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La Villette Sonique

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Maxwell Farrington & le super homard live at La Villette Sonique 2021
Crédit photo : Louis Comar

En cette deuxième journée ensoleillée de musique à la Villette Sonique, les cercles de distanciation sont bien remplis et les pintes de bière aussi. C’est donc dans une ambiance festive et printanière que débute ce nouvel après-midi sur la scène du jardin des îles.

 

 

 

Maxwell Farrington et le SuperHomard – « C’est dommage que vous pouvez pas danser. »

Installés sur la pelouse de la Villette Sonique, nous attendons le début du concert de Maxwell Farrington et le SuperHomard. Après des balances effectuées au regard de tous, le set débute par une musique folk western sous les applaudissements du public. C’est ainsi que commence une parenthèse pop folk electro 70’s de 45 min sous les regards accueillant des spectateurs.

Le show met un peu de temps à s’installer et nous sommes rassurés de voir le frontman abandonner son tabouret dès le premier titre. Celui-ci nous régale alors de sa voix rappelant celle de Tom Smith (Editors) et de ses pas de danse nonchalant. Sous ses allures de John Lennon moustachu, Maxwell Farrington mène le groupe et ses coéquipiers paraissent un peu en retrait. Néanmoins, tous sont heureux d’être avec nous cet après-midi et cela se ressent.

 

Entre deux rots et vérification de setlist, le frontman promet une bière à ceux qui l’ont suivi dans une de ses chorégraphies. La tendance est à la détente et une atmosphère bon enfant plane sur la pelouse du festival. Les titres rappelant tantôt des valses, tantôt des tubes des années 80 sont à l’image de ce week-end de fin mai où l’on croit parfois entendre du MGMT fusionné à un tube des Beatles ou bien encore la pop enchanteresse de Pearl Charles. Le groupe est apprécié et le frontman franco-australien nous remercie « tousstes » d’être présent aujourd’hui. S’asseyant sur le bord de la scène, Farrington créé de la proximité avec son audience à l’ère des distanciations et comme nous, regrette que l’on ne puisse pas danser.

Ce premier concert s’achève et les musiciens quittent un public conquis, le sourire aux lèvres. Maxwell Farrington et le SuperHomard, c’est un peu la bande originale d’un lieu où des hippies modernes se retrouveraient, nostalgique des 70’s pour fumer et danser, téléphone à la main, une couronne de fleur sur la tête. En attendant de les retrouver pour de prochains rendez-vous dansants, c’est au tour du Villejuif Underground de rentrer sur scène.

 

Le Villejuif Underground – « Tout va bien avec le Villejuif Underground »

 

Afin de rendre l’attente du groupe de rock très attendu moins longue, un « performeur attitré comico/dépendant affectif et sexuel ayant la faculté de se transformer en concombre » atterrit sur scène et débute un discours ubuesque et hilarant qui annonce la couleur du concert à venir. Une dernière blague absurde est lancée tandis que les musiciens finissent de s’installer. Là où des pogos auraient habituellement habillé la fosse, ce sont des tentatives annihilées de se lever qui agrémentent l’électro-pop-rock du groupe déjanté. Une chose est sûre, Le Villejuif Underground parvient à faire monter la température d’un cran très rapidement et les festivaliers sont rapidement entraînés dans la spirale saturée et distordue des différents morceaux du quintette.

La voix du chanteur n’est pas sans rappeler celle d’un certain Iggy Pop et des influences évidentes comme le Velvet Undeground ressortent de l’identité bien singulière du groupe. Le chanteur donne de sa personne, il se roule dans l’herbe, va au plus près du public jusqu’à débrancher son micro et en fini essoufflé. Mais on le comprend, car comme il nous explique : « Ça fait un moment on a pas joué. ».

Alors que les grosses lignes de basse continuent de résonner, la sécurité se déploie pour faire respecter les gestes barrières ; le public a du mal à rester assis devant une énergie si communicative. Bouteille à la main, les musiciens à la dégaine punk surfeurs désabusée partagent leur micro avec le public et alors que le chanteur est étalé sur scène entre deux interludes humoristiques, il extrapole sur son état (plutôt alcoolisé visiblement) et ce qu’il appelle alors le « Xanax Underground ». Des membres du public tentent des roulades et d’autres se rentrent dedans à genoux pour satisfaire leur soif de mosh-pit, et la voix grave du chanteur annonce que « Tout va bien avec le Villejuif Undeground ».

Pieds nus, le frontman oublie les paroles de certaines chansons et commentent alors les « nice trees » qui l’entourent avant d’installer son magasin sur le devant de la scène. Les musiciens sont déchaînés et le respect des distanciations est difficile en cette fin de set où retentit notamment un titre aux allures de Brianstorm des Arctic Monkeys. Le groupe rit des petits cercles dans lesquels se déroulent cette nouvelle forme de live mais ne sont pas moins très heureux de pouvoir joué après de longs mois sans concert.

Alors que le batteur était prêt à quitter la scène, Le Villejuif Underground entonne une dernière chanson et quitte une audience réjouie prêt à remettre tout ça sans distanciation. La Villette Sonique est en feu et le groupe nous quitte sur des paroles très inspirantes à l’image de leur performance : « Vive la clarinette. ».

 

Un bilan très positif Pour l’édition 2021 de La Villette Sonique

 

En cette fin d’après-midi, le bilan est tout à fait positif : le public est conquis et les concerts sont réussis. Les deux groupes que nous avons eu la chance de voir sont tous deux parvenus à créer cette frustration caractéristique des concerts distanciés. L’audience veut danser mais ne peut pas, les pogos se renferment dans les jambes en tailleur et les embrassades trouvent comme seul réconfort le tissu filandreux des masques. Néanmoins La Villette Sonique a fait revivre le live le temps d’un week-end et on ne peut que les remercier pour cela !

 

Texte : Adrien Comar


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