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Si le punk celtique devait prendre un seul visage ce serait bien celui de Dropkick Murphys. Le groupe emblématique originaire de Boston a derrière lui une telle réputation associée aux farfadets et à la bière verte, qu’il est souvent impossible de se souvenir de ses origines américaines.

Il faut dire que la joyeuse troupe menée par Tim Brennan a su fédérer en masse derrière cette identité forte et se détacher d’un mouvement punk particulièrement dense à ses débuts en 1996. Il suffit de jeter un œil dans la salle du Zénith de Paris en ce 11 février 2023 pour s’en faire une rapide idée. Pour Dropkick Murphys, pas besoin de se faire rare pour ameuter son public. La connotation hautement festive de ses performances suffit amplement à unir et réunir tout en promettant une belle fête qui déchainera passions et pogos. D’ailleurs côté public, une couleur domine en écrasante majorité : le vert. Des looks clairement punk s’y côtoient avec cette touche qui sent bon la Saint Patrick. Et c’est avant tout pour cet état d’esprit libéré et sincère que la sauce prend. Il faut dire qu’en première partie la troupe s’est offert le groupe culte Pennywise. Oui comme le nom du croque-mitaine de « It » de Stephen King, en ce temps là on savait choisir les noms de groupes. Le premier énervé et énergique avait su chauffer l’instant avec la dureté d’un monument de l’horreur et son fun enfantin. La tête d’affiche elle, n’a rien perdu en énergie scénique avec le temps. Là où certains mastodontes des grandes années pop punk / punk rock se sont largement enfoncés dans leurs pantoufles livrant  des performances de punk à papa – on pense fort à Blink 182 qui demandait au public de ne pas pogoter en Soundwave en Australie il y a déjà dix ans – Dropkick Murphys a toujours joué dans la cours des grands avec son cran au dessus en terme de capacités musicales.

Topo, l’énergie tourbillonnante du live prend immédiatement. Les artifices s’ajoutent à la scénographie, les gros écrans, les confettis et les demandes de câlins en tête de liste. Oui mais rien de tout cela ne fait forcé, tronqué, le jeu s’additionne parfaitement à la proposition musicale. Le tout prend l’allure d’une grand bal populaire, les feux d’artifice y ont leur place, tout comme l’odeur de bière qui emplie les narines. La set list est tout aussi compacte. On n’est pas là pour faire dans la dentelle, plutôt dans la franche camaraderie. Quelques covers ponctuent le moment : The Fureys, Rodgers & Hammerstein ou encore Evan McColl viennent se prendre un (drop)kick de punk sauvage. Et on regrette que contrairement à d’autres dates de la tournée l’excellent Gerry Cinnamon et son masterpiece « The Bonny » ne soit pas au programme ce soir. Outre les classiques dont un « Johnny, I hardly kew ya » arrivé en début de show et qui permet à toute l’audience de balancer son meilleur « ahouuu » en boucle, le setlist tente d’incorporer du nouvel opus de Dropkick Murphys : « This Machine stills kills Fascists » paru en septembre 2022. parmi lesquels »Two 6’s Upside Down ». Comme souvent avec les groupes qui officient dans un registre unique et dont le temps a assis une cohésion chez un public identifié, l’affaire n’est pas mince et le moment prend peu. L’exercice de se renouveler face aux énormes succès et albums déjà parus est un pari perdu d’avance. Reste que la voix emblématique de Tim Brennan crache toujours autant et donne tout son corps aux titres plus musclés.  Sans surprise « Rose Tatoo » arrive en fin de course tout comme « I’m Shipping up to Boston » qui débarque pendant le rappel. Les deux titres secouent comme des vagues, le Zénith et les cœurs, ça oscille et danse franchement, les instruments suivent le pas. A tel point que les têtes tournent encore lorsque l’on quitte le Zénith pour se rappeler que dehors il fait un froid glacial. Reste à espérer que les petits trèfles à 4 feuilles qu’auront mis les rockeurs dans nos yeux sauront nous porter chance pour arriver bien vite au 17 mars et fêter une nouvelle fois l’Irlande.

Comme la fête fut belle, les images en parleront encore bien mieux. Retrouvez notre galerie photos.

Dropkick Murphys, Zénith de Paris – Retour en images

 

 

Photographe : Louis Comar


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