidement une place dans sa set list tout comme le plus ancien « John Hughes Movie ». Amour encore, amour toujours. Parfois celui-ci tourne mal alors la voici qui explique « Si vous vous dites que vous reconnaissez votre mec dans les paroles de ma chanson il faut le quitter d’urgence. » La blague fait mouche, l’audience est ce soir, plus que réactive.

Maisie + Peters X Olympia 

Maisie Peters a aussi assis sa réputation en travaillant avec Ed Sheeran et en officiant ses premières parties. Avec le chanteur elle partage la capacité à offrir des tubes immédiats, qui s’appréhendent avec aisance mais aussi un show centré sur un.e interprète principal.e à la guitare / voix.  Toujours souriante, toujours prête à communiquer, elle prend à partie l’une de ses fans au premier rang pour  la faire parler de son ex, qui visiblement s’est mal comporté, et l’aider en quelques mots à exprimer devant tout le public qu’elle est bien mieux sans lui. Cheh Joe !

A mi set la musicienne s’offre un medley et en profite pour reprendre Noah Kahan, dont son célèbre « Stick Season ». Pour celles et ceux qui souhaiteraient voir sur scène sa version originale il suffira d’attendre la fin de semaine dans l’exacte même salle. Un joli clin d’oeil à la nouvelle sensation folk, dont la musique aux accents country sont très proches d’une scène pop punk en perdition mais dont la candeur appelle toujours à la retrouver.

Cette musique est autant que le reflet d’une époque que les séries télévisées qui l’ont habitée. En la matière le spectacle de Maisie Peters n’est pas sans rappeler l’atmosphère des « Frères Scott ».  Certain.es se rappelleront le sourire aux lèvres avoir passer des heures à rêver de Three Hill en Caroline du Nord où se déroulait l’action. Là où une petite scène locale accueillait des artistes souvent pop tout aussi souvent rock organisée par Peyton. La même scène qui accueillait Fall Out Boy et qui permettrait à Pete Wentz, le bassiste beau gosse de sortir à l’écran avec une adolescente (mineure, mais passons sur ce moment problématique au niveau du scénario). La comparaison est peut-être d’autant plus évidente que Maisie Peters revendique Fall Out Boy parmi ses influences mais aussi Lilly Allen et My Chemical Romance. Elle est d’autant plus aisée que pour le public, relativement jeune et majoritairement féminin de ce soir, la sensation d’appartenir à une communauté, pareil à celle d’une petite ville est palpable. L’amour est partout, nous le disions.

Maisie Peters – Olympia 2024 – Crédit photo : Louis Comar

Un dernier sort

Le show défile à toute vitesse. « Run » est interprété même si précédé de quelques secondes de « Can’t help falling in Love » visiblement moins dans le ton que Maisie Peters souhaite donner. Les bras en l’air, le public suit le concert titre après titre avant de finir, temporairement – rappel oblige- sur « Cate’s Brother », single sorti en 2022 hors albums.  La fin du titre a un arrière goût de trop peu. Comme avec un bon verre de vin, on en reprendrait bien une lichette. Prêt pour une dernière gorgée de Chateau Olympia 2024 en accord met/ vin avec les petites douceurs de la soirée ?

Voilà donc notre Valentine qui revient pour deux titres. Le premier « History of Man » lui permet d’inviter Paris Paloma, sa première partie, à la rejoindre sur scène. Enfin notre bonne sorcière agite son nez pour réaliser un dernier sort et envoûte la foule sur « Lost the Breakup » issu de « The Good Witch ».  La magie opère, un sortilège d’amour en quelques sorte. Celles et ceux qui y auront vécu leur premier coup de coeur scénique rebaptiseront certainement Maisie Peters Hécate, la déesse des sorcière, lorsqu’iels repenseront avec nostalgie à ce moment envolé.

Maisie Peters – Olympia 2024 – Crédit photo : Louis Comar

 

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